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le 17 éme chapitre
Sean ne voulut pas la quitter, quand ils furent à l’hôpital. Il demeura auprès d’elle lorsqu’ils l’emmenèrent en salle de travail ; et ensuite, il ne manifesta pas davantage l’intention de partir.
— Tu n’es pas obligé de rester, déclara-t-elle avec un orgueil farouche. Comme tu le disais, le bébé arrivera que tu sois là ou non.
Il l’implora du regard.
— Je veux rester, Anne.
Elle éprouva un élan d’amertume, plus puissant que la douleur physique.
— Fais comme tu voudras, dit-elle d’une voix éteinte. Mais n’espère en tirer aucune joie.
— Anne…, fit-il en lui prenant la main, tu ne vas pas reporter… reporter ta haine pour moi sur l’enfant, n’est-ce pas ?
— C’est mon enfant. Il est à moi. Je n’ai plus besoin de toi. Dès que je pourrai, j’emmènerai mon bébé avec moi en Australie et recommencerai ma vie. Sans toi !
Elle lui retira violemment la main et se détourna pour ne plus le voir. Après un long moment de silence, elle l’entendit prendre une chaise, et s’y installer pour attendre là, avec elle. Eh bien, qu’il voie son enfant, qu’il le voie ! pensa-t-elle avec une sauvagerie farouche. Qu’il sache à quoi il renonce pour une femme qui ne veut pas de son amour.
L’enfant naquit juste après 3 heures du matin. Anne, trop épuisée, n’eut pas la force de protester lorsque l’infirmière remit le bébé à Sean pour qu’il l’apporte à sa mère. Elle le vit le tenir tendrement, les traits adoucis par l’émerveillement et l’amour tandis qu’il s’approchait d’elle. Très doucement, il déposa le précieux fardeau auprès d’elle, puis se pencha pour déposer un baiser sur le petit visage.
— Je te souhaite tout le bonheur du monde, mon fils, murmura-t-il d’une voix rauque.
Il se redressa, posa la main sur celle d’Anne pour capter son attention.
— Merci, dit-il simplement.
Il se détourna avant qu’elle ait pu formuler une réponse. C’était fini.
Alors qu’elle contemplait son bébé, un flot d’amour maternel la souleva, emportant la sensation de vide que Sean lui avait laissée en partant. Elle était heureuse que ce fût un garçon. Un garçon avec des boucles brunes. Elle s’était fourvoyée en voulant conquérir l’amour de Sean — mais elle tenait là une part de lui qu’elle ne perdrait pas.
On la mena bientôt à une chambre, le bébé fut confié aux soins des infirmières, et elle put s’abîmer dans un sommeil réparateur.
Il était presque midi quand elle s’éveilla. Elle songea que Sean s’était à présent envolé pour les Etats-Unis. Que devait-il se passer le 21 août ? Etait-ce la date prévue pour le divorce de l’écrivain ? De toute façon, même cela ne changerait rien à son propre avenir. Aujourd’hui, elle commençait une nouvelle vie.
Elle décida de l’appeler Michael-John. C’était un beau nom, qui sonnait bien. Sean aurait préféré Patrick, mais cela n’avait plus d’importance, désormais.
