áãÔÇßá ÇáÊÓÌíá æÏÎæá ÇáãäÊÏì íÑÌì ãÑÇÓáÊäÇ Úáì ÇáÇíãíá liilasvb3@gmail.com






ÇáÚæÏÉ   ãäÊÏíÇÊ áíáÇÓ > ÇáÞÕÕ æÇáÑæÇíÇÊ > ÑæÇíÇÊ ãäæÚÉ > ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÇÌäÈíÉ > ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇáÊÓÌíá

ÈÍË ÈÔÈßÉ áíáÇÓ ÇáËÞÇÝíÉ

ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ Romantic Novels Fourm¡ ÑæÇíÇÊ ÑæãÇäÓíÉ ÇÌäÈíÉ


ÅÖÇÝÉ ÑÏ
äÓÎ ÇáÑÇÈØ
äÓÎ ááãäÊÏíÇÊ
 
LinkBack ÃÏæÇÊ ÇáãæÖæÚ ÇäæÇÚ ÚÑÖ ÇáãæÖæÚ
ÞÏíã 19-02-08, 03:20 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 41
ÇáãÚáæãÇÊ
ÇáßÇÊÈ:
ÇááÞÈ:

ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Feb 2008
ÇáÚÖæíÉ: 62582
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 72
ÇáÌäÓ ÃäËì
ãÚÏá ÇáÊÞííã: ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÚÖæ ÈÍÇÌå Çáì ÊÍÓíä æÖÚå
äÞÇØ ÇáÊÞííã: 11

ÇÇáÏæáÉ
ÇáÈáÏMorocco
 
ãÏæäÊí

 

ÇáÅÊÕÇáÇÊ
ÇáÍÇáÉ:
ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
æÓÇÆá ÇáÅÊÕÇá:

ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚ : romantique ÇáãäÊÏì : ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇÝÊÑÇÖí

 

