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CHAPITRE 7



Perturbé par son altercation avec Tooter, Sam se rendit à la salle de bains pour se laver les mains.
Il avait beaucoup de respect pour son contremaître. Tooter était la seule personne au monde qui savait que son père avait sombré dans l’alcoolisme, et il l’avait couvert chaque fois que cela avait été nécessaire, lorsque le vieil homme faisait la noce. Il s’occupait de tout au ranch, jusqu’à ce que le père de Sam ait cuvé son vin… et jusqu’à la fois suivante.
Sam n’avait jamais blâmé son père de s’être ainsi laissé aller à boire. Il savait qu’il avait énormément souffert de la perte de son premier fils, mort-né, ainsi que du décès de sa femme, morte en donnant nais-sance à son second fils.
Malgré sa compassion, il ne s’en était pas senti moins seul. Heureusement, Tooter avait fait beaucoup pour lui et l’avait aidé à sortir de son isolement. Il l’avait pris sous son aile et lui avait enseigné tout ce qu’il y avait à savoir pour diriger un ranch tel que le Wildcatter.
Aussi la déception de Sam était‑elle vive : il aurait préféré que Tooter s’abstienne de préciser qu’il n’appréciait pas sa relation avec Jenna.
Cependant, il n’allait pas y mettre un terme pour autant. Autant dire les choses clairement : il avait envie de coucher avec elle et était bien déterminé à la mettre dans son lit.
Il se dirigeait vers la salle à manger, mais il aperçut Jenna en passant devant la salle de jeu.
Il s’arrêta et entra dans la pièce. Jenna regardait tout autour d’elle, comme si elle cherchait quelque chose. Quelque chose d’important, à en juger par l’expression de son visage dont il voyait le reflet dans la vitre.
Elle lui tournait le dos et portait un caleçon noir ainsi qu’un court T-shirt vert qui lui descendait à peine jusqu’au nombril. Lorsqu’elle bougea, il aperçut la peau si lisse de son ventre. Le caleçon noir lui moulait parfaitement les fesses, lui donnant envie de les caresser. Quant à la natte de cheveux qui lui des-cendait dans le dos, elle lui rappela à quel point il avait trouvé sa peau douce, lorsqu’il l’avait caressée le matin même, en l’aidant à descendre la fermeture Eclair de sa robe. Et combien elle avait frissonné sous ses doigts.
— Que fais-tu ici ? Ne me dis pas que tu as envie de jouer au billard ?
Il avait eu l’intention de plaisanter, mais elle sur-sauta et se tourna vers lui pour lui faire face. Elle pâlit et le regarda avec une expression tellement cou-pable dans le regard, qu’aussitôt son instinct de Ran-ger en fut alerté.
— Je me suis perdue, bafouilla-t‑elle, avant de se mettre à rire nerveusement. Je suis allée à la salle de bains et j’ai dû prendre le mauvais chemin pour re-tourner à la salle à manger.
Sam l’observa et fronça les sourcils. Bon sang, il devenait paranoïaque ! D’après la rougeur de ses joues, le fait de s’être perdue avait plutôt l’air de l’embarrasser. Bien sûr, la maison était grande et elle n’en était pas encore familière…
Il la prit par le bras.
— La salle à manger est de ce côté.
Elle l’accompagna et ils traversèrent le hall puis entrèrent dans la salle à manger. Galamment, il tira une chaise pour lui permettre de s’asseoir.
Il prit place également et Maria entra dans la pièce avec deux assiettes qu’elle posa devant eux.
— Il faut que j’aille faire des courses, Sam, déclara Maria. Je serai de retour dans environ une heure.
— Pour ma part, j’ai des rendez-vous en ville, dit Sam, donc je ne serai pas ici. Est-ce que cela vous dérangerait de conduire Mlle Sinclair à l’académie de musique à ma place ? Un des employés passera la prendre lorsqu’elle aura terminé.
— Bien sûr, Sam.
— Merci Maria.
Maria quitta la pièce. Un pichet de jus d’orange et un pot de café se trouvaient sur la table.
— Du café ? proposa-t‑il.
Jenna hocha la tête.
— Merci, dit‑elle tandis qu’il remplissait sa tasse.
Le téléphone portable de Sam sonna et il répondit.
— Winchester. Oui, Tooter. Combien ? D’accord, je passerai au magasin en rentrant et passerai com-mande.
Il termina sa communication et reprit la cafetière.
Jenna se demanda si Tooter avait de bonnes raisons de déranger Sam ou de l’interrompre lorsqu’il se trouvait avec elle. Elle ne parvenait pas à oublier le regard qu’il lui avait jeté, lorsqu’ils s’étaient croisés dans la grange.
— Pourquoi Tooter est‑il fâché contre moi ?
Sam tressaillit et renversa un peu de café sur la nappe. Aussitôt, il s’empara d’une serviette en papier pour l’éponger.
— Il a… disons, un sacré caractère.
Il la regarda repousser sa natte derrière son épaule.
— Ça ne semblait pas le cas, jusqu’à ce qu’il nous surprenne ensemble, la nuit dernière.
— Eh bien, pour tout dire, il pense que tu as de nombreux traits de caractère en commun avec mon ex-femme et qu’entamer une liaison avec toi est une mauvaise idée. Voilà.
Tooter n’avait sans doute pas tort, songea-t‑il, mais quel mal y avait‑il à s’offrir quelques jours de pur plaisir, jusqu’au départ de Jenna ?
Puisqu’ils étaient d’accord tous les deux…
— C’est vrai ?
— Quoi ?
Regardant le plateau devant elle, elle y choisit le pot de confiture à la fraise, en prit une cuillérée et l’étendit sur son toast.
— Que je ressemble à ton ex-femme, Tiffany, c’est ça ?
— Oui, elle s’appelle Tiffany.
Il mangea quelques bouchées de ses œufs.
— Alors, je lui ressemble ?
— Sous certains angles.
Elle lui lança un regard étonné.
— Lesquels ?
— Tiffany adorait voyager et s’en servait comme d’une excuse pour quitter le ranch le plus souvent possible et s’éloigner de moi, dès qu’elle le pouvait.
