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ÇáÊÓÌíá: May 2010
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–*Dans ce cas, il faudrait peut-être que je crée un autre personnage. Mais je ne peux pas continuer à écrire sur Kip Corrigan. Il est trop réel pour moi*; il me rappelle trop de souvenirs.*
Elle consulta sa montre.*
–*Il faut que j’y aille, maintenant. Le bal costumé est sur le point de commencer. Si je veux rencontrer Graeme, il vaut mieux que je prenne avant la température de la situation.*
–*Bien sûr. Je te laisse… Lara… Appelle-moi, hein… A n’importe quelle heure, d’accord*? C’est promis*?*
–*Promis. Je te rappellerai dès que je reviendrai dans ma chambre.*
Elle mit fin à la communication en pensant avec gratitude à la sollicitude de son amie. Copines de chambre sur le campus depuis leur première année à l’université, elles étaient plus proches que beaucoup de sœurs entre elles. A la fin de leurs études, elles avaient aussi partagé un appartement en ville. Val connaissait tous les secrets de Lara et elle était la seule personne au monde à connaître la raison véritable de sa présence à cet étrange rassemblement.*
Elle regarda de nouveau la photographie de Graeme et lut la légende, qui occupait le reste de la couverture*: «*Graeme Hamilton*: un célibataire vraiment craquant*!*» Craquant*? Incontestablement. Célibataire*? Certainement pas*!*
Quelle serait la meilleure stratégie à suivre*? Se mêler à la foule des femmes prêtes à se battre pour voir de plus près leur idole ou essayer de trouver un moment où ils pourraient se parler seul à seule*?Elle regarda de nouveau l’heure. Si elle comptait descendre à la soirée, il lui fallait d’abord enfiler le costume qu’elle avait loué. Elle l’avait choisi pour passer le plus inaperçue possible. C’était un habit aussi couvrant qu’une burqa, qu’un ordre de moines portait dans Galaxy’s End et qu’elle avait déniché par Internet. Accoutrée de la sorte, Graeme ne pourrait jamais la reconnaître. Cela lui laisserait le temps d’observer l’ambiance, avant qu’elle ne soit prête à l’affronter.*
Elle avait une idée très précise de la façon dont elle voulait que leur rencontre se déroule et son scénario n’incluait pas une horde de fans en émoi comme témoins.*
Deux semaines s’étaient écoulées depuis qu’elle avait reçu la lettre qui avait chamboulé son univers bien réglé et, pourtant, elle n’arrivait pas encore à croire que tout cela était en train de lui arriver pour de bon. Elle jeta un coup d’œil méfiant à la grosse enveloppe en papier kraft posée sagement sur la table, qui semblait parfaitement inoffensive. Cependant, les documents légaux qu’elle contenait avaient eu sur elle l’effet d’une bombe atomique.*
La plupart des gens venaient à Las Vegas pour se marier en un éclair. Elle était venue pour divorcer en catastrophe, ou, plutôt, pour faire signer à son mari les papiers de leur divorce. Le problème était que l’homme qui devait parapher le document ignorait qu’il était encore marié. Une crise de panique s’emparait d’elle chaque fois qu’elle essayait d’imaginer comment Graeme allait réagir en l’apprenant.*
