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Tu as réussi ! Elle est magnifique ! Bravo Xavier

Je n’y croyais plus, tu sais. Elle va renaître. Redevenir ce qu’elle doit être. La meilleure de toutes ! Elle n’aurait pas pu vivre sans cela. Tous les jours, j’ai vu que quelque chose lui manquait

Tu lui as tout rendu

Non, je n’ai fait que donner un coup de pouce. Sans plus. Tôt ou tard, elle y serait revenue. Par elle-même. Mais si cela était arrivé trop tard, elle

Joyeusement silencieuse dans son affût indiscret, Francie sourit. C'est donc de Xavier qu’elle reçoit ce merveilleux cadeau ! Il fait tout cela pour elle
Non, ne dis pas ça. Tout est en place maintenant. Tu la connais mieux qu’elle ne se connaît elle-même. Depuis les Baux, depuis Orange... Depuis tout ce temps

Orange ? Francie fronce les sourcils, pensive... De quoi Monique parle-t-elle

- Si tu l’avais vue, Monique, seulement entendue ! Elle est magique ! Elle joue avec les mots, leur fait dire ce qu’elle veut. Elle vit chaque syllabe, elle est amour, haine, mort, j’ai tout reçu comme cela, en vrac. Un choc, j’étais assommé

Je sais, elle t’a envoûtée ce jour-là

Pas ce jour-là. Tu ne sais pas tout. Mais si tu l’avais vue, au cœur de ces vieilles pierres, dans cet espace dominé par la statue d’Auguste, si frêle, si émouvante, en Desdémone, en Cléopatre. Et Juliette, elle est Juliette ! Chaque frémissement, chaque geste, harmonie pure, Juliette ! La plus belle, la meilleure que j’ai vue ! Depuis je sais qu’elle ne peut pas vivre sans donner cela aux autres. Elle ne le sait pas encore

Francie, ferme les yeux, s'appuie contre le mur. Orange, ce dimanche-là ! Avec Victor et Sylvie, ce jeu stupide ! Comment sait-il ? Xavier... Pourquoi, depuis tout ce temps, ne rien lui avoir dit, à elle

Tu as fait ce qu’il fallait pour l’aider. Pourquoi pas avec nous

Pour La Mégère ? Trop tôt. Pas encore assez de force en elle. Vois-tu, je ne remplirai jamais complètement sa vie. Mais je dois lui donner la possibilité de réaliser ce pour quoi elle est faite.

Pour Francie chaque mot n'est que douloureuse flêche. Ne jamais remplir sa vie ? Qu’est elle pour lui ? Lui, occupe tout son horizon. Elle n’a plus que lui. Xavier... il ne peut pas lui avoir menti, pas ainsi

Nous allons avoir un succès énorme, c’est fantastique

oui, cette pièce, avec elle et tout ce qu’elle peut y apporter ! Sans doute, mais

Francie s’éloigne. Automate aveugle et sourd

« Si tout n’est pas vérité, tout n’est pas que mensonge »

Jacques... il ne lui a donc pas menti

Pourquoi, Xavier ? Pourquoi ne pas lui avoir fait signe ce jour-là ? Cette fameuse recommandation ! Pourquoi ne lui avoir rien dit, rien avoué ? Lui, encore lui, toujours lui ! Après l’avoir rejetée ! Lui donner une nouvelle chance, ailleurs, mais pour qui ? Pour elle ou bien pour lui

Les deux valises sont ouvertes devant elle. Elle y jette machinalement, sans rien voir, pêle-mêle, des vêtements, des objets pour la plupart inutiles. Les referme sans même savoir ce qu’elles contiennent. Elle part emportant en elle un vide immense. Sans savoir où aller, ni vers qui se diriger

Pour se retrouver devant un guichet, sur un quai de gare, où elle donne le premier nom qui lui vient à l’esprit. Où elle doit attendre une heure avant le prochain train

Il n’est pas midi que rien ne reste à Aix en Provence de Francie. Plus de trace

Francie ? Se souvient-elle, elle-même, quelle destination est inscrite sur son billet ? Les yeux opaques, la gorge serrée, sans larme, sans mémoire. Sans passé et sans avenir

Dans l’appartement vide, le téléphone a sonné longtemps, très longtemps

Au théâtre, dans le bureau de Xavier, Monique se précipite. Un appel de Damot. Urgent pour Xavier.