Soudain, en la regardant, il fut distrait par la pointe de sa langue qui léchait de la confiture aux commissu-res de ses lèvres. Bon sang, il n’en pouvait plus d’avoir autant envie d’elle. Tout à coup, il s’aperçut qu’elle attendait qu’il poursuive.
— Elle était très attirée par la vie dans un ranch, à l’époque où je l’ai rencontrée, à un bal après une vente de bétail à Dallas. Elle venait de Boston et je crois qu’elle pensait que la vie de cow-boy avait quelque chose de glamour.
Jenna termina ses œufs, mais laissa le reste du plat.
— Jusqu’à ce qu’elle vienne vivre au ranch ?
— Exactement. Elle détestait vivre ici et trouvait toutes les excuses possibles et imaginables pour s’échapper. Jusqu’au jour où elle n’est plus revenue.
Il continua à manger jusqu’à ce qu’il se rende compte que le temps filait et qu’il devait absolument aller prendre une douche avant de poursuivre ses acti-vités.
— Je suis désolée, Sam.
Il haussa les épaules.
— Bah, c’est le passé.
Et c’était vrai. Cela faisait déjà un bon moment qu’il ne pensait plus à Tiffany et ne se faisait plus aucun souci pour elle. Elle ne l’avait jamais vraiment aimé, et il s’était souvent demandé si ce n’était pas ce qu’il représentait, l’image qu’elle avait de lui, plus que sa véritable personnalité, qui les avait conduits tous deux au mariage.
— Au moins t’es-tu marié. Moi, je ne me suis même jamais sérieusement fiancée. Comment pour-rais-je dire sérieusement à un homme que oui, j’ai envie de le revoir… lorsque je serai rentrée de voyage, ce qui en général dure plusieurs mois ?
Il était certain qu’elle n’avait aucune envie de lui avouer sa solitude. Pourtant elle était là, cette soli-tude, étalée sous ses yeux ; elle se lisait dans son re-gard et transparaissait dans ses paroles.
Soudain, il sentit son cœur se serrer pour elle.
— Ouais, je suppose que ton métier met un frein aux relations.
— Remarque, ça laisse le temps de réfléchir au de-gré d’implication souhaité, dit‑elle en plaisantant.
Sam sourit, mais son cœur le rongeait.
Elle le regarda et il vit de la chaleur et de l’amusement dans ses yeux. Sa douceur lui fit penser qu’il n’avait jamais partagé de tels moments avec son ex-femme. Il avait envie de toucher Jenna, de la faire haleter, crier. Il voulait qu’elle oublie sa solitude et se livre entièrement à lui.
— Eh bien ! A présent, je comprends pourquoi tu avais l’air si déstabilisé lors de notre première ren-contre. Tu pensais que j’allais venir au ranch et être déçue en découvrant que la vie ici n’avait rien de glamour. Tu ne voulais pas m’avoir dans les pattes. C’est pour cela que tu es venu me tirer du lit à l’aube, alors qu’il pleuvait, pour m’emmener travailler avec toi aux écuries. Tu voulais me donner un aperçu de ton quotidien, en espérant que je m’enfuirais en cou-rant.
— Je plaide coupable.
— Tu ne t’attendais pas à ce que cela me plaise.
— C’est le cas ?
— Oui. La pluie rafraîchit tout et j’ai découvert que j’aimais l’odeur du foin et des chevaux.
— C’était un peu sournois de ma part, mais…
— Tu as adoré me faire cela !
Il se mit à rire.
— C’est vrai. Jusqu’à ce que tu prennes l’avantage en m’apprenant que tu te levais tous les jours d’aussi bonne heure.
Comment pouvait‑elle le troubler autant ? Ce n’était pas simplement son parfum, qu’il aimait tant, ni ses superbes courbes, qui affolaient ses sens. Non, c’était elle-même, sa nature profonde, qui le troublait et le déstabilisait comme il ne l’avait encore jamais été.
Ils restèrent un moment ainsi, en silence. Puis Jen-na se mit à débarrasser la table.
— Tu n’as pas besoin de faire cela, Maria s’en chargera à son retour.
— Ne sois pas stupide, il ne s’agit que de quelques assiettes. Tout apporter dans la cuisine ne prendra qu’une seconde.
Elle saisit le pichet de jus d’orange et quitta la pièce. Sam avala encore quelques bouchées et empor-ta lui aussi son assiette dans la cuisine.
Il arriva juste à temps pour voir Jenna ouvrir le fri-go afin d’y déposer le pichet de jus d’orange. Lorsque la porte s’ouvrit, le pot de moutarde glissa de l’étagère intérieure et tomba par terre. Elle se pencha pour ramasser les dégâts, et les sens de Sam s’embrasèrent.
Son tee-shirt glissa, révélant une bonne partie de son anatomie, et il sentit son sexe se durcir aussitôt.
Elle avait envie de lui, il en était sûr. Les signaux qu’elle lui envoyait étaient assez éloquents. Néan-moins, elle semblait avoir encore quelques doutes et il voulait qu’elle comprenne qu’ils agiraient selon ses conditions à elle. Il devinait, inconsciemment, que c’était important pour elle.
Comme il était important pour lui de la tenir serrée contre lui, de se délecter d’elle, de la faire sienne. Pour ça, il était prêt à accepter tout ce qu’elle souhai-terait.
Elle se redressa, remit le pot de moutarde en place et ferma la porte. Dieu qu’il avait envie d’elle ! Il brûlait de désir, mais ne voulait rien entreprendre tout de suite. Pas ici, dans la cuisine, d’autant plus qu’il avait de nombreuses choses à faire, comme elle.
Oui, de nombreuses tâches l’attendaient, mais il ne pouvait se résoudre à la quitter. Apparemment, ses mains fines de musicienne savaient faire autre chose que jouer d’un instrument.
— Tu n’as pas de gouvernante ? demanda-t‑il.
— Non. Je n’en ai pas besoin. Je vis dans un appar-tement, en plein centre-ville. J’ai une personne qui vient pour le ménage, mais c’est tout.
— Hé bien, je crois que je me fais un peu plus dor-loter que toi. C’est drôle, j’imaginais que tu avais forcément des domestiques.