Elle aurait pu laisser à son avocat la tâche ingrate de le lui annoncer. Après tout, Graeme et elle n’étaient plus en contact depuis des années, mais quelque chose la poussait à le faire personnellement. Elle devait être masochiste, se dit-elle, en sortant de l’enveloppe la liasse de papiers et en se laissant tomber lourdement dans le fauteuil pour lire encore une fois ces mots qu’elle connaissait déjà pratiquement par cœur.
***
Ma très chère Lara,*
Quand tu liras ces lignes, je serai déjà parti. Je sais que tu me détestes et je ne t’en blâme pas, mais, je t’en conjure, ne jette pas cette lettre avant de l’avoir lue.*
Je suis conscient de l’effort qu’a dû te coûter ta visite aujourd’hui à l’hôpital, mais je te suis infiniment reconnaissant de m’avoir permis de te voir une dernière fois avant de mourir.*
Pour la première fois depuis cinq ans, je conçois l’espoir qu’un jour tu parviennes à me pardonner. Je t’en prie, ma chérie, sache que tout ce que j’ai pu faire, je ne l’ai fait que parce que je t’aimais.*
Si je suis loin d’avoir été un père exemplaire, je n’ai jamais voulu que ton bien. Lorsque tu es venue passer cet été-là avec moi à Londres, tu étais devenue une jeune femme. J’ai voulu croire que nous allions nous rapprocher et tisser une relation que les circonstances nous avaient empêchés de vivre. Mais, encore une fois, j’ai laissé ma carrière s’interposer entre nous.*
Je ne te reproche pas d’être tombée amoureuse de ce garçon. Tu as toujours été de nature romantique et tu as cru qu’il était ton prince charmant. Mais lorsque j’ai découvert que tu t’étais enfuie avec lui, j’ai fait ce que n’importe quel père aurait fait à ma place. Lara, tu n’avais que dix-sept ans, tu étais une jeune fille innocente et confiante qui ne connaissait rien à la vie. Ce garçon n’avait rien à t’offrir, il aurait brisé ton cœur et peut-être détruit ta vie. C’est pourquoi je t’ai mise dans le premier avion pour les Etats-Unis et j’ai ordonné à mes avocats de s’occuper de l’annulation du mariage. Je ne pouvais pas imaginer que, ce faisant, j’allais te perdre.*
Hier, mon vœu le plus cher a été exaucé*: tu es finalement venue me voir et tu étais accompagnée d’un homme qui, je le crois, t’aimera et saura prendre soin de toi comme tu le mérites.*Je dois à présent aborder la partie la plus difficile de cette lettre, car j’ai un aveu à te faire qui risque de raviver ta colère contre moi.*
Ton mariage n’a jamais été annulé et mon conseiller légal m’a fait savoir qu’en dépit de tous mes efforts, tu es encore, légalement, l’épouse de ce garçon. J’ai reculé autant que possible le moment de te l’annoncer, car je craignais qu’en l’apprenant tu ne retournes auprès de lui. Mais puisque tu as désormais rencontré un homme convenable et que tu pourrais vouloir l’épouser, il était de mon devoir de t’apprendre la vérité.*
S’il te plaît, ma fille chérie, sois persuadée que je ne veux que ton bonheur.*
Pardonne-moi.*
Ton père,*
Brent Withfield*
***