Mais elle emportait avec elle une promesse pour l’avenir. Elle était certaine d’être enceinte.
le14éme chapitre
Le retour d’Anne au foyer familial fut placé sous le signe de la tension et de la contrainte. Pour Leonie Tolliver, ni la célébrité ni la réussite internationale ne rendaient acceptable la liaison de sa fille aînée avec Sean Riordan. Selon elle, l’écrivain exploitait Anne. Le fait qu’il ne l’eût pas accompagnée le condamnait à ses yeux : cela prouvait qu’il n’avait pas d’intentions sérieuses.
Anne esquiva l’épreuve de son mieux en rendant visite à ses deux autres sœurs, Liz et Kate, gardant leurs enfants pendant qu’elles faisaient leurs emplettes de Noël. Toutes deux se montrèrent inquiètes de la façon dont leur aînée menait sa vie privée. Jenny, elle, s’avoua déçue de l’absence de Sean. Mais heureusement, les derniers préparatifs du mariage offrirent à tout le monde une agréable diversion.
Les noces furent délicieuses. Les robes dessinées par Anne étaient d’un romantisme qui émerveilla tous les membres de l’assistance. Brian semblait ébloui par sa compagne, et après la cérémonie, Jenny et lui parurent comblés et infiniment heureux.
Anne dut refouler des larmes d’émotion. Elle eut beau se dire que ce genre de cérémonie n’était qu’un reflet superficiel de l’amour, une forme de sentimentalisme qui ne signifiait pas grand-chose au bout du compte, elle ne put s’empêcher d’avoir la nostalgie d’un engagement pris au grand jour, au vu et au su de tous, avec toute sa force symbolique.
Lorsque Jenny lui fit ses adieux avant de s’envoler pour sa lune de miel, la jeune femme eut encore plus de mal à contenir ses pleurs. Après un instant d’hésitation, Jenny scruta le visage de sa sœur et demanda :
— Tu es heureuse avec Sean, n’est-ce pas ?
— Très.
— Alors, tout est bien. Il finira par t’épouser un jour ou l’autre, j’en suis sûre. Ne fais pas attention aux radotages de maman.
Anne tenta de puiser du réconfort dans l’optimisme de Jenny. Sa grossesse était confirmée ; elle allait avoir un enfant de Sean. Mais elle ne savait pas du tout comment ce dernier réagirait, quand il l’apprendrait…
Elle fit de son mieux pour chasser ses idées noires. Néanmoins, la période des fêtes fut pour elle un moment de solitude. Liz, Kate et Jenny avaient un mari. Sean, lui, était au-delà des mers.
Elle finit par hâter son retour, et arriva à Londres le 8 janvier. Le 15, Sean n’était toujours pas revenu. Les jours se muèrent en semaines, la fin du mois arriva sans qu’il eût reparu.
Le temps était gris, sinistre et froid ; la pluie augmentait la tristesse qui s’était emparée du cœur d’Anne. Sean ne donnait pas signe de vie, et elle était à court d’explications pour justifier son silence. Cela ne lui ressemblait pas, de tenir aussi peu compte de ses sentiments. Même s’il était très absorbé par son travail, il aurait pu au moins se manifester, ne fût-ce que par un bref coup de fil, n’est-ce pas ?
L’inquiétude finit par la gagner, et elle se demanda s’il n’était pas en train de croupir dans quelque hôpital, sans pouvoir la joindre. Il ne pouvait être mort — la nouvelle aurait paru dans tous les journaux. Mais s’il était vivant, elle semblait bel et bien morte pour lui, en revanche.
Vers la mi-février, si dur que cela fût, elle commença à se résigner. Elle reçut un appel de l’agent de Sean, qui était aussi devenu le sien, à présent. Etait-elle intéressée par la conception des décors et costumes d’une version modernisée des Pirates de Penzance ?
Ignorant les projets de Sean, ne sachant s’il resurgirait ou pas dans son existence, sentant qu’elle avait intérêt à continuer à vivre et travailler, à préserver l’avenir de son enfant, elle appela Paula Wentworth.
Officiellement, c’était pour vérifier qu’elle était libre de collaborer à d’autres productions malgré le contrat d’exclusivité qui la reliait à Sean. Mais en réalité, elle espérait avoir des informations sur la situation présente de l’homme qu’elle aimait.
Lorsque Paula lui eut confirmé qu’elle pouvait accepter d’autres offres, elle se risqua à lui demander — en faisant fi de sa propre humiliation — si elle savait quand Sean lui proposerait de nouveau du travail. Paula l’ignorait.
— Alors, est-ce que tu sais quand il rentrera à Londres ?
Il y eut un long silence éprouvant, au bout de la ligne. Puis, d’une voix pleine de sympathie, Paula demanda :
— Tu es sans nouvelles de lui ?
— Oui. Je n’en ai aucune. Et toi ?
De nouveau, ce fut le silence. Paula finit par énoncer qu’elle n’avait pas le droit de livrer des informations sur ses clients. Elle était tenue à la réserve. Désespérée, Anne voulut tout de même savoir si Sean rentrerait à Londres.
— C’est à lui d’en décider, observa prudemment Paula.
Foulant aux pieds tout reste d’orgueil, Anne l’implora de lui dire si Sean allait bien.
— Anne, je ne sais que répondre. J’ai parlé à Sean hier. Il est toujours aux Etats-Unis. Il semblait fatigué… épuisé… anéanti.
L’angoisse perceptible de Paula donna des sueurs froides à la jeune femme.
— Paula, je t’en supplie, dis-moi ce qui ne va pas. Vous me cachez quelque chose, Sean et toi. Alex aussi est au courant, je le sens. Vous ne comprenez donc pas qu’il faut que je sache ? Je ne peux pas continuer comme ça.
— Je n’ai déjà que trop parlé.
La jeune femme sentit que Paula se refermait, n’en livrerait pas davantage. Comprenant qu’elle était impuissante, Anne dit alors :
— Dans ce cas, conseille-moi sur ce que je dois faire. Tu en sais davantage que moi.
— Sois indépendante. Mène ta propre vie. Exprime le merveilleux talent que tu possèdes. Forge ton propre avenir

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ ÏãæÚ ÝÑÍÉ   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 19-02-08, 03:22 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 42
ÇáãÚáæãÇÊ
ÇáßÇÊÈ:
ÇááÞÈ:

ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Feb 2008
ÇáÚÖæíÉ: 62582
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 72
ÇáÌäÓ ÃäËì
ãÚÏá ÇáÊÞííã: ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÚÖæ ÈÍÇÌå Çáì ÊÍÓíä æÖÚå
äÞÇØ ÇáÊÞííã: 11

ÇÇáÏæáÉ
ÇáÈáÏMorocco
 
ãÏæäÊí

 

ÇáÅÊÕÇáÇÊ
ÇáÍÇáÉ:
ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
æÓÇÆá ÇáÅÊÕÇá:

ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚ : romantique ÇáãäÊÏì : ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇÝÊÑÇÖí

 

