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ÇáÊÓÌíá: Jun 2006
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Chapitre : 10

Cooper vit Meredith pousser la porte de son bureau, et mit ses factures de côté tandis qu’elle déposait devant lui plusieurs bons de commande.
— Vous avez vendu la peinture abstraite ? demanda-t il avec stupéfaction.
Ce tableau était en magasin depuis un an et demi. Un client l’avait commandé avant de se rétracter au dernier moment. Depuis, impossible de lui trouver un acquéreur.
— Ses coloris mettent en valeur la teinte du sofa. Vous devriez envisager d’élargir votre collection de décorations murales.
Un demi-sourire étira les lèvres de Cooper, le premier depuis qu’il avait découvert Tina installée chez lui.
— Vraiment ?
— Si vous voulez vendre des ensembles complets de mobilier, oui.
— En ce cas, vous pourriez m’aider à effectuer quelques sélections sur catalogues.
— Si vous voulez.
— Meredith…
— A quelle heure Tina doit-elle passer au magasin ?
Apparemment, Meredith n’était pas disposée à accepter son rameau d’olivier, constata Cooper en jetant un coup d’œil à sa montre. Il avait déposé Tina et Holly au centre commercial en début de matinée, faisant promettre à sa fille de l’appeler si elle se sentait trop fatiguée.
— Elles ne devraient plus tarder.
Si toutefois Tina réussissait à être l’heure, ajouta-t il en lui-même.
— Voulez-vous que je les conduise à la maison ?
— Inutile. Vous avez certainement autre chose à faire.
— Je peux examiner vos catalogues en les attendant.
— Vous savez ce que je veux vraiment ? murmura Cooper, en se levant lentement.
Meredith recula instinctivement d’un pas.
— Non. Quoi ?
Il continua à avancer, le regard soudé au sien.
— Etre seul avec vous, vous embrasser, et m’excuser de vous avoir traitée comme une employée. J’étais sous le choc de l’arrivée de Tina et…
Il s’interrompit, ne sachant comment lui expliquer ce qu’il avait ressenti. Le visage de Meredith s’adoucit et une lueur de compréhension passa dans ses yeux.
— Vous êtes ******* que Holly soit avec sa mère, mais sa présence vous pèse.
Comme à son habitude, elle avait mis exactement le doigt sur son problème.
— Comment se fait-il que vous me connaissiez aussi bien ?
— C’est ce qui arrive quand on vit avec quelqu’un, murmura-t elle d’une voix douce.
Cooper glissa les mains dans ses cheveux, savourant leur contact soyeux.
— Il arrive bien d’autres choses encore quand on vit avec quelqu’un.
Il dessina du pouce la courbe de sa joue, descendit le long de sa bouche et la sentit trembler.
— Cooper, souffla-t elle.
Il s’apprêtait à fermer la porte de son bureau à clé et à descendre le store quand la voix de Holly retentit derrière lui.
— Papa, papa ! Regarde !
Sa fille courait vers lui tout en repoussant ses cheveux derrière ses oreilles. Il ne comprit pas tout d’abord, puis il vit la petite boule dorée dans son lobe et un mélange d’incrédulité et de colère l’envahit. Tina avait fait percer les oreilles de Holly !
Tous les changements opérés sur sa fille en l’espace de deux jours lui sautèrent brusquement aux yeux : ses cheveux frisés, son vernis à ongles rose pâle, ses vêtements neufs…
— Comment as-tu osé ? gronda-t il à l’adresse de son ex-femme. Le sourire de Holly s’effaça et sa lèvre inférieure se mit à trembler.
Cooper fit un effort pour se dominer et se tourna vers Meredith.
— Meredith, voulez-vous avoir la gentillesse de ramener Holly à la maison ? Sa mère et moi avons à parler.
A l’époque de leur mariage, Tina se serait peut-être laissé intimider. Mais les temps avaient changé, et ce fut une véritable furie qui s’avança vers lui.
— Si tu as des critiques à formuler, ne te gêne pas ! Je n’ai rien à me reprocher !
— Tu as mutilé ma fille !
Holly lui secoua le bras, les yeux remplis de larmes.
— Papa, c’est moi qui ai demandé à me faire percer les oreilles ! Je savais que tu ne voudrais pas, mais maman a dit qu’elle était d’accord.
Cooper se figea, atterré. Comment avait-il pu en arriver là ? Il s’était pourtant juré de ne jamais mêler Holly au différend qui l’opposait à sa mère.
Il s’agenouilla près de la petite fille et posa doucement les mains sur ses épaules.
— Je ne suis pas fâché contre toi, chérie.
— Non, mais tu es en colère contre maman. Tu es toujours en colère contre elle !
Le visage de Cooper se crispa. Meredith l’avait prévenu. S’il refusait de pardonner à Tina, Holly finirait par en souffrir et par se révolter contre lui. Pourquoi ne l’avait-il pas écoutée ?
Il sortit un mouchoir de sa poche et essuya les larmes de la petite fille, la gorge serrée.
— Tu voulais vraiment te faire percer les oreilles ?
Quand elle hocha la tête, il l’étreignit tendrement. Puis il se redressa et se tourna vers Tina.
— Vous devriez retourner à la maison toutes les deux. Meredith va vous emmener. Je rentrerai plus tôt ce soir, et nous aurons une longue conversation.
Tina hésita un instant, puis tendit la main à Holly.
— Viens, trésor.
Meredith n’esquissa pas un geste pour les suivre. Les yeux rivés sur Cooper, elle restait immobile. Son expression déterminée le mit mal à l’aise. Il ne s’en tirerait pas à si bon compte, devina-t il.
— Quoi ? demanda-t il d’un ton bourru.
Elle s’approcha pour éviter que sa voix ne porte.
— Vous n’êtes pas en colère contre Tina à cause de cette histoire de boucles d’oreilles, ni même à cause de l’accident. Vous savez parfaitement qu’elle est incapable de faire intentionnellement du mal à Holly. Vous lui en voulez parce qu’elle a choisi de vivre différemment… parce qu’elle est partie. Je suis navrée, Cooper, mais vous n’y pouvez plus rien. Si vous n’acceptez pas cette évidence, si vous persistez à la traiter comme une ennemie, Holly sera déchirée entre vous deux, et devra inévitablement choisir son camp. A vous de décider si c’est ce que vous souhaitez.