Xavier, viens vite, dépêche-toi ! Sylvie Damien, elle te demande et ça a l’air important

Sylvie ? Ce n’est pas possible ! Si elle appelle de Somalie, je comprends qu’elle soit pressée

Xavier court, prend l’appareil, rit et se tait.

Calme-toi, Sylvie, nous pouvons vous... te rejoindre dès que possible... Je peux m’arranger ici... Depuis quand ? Ne perds pas espoir ! Je cours chercher Fran et nous... Pas pu la joindre ?... Je m’en occupe ! Accroche-toi ! Nous arrivons... Oui ? Rien que deux jours, Sylvie... La région est vaste. Nous allons le retrouver. Je viens. Attends-nous. Dès que possible. Le temps... oui, je sais petit moineau. Jamais je ne te laisserais seule dans un moment pareil. Crois-moi ! Nous allons nous retrouver tous les quatre. Compte sur moi. A bientôt

Que se passe-t-il ? Xavier tu es pâle comme

Victor a disparu. On a retrouvé sa Jeep, renversée, des taches de sang sur le siège conducteur et depuis deux jours, aucune trace de lui

C’est affreux ! Et tu comptes te rendre là-bas ? C’est de la folie ! Tu ne peux rien faire pour lui

Pour lui, je ne sais pas, pour Sylvie c’est différent, elle a besoin de nous ! Je vais prévenir Francie. Je te laisse. Elle a dû sortir. Sylvie n’a pas pu la joindre. Nous partirons par le premier avion. Je t’appellerai dès que possible

C’est dans des pièces vides que Xavier pénètre. Dans la chambre, les tiroirs sont béants, à demi vidés. Pas un mot, pas une lettre ! Rien ! Francie ? Sylvie a donc pu la prévenir. Et où croit-elle courir ainsi. Pour Damot ? Et pourquoi est-elle partie, si vite ? Et sans lui ! Sans l’attendre, lui

Francie ! Il doit la rattraper ! Il l’imagine, désemparée, en route vers l’aéroport. Elle court vers ceux qu’elle aime, comme s’il s’agissait de se rendre à la ville voisine, sans prendre la peine de réfléchir, sans se prépare

Xavier se secoue, le plus urgent, pour le moment c’est Victor. Ce qui importe vraiment c’est de le retrouver. Et Sylvie

Il appelle, obtient les heures des prochains vols. Dans trois heures, un avion pour le Caire

Il prépare toutes les correspondances. Pour deux

Demain soir, ils seront à Werder demain soir. Francie doit attendre. Comme lui

Il n’emporte que le strict nécessaire

Francie est seule, là-bas, sans plus savoir quoi faire, sans doute

Ce vol, ils vont le prendre ensemble

 
 

 

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22









A l’aéroport, Xavier n’a pas retrouvé Fran. Tous ses appels sont restés sans réponse. Il en a avisé Monique, puis il est monté dans cet avion qui l’emporte très loin de ce pays où quelque part, Dieu sait où, Francie a disparu. Pourquoi

La peur de la scène ? Non. Pas elle. A cause de lui ? Pas prête pour eux ? Depuis tout ce temps, il n’aurait rien deviné ? Pas un accident non plus. Les tiroirs, les vêtements éparpillés ? Un désordre qui évoque davantage une fuite. Elle l’a fui, lui. Seulement lui