— C’est tout ? fit Anne.
Elle quémandait un peu d’espoir. L’avis que lui donnait Paula ne laissait aucune place à un avenir commun avec Sean.
— Non, ce n’est pas tout, lâcha l’avocate, et l’on eût dit que les mots sortaient malgré elle, en dépit de ce que lui dictait sa raison.
Un lourd soupir saccadé lui échappa, puis elle poursuivit d’une voix vibrante d’émotion :
— En tant que femme, et en tant qu’amie, je te dis ceci, Anne : si tu aimes Sean Riordan, si tu l’aimes vraiment, alors sois là pour lui lorsqu’il reviendra. Ne lui pose pas de questions. Accepte-le tel qu’il est. Il n’y a pas d’autre issue.
Puis ce fut le silence au bout de la ligne. Ayant livré le fond de sa pensée, Paula avait raccroché.
Une chose était claire : quels que fussent les tourments de Sean, Anne devait en être tenue à l’écart. Etait-ce pour la protéger contre le chagrin, ou pour aider Sean à oublier sa propre souffrance lorsqu’il reviendrait vers elle ? Anne l’ignorait.
Soudain, elle comprit que Sean ne lui dirait jamais qu’il avait besoin d’elle. Pour un motif inconnu, il ne se sentait pas le droit de la lier à lui autrement que sur un plan professionnel. Il n’avait ni attendu ni espéré le bonheur qu’ils avaient trouvé ensemble. Mais ce bonheur, il y tenait. C’était ce que Paula avait tenté d’exprimer.
« Fatigué, épuisé, anéanti. » S’agissait-il d’une terrible maladie, pour laquelle il devait régulièrement se faire soigner aux Etats-Unis ? Sean lui avait dit que chaque fois qu’il irait en Amérique, il faudrait qu’il soit seul. Donc, ce qui lui arrivait en ce moment n’allait cesser de se reproduire…
Instinctivement, la main d’Anne glissa vers son ventre. Qu’avait-elle fait, en concevant un enfant ? Sa grossesse allait-elle être un sujet supplémentaire de tourment pour Sean ? Elle avait agi avec un égoïsme insensé, en décidant d’avoir ce bébé sans en parler d’abord avec lui.
Hélas, il était trop tard pour s’en désespérer, maintenant. C’était même totalement vain. Mieux valait ne pas ruminer, chercher à s’occuper. Sinon, elle deviendrait folle. Elle appela donc son agent, pour lui dire que sa proposition l’intéressait et qu’elle désirait rencontrer le metteur en scène du spectacle le plus vite possible. Comme la production se ferait à Londres, elle ne manquerait pas Sean quand il reviendrait.
Poussée par le besoin de s’activer, elle sortit acheter le disque compact des Pirates de Penzance, de Gilbert & Sullivan, et s’immergea dans la musique, afin de se familiariser avec elle avant de rencontrer les producteurs. Et elle s’efforça d’oublier tout le reste pour ne songer qu’au travail.
Les jours passèrent assez vite. C’était seulement le soir, au coucher, que la pensée de Sean revenait la hanter. Ses nuits étaient très solitaires.
Le dernier jour de février, Alex Corbett, toujours aussi caustique, lui téléphona pour la féliciter d’avoir obtenu un « boulot en or » et l’invita à fêter ça par un dîner. Anne fut très tentée d’accepter, en dépit de la promesse faite à Sean. Elle avait là une occasion de soutirer des informations à Alex, en faisant jouer leur vieille amitié. Mais cela aurait été une trahison. Prétextant une migraine, elle déclina l’invitation.
Cette nuit-là, elle songea aux questions qu’elle lui aurait posées. Peut-être les réponses ne lui auraient-elles valu rien de bon… La fatigue eut finalement raison de son tourment et elle sombra dans le sommeil. Mais ce fut pour avoir des rêves agités, peuplés de fantômes inaccessibles.
Au matin, elle fut frappée par quelque chose d’inhabituel dans la qualité de la lumière, et mit quelques instants à comprendre ce dont il s’agissait. Il y avait du soleil ! Un soleil éclatant, délivré du filtre cafardeux et gris des nuages. Elle y vit un signe de bon augure et aussitôt, toutes ses misères de la nuit se dissipèrent. On eût dit que le printemps était déjà dans l’air. C’était drôle… mais il lui semblait même sentir une odeur de fleurs.
Elle inspira profondément, et se rendit soudain compte, avec un petit coup au cœur, qu’il ne s’agissait pas d’un effet de son imagination. Elle sentait bel et bien des fleurs ! Elle se redressa d’un coup, les yeux grands ouverts. Sur l’oreiller de Sean, il y avait une superbe brassée de fleurs printanières !
Cela lui mit le cœur sens dessus dessous. Elle bondit hors du lit, courut à travers l’appartement, transportée d’excitation et d’allégresse. Sean était revenu !
Elle le trouva affalé sur l’un des canapés de cuir. A sa vue, elle s’arrêta pile. Il dormait, mais ce n’était pas ce qui avait interrompu son bel élan. Elle était saisie par le choc. Il était effroyable à voir.
Il avait tellement maigri que son visage s’était creusé, faisant saillir ses pommettes et les os de sa mâchoire. Deux lignes marquaient à présent le coin de ses lèvres. Ses cernes contrastaient avec l’extrême pâleur de son visage… Anne frémit de peur et d’horreur, se demandant ce qu’il avait bien pu traverser pour revenir en si pitoyable état.
Il semblait si las, si épuisé, qu’elle réprima son envie de le saisir dans ses bras pour le réconforter. Elle n’avait pas le cœur de l’éveiller. Elle se *******a de l’effleurer doucement, du bout des doigts, pour sentir la tiédeur de sa chair sous la surface pâle de sa joue.
Il ouvrit les paupières aussitôt.
— J’ai cru sentir les ailes d’un ange, murmura-t-il avec son doux accent irlandais.
— Sean… oh, Sean.
Des larmes montaient aux yeux de la jeune femme. Aussitôt, Sean la hissa près de lui sur le canapé et, penché sur elle, essuya ses larmes avec ses lèvres tièdes.

