Chapitre : 11
Les ballons flottaient toujours dans le salon quand Meredith rassembla les assiettes et les couverts en plastique pour les emporter dans la cuisine. Son regard pivota vers l’escalier et son cœur se mit à battre à un rythme saccadé. Elle était déjà montée souhaiter bonne nuit à Holly et la remercier pour le ravissant chapeau de paille. Cooper n’avait pas prononcé un mot quand elle avait serré la fillette dans ses bras, et une angoisse indicible lui avait noué la gorge.
Si jamais il la renvoyait…
Elle entendit une porte se refermer à l’étage, et retint son souffle. Le pas de Cooper résonna dans l’escalier. Il se dirigea vers le salon, s’immobilisa sur le seuil et la dévisagea comme s’il la voyait sous un nouveau jour.
— Cooper…
— Dans la cuisine, jeta-t il en tournant les talons. Leur conversation ne devait pas parvenir aux oreilles de Holly, devina Meredith.
Il s’adossa au comptoir, bras croisés et raide comme la statue du Jugement dernier.
— Puis-je voir la broche ?
— Comment avez-vous su…?
— Votre père a appelé pour vous souhaiter un bon anniversaire. Il y a fait allusion.
Il s’exprimait d’un ton poli, proche de l’indifférence, comme s’il s’adressait à une étrangère.
Elle avait laissé son sac sur la console du salon en arrivant. Elle retourna le chercher, prit le bijou à l’intérieur et le tendit à Cooper.
— Vraiment splendide. Les diamants sont d’une grande pureté. Pourquoi ne la portez-vous pas ?
— Vous savez très bien pourquoi. Cooper, je m’apprêtais à vous parler ce soir, une fois Holly couchée.
Il haussa un sourcil.
— Comme par hasard. Je suis censé avaler ce nouveau mensonge ?
Luke l’avait pourtant prévenue. Elle n’aurait jamais dû garder le silence aussi longtemps. Pourquoi, mais pourquoi ne l’avait-elle pas écouté ?
— Je ne vous ai jamais menti. Je voulais vraiment devenir institutrice et j’ai travaillé dur pour obtenir mon diplôme. Mon milieu social était pour moi un détail sans importance. Je n’ai pas vu l’utilité de vous en parler.
— Un détail sans importance ?
La voix de Cooper s’éleva comme un grondement de tonnerre.
— C’est un détail pour vous de ne pas avoir besoin de travailler ? D’avoir sans doute une armée de domestiques à votre service et d’être couverte de diamants ?
— Je n’avais pas l’intention de vous le cacher. Ça s’est fait comme ça.
— Une trahison n’arrive jamais comme ça, Meredith. Vous me prenez pour un imbécile ?
Elle devait absolument trouver un moyen de lui prouver sa bonne foi, de lui faire comprendre…
— Vous n’aviez aucune confiance en moi quand je suis arrivée. Vous étiez méfiant, soupçonneux. Et puis, je me suis attachée à Holly… et à vous. Et je n’ai plus osé vous avouer la vérité. J’avais peur de votre réaction.
— Là, vous n’aviez pas tort ! explosa-t il. Jamais je ne vous aurais engagée si j’avais pu deviner qui vous étiez ! Quand je pense que Luke vous a chaudement recommandée…
— Luke n’y est pour rien. Et Becca non plus. Ils ont seulement cherché à m’aider. Je voulais enseigner, donner un sens à ma vie…
— Un sens à votre vie ? En vous présentant ici sous une fausse identité ?
— Ce n’était pas prémédité, Cooper. Je n’avais pas non plus prévu que je tomberais amoureuse de vous, et pourtant…
Son expression dédaigneuse arrêta les mots sur ses lèvres.
— Les grands sentiments, maintenant ? rétorqua-t il avec une ironie glacée. Désolé, ma belle, mais vous vous êtes trompée d’adresse. Je ne crois plus à ces niaiseries. Ce que vous appelez l’amour n’est qu’un leurre, une excuse inventée par les femmes pour se donner bonne conscience quand elles ont envie d’un homme.