Il y avait de magnifiques compositions florales, sur sa table de nuit. Elle n’eut qu’à tendre la main pour saisir les cartes. Celles de Paula, Richard, Alex. Sean avait annoncé la nouvelle à Paula, bien sûr. Sachant qu’Alex était un vieil ami à elle, Paula avait dû avertir ce dernier.
Anne fut plus étonnée par un autre arrivage de fleurs, apportées par l’infirmière en même temps que le petit déjeuner. Elles venaient d’Australie : Jenny lui annonçait son arrivée auprès d’elle dans un jour ou deux. C’était Sean qui avait pris le billet. Emue, les larmes aux yeux, Anne songea longtemps à cet ultime geste.
Elle avait peut-être tort de vouloir couper Sean de son enfant. Elle en avait décidé ainsi sous l’emprise de la souffrance, sans même songer au bébé… Mais elle réfléchirait à cela plus tard, lorsqu’elle serait moins désespérée.
Une nouvelle bouffée d’émotion la submergea, à la pensée de sa sœur. Ce serait un bonheur d’avoir Jenny près d’elle. Tout comme c’était un bonheur, immense, d’avoir Michael-John. La jeune femme y songea avec force, un moment plus tard, en donnant le sein à son fils. Oui, cela valait la peine de vivre pour connaître une expérience aussi merveilleuse.
Le bébé était niché au creux du bras de sa mère lorsque Paula Wentworth frappa à la porte.
Dans l’esprit d’Anne, Paula était si étroitement liée à Sean que la jeune femme éprouva une réticence fugitive à l’idée de l’accueillir. Mais elle ne pouvait oublier l’amitié dont Paula avait fait preuve envers elle.
— Oh, il est si beau ! s’écria Paula en contemplant le bébé. C’est le portrait craché de Sean !
Elle tendit un bras vers Anne et lui serra la main, avec une réelle sympathie.
— Je regrette que Sean n’ait pu partager ces instants avec toi.
Prenant une profonde inspiration, Anne saisit l’occasion qui s’offrait à elle de commencer à prendre ses distances avec l’univers de Sean.
— Il a dit qu’il s’était arrangé pour que je reste chez toi, Paula. Mais ma sœur va venir. Je serai très bien avec elle.
— Bien sûr. Cependant, si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite surtout pas à faire appel à nous.
— Tu n’as plus besoin de rester aussi discrète, maintenant. Sean m’a dit, pour sa femme.
— Oh ! fit Paula, visiblement déconcertée.
Elle rapprocha une chaise du lit et s’y installa.
— Je devine que cela t’a causé un grand choc.
— Oui.
— Cette date… ça ne pouvait pas plus mal tomber pour toi. Mais au moins, Sean a pu être là pour la naissance. Et voir son fils. C’est un si beau souvenir à emporter avec soi…
Anne éprouva un commencement de rancune. Paula soutenait toujours Sean en tout — mensonge et adultère compris. Quand l’avocate lui demanda avec bonté si sa sœur allait rester jusqu’au retour de Sean, elle répondit :