— Eh bien, disons que tu avais des a-priori sur moi. Mais je te pardonne.
Pour toute réponse, il glissa ses mains sur sa poi-trine pendant qu’elle finissait d’empiler la vaisselle, et il la sentit tressaillir.
Elle se tourna vers lui.
— Sam !
— Je sais. Nous avons tous les deux beaucoup à faire, aujourd’hui, et j’ai dit que j’attendrais jusqu’à ce que tu sois prête, mais je ne peux pas m’empêcher d’avoir envie de te toucher.
— Comment pourrais-je t’en vouloir, alors que je ressens les mêmes choses ? soupira-t‑elle.
Elle glissa ses bras autour de son cou, et durant un instant, ils restèrent ainsi enlacés.
Serrée contre lui, elle sentait son corps frissonner de plaisir et se maudit. Zut ! Elle devait garder l’esprit clair et ne pas se comporter comme une collé-gienne amoureuse dès qu’elle se trouvait en sa pré-sence.
Tout serait certainement plus facile si elle lui de-mandait directement où se trouvait le bureau de sa grand-mère, afin de pouvoir l’explorer plus tard.
— Pourquoi ne me ferais-tu pas visiter la maison, avant ton départ, afin que je ne me perde pas de nou-veau ?
— Volontiers.
Il écarta les bras et ils quittèrent la cuisine, traver-sant de nouveau la salle à manger, puis le couloir jusqu’à sa salle de musculation. Tout en marchant, Sam lui indiquait les différentes salles de bains, puis la salle de billard, qu’elle avait déjà vue.
Il l’entraîna à l’arrière de la maison et s’arrêta de-vant une double porte.
— Ici, c’est mon bureau. Je suis en train d’en re-faire la décoration, alors, désolé pour la pagaille.
Jenna pénétra dans la pièce et remarqua le désordre qui régnait en effet dans la pièce, mais soudain, les paroles de Sam se fondirent en un sourd murmure à ses oreilles. Là, devant elle, tout contre le mur, à moi-tié recouvert d’un grand drap blanc, se dressait le magnifique bureau d’acajou de sa grand-mère. Quel n’était pas son soulagement de l’avoir enfin trouvé ! Cela lui fit battre le cœur de plus belle.
— J’aurais dû te prévenir que l’entrepreneur va ve-nir régulièrement pour terminer les travaux.
Elle entendait à peine ce qu’il lui disait. Tout ce qu’elle voulait, c’était explorer le meuble et retrouver le journal intime de son aïeule.
— Jenna ? Ça va ?
Elle tourna la tête vers lui.
— Oui, j’étais juste en train d’admirer ton superbe bureau. Enfin, tout du moins, ce que j’en vois.
Sam avança jusqu’au meuble et retira le drap.
— N’est‑il pas magnifique ? Cela faisait plus d’un an que j’en cherchais un semblable.
— On dirait une véritable antiquité. D’où vient‑il ?
— Je l’ai acheté dans une vente aux enchères, lors-que j’étais à New York, il y a quelques semaines. Il a été réalisé en 1880 et a appartenu à une célèbre chan-teuse d’opéra. Je me demande où elle l’avait acquis.
Jenna connaissait la réponse. Elle savait exacte-ment où sa grand-mère avait acheté son bureau. Ses grands-parents se trouvaient à Houston, chez un anti-quaire, lorsque Susanna avait vu l’annonce d’une vente de domaine dans le journal. C’était là qu’elle avait trouvé le meuble.
Le bureau avait l’air en bien meilleur état que la dernière fois qu’elle l’avait vu. Sam en avait restauré le dessus et avait réparé les tiroirs. C’était vraiment un meuble magnifique. Qui aurait pu imaginer qu’à l’intérieur, se dissimulait un journal intime qui pou-vait causer un réel scandale et mettre dans l’embarras des hommes qu’elle ne connaissait certes pas, mais qui eux avaient bien connu sa grand-mère ?
Et si elle avouait la vérité à Sam sur-le-champ ? Il suffisait de lui demander l’autorisation d’explorer le meuble et de récupérer ce qui lui appartenait. Mais que ferait‑elle, s’il refusait ? S’il se fâchait en appre-nant la vérité ?
Le timbre cristallin d’une horloge retentit et Sam recouvrit le meuble.
— Bon sang ! Je n’avais pas vu l’heure. Il faut vraiment que j’y aille.
Il attendit que Jenna sorte et poussa la double porte. Elle fut soulagée de constater qu’il ne la fer-mait pas à clé, car, elle n’avait vraiment pas besoin d’un obstacle supplémentaire.
Elle le suivit dans le couloir et monta l’escalier avec lui.
— J’espère que nous pourrons dîner ensemble, ce soir, dit‑il en lui prenant la main, puis en la regar-dant, l’air surpris.
— Jenna ! Ta main est glacée.
Elle était anéantie. Mortifiée de devoir lui mentir, à lui, qui semblait si bon. Mais comment prendre le risque d’essuyer un refus ?
Le regarder prendre ses mains dans les siennes pour essayer de les réchauffer la fit rire.
— Ça va aller. Je vais m’exercer au violon, et mes mains se réchauffent toujours, lorsque je joue. Va prendre ta douche, avant de te mettre en retard. Tu as déjà passé trop de temps à me distraire.
— Pas suffisamment. J’adore être avec toi.
— Moi aussi, avoua-t‑elle.
Il se retourna et disparut dans sa chambre, tandis qu’elle se dirigeait vers la sienne. Elle la laissa ou-verte, afin de s’assurer du départ de Sam.
Après avoir approché une chaise de la fenêtre, elle prit son étui à violon et le posa sur son lit. Le magni-fique Stradivarius brilla dans la lumière du soleil, l’aveuglant presque. Elle prit son archet, vérifia les cordes et commença à s’entraîner.
L’eau coulait dans la salle de bains de Sam et elle se sentit émoustillée en l’imaginant nu sous sa dou-che.
Ses muscles, son parfum viril… tout en lui l’excitait et elle ne quitterait pas cette maison sans avoir goûté aux fruits de la passion.
La passion. C’était ce que sa grand-mère décrivait dans son journal intime. A son tour, elle voulait la vivre avec Sam et découvrir avec lui cette contrée qui semblait si exaltante.