Il doit concentrer ses pensées sur Sylvie, elle a besoin de sa présence. Il faut, absolument, lui ramener Victor. Au moins cela. Après, il sera toujours temps de tenter de comprendre. Son énergie, ses forces, il doit les réserver à ces deux êtres, perdus, séparés, inquiets qui se cherchent dans ce pays au bout de l’Afrique. Francie, elle, est quelque part. Il la retrouvera bien. Bientôt

Le voyage, deux jours entiers, dans des conditions ni meilleures ni pires que celles qu’a connues Sylvie. Un petit avion particulier l’attend à Adis Abeba, qui le conduit d’un coup d’aile à Werder. Qui se pose tout près des premières tentes, soulevant un nuage de poussière, et, au bout du semblant de piste, une petite silhouette, frêle, minuscule, toute droite dans sa douleur

Sylvie. Tu tiens le coup

Xavier, tu es là. Avec toi, je reprends courage. Ils le cherchent encore. Ils ne savent pas, ne me laissent pas y aller. Moi, je le retrouverais sûrement

Et te perdre toi aussi ? Pour qu’à son retour, tu ne sois pas là. Il a été certainement recueilli par une tribu. Beaucoup sont nomades. Je me suis renseigné, s’ils continuent à le chercher c’est pour cela. On en a retrouvé après plus de quinze jours. Tu dois être forte, pour vous deux

Tu es sûr ? Tant de temps

Il n’en restera qu’un mauvais souvenir

Je suis si soulagée de vous... Et Francie ? Elle n’a pas pu venir. Je comprends, un engagement. C’est si difficile parfois de se libérer

Pourquoi ajouter à sa peine. Un engagement, un contrat à respecter, quelque chose de froid, d’indifférent à la souffrance. La seule chose qui pourrait, et encore. retenir Francie. Comment dire à Sylvie que son amie a disparu, sans laisser de trace, sans qu’il en connaisse même les raisons

Oui, c’est cela. Je dois la tenir informée de ce qui se passe ici. Pour l’instant, je ne m’occupe que de toi, petit moineau. Tu vas voir. Tout va s’arranger. Viens, la nuit tombe

Encore une. Tu sais, ce qui me fait le plus mal, c’est de l’imaginer, perdu, seul, blessé, au milieu de cette obscurité. Avec tout ce qui y rôde à ces heures

Souviens-toi, il m’a écrit qu’ici même les nuits sont lumières. Et tu crois que pour lui, elles vont s’éteindre. Il doit être en colère, ne pas savoir se faire comprendre et maudire ces gens qui l’emportent trop loin de l’endroit où on le cherche. Avec son caractère, je plains ceux qui l’ont secouru. Il va être insupportable. Et il pense certainement à toi, à ton souci. Alors sois forte. Si tu abandonnes tout espoir, que va-t-il lui rester

Il me revenait, sais-tu. Je sentais qu’il commençait à me voir autrement

Comment peut-il en être autrement ? Vous méritez le meilleur, vous deux. Viens, il faut te reposer. Essayer de dormir. Je suis là maintenant et dès demain, je participe aux recherches

Emmène-moi. Avec toi, ils me laisseront partir

Nous verrons. A condition que tu dormes cette nuit

Comme un bébé, je te le promets, si tu me laisses t’accompagner. Comme un bébé

 
 

 

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Demain, tout est arrangé, il part avec une équipe. Il ne sait pas s’il sera d’une grande utilité mais Sylvie l’accompagnera. Pas question de la laisser en arrière. Elle ne résistera pas longtemps à cette attente, tout plutôt que de rester ici, inactive, à se morfondre. Pas elle. Le moindre pas, le plus petit geste, seront tendus vers Victor. Agir peut la rendre plus forte et atténuer son angoisse

La nuit l’entoure. Victor a raison, claire, diaphane. Sylvie dort, rassurée, par sa présence, par la certitude que dès le matin, ses pas la mèneront vers cet homme égaré, qui incarne sa raison de vivre. Prête à tout affronter ? Ils doivent absolument le retrouver, et vivant