 
 

 

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— Non. Et moi non plus. Je n’attendrai pas Sean, cette fois, Paula. Je rentre en Australie. Définitivement.
— Tu… tu ne veux plus de lui ?
— Il a choisi de me quitter. Pour la femme qu’il aime.
— Mais, Anne…, fit Paula, l’air profondément désemparé. Comment peut-tu être aussi cruelle ! Ce n’est qu’une question de jours, et tout sera fini. Un soulagement miséricordieux pour eux deux.
— Ce ne sera jamais fini pour Sean, répliqua Anne, blessée par la partialité de Paula. Il l’aime. Il l’aimera toujours.
— Oh, Anne ! Tu renonces à la réalité de l’amour que tu as avec Sean à cause d’un rêve ? D’un souvenir ?
— Sa femme passe avant tout, pour lui, dit-elle avec amertume.
— Pour l’amour du ciel ! Ne peux-tu le comprendre ? N’as-tu donc aucune compassion ? s’écria Paula avec horreur.
— Et pourquoi devrais-je en avoir ?
Cette fois, Paula se leva, digne et glaciale.
— Je vois que Sean avait raison de vouloir te tenir coupée de cette partie de sa vie, puisque c’est ainsi que tu réagis. Après tout ce qu’il a fait pour toi ! dit-elle avec un mépris glacial. Tu m’excuseras, mais je préfère te laisser à ton insondable égoïsme.
Là-dessus, Paula sortit. Anne demeura un moment sous le choc. Sa visiteuse l’avait condamnée d’une façon si absolue, si catégorique, que cela lui donnait à réfléchir. Si partiale que fût Paula quand il était question de Sean, elle n’était pas pour autant quelqu’un de déraisonnable. Jusqu’ici, elle avait manifesté de la sympathie et de la compassion à Anne. Pourtant, elle accordait elle aussi la priorité à la femme de Sean, en ces circonstances. Pourquoi ?
Anne était si occupée à ruminer tout cela qu’elle ne protesta même pas lorsque l’infirmière se présenta pour emmener Michael-John afin de le laver et le changer. Elle ignorait quelque chose d’important sur Sean et sa femme, c’était la seule explication. Et une seule personne était susceptible de lui fournir l’information dont elle avait besoin : Alex Corbett.
Elle eut tôt fait de téléphoner à son vieil ami, pour lui demander de venir lui tenir compagnie. Moins d’une demi-heure plus tard, il était là, les bras chargés d’une pile de magazines.
— Merci, tu es un amour, lui dit-elle chaudement.
— Je suis un vrai Père Noël, affirma-t-il avec une fierté comique. Mais je ne distribue pas mes trésors à tout le monde ! Juste à quelques privilégiés. Alors, où est le précieux rejeton ?
— A la nurserie. Tu le verras tout à l’heure. Mais pour le moment, j’ai besoin de te parler de Sean et de sa femme.
L’expression joviale et affectueuse d’Alex se modifia sur-le-champ.
— Oh, non ! Non, non, c’est hors de question, ma chère petite. Impossible. Là-dessus, j’ai la bouche cousue. Je ne tiens pas à me faire assassiner. Sean m’a juré qu’il m’étriperait, si je lâchais le moindre mot. Et il le pensait vraiment. Ne compte pas sur moi.