Meredith redressa fièrement le menton. Il avait des raisons d’être en colère, ça ne lui donnait pas pour autant le droit de dénigrer ses sentiments, ni de traiter les femmes avec ce mépris.
— Vous êtes aveugle, Cooper. Vous avez tellement peur d’éprouver des sentiments que vous vous fermez au monde. Vous voudriez contrôler votre vie selon vos propres règles. Mais ce n’est pas aussi simple. Parfois, les voitures dérapent sur le verglas, et parfois les gens commettent des erreurs. Mais parfois aussi on n’a pas d’autre choix que de faire confiance à l’autre, parce que c’est le seul moyen d’aller de l’avant et de ne pas finir seul. Je vous aime, Cooper, et ça n’a rien d’une invention de circonstance.
Sa tirade se heurta à un silence pesant. Meredith crut entendre un craquement du côté de l’escalier.
— Je ne peux pas accorder ma confiance à une menteuse, articula enfin Cooper d’une voix dénuée d’émotion.
Le regard de Meredith se voila. Tout était fini. Il l’avait condamnée et son jugement était sans appel. Elle l’avait déçu, ses déclarations d’amour n’y changeraient rien. Une pâleur mortelle enveloppa ses traits.
— Puis-je attendre jusqu’à demain pour m’en aller ? J’aimerais dire adieu à Holly.
Il réfléchit quelques instants, les mâchoires serrées.
— Vous partirez demain matin, articula-t il enfin.
Meredith hocha la tête, tout en refoulant vaillamment ses larmes. Elle chercha une trace de fléchissement sur le visage de Cooper, un signe d’espoir, même imperceptible.
Mais ses yeux étaient froids, son expression définitivement hostile, et elle quitta la pièce sans un mot. Une fois dans sa chambre, elle se jeta sur son lit et éclata en sanglots. Elle venait de perdre l’amour de sa vie.
Cooper fit glisser sur un plat les restes du gâteau d’anniversaire, se ravisa, et jeta le tout à la poubelle. Il ne voulait conserver aucun souvenir de Meredith ou de la fête quand elle ne serait plus là.
Elle ne serait plus là…
Il lança rageusement une boîte de soda dans la poubelle en plastique. Elle heurta la paroi et rebondit sur le sol.
— Pourquoi tu chasses Meredith comme tu as chassé maman ?
La voix de Holly le fit sursauter. Il n’avait pas entendu ses pieds nus sur le parquet. Les poings de la fillette étaient serrés, son regard accusateur.
Il secoua la tête, effaré. Jamais il ne lui était venu à l’idée que Holly le tenait pour responsable du départ de Tina.
— Je n’ai pas chassé ta maman.
— Si ! Je t’ai entendu. J’étais assise en haut de l’escalier. Maman pleurait et tu lui as crié de s’en aller !
Les deux années écoulées avaient dilué ses souvenirs, mais il se souvenait parfaitement de sa dispute avec Tina, ce soir-là.
Comme à son habitude, il avait travaillé tard dans son atelier. Lorsqu’il était rentré, Tina l’attendait. Elle lui avait fait part de ses projets et de son désir de le quitter. Quand elle avait évoqué leur divorce, elle s’était mise à pleurer, en effet. Mais, pour elle, leur mariage était d’ores et déjà de l’histoire ancienne. Fou de rage et de douleur, il lui avait crié de partir dans la seconde. Elle était revenue le lendemain matin pour parler à Holly et emporter ses affaires.
— Ta maman n’est pas partie parce que je l’ai chassée, Holly. Elle voulait s’en aller, et rien n’aurait pu la retenir. Elle souhaitait vivre à New York.
Des larmes scintillèrent dans les yeux de la petite fille.
— Pourquoi on n’est pas partis avec elle ?