Il faut qu’il dorme, qu’il oublie que, ailleurs, quelqu’un d’autre est perdu. Pas de la même façon, qui fuit et se cache pour échapper à Dieu sait quoi. Pourquoi, Francie, pourquoi maintenant ? Alors que tout s’ouvrait devant eux. Le théâtre ? Sans elle ? Plus rien. Ça ne veut plus rien dire. Sa vie ? Seul, à la chercher, toujours, partout. Un désert plus froid que celui qu’affronte Victor en ce moment

Dormir, il veut sombrer dans l’oubli, échapper à ce cauchemar. Il se penche vers le corps détendu sur la banquette, près de lui. Détendu ? Alors qu’assoupie, elle n’est que souffrance. Des larmes perlent, coulent sur ses joues. Elle dort pourtant et même son sommeil pleure. Comme lui, et personne pour le voir, pour partager sa peine. Hurler ce nom dans la nuit. Qu’il traverse l’espace, jusqu’à elle, la touche, la cerne, l’emporte, la lui ramène. Francie

Aube naissante qui le trouve corps brisé et âme éteinte, il regarde Sylvie revenir à la vie. Ils ne vont pas tarder à se mettre en route. Déjà des bruits au dehors

- C’est l’heure, tu tiens vraiment à nous accompagner

- Oui. Moi, je le retrouverai. Aucun d’entre eux. Si je n’y vais pas, ils finiront par abandonner

- Jamais, tant que je serai là. Même si je dois y aller seul

- Toi, c’est vrai, en toi je peux avoir confiance. Et tu as quitté Francie pour nous. Merci Xavier. Pour tout. Tu vois, je suis prête.

- Alors, viens, nous partons

Chaque mot le renvoie à Fran. Il sera bien temps de lui dire la vérité

Il entend les derniers appels, déjà des Jeeps démarrent, chacune dans une direction. Ils partent pour trois jours. Et quatre déjà que Victor est quelque part, là, devant lui, trop bien dissimulé à leur regard ou abrité d’un éventuel péril, par un repli du sol trop zélé, indifférent ou ignorant de leur inquiétude

Xavier scrute cet horizon qui a émerveillé Victor, au point de l’étirer jusqu'à eux, jusqu'à leur rivage de Méditerranée, par des feuillets porteurs d’images et de sons, le leur offrant, ainsi, plus vaste encore, jusqu'à leur faire deviner la moindre de ses impressions et ressentir les mêmes émotions

Un espace qui se pare de douceur et de lumières pour séduire et captiver et qui se révèle, soudain, froid et hostile parce qu’un homme - à son échelle, insecte inoffensif et vulnérable - a osé, ou a eu l’impudence de s’y aventurer

Et, pour la première fois, Xavier doute et a peur

Sylvie, est-elle prête pour tout

 
 

 

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23









Cela fait maintenant plusieurs heures qu’ils roulent dans la chaleur et la poussière, sur de mauvaises pistes. Ils traquent le moindre groupe, suivent chaque indice. Stéphane, Xavier et Sylvie, tous trois, yeux perdus au loin, guettant le plus petit signe de vie humaine

Stéphane, que s’est il passé

Nous n’en savons rien

Christian et lui étaient en route pour Werder, où ils devaient renouveler la pharmacie. Ils ont rencontré deux malades et les ont emmenés avec eux. Plus tard, sur les indications d’un des deux hommes, Victor est reparti chercher une femme et un enfant qui attendaient, pas très loin. Depuis... Ils en sont là. Sylvie est plus au courant

A Werder, ils ont pensé qu’il s’était égaré mais il a fallu attendre le jour pour entreprendre les recherches. La Jeep a été retrouvée à six heures de route du camp. Bien plus loin que Victor n’aurait dû aller en suivant les informations des deux indigènes. Ce qui les inquiète, c’est le sang sur le siège conducteur, ce qui les rassure, c’est qu’il n’y avait plus sa trousse médicale