— Alex, je suis au courant, pour sa femme, souligna Anne. Mais il y a des choses que j’ignore encore. Il faut que tu me les dises.
Il fit non de la tête, avec véhémence, et se remit debout.
— Non, Anne, désolé. J’ai donné ma parole d’honneur.
— Ecoute, si tu te tais, je quitterai Sean en emmenant le bébé avec moi, et quand il rentrera à la maison, il ne trouvera personne. Parce que je serai en Australie.
Alex se rassit, fortement choqué.
— Tu ne peux pas lui faire ça, Anne !
— Si. J’ai déjà averti Paula Wentworth de ce que je comptais faire. Et sa réaction m’a fait comprendre que Sean ne m’avait pas tout dit. Alors, si tu penses vraiment que je dois rester auprès de lui, tu ferais mieux de me révéler pourquoi.
Son vieil ami poussa un lourd soupir.
— Manœuvre habile, fit-il. Que je sois pendu si je parle. Et que je sois pendu si je ne parle pas.
Impitoyable, Anne enchaîna :
— Tu peux commencer par m’apprendre ce qui va se passer le 21 août.
— Les machines, lâcha Alex d’un ton lugubre. Ils vont débrancher les machines. Les parents ont appris à Sean qu’ils allaient le demander par voie légale, lorsqu’il est allé là-bas en décembre. Détérioration irréversible. Aucun espoir de recouvrer une vie normale. Sean n’a pas eu le cœur de s’opposer à leur requête. Ils ont beaucoup souffert, tout au long de ces dix ans, eux aussi. Alors, l’affaire est passée devant les tribunaux, et ils ont obtenu gain de cause. La date a été fixée au 21 août.
Anne ne comprenait pas grand-chose à ces propos décousus.
— De quelles machines parles-tu, Alex ?
— Mais… tu prétendais être au courant, pour sa femme.
— *******e-toi de me dire quelles machines.
— Je n’en sais rien. Je ne connais rien à cette technologie médicale. Les trucs qu’ils utilisent.
— Pour quoi ?
— Pour la maintenir en vie, bien sûr ! Il y a dix ans qu’elle est plongée dans un coma profond. Elle ne peut plus rien faire. Elle ne se rend plus compte de rien, ne voit personne. Elle est allongée là, dans le coma, c’est tout.
— Oh, mon Dieu ! s’exclama Anne.
Elle porta les mains à son visage et regarda Alex d’un air horrifié, tandis que toutes les pièces du puzzle se mettaient en place, avec une force dévastatrice.
— Tu ne savais pas, fit Alex, accusateur.
— Pas pour le coma, non, énonça-t-elle d’une voix étranglée. Comment est-ce arrivé ? C’était un accident ?
— Non. C’est le tragique de l’histoire. Ils n’étaient mariés que depuis dix-huit mois. Ils ne le savaient ni l’un ni l’autre, mais elle souffrait de la maladie de Goodpasture. Une nuit…
— Continue.
— Elle a eu une grave hémorragie, dans les deux poumons. Elle est tombée dans le coma avant que Sean ait pu alerter les secours et n’en est jamais sortie depuis. Sean s’en est rendu responsable. Année après année, il est allé là-bas, auprès de son lit, écrivant des pièces pour elle et les lui lisant, faisant tout ce qui était en son pouvoir pour la ramener à la viea