Holly lui reprochait de ne pas avoir essayé de sauver son mariage, comprit-il, la gorge serrée. Dans un sens, elle n’avait pas entièrement tort. Il n’avait rien tenté parce que c’était sans espoir. Il n’aurait jamais été capable de vivre à New York. Pas plus que Tina de rester à Harmony Hollow.
Cooper tira une chaise et tendit les bras à sa fille. Elle se hissa sur ses genoux et se pelotonna contre lui.
— Tu te souviens du jour où nous avons trouvé les chatons ? On les a mis dans une boîte et ils se sont endormis l’un contre l’autre.
Holly hocha la tête.
— Ils s’y sentaient en sécurité.
— Exact. Et puis ils ont vite commencé à escalader les parois, et nous avons dû les enfermer dans ta chambre pour les empêcher de faire des bêtises.
— Ils se seraient perdus.
— Mais maintenant, ça ne leur suffit plus, ils veulent courir dans toute la maison.
— Et même dans le jardin, ajouta Holly.
Il la serra contre lui.
— Même dans le jardin. Ils veulent explorer le monde. Et ils ne resteront plus jamais dans leur boîte. Eh bien, ta maman ressemble un peu à Daisy et à Muffin. Au début, elle était très heureuse avec nous, à Harmony Hollow. Et puis elle a eu envie de connaître autre chose, de s’amuser, de rencontrer plus de monde.
— Elle ne sera plus jamais heureuse ici ?
— Elle se sent à l’étroit ici, poussin. Harmony Hollow est une boîte trop petite pour ta maman. Et elle aimerait te montrer tout ce qui existe à l’extérieur de la boîte.
— A New York.
— Et partout où elle t’emmènera quand tu seras plus grande.
Holly joua un moment avec le ruban de sa chemise de nuit, les yeux baissés. Puis elle leva les yeux et demanda :
— Mais pourquoi tu as chassé Meredith si elle aime notre boîte ?
Dans d’autres circonstances, Cooper n’aurait pas pu s’empêcher de rire. Mais ce soir, il n’avait vraiment pas le cœur à plaisanter. Saisissant le menton de sa fille dans sa main, il leva doucement son visage vers lui.
— Tu étais dans l’escalier ?
— Je me suis levée pour boire un verre d’eau dans la salle de bains, et je vous ai entendus.
— Meredith m’a caché quelque chose de très important à son sujet.
— Pourquoi ?
— Elle… elle n’était pas sûre de ma réaction.
— Elle avait peur, affirma Holly. Tu cries fort quand tu es en colère.
La franchise de la fillette anéantit Cooper. Meredith lui avait reproché son intransigeance et son aveuglement. Avait-elle raison ? Etait-il à ce point une brute pour qu’on n’ose pas lui parler, ou espérer de lui un peu de compréhension ?
— Moi, je ne veux pas que Meredith s’en aille. Je veux qu’elle soit ma deuxième maman.
Le menton de Holly tremblait, et son chagrin lui brisa le cœur.
— Chérie, elle nous aurait quittés de toute façon à la fin de l’été…
— C’est pas vrai ! Elle est amoureuse de toi, elle l’a dit. Et elle n’a pas du tout envie de partir. Elle aime ramasser des cailloux avec moi, jouer dans le jardin, me pousser sur la balançoire. Elle aime Daisy, Muffin et Gypsy. Et toi, tu voudrais la chasser simplement parce qu’elle a eu peur de t’avouer quelque chose ?
En d’autres termes, il était un monstre doublé d’un imbécile. Cooper ferma les yeux avec accablement. Pourquoi s’obstinait-il à nier l’évidence ? Il n’avait aucune envie que Meredith s’en aille, bien au contraire. Et il en avait assez de ressasser son amertume jour après jour. Il voulait regarder vers l’avenir et, par-dessus tout, il voulait croire à l’amour.