Cooper se raidit, hérissé par ses accusations. Elles cernaient la vérité de beaucoup trop près.
— Elles vous attendent, Meredith. Et j’ai du travail.
— Oh, vous pouvez me jeter dehors et continuer à vous enfouir la tête dans le sable, Cooper. Mais ce n’est pas ainsi que vous résoudrez votre problème.
Avant qu’il ait pu imaginer le commencement d’une réponse, elle pivota sur ses talons et sortit.
Pendant tout l’après-midi, Meredith se demanda si elle n’avait pas eu tort de s’être montrée aussi brutale avec Cooper. Et cependant, elle était certaine d’avoir raison sur le fond : ils ne pourraient pas prendre un nouveau départ tant que Cooper n’aurait pas réglé son différend avec Tina. Mais en aurait-il le courage ?
Pour en être passée par-là elle aussi, elle savait combien il est parfois difficile de tourner la page. Il lui avait fallu effectuer un véritable travail sur elle-même pour accepter la trahison de Brian et leur divorce. Mais aujourd’hui tout sentiment de colère et de révolte l’avait désertée. Elle avait tourné le dos à son ancienne vie, et misé sur l’avenir. Pour Cooper, c’était différent. Holly était là pour lui rappeler constamment l’échec de son mariage.
Comme promis, Cooper rentra plus tôt que d’habitude et demanda aussitôt à Tina de venir marcher un peu avec lui. Ses traits étaient tirés mais, lorsque son regard croisa celui de Meredith, elle y lut une sorte d’apaisement.
Holly les suivit des yeux avec inquiétude.
— Vous croyez qu’il va encore disputer maman à cause de mes oreilles percées ?
Meredith entoura de son bras les épaules de la petite fille.
— Non. Je pense que tout va s’arranger.
Tina et Cooper regagnèrent la maison une heure plus tard. Ils paraissaient détendus tous les deux, presque amicaux.
Cooper fit signe à Holly d’approcher.
— Tu as toujours envie d’aller voir ta maman à New York ?
Elle hocha solennellement la tête.
— Très bien. Et si tu allais y passer une semaine à la fin août ?
Holly se jeta au cou de son père et l’étreignit de toutes ses forces.
— Merci, papa. Merci, merci !
Cooper s’éclaircit la gorge et la reposa doucement sur le sol.
— A l’avenir, je veillerai à ne plus me mettre en colère contre ta maman. Nous ne sommes plus mariés ensemble, mais nous pouvons être amis.
Tina tendit la main à sa fille.
— Et si tu venais m’aider à préparer ma valise ? Nous discuterons de ce que tu feras une fois à New York.
Tandis qu’elles quittaient la cuisine, Cooper s’approcha de Meredith.
— Vous aviez raison.
— Cooper, ce n’est pas là l’important. Tout ce qui compte pour moi, c’est que vous soyez heureux, Holly et vous.
— Je sais, murmura-t il d’une voix grave. Et c’est ce qui vous rend si spéciale. Je bénis le jour où vous êtes entrée dans nos vies.
Il la dévisagea avec émotion.
— J’ai passé l’après-midi à regarder en moi-même, et ce que j’ai vu ne m’a pas plu. C’est vrai, je me servais de l’accident pour me venger de Tina et la séparer de Holly.
Il prit une profonde inspiration.
— Je me suis expliqué avec Tina. Et nous avons décidé d’un commun accord de faire table rase du passé.
Meredith avait deviné la force de caractère de Cooper dès leur première rencontre. Elle mourait d’envie de lui crier son amour, mais le moment était mal choisi. Il avait eu suffisamment d’émotions pour aujourd’hui. Quand elle lui dirait « je t’aime », elle voulait être certaine qu’il l’entendrait.
— Il est normal d’avoir envie de crier sa souffrance quand on a mal.
— Je n’ai plus l’intention de crier. J’ai des projets beaucoup plus intéressants.
Il la prit dans ses bras et l’attira à lui. Tandis que leurs lèvres se joignaient, Meredith forma le vœu qu’il apprenne de nouveau à aimer. Et que cet amour lui soit destiné.
Cooper regarda la voiture de Tina s’éloigner dans l’allée et agita la main. Holly l’imita, les yeux un peu rouges.
— Ne sois pas triste, vous allez vous retrouver dans quelques semaines, lui rappela-t il.
— Je sais.
Du coin de l’œil, Cooper aperçut la silhouette de Meredith dans le salon. Il avait vu Tina l’attirer à l’écart juste avant de partir pour lui dire combien elle lui était reconnaissante de son intervention.
Lui-même devait plus qu’un simple remerciement à Meredith. Elle était devenue une partie de sa vie. Même s’il avait mis du temps à s’en rendre compte.
La voix de Becca flotta dans sa mémoire. « Tu as prévu quelque chose de spécial, jeudi, pour ton anniversaire ? »
— Et si nous préparions une surprise à Meredith ? demanda-t il à sa fille, en lui ébouriffant gentiment les cheveux. C’est son anniversaire, demain. Je crois que nous devrions organiser une petite fête.
Le visage de la fillette s’illumina.
— Avec des ballons et un gâteau ?
Il éclata de rire.
— Oui. Et des invités. Nous pourrions demander à Mme Macavee de venir.
— Et à Nancy.
— Et à Daniel et Susie. Peut-être même à Mme Barlow. Meredith semblait apprécier sa compagnie.
— Mais il faudra garder le secret. Tu en seras capable ?
— Bien sûr ! Dis, il nous faut absolument des cadeaux !
— Bon, alors nous allons sortir tous les deux, comme si nous partions en promenade. Nous ferons les magasins, et puis nous nous arrêterons chez Daniel et tous ceux que nous voulons inviter. Qu’est-ce que tu en penses ?
— Super !
Holly s’élança vers la maison.
— Je vais voir combien j’ai d’argent dans ma tirelire !
Cooper ne put réprimer un sourire. Holly vendrait probablement la mèche avant demain, mais ce n’était pas grave. Cette petite fête serait peut-être l’occasion de montrer à Meredith combien il tenait à elle…