 
 

 

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Et, à Noël, il avait appris la décision des parents de sa femme, résolus à mettre fin à cette longue agonie… Enfin, Anne comprenait ce que Sean avait traversé.
— Comment se fait-il que tu le saches ? demanda-t-elle à Alex.
— Sean m’a tout appris quand il m’a demandé de te donner du travail, voici huit ans. Paula sait que je suis au courant.
— Je vois. Et comment se fait-il que rien n’ait transpiré dans les journaux ? Etant donné la célébrité de Sean, et puisqu’il y a eu un procès…
— La femme de Sean avait conservé l’usage de son nom de jeune fille. De plus, Sean n’ayant pas contesté la requête des parents, il n’a pas été mêlé à la procédure. Et il a toujours gardé le plus grand secret sur ses voyages en Amérique.
Alex serra les mains de la jeune femme et lui adressa un regard anxieux et implorant.
— Anne, Sean ne veut pas te perdre. Il a eu si peu de bonheur, pendant toutes ces années ! Tu ne peux pas l’abandonner maintenant. Ou lui voler son fils. Tu dois bien comprendre que c’est injuste.
Il marqua un bref arrêt, fit une curieuse petite grimace.
— Il me tuera, quand il saura que j’ai parlé ! Tu penses peut-être que ma vie n’a pas d’importance, mais pour moi, elle compte.
Anne parvint à lui adresser un sourire rassurant.
— Ne t’inquiète pas, Alex. Tu as fait preuve de beaucoup d’amitié envers Sean et envers moi, en me parlant comme tu viens de le faire.
Il s’illumina aussitôt.
— Alors, tu vas rester ?
— Je ne sais pas. Il faut que j’y réfléchisse… Ecoute, il y a une dernière chose que tu peux faire pour moi. Donne-moi l’adresse de l’hôpital.
— Ah, non. Non ! Ce n’est pas une bonne idée, Anne.
— Donne-la-moi. J’ignore si je m’en servirai, si j’en aurai même besoin. Mais si tu ne me la donnes pas, et que tout est gâché entre Sean et moi, ce sera par ta faute.
Alex changea de couleur.
— Mais pourquoi faut-il que je me retrouve dans des situations pareilles ? gémit-il avec désespoir.
Il poussa un soupir à fendre l’âme.
— J’espère vraiment que ça va s’arranger.
— Moi aussi, dit Anne avec ferveur.
Elle ignorait quelle serait sa décision. Pour l’instant, il fallait qu’elle s’occupe de son enfant avant tout. Lorsque Jenny serait là, elle pourrait enfin se concentrer sur ce qu’elle allait faire au sujet de Sean.