Elle regarda ses doigts, arrondis sur l’archer. Ce ne serait néanmoins qu’une passion de courte durée, parce que, pour elle, la musique éclipsait tout le reste.
De plus, elle savait pertinemment que Sam n’endosserait jamais le rôle du prince consort, comme son père l’avait fait avec sa mère, avant de disparaître complètement de leurs vies.
L’amour était un ennemi redoutable, mais elle le combattrait de toutes ses forces. Sam avait besoin d’une femme qui resterait à ses côtés et lui donnerait de beaux enfants, qu’ils élèveraient ensemble. Ce qu’il lui fallait, c’était une épouse qui accepterait la vie au Wildcatter et en apprécierait tous les aspects. Elle, elle ne pourrait jamais lui offrir tout cela.
Sa vie, c’était ses concerts. C’était changer de ville semaine après semaine.
Sa vie, c’était la musique, et seulement la musique.
L’eau s’arrêta et elle entendit la porte de la salle de bains s’ouvrir.
En pénétrant dans sa chambre, Sam avait repoussé la porte, mais elle n’avait pas claqué et s’était rou-verte d’elle-même. Dans l’interstice entre le montant de la porte et le bord du mur, elle pouvait le voir en train de s’essuyer avec sa serviette de toilette, incons-cient du regard qu’elle portait sur lui.
Excitée par son indiscrétion, elle l’observa en toute impudeur : son corps était puissamment musclé grâce aux nombreuses heures qu’il consacrait aux travaux physiques, ses cuisses, grâce à l’exercice de la selle, semblaient dures comme l’acier, son ventre était plat, ses abdominaux superbes. Quant à sa large poitrine et à ses bras musclés, elle songea qu’il devait faire bon s’y blottir.
Jamais elle n’avait été aussi excitée à la simple vue d’un homme.
Mais Sam était plus qu’un simple corps, aussi sexy fût‑il. Il était intelligent, avait un solide sens de l’humour, des responsabilités importantes dans une ville qui était l’héritage laissé par ses ancêtres, du courage, ainsi qu’une force et une gentillesse qui l’émouvait.
Il continua à se sécher, avec la même énergie qui l’habitait dans chacune de ses tâches quotidiennes.
A plusieurs reprises il disparut de sa vue ; elle l’entendit ouvrir des tiroirs, un placard, et le vit s’habiller au fil de ses allées et venues.
Puis il disparut encore. Elle l’imaginait plus qu’elle ne le voyait, prendre sa pochette, attacher sa montre, ramasser sa petite monnaie et l’enfouir dans sa poche.
Elle entendit ses pas sur le palier lorsqu’il sortit de sa chambre et s’approcha de la sienne, au moment même où elle reposait l’archer sur son violon.
Il lui fit un petit signe de la main, et sourit.
— Passe une bonne journée.
Elle lui rendit son sourire, et ils restèrent un instant ainsi, les yeux dans les yeux.
Ensuite, elle attendit le claquement de la porte d’entrée pour ranger le violon dans son étui, se préci-piter à la fenêtre et observer Sam saluer Caleb — qui était en train de sortir un magnifique étalon noir de la grange — avant de monter dans son 4x4.
L’engin disparut sur la route.
A pas de loup, Jenna descendit au rez-de-chaussée et se dirigea vers le bureau. Mais au même moment, le bruit d’un moteur retentit dans l’allée, et elle fronça les sourcils. Avait‑il oublié quelque chose ? Elle se précipita dans le couloir et avait à peine posé le pied sur l’escalier qu’un coup fut frappé à la porte.
Elle hésita un bref instant, puis se retourna et tra-versa le hall. A travers la vitre, elle vit trois hommes qui attendaient sur le perron.
Elle leur ouvrit et le plus grand des trois s’adressa à elle.
— Sam ou Maria sont‑ils là ?
— Non, ils sont sortis tous les deux.
— Pas de problème. Je suis Jake Stanton, et voici mes deux fils. Nous sommes ici pour terminer les travaux dans le bureau de Sam. Nous essaierons de faire le minimum de bruit.
Flûte, quelle barbe ! Juste au moment où elle pen-sait pouvoir commencer ses recherches. Quand donc aurait‑elle un moment tranquille ?
Elle essaya de faire bonne figure et leur ouvrit la porte en grand.
— Je vais bientôt sortir également, dit‑elle le plus aimablement possible, donc vous ne me dérangerez guère.
Au même moment la voiture de Maria apparut au loin, et elle sut qu’elle n’avait plus aucune chance d’explorer le bureau maintenant.
Il faudrait donc qu’elle y jette un coup d’œil ce soir.

 
 

 

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CHAPITRE 8



Le 10 octobre 1957
Dansez avec moi, m’a-t‑il demandé.
La réception, dont j’étais l’invitée d’honneur, était terriblement ennuyeuse. Mes yeux se sont posés sur lui et je l’ai laissé me conduire sur la piste de danse.
Etre dans ses bras était comme m’envoler vers le paradis. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire lorsqu’il m’a tenue un peu plus serrée contre lui et que j’ai senti les battements précipités de son cœur.
C’était un homme superbe, aux cheveux et aux yeux extrêmement sombres. J’y voyais briller l’étincelle du désir qu’il éprouvait pour moi.
Je savais qui il était. J’avais entendu des ru-meurs selon lesquelles il était un prince d’Egypte, descendant des pharaons et expert en femmes. Peut-être était-ce enfin lui ? Celui que j’attendais pour lui faire découvrir les affres de la passion.
Il a dit qu’il souhaitait que le rejoigne dans son palais. Qu’il me désirait.
Nous nous tenions au milieu de la piste, nos deux corps comme mêlés l’un à l’autre, nos cœurs battant à l’unisson. Bien sûr, je lui dis que je ne pouvais pas quitter ainsi la réception, mais il insis-ta, prétendant que les festivités pouvaient très bien continuer sans moi.
J’avais envie de découvrir l’interdit avec lui, j’ai donc quitté la réception et me suis précipitée dans son palais, en bordure du Caire.