Il doit l’avoir avec lui. Mais où

Il n’y a pas eu imprudence à le laisser partir seul

Nous sommes tous très prudents, mais là, il n’y en avait que pour une petite heure. De l’avis même de Victor, il pensait être passé devant eux sans les avoir vus. Il n’avait pas à quitter la sécurité de la route. D’ailleurs, les deux malades en question se sont présentés au camp pendant que nous étions à sa recherche. Aucun ne l’a vu. Nous ne savons rien de plus

Et un enlèvement ? C’est possible

Peut-être. Entre tribus, la vie n’est pas toujours de tout repos. Il y a sans cesse des querelles, des rivalités. Pour un territoire, pour une priorité dans les soins, ou aussi, le refus d’en recevoir. Mais, nous en aurions été informés. Du moins, je le pense. A tout prendre, j’aimerais autant que le savoir là, quelque part, blessé

La voix de Sylvie, à peine perceptible au-dessus du bruit du moteur, où se devine une peur nouvelle qui gagne en elle

- Ils ne lui feraient pas de mal

Non. Ne pense pas à cela. Tu vas voir, petit moineau, il va très bien

Ils se taisent. Xavier se laisse prendre au spectacle autour de lui, comprend l’amour subit de Victor pour ces contrées. Il attire Sylvie, d’un bras, tout contre lui, tente ainsi de lui communiquer sa force. Et elle lui sourit, confiante

De temps en temps, la radio grésille, ils communiquent ainsi entre groupes à heure fixe, chacun donnant sa position, où ils en sont de leurs recherches. Ils s’arrêtent, doivent se restaurer, faire le point sur la carte

Et encore cette radio. Ce n’est pas l’heure. Bien trop peu de temps depuis le dernier contact

Sylvie est à bout de force. Tendue comme un arc, livide

Ce n’est pas normal, ils ont trouvé quelque chose. Stéphane, ils l’ont trouvé

Attends, ne t’affole pas. Nous allons le savoir. Xavier

D’un regard, Stéphane demande à Xavier d’occuper leur amie, de l’éloigner un peu, à pein

Viens, puce, nous allons nous occuper de notre repas. Ce n’est rien, tu vas voir. Simplement un contrôle

Sylvie. Xavier! Venez on rentre. Ils ont ramené la Jeep. Victor est en Somalie

En Somalie ? Eh. Attent

Xavier a tout juste le temps de retenir le corps de Sylvie, évanouie

Stéphane, là, je vous cède la place. Je crois que vous êtes mieux armé que moi dans ce genre de situation. Trop dur pour elle. Dieu soit loué, c’est fini. Comment

Sylvie, allez, on revient. Donnez-moi ma trousse, Xavier. Nous sommes tous des idiots. Il ne s’est jamais perdu. Quand ils ont trouvé la Jeep, ils n’ont rien vu. Entre les sièges, un mot de Victor. Sylvie ? Ça va ? Nous en saurons plus au camp. Les imbéciles. Ils ne savent rien faire correctement. Alors, tu te sens mieux

Oui, je suis désolée, mais qu’est ce que c’est ? Ça sent mauvais.

Des sels, gente dame, comme à l’ancienne. Rien de mieux pour faire ouvrir les plus jolis yeux du monde. Allez souris-nous

Xavier, c’est vrai

Oui, nous devons partir, revenir à Werder. Tu te sens en état

Rien qu’un étourdissement, je m’attendais à

Je sais, ma puce, je sais. Tu vois, tout est bien, tu vas le retrouver. Stéphane, par votre radio, peut-on joindre le pilote de l’avion

Bien sûr. Que comptez-vous faire

Aller chercher Victor en Somalie. Pendant que nous revenons vers le camp, le pilote peut se préparer. Ce sera autant de temps de gagné. Il est très fort pour glaner toutes les informations nécessaires