 
 

 

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Elle laissa tomber la lettre sans pouvoir contenir un éclat de rire amer. Jusqu’à la fin, son père avait refusé de désigner Graeme autrement que par «*ce garçon*», comme si, avec cette appellation, il cherchait à minimiser sa valeur, autant à ses yeux qu’à ceux de Lara.*
Apprendre qu’elle était encore mariée à Graeme l’avait littéralement rendue malade. Après des années passées à essayer de l’oublier, toutes les émotions qu’elle avait si difficilement refoulées étaient revenues l’assaillir. Elle avait pleuré des jours entiers, submergée par la nostalgie de ce qu’ils avaientvécu et le regret de ce qu’ils ne vivraient jamais. Et quand elle s’endormait, épuisée par le chagrin, ses rêves lui ramenaient avec une netteté troublante son rire, son odeur et le goût de sa peau.*
A cela s’ajoutait le poids du non-dit sur sa relation avec Christopher. Elle n’avait pu se résoudre à lui avouer qu’elle avait été mariée, même si son mariage n’avait duré que deux nuits, mais deux incroyables, deux merveilleuses nuits… Sa réticence, elle ne le savait que trop bien, venait du fait qu’elle songeait souvent, trop souvent, à cette parenthèse enchantée. Les cinq ans passés depuis n’avaient rien effacé.*
D’un geste à peine conscient, elle glissa la main sous les pans de son chemisier et caressa le médaillon niché entre ses seins. Du bout du doigt, elle suivit le nœud d’amour celtique finement ciselé sur l’argent, puis pressa le ressort qui ouvrait le pendentif.*
A l’intérieur se trouvait une photo de Graeme. Une photo qui n’avait rien à voir avoir celle de la couverture du magazine. Une expression, sur son visage, destinée à elle seule et non pas offerte à tous les yeux du monde. Sa bouche esquissait à peine un sourire, mais ses yeux trahissaient un rire contenu.*
Elle songea au jour où cette photo avait été prise. Ils se promenaient main dans la main sur les bords de la Tamise, lorsqu’un photographe ambulant muni d’un vieux Polaroid leur avait proposé de les prendre en photo pour cinq livres. Graeme avait tout d’abord refusé, mais elle n’avait pas eu à insister beaucoup pour qu’il cède, et il l’avait enlacée pour poser devant l’objectif. Lorsque leur image était apparue sur le papier, il avait déclaré qu’elle était bonne pour la poubelle, cependant, elle l’avait vu glisser un billet de dix livres au vendeur. C’était tout Graeme, ce genre de geste. Il avait beau être un acteur sans le sou, à l’époque, il n’en était pas moins un homme généreux.Elle avait tenté de lui dérober la photo et ils s’étaient chamaillés comme deux chatons avant qu’il ne l’embrasse avec un de ces baisers qui lui faisaient oublier même son prénom… Elle n’avait plus repensé au cliché jusqu’à ce qu’il lui offre le médaillon.*
Il avait découpé l’image de sorte que leurs deux visages se faisaient face de part et d’autre du pendentif, et elle avait trouvé terriblement romantique ce baiser sans fin, caché comme un trésor dans son écrin d’argent.*
C’était son cadeau de mariage.*
Avec un soupir, elle referma le bijou et le glissa de nouveau sous son chemisier. En dépit de tout ce qui s’était passé, elle n’avait pas un seul jour cessé de le porter. C’était son talisman, le souvenir des rêves qu’elle avait un instant caressés et qui n’étaient jamais devenus réalité à cause de son père. Même à son chevet, alors qu’elle savait ses heures comptées, elle n’avait pas été capable de prononcer les mots qu’il espérait entendre depuis longtemps*: «*Je te pardonne. Tu as eu raison d’agir comme tu l’as fait. Je suis heureuse à présent avec la voie qu’a prise ma vie.*»*