Il m’a fait pénétrer dans une pièce magique, où se trouvaient une fontaine à cascade et des di-vans bas garnis de nombreux coussins.
Sans perdre de temps, il m’a attirée à lui et m’a embrassée. Il avait le goût du vin et du mystère. Il continua à m’embrasser passionnément et je me sentis bientôt gémir sous ses baisers.
Lentement, dans des gestes sensuels et rete-nus, il a retiré tous ses vêtements et les a jetés au loin. J’adorais le regarder et sentir le désir monter en moi.
Sa bouche, sur mes seins, sur mon corps, était chaude. Soudain, je criai en le sentant verser quelque chose de lourd sur mon sein. Lorsque j’ouvris les yeux, je le vis sourire. Il tenait une fiole dans sa main et je vis que le liquide ambré qu’elle contenait était du miel. Il me dit que j’avais un goût exquis, et je me mis à rire comme une idiote.
Aucun homme ne m’avait encore dit une chose pareille.
Puis il plongea ses doigts dans le miel et les porta à ma bouche. En le goûtant sur ma langue, je crus m’évanouir de plaisir. Il m’embrassa, sa-vourant le goût du miel dans ma bouche, sa lan-gue me fouillant profondément. Puis, il baissa la tête et prit mon téton dans sa bouche, suçant le miel et mon sein.
Je me tortillais de plaisir sous lui, et, sans s’arrêter, il versa du miel sur mon autre sein. En sentant le liquide doré couler sur la pointe de mon sein tendu, une douce moiteur envahit mon entre-jambe.
Lorsque sa langue suivit la trace du miel, je me mis à gémir et enfin je jouis, les sensations explo-sant en moi comme un feu d’artifice.
Lorsqu’il me prit, son sexe entra en moi d’un seul coup. Je sentis un autre orgasme monter par strates et je m’abandonnai à ses caresses.
Plus tard, alors que je me reposais entre ses bras, il me parla de ses ancêtres et me montra des anneaux incrustés de pierres précieuses. Bien sûr, naïvement, j’ai cru qu’il s’agissait de boucles d’oreilles. Mais il m’apprit qu’ils étaient faits pour être portés aux pointes des seins, et que les fem-mes s’en paraient comme d’un bijou sexuel, desti-né à exciter les hommes. J’étais très intriguée et lui demandai de quelle façon les femmes se fai-saient percer le bout des seins.
Il me demanda si j’accepterais de les porter pour lui. Je lui répondis que je trouvais l’idée très excitante et que j’aimerais essayer.
Le 12 octobre 1957
Lors de notre rencontre suivante, je décidai de le surprendre : je me mis à danser et me déshabil-lai lentement pour lui, au son de la musique maro-caine que jouait son gramophone. Lorsque je lui dévoilai mes seins, il gémit en voyant que je por-tais les anneaux. Je vis qu’il devenait fou de désir et eut aussitôt l’impression de détenir un mysté-rieux pouvoir. Les anneaux ondulaient au rythme de mon corps ; ils étaient si puissamment éroti-ques que j’eus un premier orgasme rien qu’en dansant.
Lorsque la musique s’arrêta, il me fit allonger sur le divan et commença à me lécher les seins, en titillant les pointes percées. Jamais je n’avais ressenti une telle sensation, et je jouis si fort que j’en eus le souffle coupé. Puis il plongea en moi, m’emportant sur les sommets de la passion.
Ce ne fut que bien plus tard, alors qu’il s’était endormi en me serrant dans ses bras, que j’éprouvai une étrange mélancolie. Pourquoi ? Je n’en sais rien.
J’avais expérimenté ce que je souhaitais, mais je ne sais toujours pas pourquoi j’éprouvai alors cette curieuse sensation.
Je quittai l’Egypte avec les anneaux, le souvenir de nos étreintes… et rien d’autre.
Allongée sur son lit à baldaquin, Jenna referma le carnet. Son rythme cardiaque s’était accéléré et elle se sentait excitée. Une telle audace, un tel abandon… Quel effet cela faisait‑il, de se laisser aller ainsi ? L’amour était-il à ce point indispensable dans la vie d’une femme ? Peut-être était-ce la leçon que tentait de lui transmettre ce journal paré de la délicate écriture de sa grand-mère.
La journée s’était déroulée dans un tourbillon d’activités. Elle avait abandonné le bureau aux Stanton dès leur arrivée, et était partie répéter dans le superbe théâtre de l’université. L’acoustique en était parfaite et mettait chaque note en valeur.
Durant la réception, elle eut l’impression de ren-contrer mille et un étudiants, chacun la pressant de ques-tions. Elle salua, encouragea, répondit aux demandes, sourit, réussit à grignoter entre deux conversations, et finalement passa un excellent moment. Les habitants de Savannah étaient décidément des personnes chaleureuses et sympathiques.
Lorsqu’elle rentra au ranch, Maria était là et Sam était déjà rentré, mais il n’avait pas dîné car six vaches avaient mis bas, ainsi que deux juments.
Elle laissa une heure s’écouler : il était minuit, Sam était certainement endormi et elle avait tout loisir d’explorer le bureau.
Elle se leva et remit le journal intime dans sa mal-lette. Il était temps de trouver le second tome, ainsi que ces étranges bijoux. Des anneaux à porter au bout des seins ? Incroyable !
Sa grand-mère était décidément bien audacieuse, et elle s’interrogeait sur les conséquences d’un tel compor-tement.
Simplement vêtue de sa chemise de nuit transparente, elle se glissa hors de sa chambre et regarda la porte de Sam, sentant un immense désir l’envahir. La lecture du premier carnet l’avait davantage émoustillée qu’elle ne s’y attendait, mais l’heure n’était pas à aller batifoler avec Sam.
Rapidement, elle descendit l’escalier et se rendit à son bureau. Tournant la poignée, elle ouvrit la porte. Dans la faible lumière, elle distingua un homme assis dans un fauteuil en cuir et qui tenait un verre dans la main.
— Jenna ?
Mon Dieu ! Sam n’était pas dans son lit, et elle était prise au piège ! Il se leva et posa son verre sur la table basse. Incapable de reculer, elle avança dans la pièce.
