Oserait-elle poursuivre ? Au point où elle en é t a i t . ..
Sa main se faufila entre ses jambes et se referma sur sa
culotte dont elle écarta le tissu, révélant sa chair pâle et sa
toison humide.
Adam écarquilla les yeux.
— C'est quoi, ce truc ?
— Mon cher, ce « truc » est un vêtement démodé convenant
à une bonne petite fille. Une guêpière et une culotte longue
fendue.
La pique l e f i t sourire. Un sourire carnassier, lourd de promesses.
— Les bonnes petites filles font tout ce qu'on leur dit.
Elle voulut se rebiffer, mais se ravisa. Autant j o u e r le j e u , si
elle voulait parvenir à ses fins. Elle se lançait sans filet, mais
cette fois A d am n'allait pas se débarrasser d'elle si facilement, à
en juger par la façon dont son pantalon commençait à enfler.
— Je ferai tout ce que tu me commanderas.
— Assieds-toi.
Elle obéit, les genoux étroitement serrés, sa respiration oppressée
lui gonflant la poitrine à mesure que montait l'anticipation.
— Caresse-toi les seins.
Elle soupesa les globes laiteux et passa le doigt sur les
tétons.
— Allonge les jambes.
Elle fléchit délibérément les cuisses sur le côté, même si ce
n'était pas ce qu'il demandait.
Adam se leva en secouant la tête.
— Les bonnes petites filles ne savent pas toujours comment
s'y prendre, n'est-ce pas ? C'est normal. Mais je suis un excellent
professeur, et je vais te montrer ce que je veux dans les détails,
d'accord?
Elle opina allègrement.
Repoussant la mèche sombre qui lui barrait le front, Adams'accroupit devant elle et lui sépara délicatement les genoux, le
regard concentré sur son intimité.
— Voilà, comme ça. Oh, cette culotte fendue ! J'adore !
— Il s'agit d'une authentique culotte longue, précisa-t-elle,
résistant à l'envie de couvrir pudiquement sa nudité.
Au fond, elle était plus vieux j e u qu'elle ne l'aurait cru.
Il lui saisit une j a m b e et la posa sur l'un des accoudoirs, avant
de renouveler l'opération avec l'autre.
— Je peux enfin te regarder. Que tu es belle ! s'extasia-t-il
en infiltrant un doigt dans l'ouverture pour effleurer sa chair
moite. Dire que, ce soir, j e n'aurais eu qu'à retrousser t a j u pe
et ton pull pour que tu sois quasiment nue, à ma disposition.
Que de temps perdu !
Les doigts d'Adam se rapprochaient dangereusement de son
clitoris. Une vague de désir la submergea, et elle ferma les yeux.
Elle les rouvrit de surprise quand i l usa de sa langue.
— Adam!
Celui-ci sourit, le regard étincelant. Baissant la tête, il entreprit
de lécher l'orée de son sexe à petits coups précis, trouvant
et encerclant le petit bourgeon durci qu'il se mit à mordiller
plus fort. Il Fécartela, explorant de la langue ses replis les plus
intimes, accomplissant des choses qu'elle n'aurait crues possibles
que dans les livres.
En comparaison, ses expériences passées lui paraissaient
bien insipides.
Elle plongea les doigts dans ses boucles sombres, se liquéfiant
sous ses caresses, humant son odeur musquée pareille à
la senteur des pins après la pluie.
Il glissa les mains sous ses fesses pour la plaquer contre sa
bouche.
— Tu es chaude et mouillée, exactement comme je l'espérais,
l'entendit-eile murmurer.Elle sentit sa raison défaillir.
Le supplice exquis que lui infligeaient ses lèvres lui ôtait
toute inhibition. Sa langue la rendait folle de désir, éveillant
dans chaque parcelle de son corps des vagues de jouissance
qui refluaient vers son ventre. .
Adam continuait à lui masser les fesses en cadence tandis
que sa langue fouillait plus profondément son sexe trempé.
Inconsciemment, elle f i t glisser ses j a m b e s du fauteuil et les
reposa sur ses épaules, la barbe naissante de ses joues frottant
sensuellement ses cuisses. Le souffle court, elle gémit quand
il entreprit de laper son clitoris vite et fort.
Alors que ses paumes descendaient le long de la fente de
ses fesses, elle lâcha un cri d'extase, au bord de l'orgasme, et
chavira dans un océan de délices insoupçonnées.