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ ÏãæÚ ÝÑÍÉ   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 19-02-08, 03:35 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 43
ÇáãÚáæãÇÊ
ÇáßÇÊÈ:
ÇááÞÈ:

ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Feb 2008
ÇáÚÖæíÉ: 62582
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 72
ÇáÌäÓ ÃäËì
ãÚÏá ÇáÊÞííã: ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÚÖæ ÈÍÇÌå Çáì ÊÍÓíä æÖÚå
äÞÇØ ÇáÊÞííã: 11

ÇÇáÏæáÉ
ÇáÈáÏMorocco
 
ãÏæäÊí

 

ÇáÅÊÕÇáÇÊ
ÇáÍÇáÉ:
ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
æÓÇÆá ÇáÅÊÕÇá:

ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚ : romantique ÇáãäÊÏì : ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇÝÊÑÇÖí

 

J’ai tellement envie de toi. Dis-moi que tout va bien, chuchota-t-il.
— Oh, oui. Moi aussi, j’ai envie de toi, répondit-elle, le cœur débordant d’amour.
Un frisson secoua Sean. Sa bouche se posa sur la sienne avec une passion avide et elle s’abandonna sans réserves, cherchant à lui communiquer sa propre force vitale. Elle le sentit se raidir, vibrer du désir primitif de prendre tout ce qu’elle lui offrait. Ce fut sans effort qu’il la souleva entre ses bras et l’emporta dans la chambre. Ses yeux verts brûlaient d’un feu intérieur.
— Les fleurs ! cria Anne quand ils s’abattirent sur le lit.
Il les balaya d’un geste vif, sans se soucier de l’endroit où elles atterriraient.
— C’est toi qui es le printemps, pour moi, dit-il.
Et il lui fit l’amour avec l’ardeur d’un homme au désespoir. L’intensité de son désir était à la fois excitante et perturbante, pour Anne. Sean la voulait, sans le moindre doute possible ; il semblait porté par le désir d’absorber tout ce qu’il y avait en elle de sensuel, de chaud et de vital. Il était avec elle. En elle.
Sa faim de possession, dévorante, ne mourut pas avec l’assouvissement. Il prolongea leur étreinte par des caresses d’une sensualité profonde, d’une douceur infinie.
Anne ne put se résoudre à poser des questions. Tant qu’il était avec elle, cela lui suffisait. Le monde pouvait sombrer — lorsqu’elle se retrouvait dans ses bras, elle s’en moquait. Elle le regarda ; il avait les yeux mi-clos, et une expression de *******ement sur le visage. Comme si la vie valait la peine d’être vécue… Elle en fut heureuse.
— J’ai quelque chose à te dire, déclara-t-elle impulsivement.
— Je t’écoute.
Elle hésita. Elle se devait de lui annoncer qu’il allait être père. Mais était-ce le bon moment ? Allaient-ils perdre tout ce qu’ils venaient de partager ? La quitterait-il de nouveau ? Lâchement, faiblement, elle énonça :
— J’ai accepté de concevoir la scénographie des Pirates de Penzance.
— C’est une bonne, ou une mauvaise chose ?
— Cela dépend de toi. Je ne savais pas si tu aurais besoin de moi. Si tu avais écrit une pièce.
— Je n’ai rien écrit du tout, fit-il en grimaçant. Rien d’important, en tout cas. Je n’ai pas de travail à te proposer, Anne.
Anne n’aurait su dire pourquoi il n’avait rien écrit. De toute évidence, il avait traversé une sorte d’enfer, pendant qu’il avait été loin d’elle. Et elle n’avait nulle envie de le lui remémorer.
— Les Pirates de Penzance… C’est le genre de défi que tu aimes à relever ? demanda-t-il.
Elle répondit que oui, mais sans enthousiasme réel. D’autres préoccupations plus importantes lui martelaient l’esprit.
— Ce n’est pas ce dont tu avais l’intention de me parler, observa Sean.
— Comment le sais-tu ? demanda-t-elle d’une voix anxieuse.
Avait-il perçu une différence, dans son corps ? Avait-il deviné ?
— Je t’ai sentie trembler, dit-il simplement.
Le moment de vérité était arrivé. Elle fit glisser sa main sur le torse de son compagnon, plaquant sa paume contre son cœur, poussée par le besoin de le sentir battre à l’unisson avec le sien. Ses jambes se replièrent plus amoureusement autour de celles de Sean. Pourtant, les mots ne venaient pas.
Son regard croisa celui de son compagnon, et les paroles fatales que scandait son esprit prirent enfin forme :
— Je suis enceinte de trois mois, Sean. Tu vas être père