Apparemment, il venait juste de prendre une douche et ses cheveux étaient encore humides.
— Que fais-tu encore debout à cette heure ? demanda-t‑elle, essayant de masquer sa surprise. Tu dois être éreinté.
— Je n’arrive pas à dormir.
Sa beauté virile la fascinait. Ses yeux, bleu sombre, dans lesquels elle remarqua aussitôt une étincelle de désir, étaient rivés aux siens.
Elle s’avança vers lui, et sans un mot, déboutonna sa chemise, en écarta les pans et la repoussa sur ses épau-les. La chemise glissa sur le tapis. Elle fit courir ses doigts sur la toison brune qui ornait son torse. En sen-tant ses mains sur lui, Sam poussa un soupir. Cela la fit hésiter. Elle avait tant envie de lui… mais elle devait auparavant s’assurer que tout était bien clair entre eux. D’ordinaire, elle ne consacrait pas tant d’attention aux émotions de ses partenaires.
Laissant ses mains courir sur lui, elle se plaça derrière lui. Elle se pressa contre son dos, posa ses lèvres sur sa peau et l’embrassa. Puis ses mains et ses lèvres prirent le même chemin, descendant dans son dos, le couvrant de baisers.
A un instant elle tourna la tête, et se figea.
Le bureau était là, tout près d’elle, émergeant de l’obscurité, juste à portée de main. Une vague de culpa-bilité l’envahit. Séduire Sam pour arriver à ses fins était une forme de trahison. Tout ce qu’ils pourraient jamais partager ensemble porterait les stigmates de sa duplicité.
Sam se retourna, lui prit les mains et l’attira à lui.
— A quoi joues-tu ? Cela te plaît de me torturer ?
Sans attendre de réponse, il releva sa chemise de nuit et l’embrassa. Jenna se sentit perdre tout contrôle. Il prit son téton dans sa bouche et le suça, tandis qu’elle gé-missait et se tordait de plaisir sous lui.
Elle leva les yeux vers lui et se sentit soudain dépas-sée par ses sensations. Un sanglot dans la gorge, elle s’écarta de lui et se précipita hors de la pièce.
Il la rattrapa à mi-hauteur de l’escalier.
— Jenna, attends ! Je suis désolé ! Je croyais que tu me taquinais ! Je ne voulais pas t’effrayer.
Elle courut jusqu’à sa chambre et s’arrêta, pétrifiée, devant le miroir. Etait-ce son reflet qu’elle y voyait ? La femme qui lui faisait face ne lui ressemblait pourtant pas. Elle avait l’air sauvage, aguichante, provocante. Ses lèvres étaient gonflées et ses yeux lançaient des étincel-les de désir.
Sam arriva derrière elle et gémit en contemplant son reflet dans le miroir. Elle savait qu’il y voyait la même chose qu’elle : une femme folle de désir.
Elle sentit sa main caresser ses cheveux. Puis il retira l’élastique qui les maintenait, et ses mèches tombèrent en cascade sur ses épaules.
Il fit glisser les bretelles de sa chemise de nuit sur ses épaules et se pencha pour embrasser sa peau nue. Puis elle se tourna et lui fit face.
Il s’approcha plus près d’elle encore, et posa ses lè-vres sur les siennes, introduisit sa langue et l’embrassa passionnément.
S’écartant d’elle, il vit que sa chemise de nuit recou-vrait encore ses seins. Il se pencha pour les libérer, les caressa, et Jenna gémit en sentant ses doigts sur ses tétons durcis. Elle tira sur la chemise de nuit qui glissa jusqu’au sol.
Elle n’avait plus rien sur elle, excepté le petit triangle de soie de sa culotte, qui séparait encore son intimité des caresses de Sam.
Il embrassa ses épaules, sa langue glissant dans son cou tandis qu’il caressait langoureusement ses seins, en faisant rouler les pointes entre ses doigts, les pinçant, les agaçant.
Il leva légèrement la tête et regarda leur reflet dans le miroir. Il était évident que Jenna avait perdu tout contrôle d’elle-même, s’abandonnant entièrement à ses caresses, et un profond désir s’empara de lui. La chaleur et la douceur de ses seins, entre ses mains, le rendaient complètement fou.
Il glissa sa main de plus en plus bas, jusqu’à son sexe. Jenna cria de plaisir et se frotta contre sa main. Puis elle se tourna vers lui, et caressant sa poitrine, fit descendre sa main jusqu’à sa ceinture. D’un geste sûr, elle la pres-sa contre sa braguette, le caressant déjà à travers la toile. En sentant ses doigts se glisser à l’intérieur de son pan-talon, il gémit de plaisir. Excité, il l’embrassa pendant qu’elle caressait doucement son sexe entre ses doigts.
Il serra les dents en sentant sa main se refermer sur son érection, mais perdit tout contrôle lorsqu’elle com-mença à faire aller et venir sa main le long de son sexe. En un éclair, Jenna lui retira son jean et prit son sexe à pleines mains.
Son excitation grandissait de plus en plus, et fermant les yeux, il se laissa aller à ses caresses.
Quelques instants plus tard, il s’écarta d’elle et la fit se retourner, de façon à ce qu’elle ait son dos de nou-veau contre sa poitrine. Glissant une main sous l’élastique de son string, il le lui retira et le jeta sur le sol. Puis, s’agenouillant derrière elle, et glissant sa main sur ses fesses, il la fit se pencher en avant, jusqu’à ce qu’il ait bientôt son sexe face à lui, chaud et humide, et qu’il puisse y plaquer sa bouche. Aussitôt, il commença à la lécher, lui donnant du plaisir avec sa langue, la tra-quant dans ses replis les plus secrets, caressant les lè-vres, suçant son clitoris. Puis, tout en continuant, il in-troduisit un doigt en elle et l’entendit gémir de plus belle. Son doigt s’enfonçait de plus en plus profondé-ment dans son sexe humide, puis ressortait, pour mieux s’enfoncer de nouveau, tandis que sa langue, chaude, suivait le rythme. Jenna cria encore et encore sous le double assaut.
Il voulait qu’elle se souvienne de lui et oublie tous les autres hommes qu’elle avait rencontrés. Il voulait être le seul à la mettre dans un tel état d’excitation et de jouis-sance.