Je vous appelle Werder

Je viens aussi

Non Sylvie, pas cette fois ci. Je vais te le ramener. C’est un tout petit avion, tu sais

Tu oublies que je ne suis qu’un moineau

Oui, mais trois, pour cet engin, c’est déjà beaucoup. Et ton Victor, il prend pas mal de place

Vous avez Werder en ligne, Xavier. Ne vous inquiétez pas je veillerai personnellement sur cette demoiselle

Pendant que Xavier règle tous les détails avec le pilote, Stéphane et Sylvie préparent un rapide en-cas. Ils repartent dès que possible. Tout droit sur la base

Alors, vous en savez plus

Oui, Stéphane. Il va très bien. Bien mieux, ils viennent d’avoir de ses nouvelles par radio. Il a été contraint par la force de suivre un groupe de somaliens, venus jusqu’ici chercher un médecin. Le sang sur le siège, c’est celui du produit de leur chasse. Ils ont renversé la voiture pour empêcher notre ami de fuir. Tout est expliqué sur ce morceau de papier. Il n’a pas oublié de noter « Sylvie, je suis tout à toi »

Pour moi, il a pensé à moi

Petit moineau, à toi d’en déduire ce que tu veux. Il va être prévenu, je pars le retrouver dès que possible. Pendant ce temps, essaie de le joindre. Sylvie, c’est fini, tout le monde sait où il se trouve. Plus du tout isolé, pas plus perdu, bien moins perdu que nous

Il sera trop tard aujourd’hui, Xavier, le temps que nous rentrions au camp, la nuit va tomber. Vous ne pourrez partir que demain matin

Nous verrons, Stéphane. Dans ce cas, cette nuit, nous reprendrons des forces. Et pour Sylvie, tout le temps nécessaire pour redevenir la puce qu’il connaît. En route, rien ne me rend aussi heureux que de te voir à nouveau sourire

Merci d’être venu, Xavier, Il faut rassurer Francie, aussi. Et toi, cette longue route, pour rien

Pour rien ? Et vous embrasser tous les deux. Ce n’est rien, tu crois

 
 

 

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Là-bas, chez lui, une autre quête l’attend. Ces quelques jours, perdus pour Francie, mais si importants pour Sylvie. Victor, il lui doit bien plus que ces heures à fouiller la région. Victor, un ami, un vrai, un frère. Il a confiance en lui, comme en lui-même. Certain de le voir accourir, du bout du monde si besoin est, pour lui. Pour Francie et lui. Auprès de Victor, demain, il pourra se libérer

Stéphane roule, très vite. A faire la course contre le soleil qui décline à l’horizon. Déjà, en vue, les premières tentes. Le pilote est là, les attend, s’avance vers Xavier qui saute du véhicule

Nous pouvons partir immédiatement. Nous avons beau temps et très peu de vol. Ce n’est pas trop loin. Une heure, un peu plus mais à peine. Alors, d’accord

Bien sûr. Stéphane. Je vous confie Sylvie

Partez tranquille, et soyez prudents

Mais, Xavier... Attends ! Stéphane, il ne prend pas même le temps de se reposer un peu

Allez viens, tu vas voir, ils vont revenir avant que tu ne t’en rendes compte et n’aie pas peur, il sait ce qu’il fait. Un chic type

Oui. Bien plus que cela. Ils sont partis

Je vois, viens te reposer. Tu dois dormir, pour être toute fraîche demain matin

Le pilote a raison, pas un long vol, un simple saut dans l’espace. Il a réuni toutes les coordonnées et il sait pouvoir atterrir à une centaine de mètres du camp où se trouve Victor. Dès qu’ils l’auront ramené avec eux, ils repartiront sur Adis Abeba. Demain. Trop tard pour cette nuit. Mais quand tout sera réglé ici, Xavier rentrera chez lui, il ne peut plus attendre