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ ÏãæÚ ÝÑÍÉ   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 19-02-08, 03:36 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 44
ÇáãÚáæãÇÊ
ÇáßÇÊÈ:
ÇááÞÈ:

ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Feb 2008
ÇáÚÖæíÉ: 62582
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 72
ÇáÌäÓ ÃäËì
ãÚÏá ÇáÊÞííã: ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÚÖæ ÈÍÇÌå Çáì ÊÍÓíä æÖÚå
äÞÇØ ÇáÊÞííã: 11

ÇÇáÏæáÉ
ÇáÈáÏMorocco
 
ãÏæäÊí

 

ÇáÅÊÕÇáÇÊ
ÇáÍÇáÉ:
ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
æÓÇÆá ÇáÅÊÕÇá:

ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚ : romantique ÇáãäÊÏì : ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇÝÊÑÇÖí

 

Anne vit le regard abasourdi de Sean. Il y eut un instant d’immobilité absolue ; puis il l’entoura de ses bras, la serra contre lui, posant son menton à la naissance de son front.
— Est-ce un accident ? demanda-t-il d’une voix neutre.
La jeune femme eut peur. Une détermination plus forte que tout dompta cependant sa peur et, fermement, calmement, elle admit :
— Non, ce n’était pas un accident. C’était volontaire, Sean. Tout ce qu’il y a de plus prémédité.
Il l’étreignit plus fort. Une vague de soulagement déferla sur Anne, la délivrant de sa tension intérieure. Sean se mit à l’embrasser sur les tempes, le front, apportant le meilleur des réconforts à son esprit tourmenté.
— Tu es si courageuse et si indépendante, dit-il d’une voix rauque. Tu saisis la vie à pleines mains comme s’il n’y avait pas de lendemains, comme s’il n’y avait rien ni personne à redouter.
Il avait parlé avec une sorte d’admiration émerveillée ; et pourtant, ses propos semblaient terriblement ironiques.
— Ce n’est pas si facile que ça, observa-t-elle.
Puis, mourant d’envie de l’entendre dire ce qu’il pensait à voix haute :
— Est-ce que tu veux notre bébé, Sean ?
Il la berça entre ses bras, sans répondre. Elle sentit quelque chose humecter son front et s’alarma. Sean pleurait.
Avec une sorte de frénésie, elle s’écarta de lui pour le regarder.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-elle, guettant la plus infime de ses réactions.
Les cils épais de Sean étaient humides. Il essuya ses joues d’un revers de main, parvint à lui adresser un demi-sourire.
— Je crois que je n’ai jamais été aussi heureux. Aussi en paix avec le monde.
Sa voix était vibrante d’émotion et prit des accents plus poignants encore lorsqu’il ajouta :
— Je ne croyais pas que j’aurais un enfant un jour.
— Mais pourquoi ? Pourquoi ?
— Je ne pensais pas que quelqu’un ferait ça pour moi, répondit-il simplement.
Puis il s’inclina vers elle et l’embrassa sur le ventre, avec douceur, pour rendre un hommage plein d’adoration à la vie qui s’y développait.
— J’aimerai notre enfant, Anne.
Des pleurs picotèrent les yeux de la jeune femme, tandis qu’une voix criait en elle : « Mais moi ? Pourquoi ne peux-tu me dire que tu m’aimes ? »
Elle réprima aussitôt cet élan désespéré. Elle savait que Sean l’aimait, d’une manière particulière et unique, et un jour, elle arriverait à le lui faire dire, même s’il ne l’épousait jamais. Mais pour l’instant, elle se devait de régler la question qui n’avait cessé de la tourmenter au cours des trois derniers mois.
— Sean… Il n’y a aucune raison pour que je n’aie pas cet enfant, n’est-ce pas ?
— De mon point de vue, aucun.
— Il n’y a aucun facteur héréditaire à prendre en compte ? insista-t-elle.
Il redressa la tête, le regard encore illuminé de joie, et se laissa tomber sur un coude en déclarant avec indulgence :
— Anne, il est tout naturel que tu t’inquiètes ainsi, mais je te promets que, pour autant que je sache, il n’y a aucun problème dans ma famille.
Il posa les mains sur elle, lui encerclant les hanches, le ventre.
— Nous allons avoir le bébé le plus parfait et le plus adorable qui ait jamais été conçu, déclara-t-il avec un sourire dévastateur. Tu seras une mère parfaite, et j’essaierai d’être un père parfait.
Soulagée, Anne lui répondit par un large sourire. Ainsi leur bébé n’avait rien à redouter. Et Sean venait de s’engager à en être le père au sens plein du terme. Cela signifiait qu’il envisageait un avenir commun, pour eux. Autant qu’il le pourrait, du moins.
Il restait un énorme point d’interrogation, et c’était la santé de Sean lui-même… Anne en fut intensément consciente, au moment où il s’inclinait pour l’embrasser.
— Je crois que je vais encore te faire l’amour, murmura-t-il en l’effleurant sensuellement de ses lèvres.
— Non, dit-elle résolument.
— Pourquoi ? Ça peut faire du mal au bébé ?
— Bien sûr que non ! Mais je ne t’accorderai plus aucune privauté avant que tu aies repris dix kilos, répliqua-t-elle, taquine. Tu as énormément maigri, tu sais.
Plus gravement, elle ajouta :
— Est-ce qu’il y a quelque chose qui ne va pas, Sean ?
— Je crois que j’ai besoin de toi pour stimuler mon appétit de la vie, biaisa-t-il avec désinvolture. Dis-moi, tu crois qu’il y a de quoi, dans la cuisine, prendre dix kilos en un seul repas ?
Au bout de quelques semaines, Sean fut pratiquement redevenu celui qu’elle avait connu. Il respirait le bonheur. Il veillait sur Anne avec un soin jaloux, l’accompagnait partout, et aucun futur père n’aurait pu se montrer plus acharné à préparer la naissance de son enfant.
La jeune femme était ravie de le voir réagir ainsi — la plupart du temps. Cependant, elle se demandait parfois pourquoi il s’impliquait aussi intensément. Savait-il son avenir menacé ? Il semblait avoir centré son existence autour d’elle et de l’enfant à naître. Il n’essayait pas d’écrire ; il n’entrait dans son bureau que pour y récolter les fax délivrés par la machine.
Il ne pensait toujours pas au mariage, fût-ce pour la sauvegarde du bébé. Elle en eut la douloureuse confirmation le jour où il lui tendit un document légal, établissant sa sécurité financière et celle de leur bébé pour tout le reste de leur existence. Stupéfaite par la générosité de l’arrangement, elle observa :
— Mais, Sean, nous n’avons pas encore cet enfant !
— Je veux être sûr que vous serez en sécurité, quoi qu’il advienne, répondit-il.