Ses cris de plaisir lui firent perdre tout contrôle. Il la voulait. Maintenant. Ici. Il n’avait aucune envie d’attendre plus longtemps, ni même de perdre du temps à l’emmener au lit.
Il retira les derniers vêtements qui l’encombraient en-core. L’attrapant par les hanches, il se pressa contre elle, son sexe dur contre le sien, toujours si chaud, si humide.
— Je t’en prie, Sam, je ne peux plus attendre. Viens, gémit‑elle.
— Nous n’avons pris aucune précaution.
— Viens, je t’en prie !
D’un coup de rein puissant, il plongea en elle, se fon-dant dans son intimité.
Reprenant son contrôle pendant un moment, il cessa de bouger, puis reprit ses mouvements. Il la pénétrait lentement, langoureusement, entrant et sortant d’elle tout en essayant de contrôler les pulsions de désir qui montaient en lui.
Puis, de nouveau, il s’enfonça en elle profondément et Jenna se mit à crier de plaisir. Elle se déhancha de plus belle contre lui et il voyait son sexe entrer et sortir d’elle plus vite qu’il ne pouvait le contrôler. Ses hanches cla-quaient contre les fesses de Jenna et soudain, elle se raidit et se mit à gémir intensément. C’en fut trop pour lui et il perdit tout contrôle.
Sur une dernière poussée, encore plus profonde, il se laissa aller à son plaisir

 
 

 

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CHAPITRE 9


Un moment s’écoula avant qu’ils ne retrouvent leurs esprits. Sam s’écarta doucement d’elle, Jenna se retour-na puis lui passa les bras autour du cou.
La façon dont ils avaient perdu tout contrôle d’eux-mêmes la sidérait. Ses aventures précédentes n’étaient rien en comparaison de celle-ci. Le désir avait supplanté le moment de panique qu’elle avait ressenti en pénétrant dans le bureau. Pourquoi diable essayait‑elle d’échapper à ce qui lui faisait tant envie ?
Elle désirait Sam, et il la désirait tout autant. Leur ballet amoureux, depuis le moment où ils s’étaient ren-contrés à l’aéroport, les avait guidés vers cet instant, le plus érotique de toute sa vie.
Sam la fixait, et écarta gentiment une mèche de che-veux de son visage. En sentant toute la tendresse qu’il lui manifestait, en glissant ses bras autour d’elle et en la tenant serrée tout contre lui, elle sentit des larmes lui monter aux yeux.
D’un mouvement, il la prit dans ses bras, et, sans se soucier de leurs vêtements éparpillés par terre, il la conduisit dans sa chambre. Il la posa délicatement sur le lit, mais elle refusa de le lâcher.
A la lueur de la lune, il étudia son visage quelques se-condes.
— Reste avec moi, ce soir, demanda-t‑il d’une voix douce.
Elle ferma les yeux un instant. Une émotion s’emparait d’elle, qu’elle ne parvenait pas à identifier ; qu’elle ne voulait surtout pas identifier. Il lui demandait de rester avec lui. De dormir avec lui. C’était quelque chose qu’elle n’avait jamais fait, avec aucun homme. C’était bien trop intime et impliquait une réelle confiance mutuelle. D’ailleurs, elle ne s’était jamais sentie désirée à ce point et cela l’effrayait presque.
Sam la prit dans ses bras et elle s’y pelotonna, es-sayant de chasser sa peur. Pour la première fois de sa vie, l’horrible sentiment de solitude qui l’étreignait sou-vent semblait s’évanouir.
Mais tout ceci n’était que provisoire, se dit‑elle en soupirant dans les bras de Sam.
Seulement provisoire.
Elle s’éveilla en sentant la bouche chaude de Sam sur son sein. Se tournant vers lui, elle lui caressa les cheveux, puis les épaules.
— Sam, gémit‑elle tandis qu’il lui embrassait l’autre sein.
Il gémit et glissa les mains entre ses cuisses, jusqu’à son sexe. Lorsqu’il commença à la caresser, puis à la pénétrer avec son doigt, elle haleta.
Les mains de Jenna glissèrent des épaules de Sam jusqu’à sa taille, puis son bas-ventre, mais évitèrent son érection.
— Touche-moi, souffla-t‑il. Vas-y, tu me rends fou.
— Continue à mordiller mes seins, Sam, c’est si bon.
Il obtempéra, prenant un téton dans sa bouche, l’aspirant et le taquinant de ses dents.
Elle enroba son pénis d’une main, qu’elle fit aller et venir à plusieurs reprises. Sam se pressait contre elle. Elle le repoussa et le fit rouler sur le dos, contemplant, fascinée, la façon dont il se déhanchait sur le lit, pous-sant son sexe dur dans sa main tandis qu’elle continuait à l’exciter. Lorsqu’elle prit la pointe de son pénis dans sa bouche, il frémit et cria son nom. La peau de son sexe était douce comme du velours et si chaude… Elle le caressa avec sa langue. Lorsqu’elle le prit tout entier dans sa bouche, et le suça de haut en bas, Sam sembla perdre tout contrôle et se contracta sur le lit.
Il l’attrapa par les épaules.
— Jen, je t’en prie.
Elle ralentit son rythme et retira presque sa bouche, avant de s’en saisir de nouveau.
— Bon sang ! Tu me rends dingue ! dit‑il.
Elle le prit encore et encore dans sa bouche, enfon-çant son sexe de plus en plus profondément entre ses lèvres. Elle en tremblait presque, tant elle le désirait. Oui, elle avait autant envie de lui, que lui d’elle.
— Jen…, la supplia-t‑il.
Elle releva la tête, et rampant sur lui, remonta lente-ment sur son corps. L’attrapant par la nuque, il prit sa bouche avec passion et l’embrassa fiévreusement.
Il posa sa main sur ses fesses et l’attira encore plus près de lui. Puis il glissa un doigt entre ses cuisses et elle frémit sous sa caresse.