La sonnette de la porte d’entrée retentit, troublant la quiétude de la maison. Meredith fit signe à Holly de ne pas bouger et se leva. La fillette était tellement énervée depuis ce matin qu’elle avait fini par lui demander d’écrire une histoire sur Daisy et Muffin afin de la calmer.
— J’y vais. Continue à travailler.
Tout en se dirigeant vers la porte, elle songea à la jolie carte d’anniversaire que lui avaient envoyée Luke, Becca et Todd. Elle regrettait de ne pas avoir mis Cooper dans la confidence. Ils auraient pu aller dîner ensemble pour fêter l’événement.
Le livreur lui sourit.
— Bonjour. J’ai un colis pour Meredith Preston.
— C’est moi, acquiesça-t elle. Il lui tendit un petit paquet, lui demanda de signer le récépissé, puis regagna sa fourgonnette.
Le nom de l’expéditeur lui sauta immédiatement aux yeux. Son père avait pensé à son anniversaire ! Aussi excitée qu’une enfant, elle ouvrit la boîte. A l’intérieur, elle trouva une autre boîte, tapissée de velours. Quand elle souleva le couvercle, des larmes lui montèrent aux yeux. C’était une broche en or et diamants, en forme de papillon. Une pure merveille.
Ses doigts caressèrent le bijou avec émotion. Elle aurait voulu pouvoir le porter tout de suite. Elle aurait voulu…
Le moment était venu d’avouer la vérité à Cooper, sur elle-même et sur ses sentiments pour lui. Peut-être alors laisserait-il parler son cœur ?
Elle lui dirait tout ce soir. Quand Holly serait couchée.
Des ballons roses, blancs et bleus, remplis d’hélium, flottaient dans un angle du salon, à côté de la table où Cooper avait disposé les cadeaux de Meredith. Tous les invités étaient arrivés et bavardaient en attendant la reine du jour.
Quand le téléphone sonna, Cooper murmura une excuse et se dirigea vers la cuisine. Il sourit en passant devant le gros gâteau décoré de fleurs en sucre et de bougies, et décrocha le combiné.
— Puis-je parler à Meredith Preston ? demanda une voix masculine.
— Elle n’est pas là pour l’instant. Voulez-vous lui laisser un message ?
— C’est Phillip Preston à l’appareil. Le père de Meredith. Je voulais juste lui souhaiter un bon anniversaire. Malheureusement, je ne pourrai pas la rappeler. Je préside un conseil d’administration dans cinq minutes.
Meredith ne lui avait jamais parlé de son père, réalisa Cooper.
— Elle sera navrée de vous avoir manqué. Nous organisons une petite fête pour elle ce soir.
— Vous êtes Cooper Murphy ?
— Oui. Meredith est le professeur de ma fille.
— Je suis au courant. Je ne parviens toujours pas à comprendre pourquoi elle a voulu devenir institutrice. Si elle tenait absolument à travailler, j’aurais pu lui trouver un emploi dans une galerie d’art. Enfin, c’est son choix. Dites-moi, a-t elle aimé le cadeau que je lui ai envoyé ?
— Je l’ignore. Elle ne m’en a pas parlé, répondit Cooper, envahi par un horrible soupçon.
— C’est curieux. Meredith adore les bijoux. J’étais sûr qu’elle étrennerait dans la seconde sa nouvelle broche en diamants.
Un père à la tête d’un conseil d’administration. Une broche en diamants. Un emploi dans une galerie d’art. Meredith avait un don inné pour la décoration d’intérieur. Il aurait dû se demander pourquoi.
— On n’a guère l’occasion de porter des diamants à Harmony Hollow, articula-t il d’une voix sourde.
Phillip Preston s’esclaffa.
— Meredith ne s’est jamais arrêtée à de tels détails. Elle a toujours arboré ses bijoux avec le plus grand naturel, au spectacle comme à son club de tennis.
Pourquoi n’avait-il pas deviné plus tôt ? songea Cooper en fermant les yeux.
Le goût amer de la trahison lui emplit la bouche. Dire qu’il avait pris Meredith pour une femme honnête et droite. Quel imbécile !
— Je ferai part de votre appel à Meredith, déclara-t il pour clore la conversation.
Phillip Preston le remercia et Cooper raccrocha avec la sensation d’avoir subi un électrochoc. Une rage froide l’envahit peu à peu, reléguant sa souffrance au deuxième plan. Meredith lui avait dissimulé la vérité pendant des semaines. Délibérément. Elle lui avait joué la comédie et encouragé Holly à l’aimer. Dans quel but ?
Pourquoi avait-elle renoncé à sa vraie vie ?
En passant devant la maison d’Alma, Meredith aperçut plusieurs voitures garées dans l’allée. Leur voisine devait recevoir de la famille ou des amis, songea-t elle distraitement. Elle se rangea devant le garage, ramassa son sac et descendit, le cœur battant. Ce soir, elle révélerait la vérité à Cooper. Elle saurait alors s’il tenait vraiment à elle malgré ses cachotteries et son compte en banque.