Chaque instant qui passe l’éloigne un peu plus de Francie. Toutes ces heures devant elle pour prendre encore plus de distance, pour mieux se dissimuler

Autour d’eux la nuit étend des rideaux d’ombre alors qu’en bas, en droite ligne devant eux, deux sillons de lumières prennent forme

Ils marquent la piste. Dans cinq minutes, vous serez avec votre ami. Je vous l’avais bien dit, un simple coup d’aile. Nous pourrons repartir demain matin très tôt. La petite dame, elle sera *******e de vous voir avant que prévu

Oui, bien avant. Merci, pour tout

Accrochez-vous, il y a autant de trous que de bosses par ici

Le petit appareil tremble sur le sol inégal, gémit de s’arracher aux broussailles qui le freinent

Xavier, à peine l’avion immobilisé, en sort, saute, se reçoit debout devant un groupe dont dépasse une haute silhouette

Victor. Tu es plus grand que dans mon souvenir

Penses-tu, c’est eux qui ne le sont pas de trop. Alors, tu es venu respirer l’air du pays

Bien sûr, je ne savais plus quoi faire de mon temps. Un petit bonjour en passant. Tout va bien

Maintenant, oui. J’ai provoqué un joli remue ménage

Il fallait au moins s’attendre à cela de toi

Je suis navré, j’ai pourtant pris toutes les précautions nécessaires

Tu n’as pas pensé aux distraits. Je suis heureux de te voir

Et moi. Comment va Sylvie

Presque morte de peur, mais ne lui dis rien à ce sujet. Elle a été très courageuse. Elle va t’appeler

Ma puce. J’ai compris tellement tard, Xavier. Elle

« Je suis tout à toi »

Il ne m’est rien venu d’autre à l’esprit

Un « je t’aime » aurait suffi

Trop banal. Parce que l’aimer, il ne fait que cela, et depuis toujours. Déjà, quand il la surveillait, à peine sortie de ses langes de nourrisson, courant avec maladresse sur la collerette d’or et de corail dont se pare l’atlantique. Davantage pendant qu’ils glissaient sur les pentes mouvantes des dunes. Tout autant alors qu’ils se cachaient dans l’univers complice de leur forêt magique. Et bien plus aujourd’hui. Trop banal, parce qu’il y a une infinité de formes d’amour. On peut aimer son chien, une pâtisserie en particulier, un air de musique qui émeut plus qu’un autre. On peut aimer le vent, la mer, le soleil, jusqu'à la solitude... Tout peut s’aimer, d’un amour à chaque fois total et absolu... Mais qui n’a rien à voir avec celui qu’il ressent, lui. Comment, pour le décrire, peut-il utiliser un terme qui évoque tout et rien à la fois ? Un nouveau mot, voilà. Il faudrait créer un mot tout neuf, et pour qu’il le soit tout à fait, ajouter des lettres à l’alphabet

Victor, tu m’inquiètes. Il était temps que je te ramène. Fini, ici

Oui, nous allions partir d’ailleurs, tu me fais gagner deux jours de marche

C’est tout. Je repars immédiatement
Pas question. Je ne te lâche plus. Alors, et vous deux ? Comment va Francie ? Célèbre, adulée ? A Werder, avec Sylvie

Partie, disparue, en fuite

Victor s’arrête. La voix de cet homme, près de lui, un abîme de souffrance

Xavier

Elle a disparu, comme ça, sans un mot. Je ne sais pas pourquoi

Comment décrire le bonheur que Francie portait en elle quand elle l’a quitté ce matin-là. Après l’appel de Sylvie, l’appartement désert, les lieux bouleversés, il s’est accroché à l’idée de la rejoindre à l’aéroport. Elle ne s’y trouvait pas