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ ÏãæÚ ÝÑÍÉ   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 19-02-08, 03:38 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 45
ÇáãÚáæãÇÊ
ÇáßÇÊÈ:
ÇááÞÈ:

ÇáÈíÇäÇÊ
ÇáÊÓÌíá: Feb 2008
ÇáÚÖæíÉ: 62582
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 72
ÇáÌäÓ ÃäËì
ãÚÏá ÇáÊÞííã: ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÚÖæ ÈÍÇÌå Çáì ÊÍÓíä æÖÚå
äÞÇØ ÇáÊÞííã: 11

ÇÇáÏæáÉ
ÇáÈáÏMorocco
 
ãÏæäÊí

 

ÇáÅÊÕÇáÇÊ
ÇáÍÇáÉ:
ÏãæÚ ÝÑÍÉ ÛíÑ ãÊæÇÌÏ ÍÇáíÇð
æÓÇÆá ÇáÅÊÕÇá:

ßÇÊÈ ÇáãæÖæÚ : romantique ÇáãäÊÏì : ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÇÝÊÑÇÖí

 

— Pourquoi ? Tu t’attends à quelque chose ?
— Qui peut prédire l’avenir ? répondit-il en haussant les épaules. Si je me fais écraser par un bus demain, je ne veux pas que tu sois obligée de travailler pour élever notre bébé. Je veux que tu puisses décider librement de continuer ta carrière ou de devenir mère à plein temps.
Elle faillit lui dire qu’il aurait été bien plus simple de lui faire une demande en mariage, mais ravala les mots. Elle avait promis de ne rien tenter pour le changer.
— Tu as tout prévu, observa-t-elle en lisant le document.
— Paula va toujours au fond des choses. Si jamais tu as un problème, Anne, fais appel à elle, elle saura le régler.
Paula, celle qui savait tout… Frustrée, la jeune femme parvint cependant à sourire.
— Tu n’es tenu à rien, Sean. C’est moi qui ai décidé d’avoir un enfant.
— Notre enfant, rectifia-t-il. Et tout l’argent du monde ne saurait payer ce magnifique cadeau que tu m’as fait.
La mère d’Anne, elle, n’éprouvait pas une once de considération pour un homme qui n’offrait pas le mariage à sa fille après l’avoir « mise enceinte ». Depuis qu’Anne lui avait écrit afin de lui annoncer la venue du bébé pour les alentours du mois d’août, Leonie Tolliver saupoudrait ses lettres de réflexions bien senties. L’une des missives apporta cependant du plaisir à Anne :
« Jenny attend un enfant. Je n’ai aucun souci à me faire, bien sûr, pour ma cadette, puisqu’elle a un mari. Brian n’est ni riche ni célèbre, mais c’est un honnête travailleur auquel on peut faire confiance… »
Les représentations des Pirates de Penzance débutèrent au mois de juin, et les critiques applaudirent l’inventivité scénographique d’Anne-Lise Tolliver. Les paparazzi, eux, firent des commentaires sur les rondeurs révélatrices de la jeune femme, lors de la première, et soulignèrent la présence auprès d’elle de son compagnon, Sean Riordan, qui semblait avoir renoncé à écrire pour être père.
En juillet, Sean et Anne recherchèrent activement une maison. Ils avaient décidé d’élever le bébé à la campagne — pas trop loin de Londres, bien entendu. Lorsqu’ils trouvèrent enfin une demeure qui leur plaisait, Sean insista pour l’acheter au nom de sa compagne. Ce fut Paula, bien sûr, qui se chargea de l’aspect légal des choses, avec sa discrétion et son efficacité habituelles. Quand Anne se rendit à son cabinet pour signer les documents, Paula afficha tout du long un sourire réjoui.