Elle bougea, se contorsionna, ses cuisses délicieusement
endolories enserrant étroitement la tête d'Adam, pendant que
sa langue s'activait en elle, prolongeant ses derniers spasmes
de plaisir.
Puis A d am s'écarta pour déboutonner s a chemise, manquant
arracher les boutons dans sa précipitation.
Elle écarquilla les yeux, contempla son torse mince et musclé,
sa toison brune disparaissant sous sa ceinture où elle rêvait de
plonger les doigts.
Il défit sa ceinture, puis, d'un même mouvement, enleva son
pantalon et son boxer, exposant son membre dressé.
Elle l'imagina, chaud et dur, l'emplissant j u s q u ' à la garde,
et une onde de désir contracta son sexe. Elle se laissa glisser à
terre et s'agenouilla à ses pieds pour le prendre dans sa bouche,
lui arrachant un gémissement rauque.
Sa peau douce et veloutée lui brûla presque les lèvres. Elle
captura l'extrémité de son gland du bout de l a langue pour ensavourer le goût salé, lui encerclant les fesses pour l'empêcher
de s'écarter.
Mais A d am n'avait aucune intention de se dérober. Il enfouit
ses mains dans ses cheveux et, d'un coup de reins, rapprocha
son sexe de son visage.
Encouragée, elle le prit dans sa bouche, de plus en plus loin,
ne s'arrêtant que pour le titiller du bout des dents, grisée par le
goût de sa semence sur sa langue.
Adam, le souffle court, contempla Bridget qui, les yeux
clos, suçait son sexe palpitant avec concentration, ses seins se
balançant à chaque mouvement.
Même dans ses rêves les plus fous, il n'aurait j a m a i s cru
voir pareil spectacle. Il songea à l'arrêter avant de perdre tout
contrôle, mais elle emprisonna ses fesses et se mit à les pétrir
fermement.
Sa bouche était aussi douce et chaude que son intimité.
Quand sa langue balaya son gland une fois de plus, il ne
résista plus et pénétra plus profond en elle avec un grognement
sourd. Son corps s'arqua, il était tout prêt de l'orgasme.
— Bridget ! haleta-t-il en se retirant. Stop, je vais j o u i r !
Elle le dévisagea d'un air surpris.
— Ah?
Elle se redressa, leva les bras et se mit à frotter ses tétons
sur son pénis érigé.
— Je t'ai dit d'arrêter, répéta-t-il en suffoquant. Retourne
dans le fauteuil, ajouta-t-il en attrapant son portefeuille pour y
prendre un préservatif.
Elle obéit et s'assit, les paupières pudiquement baissées,
les cuisses écartées, les jambes sur les accoudoirs, exposantà ses regards avides son sexe nacré trempé de désir, prêt à
l'accueillir.
Il déchira l'enveloppe et enfila le latex de ses doigts tremblants.
— Touche-toi. Je veux que tu jouisses encore une fois, en
même temps que moi, j e ne peux plus attendre.
Elle écarquilla les yeux, insinua une main dans sa toison et
se mit à caresser son clitoris, ravalant un gémissement de plaisir.
Elle lécha les doigts de son autre main et la fit courir sur ses
seins dont elle agaça les bouts, qui s'érigèrent fièrement.
I l se pencha, les j a m b e s flageolantes, subjugué par cette
flamboyante nudité, dont la blancheur contrastait avec le noir
de sa guêpière. Si elle n'avait pas porté une culotte fendue, il
l'aurait déchirée avec ses dents.
— Tu es p r ê t e ? demanda-t-il en frottant son sexe contre le
sien avant d'y introduire l'extrémité.
Elle était si chaude, si humide, si étroite...
Une pensée extravagante lui traversa l'esprit.
— Chérie, tu l'as déjà fait, n'est-ce pas ? Je veux d i r e . . . Je
ne suis pas l e premier?
Bridget lui noua ses jambes autour de la taille pour mieux
le pousser en elle.
— Non, mais ça fait très longtemps.
Les yeux exorbités, il se retira, de crainte de finir avant d'avoir
commencé, tant leurs sexes s'emboîtaient à la perfection. Cela
faisait longtemps pour lui aussi.
Il la pénétra de nouveau et se remit à bouger avec lenteur,
puis plus vite, plus fort, lui arrachant un cri de surprise tandis
qu'elle se contractait autour de lui.
Il planta ses yeux dans son regard clair.
— Bridget...