Pourquoi es-tu venu ? Il fallait t’occuper d’elle

Et ajouter encore au désespoir de leur bout de chou, qui l’attendait, qui avait besoin de lui.Imaginer Victor, perdu, et, au pire... il ne veut pas y penser. Pouvait-il la laisser seule devant cette douleur. Francie, elle, est quelque part, chez eux, dans un coin où il finira bien par la retrouver
- Pas de querelle


Entre nous ? De vraie mésentente ? Pas une seule. Sinon, au moment de laisser partir Sylvie. Fran était tout à fait contre cette idée. Pas moi

Tu as bien fait de la laisser me rejoindre. Cette fois c’est toi qui est l’artisan de mon bonheur

Tu es sûr de toi

Inquiet pour Sylvie ? Pas besoin. Oui, plus encore que d’exister. Tu n’as aucune idée de l’endroit

Où Fran pourrait se cacher ? Pas la moindre. Je ne connais pas son passé, aucun de ses repères. Au bout du compte, venir vers vous, c’est aussi me rapprocher d’elle

Victor est en colère. Il est temps pour Francie d’entendre quelques vérités. Sa cachette Il est certain de savoir où elle se terre. Dans quelques jours, Sylvie et lui seront de retour à Aix, et, d’ici là, il n’est pas question pour Xavier de s’épuiser en recherches inutiles

Nous allons t’aider. Ne la cherche pas, je m’en occupe, j’ai ma petite idée. J’aurai ainsi l’occasion de lui dire ce que je pense de sa conduite

Que veux-tu dire ? Elle n’est coupable de rien

Si, de fuir. Toujours

Parce que j’ai dû l’effrayer

Victor ne sait rien, rien de ce que Francie à retiré de sa dernière expérience, combien elle en est sortie épuisée. Mais il a attendu pourtant. Que l’envie naisse en elle, qu’elle revienne à sa passion, d’elle-même. Peut-être qu’il est allé trop vite, qu’elle s’est sentie bousculée, traquée

Je ne sais plus que penser. Vic, c’est idiot, mais pour l’instant, ce qui me terrifie, c’est de rentrer et retrouver les lieux tels qu’elle les a laissés. Revivre ces moments-là

A écouter Xavier lui décrire la chambre en désordre, les tiroirs vidés, ce qu’ils traduisaient d’affolement, d’instinct de fuite, Victor reconnaît la Francie d’autrefois. Peur de Xavier ? Après ce que, lui, a senti naître et s’épanouir entre eux ? Non, c’est à n’y rien comprendre

Bon, demain direction Werder. Le temps de rassurer qui tu sais, de mettre en ordre les derniers formulaires de départ et en route vers Francie. Tu restes avec nous jusque-là

Non, je ne peux pas mais j’irai vous prendre à l’aéroport

Tout va bien ici pour eux. Xavier ne doit pas oublier ceux qui l’attendent en France, qu’il n’a pas le droit de laisser tomber. Et Victor a raison, seul, il ne peut rien

Si cela peut te rassurer, je pense qu’elle se cache dans les Landes, chez ses parents adoptifs

En dévoiler l’adresse à Xavier ? Si c’est de lui qu’elle redoute le pire, sans doute le meilleur moyen pour la faire fuir plus loin, pour qu’elle s’envole ailleurs, là où même lui, Victor, son ami, ne saurait la rattraper. Non, ils vont lui laisser le temps de se calmer, de réfléchir, puis ils prendront la route vers le village de Léon, chez les parents de Sylvie
A moi elle dira tout. Viens, de nous deux, c’est toi qui as le plus besoin de repos. Et maintenant, raconte moi Sylvie

Tu la connais

Si bien

Alors, tu peux tout imaginer

Imaginer ! C’est facile, surtout après avoir eu tout loisir de réaliser combien de temps il a perdu. Pour avoir confondu une amitié profonde, pleine de tendresse avec l’amour. Quand il disait qu’il faut inventer un mot différent, il savait de quoi il parlait

Mais, avec Sylvie, il va se rattraper

 
 

 

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