Après la mort de son père, elle avait pris conscience d’une triste réalité. Si sa vie ne ressemblait pas à ce qu’elle avait imaginé, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même. C’était à elle de pardonner à son père, de cesser de pleurer sur son sort et de passer à autre chose. Et le premier pas vers son avenir, c’était de demander à Graeme de signer les papiers du divorce.*
Sans délai.*
D’un geste résolu, elle ouvrit sa valise et en sortit l’emballage qui contenait son costume. Elle ne l’avait commandé que deux jours avant son départ, et reçu au dernier moment, alors qu’elle s’apprêtait à partir à l’aéroport. Elle l’avait fourré dans ses bagages sans l’ouvrir ni l’essayer.Elle déchira le papier à bulles au-dessus du lit, impatiente d’enfiler le costume maintenant et de passer à la mise en œuvre de son plan.*
Mais…*
Dans ses mains, une pièce en métal…*
Qu’est-ce que c’était que ça*?*
Non*!*
Elle regarda mieux.*
Impossible…*
Il était hors de question qu’elle enfile ça*!*
Elle avait commandé un déguisement sobre, couvrant, pour se mêler à la foule des fans de façon anonyme et discrète. Alors, qu’est-ce que ce Bikini tarabiscoté faisait dans cet emballage*? Et puis où est-ce qu’elle avait vu ce costume, déjà*?*
Bien sûr*! C’était celui de la princesse Leia dans Le Retour du Jedi, à quelques détails près*!*
Il y avait le haut, avec ses volutes en relief, le bas, avec sa demi-jupette pourpre, les lourds bracelets en forme de serpent à mettre sur les avant-bras, le collier d’où pendait une grosse chaîne. Il ne manquait même pas les bottines en daim, habilement conçues pour s’adapter à toutes les pointures par un système de Velcro.*
Trop tard pour changer quoi que ce soit… Une véritable catastrophe*!*
Et, en supplément, on lui avait envoyé un masque de type vénitien, doré, destiné à couvrir le haut de son visage.Comment avait-on pu à ce point interpréter de travers sa commande*? Elle ne pouvait pas se montrer en public accoutrée de la sorte*!*
Elle suivit du doigt les lignes élégantes du masque, fascinée malgré elle. C’était un bel objet, une véritable œuvre d’art. Quel effet cela ferait-il de porter une si belle création*?*
D’une main hésitante, elle le posa sur son visage et se tourna vers la glace, le métal frais contre sa peau.*
L’image que lui renvoya le miroir semblait appartenir à quelqu’un d’autre. Elle avait beau porter le jean et le débardeur turquoise qu’elle avait enfilés le matin même, la créature exotique qui la regardait n’était pas Lara Withfield.*
Troublée, elle caressa doucement ses lèvres. Sa bouche lui avait toujours paru trop charnue, mais, encadrée par le métal doré, elle semblait à présent délicatement pulpeuse.*
Désirable.*
Elle était méconnaissable.*
Mystérieuse femme aux yeux bleus et aux longs cheveux blond vénitien, dont les lèvres appelaient au baiser.*
Elle jeta un coup d’œil au Bikini et aux accessoires éparpillés sur le lit. Oserait-elle*? En passionnée de théâtre, elle aimait se déguiser et interpréter des rôles très éloignés de sa personnalité véritable, mais jamais de sa vie elle n’avait eu à endosser une tenue aussi provocante*! Cela dit, elle doutait que Graeme puisse la reconnaître habillée de la sorte.**