La porte de devant était fermée. Cooper et Holly étaient probablement sortis se promener, supposa Meredith en ouvrant avec sa clé.
— Surprise !
— Joyeux anniversaire !
Meredith retint son souffle. Daniel, Susie, Alma, Clarice, Nancy, Holly et Cooper se tenaient dans le salon, visiblement ravis de leur petit effet.
— Je ne parviens pas à y croire. C’est…
Son regard chercha celui de Cooper et son cœur se serra.
Il ne souriait pas. En fait, il avait l’air… Holly se précipita vers elle et la prit par la main.
— Venez ouvrir vos cadeaux. C’est une idée de papa, mais je l’ai aidé !
Posant son sac sur la console, Meredith suivit la petite fille jusqu’au canapé et s’assit à côté de Cooper.
— Comment avez-vous su ?
— J’ai surpris une bribe de conversation entre Becca et vous.
Sa voix était glaciale. Meredith faillit lui demander ce qui n’allait pas, mais avec tout ce monde… Holly souleva un paquet et le posa sur la table basse.
— Commencez par celui-là. C’est le mien.
En se penchant, Meredith effleura involontairement Cooper avec son bras. Il s’écarta aussitôt. Cette fois, plus de doute : il s’était produit quelque chose en son absence.
Meredith souleva le couvercle de la grosse boîte carrée, écarta le papier de soie et en sortit un ravissant chapeau de paille orné d’un minuscule bouquet de fleurs.
— C’est pour le jardin, lui expliqua Holly. Comme ça, vous n’aurez pas trop chaud au soleil.
Meredith l’essaya aussitôt et se tourna vers Holly pour prendre son avis. La fillette l’enveloppa d’un œil expert.
— Il vous va très bien.
Tandis que les compliments fusaient de toutes parts, Meredith serra dans ses bras la petite fille qu’elle aimait comme la sienne.
— Ouvrez le paquet de papa, maintenant, commanda Holly, en lui tendant une petite boîte enveloppée d’une feuille argentée et fermée par un nœud de satin blanc.
Les doigts tremblants, Meredith dénoua l’emballage. Un flacon de parfum. Une marque très chère, avec une tonalité florale qu’elle affectionnait particulièrement. Elle en avait laissé un flacon entier dans la salle de bains de son studio.
Elle se tourna vers Cooper et lui sourit.
— Merci. Ses lèvres esquissèrent mécaniquement un sourire, mais ses yeux restèrent froids.
Tout en continuant à ouvrir ses paquets, Meredith eut plus que jamais conscience de son attitude distante et de son silence. Peut-être s’était-il disputé avec Tina. Ou alors, il avait eu une journée épouvantable au magasin.
Le dernier cadeau déballé et admiré, elle remercia tout le monde avec émotion. Ces témoignages d’affection la touchaient au plus haut point.
Cooper se leva pour passer dans la cuisine, et elle l’aurait suivi si Holly n’avait insisté pour qu’elle essaie tout de suite son parfum.
Quelques secondes plus tard, Cooper réapparut avec un gâteau d’anniversaire surmonté de bougies allumées. Quand il le posa sur la table basse, devant elle, il la regarda comme une étrangère. Tandis que les invités entonnaient un « Happy Birthday » enjoué, Meredith ferma les yeux et formula le vœu de vivre pour le restant de ses jours aux côtés de Cooper.
Alma aida le maître de maison à découper le gâteau et à servir la crème glacée. Cooper s’était donné beaucoup de mal pour préparer un buffet varié. Mais pourquoi cet air si sombre ?
Pendant que les invités bavardaient, grignotaient et plaisantaient dans le salon, Meredith s’éclipsa et se rendit dans la cuisine où Cooper était occupé à préparer du café.
— Merci pour la fête. C’est une merveilleuse attention.
— Ça n’a rien de grandiose, répondit-il d’un ton froid.
— Tous ces gens sont adorables, et vos cadeaux m’ont beaucoup touchée.
— Ecoutez, Meredith, ce n’est pas la peine de jouer la…
Daniel entra dans la cuisine, Susie pelotonnée contre son épaule.
— Je voulais vous souhaiter de nouveau un bon anniversaire avant de me sauver. Il est temps pour moi de mettre Susie au lit.
La fillette suçait son pouce, les yeux mi-clos. Meredith leur sourit avec chaleur.
— Merci d’être venus. Et aussi pour les chocolats. C’est l’un de mes péchés mignons.
— Tant mieux. Cooper, je te vois samedi, sur le terrain de basket ?
Cooper hocha la tête.
— Je te raccompagne.
Daniel quitta la pièce. Cooper s’apprêtait à le suivre quand Meredith le retint par le bras.
— Cooper, qu’est-ce qui ne va pas ?
De longues secondes oppressantes s’écoulèrent avant que Cooper ne se décide à répondre.
— Quand tout le monde sera parti, j’aimerais beaucoup admirer le présent que vous a envoyé votre père.
Sur ces mots, prononcés avec rancœur et tristesse à la fois, il pivota sur ses talons et rejoignit Daniel.