 
 

 

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le 18 éme chapitre
Anne eut bien du mal à prendre une décision. Aller retrouver Sean en de pareilles circonstances lui faisait l’effet d’une intrusion morbide dans une tragédie intime. Pourtant, il lui semblait inacceptable de ne pas être là pour le soutenir.
Elle songea à l’horreur du moment où l’on débrancherait les machines… au vide affreux qui s’ensuivrait, au chagrin, au sentiment de l’irréparable, à la froideur glaciale des ténèbres. Sean lui avait murmuré ces mots-là, le soir où ils avaient fait l’amour pour la première fois. Elle ne pouvait supporter l’idée qu’il ressente cela de nouveau. Si elle pouvait le soulager ne fût-ce qu’un peu en lui disant que Michael-John et elle seraient toujours là pour lui, cela valait la peine d’essayer.
Mais que ressentirait-il en entendant cela ? Peut-être la haïrait-il d’être vivante alors que la femme aimée était morte… Peut-être verrait-il dans sa démarche une sorte de tentative pour l’arracher à son épouse, dictée par la jalousie et l’égoïsme.
Déchirée, partagée, la jeune femme s’interrogeait anxieusement lorsque Jenny arriva. En dépit de la fatigue du voyage, encore accentuée par sa grossesse, celle-ci fit de son mieux pour égayer sa sœur. Mais Anne était trop mal pour réagir. Son lait se tarit, et il fallut nourrir le bébé au biberon. Jenny s’inquiéta, lui dit qu’elle aurait dû être heureuse d’être mère, au lieu de sombrer dans la dépression. Sa réaction angoissée secoua Anne, la poussant enfin à agir.
— Jenny, dit-elle, j’ai pris une décision très difficile. J’ai besoin de ton aide.
— Très bien. Je ferai ce que tu me demanderas.
— Il faut que je parte aux Etats-Unis pour rejoindre Sean. Je dois absolument être auprès de lui le 21 août. Dans six jours à peine. Accepterais-tu de veiller sur Michael-John à ma place ? J’engagerai une nourrice pour t’aider.
— Ne t’inquiète pas. Il sera très bien avec moi. J’ai l’habitude.
— Il faut aussi que tu me prennes un billet d’avion — en Concorde, si possible.
— C’est urgent à ce point-là ?
Anne se livra à sa sœur :
— C’est la décision la plus importante de toute mon existence. Elle décidera de mon avenir, de celui de Sean et du bébé. Je t’en supplie, ne me rends pas les choses plus dures en me forçant à m’expliquer.
Jenny déposa un baiser affectueux sur la joue de sa sœur.
— Détends-toi. Je me charge de tout.
Au cours des cinq jours qui suivirent, Jenny apporta un soutien sans faille à Anne. Celle-ci était désespérée de devoir se séparer de son enfant, mais fut rassurée de constater qu’avec sa cadette, Michael-John serait bien entouré.
Sa tension était telle qu’elle ne vit pratiquement pas passer le trajet en avion. Après une première nuit agitée dans un hôtel, elle se vêtit du tailleur vert doux, de coupe sage, qu’elle avait emporté et ramena sévèrement ses cheveux en chignon. Elle ne voulait pas heurter Sean, si toutefois elle parvenait à le voir.
Il était tout juste 9 heures quand elle franchit les portes de l’hôpital. La dernière heure, pensa-t-elle, le cœur serré et empli d’incertitude. Ses jambes la portaient à peine lorsqu’elle s’approcha de la réception.
— Anne !
La voix, un peu sèche, lui fit faire volte-face. Choquée, elle vit Paula Wentworth venir vers elle. Mais, presque aussitôt, elle accepta la réalité. La présence de Paula n’avait rien d’étonnant en ces lieux.
Elle portait un tailleur noir. Anne se demanda si elle avait commis un affreux impair en choisissant du vert. Pourtant, c’était la couleur du printemps, et Sean ne l’avait-il pas toujours associée à cette saison ? Elle voulait lui faire comprendre que l’interminable hiver pouvait finir… s’il en décidait ainsi.
— Que fais-tu ici ? énonça Paula d’une voix presque sifflante, lorsqu’elle parvint auprès d’elle.
Allant droit au fait crucial, Anne demanda :
— La femme de Sean… est-ce qu’elle est sortie du coma ?
Paula secoua négativement la tête, répondit avec impatience :
— Il n’y a jamais eu de véritable espoir de ce côté-là.
— Je ne suis ni égoïste ni cruelle, Paula, murmura Anne. Je ne comprenais rien à ce que me disait Sean. Je croyais que sa femme divorçait et qu’il ne voulait pas la perdre… Je n’avais pas la moindre idée de ce qui se passait. Il a fallu que je force Alex Corbett à m’apprendre la vérité.
— Oh, Seigneur ! s’exclama Paula.
Elle passa une main tremblante sur son front, puis la laissa tomber sur celle d’Anne, pour la serrer fortement. Ses yeux étaient gris de fatigue.
— Je ne sais pas quoi faire, avoua Anne. Je ne peux pas lui laisser croire qu’il a tout perdu… Il faut qu’il sache qu’il y a un avenir pour lui avec son fils et moi, s’il le souhaite. Mais est-ce le moment de le lui dire ?
— Je n’en sais rien. Je doute que Sean en sache quelque chose lui-même. Je ne peux pas t’aider sur ce point, Anne. Tu dois faire ce que tu crois être le mieux.
— Je n’ai pas cessé de retourner ça dans mes pensées. Il faut que j’aille le trouver.
Lui pressant la main avec sympathie, Paula demanda :
— Est-ce que tout ça est dû à ce que je t’ai dit ?
— Oui, dit Anne, les larmes aux yeux. C*’a été un moment décisif. Je sentais qu’il y avait quelque chose que j’ignorais.
— Je prierai pour vous deux, murmura Paula d’une voix rauque.
— Où dois-je aller ?
— Je vais t’accompagner jusqu’à la porte.
Anne lutta pour recouvrer une contenance, pendant que sa compagne la guidait jusqu’au bon étage. Elles empruntèrent un long couloir, allant vers la porte close, tout au bout