 
 

 

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Valerie n’avait cessé de lui répéter qu’elle avait énormément changé depuis cinq ans… Graeme aurait le plus grand mal à l’identifier… De plus, le masque occultait une bonne partie de son visage et le programme de la soirée ne mentionnait pas que l’acteur ait prévu d’y paraître.*
Elle pourrait oser, alors…*
Coulant un regard encore hostile vers le déguisement, elle chercha dans le minibar une dose de courage artificiel. Du chardonnay, parfait, se dit-elle, en ouvrant la petite bouteille. Elle but une longue gorgéepuis une deuxième. Sans se laisser le temps de la réflexion, elle se déshabilla à la hâte pour enfiler le costume.*
Elle enfila le bas sans aucun souci, mais le haut… Pendant quelques minutes agaçantes, elle dut batailler contre les bonnets qui semblaient trop petits pour son tour de poitrine. Finalement, elle réussit à l’agrafer. Ses seins, qu’elle avait tendance à trouver excessifs pour son gabarit, semblaient dans le Bikini galbés, pleins et… somptueux.*
Elle retira le pendentif en argent et le posa soigneusement sur la table de chevet avant de glisser les bracelets sur ses avant-bras. Il ne lui restait plus qu’à fermer autour de son cou le collier d’esclave dont la chaîne pendait le long de son décolleté.*
Elle contempla longtemps son reflet pour tenter de se persuader qu’elle était bien cette odalisque lascive parée pour assouvir les désirs d’un maître exigeant. L’or du Bikini donnait à sa peau une suavité de nacre et, lorsqu’elle tourna sur elle-même, la jupe de satin pourpre ondula, laissant entrevoir ses jambes comme un appel au péché. Sur les côtés, les anneaux métalliques qui liaient l’avant et l’arrière de la culotte laissaient ses hanches pratiquement à nu.*
Elle s’examina de profil et contracta les abdominaux avant de reprendre une pose naturelle. Elle n’avait pas de kilos superflus, mais la courbe de son ventre résistait à toutes les séances de gym imaginables et même aux régimes les plus restrictifs. Pourtant, dans le miroir, elle ne,voyait que la silhouette d’une femme aux formes luxuriantes. Sensuelles. Des mots qu’elle n’aurait jamais utilisés pour se décrire et qui lui venaient naturellement à l’esprit pour qualifier la femme qui la dévisageait dans la glace.*
Un agréable frisson d’excitation la traversa. Aurait-elle l’audace de se rendre au bal ainsi vêtue*? Rien qu’en y pensant, elle sentit ses joues en feu. Ce serait comme se glisser pour quelques heures dans la peau d’une des héroïnes sulfureuses qu’elle dépeignait dans ses contes érotiques. Ce qui suscita aussitôt une autre question, tout aussi électrisante*: quelle serait la réaction du hors-la-loi intergalactique Kip Corrigan devant cette esclave ensorcelante*?*
Son imagination d’écrivain s’emballa.*
Kip Corrigan l’allongerait sans hésiter sur la première surface disponible, avant de venir sur elle pour la dominer de tout son poids et d’embrasser avidement chaque parcelle visible de sa peau. Ensuite, il prendrait tout son temps pour enlever le costume de la jeune femme, il dégraferait langoureusement le haut avant de faire glisser lentement le bas le long de ses jambes, pour ne lui laisser que les bracelets et le collier. Elle pouvait presque le voir, tout de noir vêtu, les yeux étincelants de désir, enroulant à son poing la chaîne dorée pour l’attirer contre lui en même temps qu’il dévorait sa chair exposée. Et peut-être qu’elle feindrait la résistance pour attiser encore son désir, rien n’étanplus excitant que de lui refuser son corps, en sachant qu’elle pourrait ensuite s’adonner aux plaisirs d’une soumission toute consentante…t

 
 

 

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Une spirale d’excitation ondula dans son ventre et elle s’aperçut alors qu’elle avait commencé à dessiner du bout du doigt le contour du Bikini sur sa poitrine, qui montait et descendait au rythme de sa respiration agitée. Sous le masque, ses lèvres entrouvertes semblaient attendre le baiser d’un amant, tandis que dans ses yeux brillait le feu de la passion.*
Paupières closes, elle laissa le fantasme envahir son esprit. Ce n’était plus Kip Corrigan, mais Graeme qui la serrait dans ses bras. Les images étaient si puissantes qu’elle en retenait son souffle, pour mieux les accueillir. C’était Graeme qui emprisonnait ses seins et empoignait ses fesses, en murmurant à son oreille des mots torrides avec son accent écossais.*
C’était lui qui pressait entre ses lèvres le bout dressé de son sein avec une fougue presque douloureuse, et qui tirait doucement sur la chaîne pour la ramener au silence, tandis qu’elle protestait avec un gémissement à peine audible, tout en glissant son autre main le long de son ventre, entre ses jambes, sur son sexe. Ses doigts savants…*
Tout à coup, elle rouvrit les yeux et regarda son reflet. Elle n’avait pas été si excitée depuis… depuis la dernière fois qu’elle avait fait l’amour avec Graeme, cinq ans plus tôt. Sa respiration était devenueune suite irrégulière de halètements, tout son corps semblait en feu et son pouls martelait contre ses tempes. Ses mains tremblaient.*
Qu’elle était stupide de se mettre dans des états pareils*! se gronda-t–elle, en finissant d’un seul trait ce qui restait du vin.*
Non, vraiment… Graeme ne pourrait jamais imaginer que sous ce masque se cachait l’adolescente timide qu’il avait épousée. C’était à peine si elle parvenait à se reconnaître elle-même*!*
Elle était tout à fait capable d’aller jusqu’au bout. Elle était cette femme que Val avait décrite, forte, sûre d’elle-même, maîtresse de sa vie et de son avenir. Elle avait un métier passionnant et un homme merveilleux l’aimait. Elle ne pouvait pas se permettre, et ne se permettrait pas, de songer un instant qu’il restait encore quelque chose entre Graeme et elle.*
Ils étaient des étrangers l’un pour l’autre, dans tous les sens du mot.*
Et alors qu’un million de femmes étaient prêtes à tout pour épouser Graeme Hamilton, elle quitta sa chambre bien décidée à demander le divorce.