 
 

 

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Chapitre : 11
Les ballons flottaient toujours dans le salon quand Meredith rassembla les assiettes et les couverts en plastique pour les emporter dans la cuisine. Son regard pivota vers l’escalier et son cœur se mit à battre à un rythme saccadé. Elle était déjà montée souhaiter bonne nuit à Holly et la remercier pour le ravissant chapeau de paille. Cooper n’avait pas prononcé un mot quand elle avait serré la fillette dans ses bras, et une angoisse indicible lui avait noué la gorge.
Si jamais il la renvoyait…
Elle entendit une porte se refermer à l’étage, et retint son souffle. Le pas de Cooper résonna dans l’escalier. Il se dirigea vers le salon, s’immobilisa sur le seuil et la dévisagea comme s’il la voyait sous un nouveau jour.
— Cooper…
— Dans la cuisine, jeta-t il en tournant les talons. Leur conversation ne devait pas parvenir aux oreilles de Holly, devina Meredith.
Il s’adossa au comptoir, bras croisés et raide comme la statue du Jugement dernier.
— Puis-je voir la broche ?
— Comment avez-vous su…?
— Votre père a appelé pour vous souhaiter un bon anniversaire. Il y a fait allusion.
Il s’exprimait d’un ton poli, proche de l’indifférence, comme s’il s’adressait à une étrangère.
Elle avait laissé son sac sur la console du salon en arrivant. Elle retourna le chercher, prit le bijou à l’intérieur et le tendit à Cooper.
— Vraiment splendide. Les diamants sont d’une grande pureté. Pourquoi ne la portez-vous pas ?
— Vous savez très bien pourquoi. Cooper, je m’apprêtais à vous parler ce soir, une fois Holly couchée.
Il haussa un sourcil.
— Comme par hasard. Je suis censé avaler ce nouveau mensonge ?
Luke l’avait pourtant prévenue. Elle n’aurait jamais dû garder le silence aussi longtemps. Pourquoi, mais pourquoi ne l’avait-elle pas écouté ?
— Je ne vous ai jamais menti. Je voulais vraiment devenir institutrice et j’ai travaillé dur pour obtenir mon diplôme. Mon milieu social était pour moi un détail sans importance. Je n’ai pas vu l’utilité de vous en parler.
— Un détail sans importance ?
La voix de Cooper s’éleva comme un grondement de tonnerre.
— C’est un détail pour vous de ne pas avoir besoin de travailler ? D’avoir sans doute une armée de domestiques à votre service et d’être couverte de diamants ?
— Je n’avais pas l’intention de vous le cacher. Ça s’est fait comme ça.
— Une trahison n’arrive jamais comme ça, Meredith. Vous me prenez pour un imbécile ?
Elle devait absolument trouver un moyen de lui prouver sa bonne foi, de lui faire comprendre…
— Vous n’aviez aucune confiance en moi quand je suis arrivée. Vous étiez méfiant, soupçonneux. Et puis, je me suis attachée à Holly… et à vous. Et je n’ai plus osé vous avouer la vérité. J’avais peur de votre réaction.
— Là, vous n’aviez pas tort ! explosa-t il. Jamais je ne vous aurais engagée si j’avais pu deviner qui vous étiez ! Quand je pense que Luke vous a chaudement recommandée…
— Luke n’y est pour rien. Et Becca non plus. Ils ont seulement cherché à m’aider. Je voulais enseigner, donner un sens à ma vie…
— Un sens à votre vie ? En vous présentant ici sous une fausse identité ?
— Ce n’était pas prémédité, Cooper. Je n’avais pas non plus prévu que je tomberais amoureuse de vous, et pourtant…
Son expression dédaigneuse arrêta les mots sur ses lèvres.
— Les grands sentiments, maintenant ? rétorqua-t il avec une ironie glacée. Désolé, ma belle, mais vous vous êtes trompée d’adresse. Je ne crois plus à ces niaiseries. Ce que vous appelez l’amour n’est qu’un leurre, une excuse inventée par les femmes pour se donner bonne conscience quand elles ont envie d’un homme.
Meredith redressa fièrement le menton. Il avait des raisons d’être en colère, ça ne lui donnait pas pour autant le droit de dénigrer ses sentiments, ni de traiter les femmes avec ce mépris.
— Vous êtes aveugle, Cooper. Vous avez tellement peur d’éprouver des sentiments que vous vous fermez au monde. Vous voudriez contrôler votre vie selon vos propres règles. Mais ce n’est pas aussi simple. Parfois, les voitures dérapent sur le verglas, et parfois les gens commettent des erreurs. Mais parfois aussi on n’a pas d’autre choix que de faire confiance à l’autre, parce que c’est le seul moyen d’aller de l’avant et de ne pas finir seul. Je vous aime, Cooper, et ça n’a rien d’une invention de circonstance.
Sa tirade se heurta à un silence pesant. Meredith crut entendre un craquement du côté de l’escalier.
— Je ne peux pas accorder ma confiance à une menteuse, articula enfin Cooper d’une voix dénuée d’émotion.
Le regard de Meredith se voila. Tout était fini. Il l’avait condamnée et son jugement était sans appel. Elle l’avait déçu, ses déclarations d’amour n’y changeraient rien. Une pâleur mortelle enveloppa ses traits.
— Puis-je attendre jusqu’à demain pour m’en aller ? J’aimerais dire adieu à Holly.
Il réfléchit quelques instants, les mâchoires serrées.
— Vous partirez demain matin, articula-t il enfin.
Meredith hocha la tête, tout en refoulant vaillamment ses larmes. Elle chercha une trace de fléchissement sur le visage de Cooper, un signe d’espoir, même imperceptible.
Mais ses yeux étaient froids, son expression définitivement hostile, et elle quitta la pièce sans un mot. Une fois dans sa chambre, elle se jeta sur son lit et éclata en sanglots. Elle venait de perdre l’amour de sa vie.
Cooper fit glisser sur un plat les restes du gâteau d’anniversaire, se ravisa, et jeta le tout à la poubelle. Il ne voulait conserver aucun souvenir de Meredith ou de la fête quand elle ne serait plus là.