 
 

 

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— J’ai affreusement peur, murmura Anne, affolée par les battements de son propre cœur.
— Moi aussi, j’ai peur, souffla Paula en lui serrant l’épaule. Bonne chance, Anne.
— Merci.
Tandis que Paula revenait sur ses pas le long du couloir, Anne inspira profondément pour rassembler son courage. Puis elle ouvrit la porte et franchit le seuil, les nerfs à vif.
C’était un lieu sévère et nu, entièrement blanc, exception faite des moniteurs groupés autour du lit et reliés à la femme qui gisait là. Sean était assis de l’autre côté, tenant une des mains de son épouse serrée entre les siennes et pressée contre ses lèvres. Il avait les yeux clos, la tête inclinée, comme s’il était en prière.
Anne vacilla. Il lui parut sacrilège de briser ce moment d’intimité. Nerveusement, elle jeta un coup d’œil à la femme que Sean avait aimée et épousée, et sentit son cœur chavirer en voyant la beauté pure de ce visage jeune et lisse, ceint de boucles rousses.
Il y avait une photographie dans un cadre, au pied du lit — Sean avec sa femme. Devant avait été placée une rose, dont l’odeur entêtante dominait celle des antiseptiques. Anne ne regarda pas davantage. Elle se sentait une intruse.
Doucement, elle referma la porte derrière elle, puis elle se contraignit à avancer et à contourner le lit, gagnant le point où Sean était assis. Il ne bougea pas, abîmé dans son monde intérieur.
Anne demeura immobile, n’osant pénétrer par effraction dans ce chagrin intense. Au bout de longues minutes déchirantes, elle conclut qu’elle s’était trompée dans sa décision. La clé de l’avenir était ailleurs.
Des larmes l’aveuglèrent tandis qu’elle reculait et faisait volte-face. Elle longea le bas du lit en silence, terrifiée à l’idée de faire du bruit ou de révéler sa présence, sentant qu’il lui fallait partir vite et ne pouvant se permettre de se hâter.
— Anne !
Son prénom lancé d’une voix âpre la figea sur place. Paniquée, elle adressa un regard frénétique à Sean. Il avait redressé la tête, s’était relevé à demi. Le choc ravageait plus encore son visage déjà hagard.
— Pardon, pardon, murmura Anne.
Les mots sortirent de sa bouche avec une précipitation désespérée. Des larmes roulèrent sur ses joues.
— Pourquoi es-tu ici ?
— Pour que tu ne sois pas seul. Pour le cas où tu aurais besoin de moi. Pour retirer les choses terribles que je t’ai dites à Londres quand je ne savais pas. Pour t’aider… Pour te montrer que ta souffrance est aussi la mienne, Sean.
— Non, gémit-il. Je n’ai jamais voulu t’apporter de la souffrance.
— Il n’y a pas de vie sans douleur, Sean. Ou sans amour. Je tenais à ce que tu saches que tout ce qu’il y a en moi est à toi. Si tu le veux. Parce que je t’aime. Parce que je t’aimerai toujours.
Sean eut un profond soupir, mais son visage demeura impassible. Anne crut soudain capter un mouvement ténu, du coin de l’œil. Vivement, elle tourna la tête, regarda une fois encore la silhouette allongée sur le lit et les moniteurs. Elle s’était trompée. Rien n’avait bougé. Rien n’avait changé.
— Il y a une salle d’attente au bout du couloir, dit-elle d’une voix tremblante de chagrin. J’y serai avec Paula. S’il y a quoi que ce soit…
Elle adressa un regard implorant à Sean. Il avait les yeux rivés sur le visage de sa femme.
— Prie pour elle, si tu peux.
Il avait parlé d’une voix étrangement douce. A demi-suffoquée par l’émotion, elle murmura :
— Je le ferai.
Elle partit aussi vite et aussi silencieusement qu’elle put. Paula lui adressa un regard interrogateur en la voyant. Anne se laissa tomber dans le fauteuil situé près d’elle.
— J’ai échoué, dit-elle, tandis que des pleurs roulaient sur ses joues. Je n’aurais jamais dû venir. Mais j’ai appris quelque chose de très beau. J’ai vu le vrai visage de l’amour. Le don total d’une personne à une autre.
— Oui, je sais, murmura Paula. C’est le cœur de toutes ses pièces, n’est-ce pas ?
Les deux femmes sombrèrent dans le silence. Anne souffrait de penser qu’elle ne pourrait jamais prendre la place de l’épouse de Sean. Puis elle se surprit à lui dédier une prière. Puis une autre, et encore une autre.
Le temps s’écoula, les minutes semblant aussi longues que des heures. Un couple d’âge moyen passa, sombrement vêtu. Le visage de l’homme exprimait une douloureuse résignation. La femme pleurait sans bruit.
— Les parents, souffla Paula.
Les pensées d’Anne dérivèrent de nouveau vers ce qui était sur le point d’avoir lieu dans la chambre au bout du couloir. Elle songea à la douleur de Sean. Elle ne put consulter sa montre. Elle ne voulait pas connaître l’instant précis où la vie céderait devant la mort.
Des sanglots rompirent l’horrible silence. Les parents passaient de nouveau, tête courbée, le mari tentant vainement de consoler sa femme en dépit de ses propres pleurs.
L’inéluctable avait eu lieu, pensa confusément Anne. Il n’y avait plus de retour en arrière possible. Elle se demanda si la souffrance à laquelle ils avaient voulu mettre fin s’achèverait jamais pour eux ou pour Sean. Un soulagement miséricordieux. C’était l’expression de Paula. Mais était-ce réellement un soulagement ?
Anne se leva. Elle ne voulait pas être assise lorsque Sean ferait ses adieux à celle qu’il avait tant aimée. Paula se mit debout auprès d’elle, lui apportant son soutien en silence. Elles attendirent, conscientes de chaque seconde écoulée. Enfin, on entendit un lent bruit de pas dans le couloir.
Sean parut sur le seuil, gris et hagard

 
 

 

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