Il avait l’air si excédé qu’elle ne put que compatir. Ce devait être très pesant de devoir se plier constamment aux exigences d’un public insatiable.*
Il ouvrit la porte et s’écarta galamment pour la laisser entrer la première. Elle eut à peine le temps d’entrevoir la pièce, un immense salon décoré élégamment, avec au fond une baie vitrée du sol au plafond à travers laquelle on avait une vue imprenable sur toute la ville, car, à peine la porte refermée derrière eux, il l’enveloppa dans ses bras en la plaquant contre le mur.*
Avec un soupir de délice, elle ferma les yeux et se concentra sur les caresses impatientes dont il couvrait son corps.*
–*Dieu que tu es belle, murmura-t–il contre son cou, le souffle brûlant. Je ne peux plus attendre de te voir tout entière.*
Il confirma ses paroles en faisant glisser le haut de son Bikini pour dévoiler ses seins.*
L’embarras qu’elle aurait dû ressentir en se voyant ainsi exposée fut chassé par le plaisir que lui produisait le visage de Graeme ébahi, et elle cessa tout à fait de réfléchir lorsqu’il posa ses grandes mains sur sa poitrine avec une délicatesse qui frôlait la dévotion.*
Il la caressa longuement, ses pouces s’attardant sur le bout de ses seins.*
–*Je veux sentir le goût de ta peau, murmura-t–il, en penchant la tête pour lécher un mamelon rosé.*
Si elle n’avait pas été retenue contre le mur par le poids du corps de Graeme, elle se serait évanouie de plaisir.*
Sa tête brune contre la blancheur de sa peau était une vision d’un érotisme renversant et elle enfonça ses mains dans ses cheveux pour en sentir sous les doigts la texture soyeuse. Sa peau était si chaude qu’on aurait pensé qu’il était en proie à un accès de fièvre.*
Il l’embrassait sans relâche, passant d’un sein à l’autre avec sa bouche ardente et humide, pressant et caressant avec ses mains savantes.*
C’était le paradis sur terre…*
Il attrapa un mamelon entre ses dents et elle sentit son sexe se liquéfier.*
Cinq ans auparavant, il avait été un amant d’une délicatesse presque excessive, qui ne pensait qu’à satisfaire le moindre de ses désirs, et il avait fallu qu’elle proteste plus d’une fois pourqu’il cesse de la traiter comme un objet fragile et l’aime avec toute la puissance de son instinct viril.*
Mais ce soir, oh, ce soir, son désir se déversait sur elle comme une force de la nature*!*
Il releva la tête pour l’embrasser sur la bouche comme si sa vie en dépendait, ses mains parcourant son corps comme une armée conquérante qui s’empare d’un pays en le mettant à feu et à sang.*
Elle dut faire appel à toute sa volonté pour s’écarter de lui.*
–*Attends, dit-elle d’une voix étranglée. C’est moi qui suis censée satisfaire tes envies.*
–*Oh, mais tu le fais, mon ange, tu le fais…*
–*Je suis ravie de l’entendre, mais je tiens vraiment à faire les choses à ma façon.*
–*Si tu veux vraiment me faire plaisir, enlève ce masque et laisse-moi voir ton visage, lui demanda-t–il, le souffle court. Je suis sûr qu’il est aussi beau que le reste de ton corps.*
Elle réfléchit frénétiquement, à la recherche d’un argument plausible qui lui permette de garder l’anonymat. N’en trouvant aucun, elle dit simplement*:*
–*Non, ce n’est pas possible… Pas ce soir…Et elle l’embrassa sur les lèvres pour adoucir son refus.*
–*Je trouve que le masque ajoute du mystère, pas toi*? Fais-moi confiance, tu ne seras pas déçu…*
–*Je n’ai pas tellement le choix, je crois, dit-il en haussant les épaules. Mais je suis prêt à faire tout ce que tu voudras.*
–*C’est exactement ce que je voulais entendre, répondit-elle, grisée par le désir enflammé qu’elle lisait dans son regard. Attends de voir ce que j’ai en tête, tu ne seras pas déçu. Pour commencer…*
Elle défit le premier bouton de sa chemise noire en espérant qu’il ne remarque pas le tremblement de ses mains.*
–*Pour commencer, je vais déboutonner ta chemise et embrasser chaque centimètre carré de ta peau, murmura-t–elle, en posant un baiser langoureux sur son torse bronzé.*
Un bouton, un baiser.*
Un autre bouton, un autre baiser.*
Elle promena ainsi ses lèvres et sa langue sur ses muscles bandés, en suivant la fine ligne de duvet brun qui se prolongeait vers le bas de son ventre.*
En dépit de sa tenue, elle avait chaud, très chaud. Penché sur elle, il la fixait, ses yeux plus verts que bleus à présent.*