Elle ne serait plus là…
Il lança rageusement une boîte de soda dans la poubelle en plastique. Elle heurta la paroi et rebondit sur le sol.
— Pourquoi tu chasses Meredith comme tu as chassé maman ?
La voix de Holly le fit sursauter. Il n’avait pas entendu ses pieds nus sur le parquet. Les poings de la fillette étaient serrés, son regard accusateur.
Il secoua la tête, effaré. Jamais il ne lui était venu à l’idée que Holly le tenait pour responsable du départ de Tina.
— Je n’ai pas chassé ta maman.
— Si ! Je t’ai entendu. J’étais assise en haut de l’escalier. Maman pleurait et tu lui as crié de s’en aller !
Les deux années écoulées avaient dilué ses souvenirs, mais il se souvenait parfaitement de sa dispute avec Tina, ce soir-là.
Comme à son habitude, il avait travaillé tard dans son atelier. Lorsqu’il était rentré, Tina l’attendait. Elle lui avait fait part de ses projets et de son désir de le quitter. Quand elle avait évoqué leur divorce, elle s’était mise à pleurer, en effet. Mais, pour elle, leur mariage était d’ores et déjà de l’histoire ancienne. Fou de rage et de douleur, il lui avait crié de partir dans la seconde. Elle était revenue le lendemain matin pour parler à Holly et emporter ses affaires.
— Ta maman n’est pas partie parce que je l’ai chassée, Holly. Elle voulait s’en aller, et rien n’aurait pu la retenir. Elle souhaitait vivre à New York.
Des larmes scintillèrent dans les yeux de la petite fille.
— Pourquoi on n’est pas partis avec elle ?
Holly lui reprochait de ne pas avoir essayé de sauver son mariage, comprit-il, la gorge serrée. Dans un sens, elle n’avait pas entièrement tort. Il n’avait rien tenté parce que c’était sans espoir. Il n’aurait jamais été capable de vivre à New York. Pas plus que Tina de rester à Harmony Hollow.
Cooper tira une chaise et tendit les bras à sa fille. Elle se hissa sur ses genoux et se pelotonna contre lui.
— Tu te souviens du jour où nous avons trouvé les chatons ? On les a mis dans une boîte et ils se sont endormis l’un contre l’autre.
Holly hocha la tête.
— Ils s’y sentaient en sécurité.
— Exact. Et puis ils ont vite commencé à escalader les parois, et nous avons dû les enfermer dans ta chambre pour les empêcher de faire des bêtises.
— Ils se seraient perdus.
— Mais maintenant, ça ne leur suffit plus, ils veulent courir dans toute la maison.
— Et même dans le jardin, ajouta Holly.
Il la serra contre lui.
— Même dans le jardin. Ils veulent explorer le monde. Et ils ne resteront plus jamais dans leur boîte. Eh bien, ta maman ressemble un peu à Daisy et à Muffin. Au début, elle était très heureuse avec nous, à Harmony Hollow. Et puis elle a eu envie de connaître autre chose, de s’amuser, de rencontrer plus de monde.
— Elle ne sera plus jamais heureuse ici ?
— Elle se sent à l’étroit ici, poussin. Harmony Hollow est une boîte trop petite pour ta maman. Et elle aimerait te montrer tout ce qui existe à l’extérieur de la boîte.
— A New York.
— Et partout où elle t’emmènera quand tu seras plus grande.
Holly joua un moment avec le ruban de sa chemise de nuit, les yeux baissés. Puis elle leva les yeux et demanda :
— Mais pourquoi tu as chassé Meredith si elle aime notre boîte ?
Dans d’autres circonstances, Cooper n’aurait pas pu s’empêcher de rire. Mais ce soir, il n’avait vraiment pas le cœur à plaisanter. Saisissant le menton de sa fille dans sa main, il leva doucement son visage vers lui.
— Tu étais dans l’escalier ?
— Je me suis levée pour boire un verre d’eau dans la salle de bains, et je vous ai entendus.
— Meredith m’a caché quelque chose de très important à son sujet.
— Pourquoi ?
— Elle… elle n’était pas sûre de ma réaction.
— Elle avait peur, affirma Holly. Tu cries fort quand tu es en colère.
La franchise de la fillette anéantit Cooper. Meredith lui avait reproché son intransigeance et son aveuglement. Avait-elle raison ? Etait-il à ce point une brute pour qu’on n’ose pas lui parler, ou espérer de lui un peu de compréhension ?
— Moi, je ne veux pas que Meredith s’en aille. Je veux qu’elle soit ma deuxième maman.
Le menton de Holly tremblait, et son chagrin lui brisa le cœur.
— Chérie, elle nous aurait quittés de toute façon à la fin de l’été…
— C’est pas vrai ! Elle est amoureuse de toi, elle l’a dit. Et elle n’a pas du tout envie de partir. Elle aime ramasser des cailloux avec moi, jouer dans le jardin, me pousser sur la balançoire. Elle aime Daisy, Muffin et Gypsy. Et toi, tu voudrais la chasser simplement parce qu’elle a eu peur de t’avouer quelque chose ?
En d’autres termes, il était un monstre doublé d’un imbécile. Cooper ferma les yeux avec accablement. Pourquoi s’obstinait-il à nier l’évidence ? Il n’avait aucune envie que Meredith s’en aille, bien au contraire. Et il en avait assez de ressasser son amertume jour après jour. Il voulait regarder vers l’avenir et, par-dessus tout, il voulait croire à l’amour.
Depuis l’arrivée de Meredith dans sa vie, il n’avait cessé de lutter contre ses émotions, par crainte de se rendre vulnérable. Son mensonge par omission lui avait fourni un prétexte tout trouvé pour laisser éclater sa colère, simplement parce qu’il était plus facile de détester que d’aimer.
Etait-ce rattrapable ? Meredith lui pardonnerait-elle son arrogance et son aveuglement ?
Il se leva avec un soupir, et ébouriffa tendrement les cheveux de Holly.
— Tu es une fine mouche, Holly. Malheureusement, Meredith est probablement très fâchée après moi maintenant, et elle n’a sûrement plus envie de rester.