 
 

 

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ÞÏíã 22-11-10, 12:28 AM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 10
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2.*
Lorsque Lara entra dans la salle de bal, la fête battait déjà son plein. En temps normal, elle aurait été intimidée d’arriver seule à une soirée où elle ne connaissait personne, mais, d’emblée, les regards admiratifs et gourmands des hommes qu’elle croisait lui firent comprendre qu’on ne la laisserait pas faire tapisserie. Elle lisait dans leurs yeux qu’elle était belle.*
Plus que cela, même, qu’elle était superbe…*
Avec un sourire suave, elle accepta le cocktail Cosmopolitan qu’un serveur lui tendait. Le mélange vodka-Cointreau, à peine adouci par le jus de canneberge, lui brûla la gorge et elle toussota, les yeux pleins de larmes.*
Des spots savamment réglés créaient une agréable pénombre où flottaient les notes d’un air de jazz joué par des musiciens en smoking installés sur une estrade. De grandes plantes tropicales, ornées de guirlandes scintillantes, apportaient une touche féerique à l’ambiance et, sur les murs, des écrans géants diffusaient en boucle des extraits de Galaxy’s End.Kip Corrigan était omniprésent. Et pour Lara, Graeme aussi…*
Elle s’attarda un long moment près de la porte, hypnotisée par le flot d’images en Technicolor, la monumentalité des traits de Graeme sur les écrans. Ce visage… Pourrait-elle un jour le regarder sans que son cœur menace de cesser de battre*?*
Sa vie deviendrait tellement plus simple, alors.*
«*Malheureusement, ce n’est pas demain la veille*», songea-t–elle avec un soupir, en finissant son cocktail.*
Il fallait qu’elle se ressaisisse. Ces images n’étaient que des mirages, une fiction issue de l’imagination d’un scénariste, à l’instar des histoires qu’elle écrivait pour sublimer ses fantasmes inassouvis.*
Et des fantasmes, elle en avait assez*!*
Elle se faufila entre les rangées de tables nappées de blanc en direction du buffet, tout en observant les invités. C’était sidérant l’effet qu’une série télé pouvait avoir sur les gens. Ceux qui attendaient d’être servis comme ceux qui dansaient portaient tous des déguisements si bien réussis qu’on aurait dit les personnages véritables de Galaxy’s End. Elle se sentit subitement ridicule avec son déguisement tiré de La Guerre des étoiles. Mais l’expression ébahie du serveur puis son regard appuyé sur elle vinrent la contredire et la rassurer. Elle n’était pas ridicule, mais rayonnante, se corrigea-t–elle mentalement, pour se donner du courage.Une assiette remplie de petits-fours à la main, elle chercha une place. Elle s’installa près de la piste de danse, à une table où se trouvait déjà une joyeuse bande de femmes. Alors qu’elles avaient largement dépassé la cinquantaine, elles avaient toutes choisi de se déguiser en Lily, la gardienne de prison dont Kip Corrigan tombe amoureux malgré lui, et, si leur accueil fut chaleureux, Lara ne manqua pas de noter les regards critiques qu’elles lancèrent sur son costume.*
Sa timidité revint en force et elle héla un serveur pour se faire apporter un autre Cosmopolitan. Le premier commençait à faire effet, aussi le deuxième lui sembla-t–il moins fort. Sans doute était-il imprudent de boire si vite alors qu’elle n’en avait absolument pas l’habitude. Mais deux petits verres n’allaient pas l’enivrer et, surtout, elle commençait déjà à se détendre.*