Depuis l’arrivée de Meredith dans sa vie, il n’avait cessé de lutter contre ses émotions, par crainte de se rendre vulnérable. Son mensonge par omission lui avait fourni un prétexte tout trouvé pour laisser éclater sa colère, simplement parce qu’il était plus facile de détester que d’aimer.
Etait-ce rattrapable ? Meredith lui pardonnerait-elle son arrogance et son aveuglement ?
Il se leva avec un soupir, et ébouriffa tendrement les cheveux de Holly.
— Tu es une fine mouche, Holly. Malheureusement, Meredith est probablement très fâchée après moi maintenant, et elle n’a sûrement plus envie de rester.
Il songea à ce qu’il lui avait dit, à la façon dont il avait rejeté son amour après avoir nié ses sentiments pour elle pendant des semaines, et sa gorge se dessécha. Qu’avait-il fait ?
— Je vais lui demander de ne pas partir. Mais tu dois me promettre de retourner te coucher et de laisser ta porte fermée.
Holly hocha la tête.
— Tu viendras me raconter ce qu’elle a décidé ?
— Juré.
Cooper l’accompagna à l’étage, et la borda de nouveau dans son lit. Mais tandis qu’il se penchait pour l’embrasser et caresser le museau de Muffin, son estomac se noua douloureusement. Il prenait un air assuré devant sa fille, mais en réalité il n’en menait pas large.
Il se dirigea vers la chambre de Meredith, et frappa deux coups.
Elle ouvrit la porte, et posa sur Cooper un regard éteint. Elle s’était déshabillée, et ses paupières étaient gonflées, comme si elle avait pleuré. Il aperçut une valise à moitié pleine sur le lit.
Un étau lui comprima la poitrine.
— Puis-je entrer ?
Comme elle hésitait, il précisa :
— Il est inutile que Holly entende notre conversation.
Meredith resserra la ceinture de son peignoir et s’effaça. Quand il referma la porte, elle recula et s’immobilisa près de la fenêtre.
— Pourquoi ne m’avez-vous pas parlé de votre milieu social ?
— Je vous l’ai dit, cela ne me semblait pas important.
— La vérité, Meredith.
Ses joues s’empourprèrent.
— Vous ne supportiez pas le nouveau style de vie de Tina, or il ressemble exactement au mien, avant. Si je vous l’avais avoué, vous en auriez tiré de fausses conclusions et vous nous auriez mises toutes les deux dans le même panier.
Elle avait probablement raison, admit Cooper à regret. Meredith le connaissait trop bien. C’était presque embarrassant.
— Tina était malheureuse à Harmony Hollow. Elle était malheureuse avec moi.
Meredith secoua la tête.
— Le choix de Tina n’est pas le mien, Cooper. J’ai goûté au pouvoir de l’argent, je sais qu’il ne peut pas remplacer l’essentiel : un mariage heureux, un enfant, la tendresse, l’estime de soi. J’ai longtemps cru pouvoir me *******er des facilités qu’il me procurait, puis je vous ai rencontrés, Holly et vous, et j’ai pris conscience du vide de mon existence. Je n’avais pas l’intention de tomber amoureuse. Pour tout vous dire, je n’en avais même pas envie.
— Moi non plus, admit-il à voix basse.
Elle écarquilla les yeux et une expression stupéfaite se peignit sur son visage. Cooper s’approcha lentement.
— J’ai besoin de vous, Meredith. Je ne conçois pas l’avenir sans vous à mes côtés. Je vous veux, dans tous les sens du terme. Dans ma vie, dans mon lit, dans mes pensées.
Elle leva vers lui un regard éperdu.
— Mais vous disiez n’avoir plus confiance en moi, et…
Incapable de résister plus longtemps au besoin de la toucher, il lui caressa la joue.
— Je me suis comporté comme le dernier des imbéciles. Je vous ai tenu des propos inqualifiables. Pourrez-vous me pardonner d’avoir été aussi aveugle, aussi égoïste ?
Elle posa sa main sur la sienne.
— Bien sûr, puisque je vous aime.