Sa voix se brisa.Comment lui dire qu'il avait la sensation de ne former qu'un
avec elle, comme si leurs corps se reconnaissaient, que ce moment
qu'il attendait depuis toujours devait durer à j a m a i s . . .
Qu'allait-il imaginer? se morigéna-t-il. C'était j u s t e l'attrait
de la nouveauté, après ces longs mois d'abstinence.
Il ancra ses pieds dans le tapis, et ses coups de reins se firent
plus frénétiques.
Les jambes gainées de soie de Bridget enveloppaient ses
hanches dans un cocon soyeux, mais ce n'était rien en comparaison
de l'étroit fourreau qui enserrait son sexe comme un étau
de velours. Une fraction de seconde, il regretta la présence du
préservatif qui l'empêchait de baigner dans cet océan de douceur
humide, dont i l imaginait la tiédeur en dépit du latex. Peut-être
plus tard, quand leur relation s'approfondirait, à condition bien
sûr qu'elle utilise un autre moyen de contraception...
Leur relation?
Bridget glissa la main entre ses jambes et commença à se
caresser le clitoris, coupant court à ses réflexions.
Il accéléra ses allées et venues, son sexe coulissant en elle de
plus en plus loin pour l'emmener au seuil de l'extase.
Elle inclina la tête, les j o u e s empourprées, au bord de la
jouissance.
— Viens, Bridget, chuchota-t-il en lui mordillant le lobe
de l'oreille. Jouis avec moi, espèce de petite dévergondée qui
se promène les seins et les fesses à l'air et se laisse baiser sur
un fauteuil.
Elle se figea, et i l se dit qu'il était allé trop loin.
Mais, agrippée à ses hanches, secouée de spasmes, Bridget
lui griffa le dos, emportée dans une course vertigineuse, avant
de sombrer, pantelante, dans un océan de délices.
— Oh, Adam, o u i . . . , murmura-t-elle d ' u n e petite voix
tremblante.Il résistait pour faire durer son plaisir le plus longtemps
possible, mais ce fut trop. Il plongea en elle plus vite, plus fort,
si fort qu'il craignit que le latex se rompe sous ses poussées, et
i l explosa en trois coups de reins.
C'était l'extase. Quand avait-il eu un orgasme aussi fabuleux ?
Jamais. Ses bonnes résolutions s'étaient évanouies dans son
cerveau embrumé par l a passion.
Les jambes endolories, il se retira, luttant pour reprendre
son souffle.
I l n'était pas question de faux-semblants. Une f i l l e comme
Bridget méritait un homme solide, f i e r de ses racines, un homme
normal, quoi. Il lui donnerait tout le plaisir du monde, tant que
cela ne représenterait rien de plus, qu'elle ne s'attacherait pas et
ne se mettrait pas dans la tête qu'il était son Prince charmant.
— Adam?
— Oui, chérie ?
Elle était si belle, languissamment offerte sur ce fauteuil !
Son excitation se réveilla. Il songea à raviver la sienne à l'aide
de quelques caresses. Serait-elle trop timide pour s'installer à
califourchon sur lui, à moins q u e . ..
— Adam ? répéta-t-elle, interrompant ses fantasmes erotiques.
A propos de ce que tu m'as dit tout à l ' h e u r e . ..
— Je suis désolé, Bridget. J'ai été trop loin, je sais. Je ne te
forcerai j a m a i s , si tu n'en as pas envie.
Quoique, à la réflexion, elle n'avait pas du tout eu l'air
offusquée.
— Non, non. C'est j u s t e que personne ne m'avait j a m a is
parlé comme ça. J e . . . — elle s'interrompit — j e voulais dire
que j ' a i adoré.
Ah ! La bonne petite f i l le cachait bien son j e u ! Ses dessous
coquins et sa réceptivité auraient dû lui mettre la puce à l'oreille.
Puisqu'elle semblait aimer ça, il pourrait essayer quelquesexpériences nouvelles et pimenter leurs ébats ? Peut-être se
montrerait-elle coopérative ?
Pas dans ce fauteuil. Après une séance pareille, il aspirait à
quelque chose de plus confortable..
— Si on essayait autre chose que ton canapé ou mon fauteuil ?
Que dirais-tu de l a position horizontale, pour changer?
— Est-ce ma faute si tu étais si pressé ?
— Oh oui, confirma-t-il en la soulevant dans ses bras pour
gagner la chambre. C'était entièrement ta faute.