Une fois la séance de signatures achevée, Anne ne put toutefois s’empêcher d’observer :
— Ça me donne un peu l’impression d’être une femme entretenue.
Paula se mit à rire.
— Je ne crois pas que les femmes entretenues obtiennent autant que ça, Anne. En fait, sur le plan matériel, tu es bien mieux protégée que la plupart des femmes mariées.
Sans pouvoir se retenir, Anne demanda :
— Alors, pourquoi Sean ne m’épouse-t-il pas, Paula ?
L’expression amusée de l’avocate mua soudainement. On eût dit tout à coup qu’elle portait un masque. Il y eut bien un éclair de sympathie dans son regard gris-vert, mais il demeura fugitif.
— N’es-tu pas heureuse ainsi, Anne ?
— Je ne dis pas que je suis malheureuse…
— Alors, prends les choses telles quelles sont. Tu sais que je n’ai pas le droit de parler des affaires privées de Sean avec toi.
— Oui, je sais bien. Je suis désolée, Paula… C’est juste que… eh bien, ma mère me tarabuste à ce sujet.
C’était une piètre excuse, mais Paula l’accepta de bonne grâce.
A l’approche de la naissance du bébé, Anne et Sean vécurent des moments vraiment excitants et gais, forgeant des plans, passant en revue les prénoms qu’ils préféraient… Puis, deux semaines à peine avant la date prévue pour l’accouchement, tout s’effondra.
Il n’y eut aucun signe avant-coureur, Anne n’eut aucune prémonition. Ce matin-là, tandis qu’elle préparait un plantureux petit déjeuner pour Sean, celui-ci alla voir, comme de coutume, s’il avait reçu un fax avant de venir la rejoindre. Lorsque tout fut fin prêt, elle l’appela ; il ne répondit pas. Elle acheva de disposer le couvert et traversa l’appartement pour le prévenir.
Il se tenait debout près du télécopieur, un feuillet à la main, le regard braqué dessus. Il était blanc comme un linge. Ses mâchoires étaient crispées, son corps d’une immobilité de statue.
— Sean ? lança-t-elle.
Lentement, il releva la tête. Son regard avait quelque chose d’éteint, de lointain. Il baissa les yeux vers le ventre renflé d’Anne et une expression de souffrance crispa ses traits.
— Qu’est-ce qu’il y a ? s’écria-t-elle, en proie à une peur sans nom.
— Rien.
Il eut une expression sauvage, chiffonna le papier, en fit une boule serrée et la jeta dans la corbeille. Elle ne sut comment réagir, face à un mensonge aussi flagrant.
— Je t’avais appelé pour le déjeuner, dit-elle faiblement.
— Désolé, je n’avais pas entendu, lui répondit-il avec un sourire affreusement contraint. Allons manger, alors.
Mais il n’avait aucun appétit. Après avoir avalé avec difficulté quelques gorgées de thé, quelques bouchées, il renonça à donner le change et se leva brusquement, annonçant qu’il sortait un moment.
— Ne bouge pas, je sais que tu aimes bien siroter ton café tranquillement, lui dit-il en lui adressant un sourire aussi artificiel que le premier.
Il ne chercha pas à l’embrasser, et quitta la cuisine en hâte. Figée, elle n’esquissa pas le moindre mouvement pour le suivre. Quand elle entendit claquer la porte d’entrée, leur séparation soudaine lui fit l’effet d’un coup de poignard en plein cœur