Excellent…*
La femme assise à côté d’elle lui adressa un clin d’œil complice.*
–*C’est un sacré déguisement que vous portez là.*
–*Merci, répondit-elle poliment, ne sachant si le commentaire relevait du compliment ou du sarcasme. Ce n’était pas le costume que j’avais commandé, mais, le temps que je m’en aperçoive, il était trop tard pour en changer.*
Puis elle se morigéna*: pourquoi se justifiait-elle auprès d’une inconnue*? Elle aurait dû s’asseoir à une table d’hommes. Là, au moins,pas d’envie mal camouflée, pas de remarques ambiguës. Entretenir une aura de sensualité mystérieuse était beaucoup plus difficile lorsqu’on se trouvait entourée de bonnes femmes sensibles à la concurrence.*
–*Ne vous en faites pas, mademoiselle, intervint une autre. Si j’avais un corps comme le vôtre, j’aurais choisi le même costume que vous. Et ce masque est absolument superbe.*
–*C’est votre premier festival Galaxy’s End*? lui demanda Lara, en lui adressant un sourire reconnaissant.*
–*Pas du tout*! Nous étions déjà là l’année dernière, nous sommes toutes tombées amoureuses de Graeme Hamilton dès le premier épisode*! On peut même dire que c’est nous qui avons créé son premier fan-club. Vous avez peut-être entendu parler de nous, on nous appelle les Kippettes…*
Lara hocha la tête. Bien sûr qu’elle avait entendu parler des Kippettes. Elles avaient mis en ligne un site non officiel autour de Graeme et de sa carrière, où elle-même avait souvent publié ses nouvelles érotiques sous le pseudonyme de Secret Lover.*
Elle se garda cependant de dévoiler son identité à ces femmes, car ce qu’elle racontait dans ces histoires était trop intime pour assumer devant des inconnues qu’elle en était l’auteur. Elle frissonna en imaginant la réaction de Graeme s’il venait un jour à lire ses contes érotiques. Il ne pourrait que se reconnaître en tant qu’homme bien réel dans les mots et es gestes qu’elle attribuait à Kip, et il devinerait alors que c’était elle qui les avait écrits. Pire encore, il se rendrait compte qu’elle n’avait jamais cessé de penser à lui. C’était le plus inavouable de ses plaisirs que de se plonger dans la fiction pour revivre chaque minute de cet été où ils étaient tombés amoureux l’un de l’autre et faire renaître, au moins dans son imagination, leurs nuits de passion dans la petite auberge écossaise où ils avaient passé leur brève lune de miel. Et lorsqu’elle ne puisait pas dans ses souvenirs, elle laissait libre cours à ses fantasmes. Elle pouvait ainsi s’imaginer en maîtresse dominante dont il était l’esclave dévoué, ou bien, au gré de ses envies, inverser les rôles et devenir la victime consentante de séances de torture exquise où il la soumettait à son désir exacerbé.*
–*Alors comme ça, vous êtes toutes des fans de Graeme Hamilton*? poursuivit-elle, tout en trouvant sa question d’une banalité affligeante.*
–*J’ai eu le coup de foudre dès le premier épisode, répondit son interlocutrice avec un sourire qui lui donna un air frais de collégienne, en dépit de ses cheveux grisonnants. Mais c’est le cas de nous toutes, non*? Qui pourrait résister à son charme, je me le demande*?*
Lara picora un petit-four pour éviter de lui répondre.*
–*Et vous, alors, quand est-ce que vous avez perdu votre virginité avec M.*Hot*? lui demanda une autre Kippette, entre deux bouchées.*
–*Pardon*?*

 
 

 

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