Il songea à ce qu’il lui avait dit, à la façon dont il avait rejeté son amour après avoir nié ses sentiments pour elle pendant des semaines, et sa gorge se dessécha. Qu’avait-il fait ?
— Je vais lui demander de ne pas partir. Mais tu dois me promettre de retourner te coucher et de laisser ta porte fermée.
Holly hocha la tête.
— Tu viendras me raconter ce qu’elle a décidé ?
— Juré.
Cooper l’accompagna à l’étage, et la borda de nouveau dans son lit. Mais tandis qu’il se penchait pour l’embrasser et caresser le museau de Muffin, son estomac se noua douloureusement. Il prenait un air assuré devant sa fille, mais en réalité il n’en menait pas large.
Il se dirigea vers la chambre de Meredith, et frappa deux coups.
Elle ouvrit la porte, et posa sur Cooper un regard éteint. Elle s’était déshabillée, et ses paupières étaient gonflées, comme si elle avait pleuré. Il aperçut une valise à moitié pleine sur le lit.
Un étau lui comprima la poitrine.
— Puis-je entrer ?
Comme elle hésitait, il précisa :
— Il est inutile que Holly entende notre conversation.
Meredith resserra la ceinture de son peignoir et s’effaça. Quand il referma la porte, elle recula et s’immobilisa près de la fenêtre.
— Pourquoi ne m’avez-vous pas parlé de votre milieu social ?
— Je vous l’ai dit, cela ne me semblait pas important.
— La vérité, Meredith.
Ses joues s’empourprèrent.
— Vous ne supportiez pas le nouveau style de vie de Tina, or il ressemble exactement au mien, avant. Si je vous l’avais avoué, vous en auriez tiré de fausses conclusions et vous nous auriez mises toutes les deux dans le même panier.
Elle avait probablement raison, admit Cooper à regret. Meredith le connaissait trop bien. C’était presque embarrassant.
— Tina était malheureuse à Harmony Hollow. Elle était malheureuse avec moi.
Meredith secoua la tête.
— Le choix de Tina n’est pas le mien, Cooper. J’ai goûté au pouvoir de l’argent, je sais qu’il ne peut pas remplacer l’essentiel : un mariage heureux, un enfant, la tendresse, l’estime de soi. J’ai longtemps cru pouvoir me *******er des facilités qu’il me procurait, puis je vous ai rencontrés, Holly et vous, et j’ai pris conscience du vide de mon existence. Je n’avais pas l’intention de tomber amoureuse. Pour tout vous dire, je n’en avais même pas envie.
— Moi non plus, admit-il à voix basse.
Elle écarquilla les yeux et une expression stupéfaite se peignit sur son visage. Cooper s’approcha lentement.
— J’ai besoin de vous, Meredith. Je ne conçois pas l’avenir sans vous à mes côtés. Je vous veux, dans tous les sens du terme. Dans ma vie, dans mon lit, dans mes pensées.
Elle leva vers lui un regard éperdu.
— Mais vous disiez n’avoir plus confiance en moi, et…
Incapable de résister plus longtemps au besoin de la toucher, il lui caressa la joue.
— Je me suis comporté comme le dernier des imbéciles. Je vous ai tenu des propos inqualifiables. Pourrez-vous me pardonner d’avoir été aussi aveugle, aussi égoïste ?
Elle posa sa main sur la sienne.
— Bien sûr, puisque je vous aime.
Il la prit dans ses bras et l’étreignit avec un soupir.
— Meredith, voulez-vous m’épouser ? murmura-t il.
Son sourire radieux fut pour lui la plus belle des récompenses.
— C’est mon souhait le plus cher.
Une ombre assombrit tout à coup ses yeux verts.
— Je ne pourrai peut-être jamais avoir d’enfant, Cooper. Si vous voulez fonder une famille, je…
Il posa un doigt sur ses lèvres.
— Je vous aime, Meredith. Si notre union est bénie par une naissance, tant mieux. Sinon, nous aurons Holly à chérir tout au long de notre vie.
Elle lui lança un regard débordant d’amour et de gratitude et leurs bouches se joignirent pour sceller leur bonheur à venir.
Cooper fut le premier à interrompre leur étreinte. Il appuya son front contre celui de la jeune femme.
— Il reste un problème.
— Lequel ? demanda-t elle d’une voix inquiète.
— Votre argent. Je dois avoir l’impression de subvenir à nos besoins.
Elle fronça les sourcils.
— Je n’ai pas l’intention de me croiser les bras à longueur de journées, Cooper. Pour moi, le mariage est un partenariat.
Cooper ne put réprimer un petit rire. Il adorait sa façon de lui tenir tête, en toute occasion.
— N’ayez crainte, vous serez ma partenaire, Meredith. Que vous décidiez de rester à la maison, d’enseigner, ou de vous lancer dans la décoration d’intérieur. Mais l’idée d’épouser une femme riche à millions me glace.
Un sourire attendri effleura les lèvres de Meredith.
— Si ce n’est que ça, je peux en faire don à une œuvre de charité.
Elle en était bien capable, pour lui, pour eux, comprit Cooper avec émotion. Il avait cru longtemps que l’ambition de Tina avait détruit leur couple, mais il s’était trompé. Ils n’étaient pas faits l’un pour l’autre, tout simplement. Meredith, elle, partageait ses rêves, ses idéaux. A ses yeux, le mariage était un lien sacré, indestructible.
Cela méritait quelques concessions.
— Vous pouvez disposer de votre argent comme vous le voulez. Néanmoins, il serait peut-être sage d’en mettre un peu de côté pour notre retraite, ajouta-t il d’une voix malicieuse.
Elle éclata de rire, noua plus étroitement les bras autour de son cou et l’embrassa de nouveau. Un deuxième baiser succéda au premier, puis un troisième, jusqu’à ce qu’ils roulent ensemble sur le lit. Cooper prit sur lui d’interrompre leur étreinte, et se redressa, le souffle court.
— J’ai promis à Holly de la tenir au courant de votre décision.