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ ÏãæÚ ÝÑÍÉ   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÅÖÇÝÉ ÑÏ

ãæÇÞÚ ÇáäÔÑ (ÇáãÝÖáÉ)

ÇáßáãÇÊ ÇáÏáÇáíÉ (Tags)
emma darcy, ÑæÇíÉ ÝÑäÓíÉ
facebook




ÌÏíÏ ãæÇÖíÚ ÞÓã ÇáÑæÇíÇÊ ÇáÑæãÇäÓíÉ ÇáÇÌäÈíÉ
ÃÏæÇÊ ÇáãæÖæÚ
ãÔÇåÏÉ ÕÝÍÉ ØÈÇÚÉ ÇáãæÖæÚ ãÔÇåÏÉ ÕÝÍÉ ØÈÇÚÉ ÇáãæÖæÚ
ÊÚáíãÇÊ ÇáãÔÇÑßÉ
áÇ ÊÓÊØíÚ ÅÖÇÝÉ ãæÇÖíÚ ÌÏíÏÉ
áÇ ÊÓÊØíÚ ÇáÑÏ Úáì ÇáãæÇÖíÚ
áÇ ÊÓÊØíÚ ÅÑÝÇÞ ãáÝÇÊ
áÇ ÊÓÊØíÚ ÊÚÏíá ãÔÇÑßÇÊß

BB code is ãÊÇÍÉ
ßæÏ [IMG] ãÊÇÍÉ
ßæÏ HTML ãÚØáÉ
Trackbacks are ãÊÇÍÉ
Pingbacks are ãÊÇÍÉ
Refbacks are ãÊÇÍÉ



ÇáÓÇÚÉ ÇáÂä 12:16 PM.


 



Powered by vBulletin® Version 3.8.11
Copyright ©2000 - 2024, Jelsoft Enterprises Ltd.
SEO by vBSEO 3.3.0 ©2009, Crawlability, Inc.
ÔÈßÉ áíáÇÓ ÇáËÞÇÝíÉ