Il la prit dans ses bras et l’étreignit avec un soupir.
— Meredith, voulez-vous m’épouser ? murmura-t il.
Son sourire radieux fut pour lui la plus belle des récompenses.
— C’est mon souhait le plus cher.
Une ombre assombrit tout à coup ses yeux verts.
— Je ne pourrai peut-être jamais avoir d’enfant, Cooper. Si vous voulez fonder une famille, je…
Il posa un doigt sur ses lèvres.
— Je vous aime, Meredith. Si notre union est bénie par une naissance, tant mieux. Sinon, nous aurons Holly à chérir tout au long de notre vie.
Elle lui lança un regard débordant d’amour et de gratitude et leurs bouches se joignirent pour sceller leur bonheur à venir.
Cooper fut le premier à interrompre leur étreinte. Il appuya son front contre celui de la jeune femme.
— Il reste un problème.
— Lequel ? demanda-t elle d’une voix inquiète.
— Votre argent. Je dois avoir l’impression de subvenir à nos besoins.
Elle fronça les sourcils.
— Je n’ai pas l’intention de me croiser les bras à longueur de journées, Cooper. Pour moi, le mariage est un partenariat.
Cooper ne put réprimer un petit rire. Il adorait sa façon de lui tenir tête, en toute occasion.
— N’ayez crainte, vous serez ma partenaire, Meredith. Que vous décidiez de rester à la maison, d’enseigner, ou de vous lancer dans la décoration d’intérieur. Mais l’idée d’épouser une femme riche à millions me glace.
Un sourire attendri effleura les lèvres de Meredith.
— Si ce n’est que ça, je peux en faire don à une œuvre de charité.
Elle en était bien capable, pour lui, pour eux, comprit Cooper avec émotion. Il avait cru longtemps que l’ambition de Tina avait détruit leur couple, mais il s’était trompé. Ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre, tout simplement. Meredith, elle, partageait ses rêves, ses idéaux. A ses yeux, le mariage était un lien sacré, indestructible.
Cela méritait quelques concessions.
— Vous pouvez disposer de votre argent comme vous le voulez. Néanmoins, il serait peut-être sage d’en mettre un peu de côté pour notre retraite, ajouta-t il d’une voix malicieuse.
Elle éclata de rire, noua plus étroitement les bras autour de son cou et l’embrassa de nouveau. Un deuxième baiser succéda au premier, puis un troisième, jusqu’à ce qu’ils roulent ensemble sur le lit. Cooper prit sur lui d’interrompre leur étreinte, et se redressa, le souffle court.
— J’ai promis à Holly de la tenir au courant de votre décision.
Meredith hocha la tête. Ses cheveux étaient ébouriffés, ses joues écarlates et ses lèvres gonflées.
— Il faut respecter votre promesse.
Cooper prit sa main dans la sienne et pressa ses lèvres sur sa paume.
— Nous lui annoncerons la nouvelle ensemble. Quand voulez-vous m’épouser ?
— Je ne sais pas. Et vous ? plaisanta-t elle.
Il n’hésita pas une seconde.
— Demain. Mais si vous voulez un grand mariage…
— Je n’ai pas besoin d’un grand mariage. Pour moi, le plus tôt sera le mieux.
— Pour moi aussi parce que… j’ai l’intention d’attendre notre nuit de noces pour vous faire l’amour. A cause de Holly… mais aussi à cause de ce que cela représente pour vous. Je veux que notre union s’engage sous les meilleurs auspices.
Il vit les lèvres de Meredith s’ouvrir sur un sourire et demanda :
— Vous me trouvez vieux jeu ?
La jeune femme lui caressa la joue avec tendresse.
— Pas vieux jeu. Merveilleux, tout simplement.
Les yeux fermés, elle se laissa aller contre la poitrine de Cooper et, lorsque leurs lèvres se joignirent, elle sut qu’une nouvelle vie commençait pour elle. Une vie d’amour, de partage et de bonheur.
La fin