Meredith hocha la tête. Ses cheveux étaient ébouriffés, ses joues écarlates et ses lèvres gonflées.
— Il faut respecter votre promesse.
Cooper prit sa main dans la sienne et pressa ses lèvres sur sa paume.
— Nous lui annoncerons la nouvelle ensemble. Quand voulez-vous m’épouser ?
— Je ne sais pas. Et vous ? plaisanta-t elle.
Il n’hésita pas une seconde.
— Demain. Mais si vous voulez un grand mariage…
— Je n’ai pas besoin d’un grand mariage. Pour moi, le plus tôt sera le mieux.
— Pour moi aussi parce que… j’ai l’intention d’attendre notre nuit de noces pour vous faire l’amour. A cause de Holly… mais aussi à cause de ce que cela représente pour vous. Je veux que notre union s’engage sous les meilleurs auspices.
Il vit les lèvres de Meredith s’ouvrir sur un sourire et demanda :
— Vous me trouvez vieux jeu ?
La jeune femme lui caressa la joue avec tendresse.
— Pas vieux jeu. Merveilleux, tout simplement.
Les yeux fermés, elle se laissa aller contre la poitrine de Cooper et, lorsque leurs lèvres se joignirent, elle sut qu’une nouvelle vie commençait pour elle. Une vie d’amour, de partage et de bonheur.




La fin

 
 

 

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merci habouba c'est une trés belle histoire en attendant une autre en françaissi c'est possible bisou

 
 

 

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ÞÏíã 07-04-08, 02:02 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 14
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merci chere amie 3ala riwaya, j ai bien aimé

 
 

 

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