Il se fit plus pressant, et ses halètements se muèrent en cris de plaisir qui l’excitèrent davantage encore. Il enfonça son doigt de plus en plus profondément en elle, et Jenna ondula en rythme contre lui. Elle ne sentait plus rien que ces doigts qui la caressaient si intimement, donnant vie à son sexe, à son corps tout entier, qui fut soudain assailli par une fulgurante extase. Elle s’abandonna au plaisir, tandis qu’il la rejoignait dans l’orgasme.
Lorsqu’elle ouvrit de nouveau les yeux, ce fut pour contempler un Sam endormi. Elle soupira en le contem-plant, et sentit une immense tendresse lui étreindre le cœur.
Elle avait toujours décidé de n’avoir que de brèves liaisons, et choisissait ses partenaires en fonction de cette règle. Jamais elle ne s’était liée avec un homme qui aurait souhaité un engagement plus profond, ou qui au-rait été une entrave à sa carrière. Elle ne voulait pas non plus blesser qui que ce soit, par son propre désir de ne pas s’engager.
Dès lors que ses amants n’étaient pas amoureux d’elle, elle ne risquait pas de les blesser.
Elle se passa la langue sur les lèvres, ressentant une furieuse envie de toucher Sam. Dans son sommeil, les draps avaient glissé, révélant son corps nu.
Elle s’imagina en train de le caresser et sentit son cœur battre de plus en plus vite. Au plus profond d’elle, elle avait l’impression de se trouver à une lisière. Quel-que chose était là, tout près d’elle, à portée de main, mais elle ne pouvait pas y toucher.
Pas si elle voulait s’en tenir à sa ligne de conduite ha-bituelle.
Elle promena sa main à côté de la sienne, dessina quelques arabesques sur le lit, réfléchit un instant, puis écarta sa main.
Le choc de la main de Sam se refermant sur la sienne la fit sursauter.
Il tourna la tête et l’observa. Puis il lui sourit, et la ti-rant par le bras, la serra tout contre lui, aussi près qu’il le put.
— Bonjour, dit‑il en embrassant ses cheveux.
— Bonjour.
— Cette nuit a été fantastique.
— Hm, tu peux le dire.
Oui, la nuit avait été délicieuse, songea-t‑elle en pen-sant au journal de sa grand-mère. Son aïeule avait dé-couvert ce qu’elle cherchait, alors qu’elle-même avait à peine conscience qu’une telle passion pût exister.
Elle se sentait coupable, aussi regarda-t‑elle ailleurs, ses yeux s’attardant sur la montre qu’il avait posée sur la table de nuit. Elle tendit la main, l’attrapa, se cala contre Sam et observa le bijou.
— C’était celle de mon arrière arrière-grand-père. Il l’a donnée à mon grand-père, qui l’a ensuite transmise à mon père. Lorsque mon père est décédé…
Les mots de Sam moururent dans sa gorge. Elle leva les yeux sur lui et découvrit une immense douleur sur son visage, qui lui étreignit le cœur.
Comment pouvait‑elle penser qu’un homme tel que lui, aussi bon, qui semblait tellement tenir à un objet faisant partie de son héritage familial, ne comprenne pas sa requête pour récupérer le journal de sa grand-mère ?
Elle l’enlaça et se serra contre lui. Durant un moment, ils restèrent ainsi, en silence.
— Raconte-moi, dit‑elle doucement.
— Cela faisait partie de ce qu’il m’a légué. Le ranch, le bétail… et tout le reste. S’il y avait eu un meilleur hôpital ici, mon père aurait survécu à son attaque.
— C’est pour cette raison que tu tiens tant à rénover l’hôpital ?
— Oui, mais aussi pour aider les gens d’ici. C’est ce que mon père aurait souhaité. Pas pour lui-même, mais pour les habitants de Savannah. Des gens que ma grand-mère aimait beaucoup. Même aujourd’hui, malgré le développement de la ville et des environs, nous sommes toujours une communauté unie.
— C’est quelque chose qu’il faut entretenir, Sam.
— Je le fais. J’ai l’impression d’avoir une responsabi-lité envers eux, transmise par mon arrière arrière-grand-père. Il a bâti ce ranch et cette ville à la sueur de son front.
Sam appuya sur le remontoir de la montre et le cou-vercle s’ouvrit.
— Je comprends tout à fait que tu te sentes responsa-ble de l’héritage que t’ont laissé les tiens. Mon héritage à moi, c’est la musique. A son époque, ma grand-mère a été une cantatrice célèbre. Quant à ma mère, elle a suivi sa trace.
— Et toi ? Pourquoi as-tu choisi le violon ?
— Parce que je ne voulais pas entrer en compétition avec ma propre mère.
— Pourquoi pas ?
— Il faut que tu saches que c’est ma grand-mère qui m’a élevée, parce que ma mère était trop occupée par sa carrière. L’opéra est toute sa vie. C’est comme une dro-gue pour elle ; la célébrité, l’adulation des foules, elle adore cela. Elle n’aurait certainement pas apprécié que je détourne les projecteurs à mon profit.
— Tu es bonne ?
— Vocalement parlant ?
— Bien sûr, à quoi croyais-tu que je faisais allusion ?
Elle sourit.
— Ma grand-mère disait toujours que j’aurais pu faire carrière comme chanteuse d’opéra. Aurais-je été meil-leure que ma mère, ça je n’en sais rien. Mais le violon représente tout pour moi.
— Tu dis cela comme si rien d’autre n’avait d’importance dans ta vie.
— Depuis que ma grand-mère est décédée, c’est le cas, Sam. Jouer du violon est tout ce qui compte.
Il hocha la tête.
— Aucune place pour quoi que ce soit d’autre ?
— Non.
Il se détourna, se pencha au bord du lit et reposa sa montre sur la table de nuit.
Puis il prit son visage entre ses mains.
— C’est triste, Jenna. Très triste.
— Tu sais, l’absence permanente de ma mère m’a rendue très solitaire, et la musique m’a servi de consola-tion. Je n’ai besoin de personne, je suis indépendante et j’aime ma vie telle qu’elle est. Je ne vois rien de triste là-dedans.
— Tu ne penses donc pas à ton futur ?
— Bien sûr que si. J’espère qu’un jour j’enseignerai dans une prestigieuse académie, à moins que je n’ouvre ma propre école.
— Je parlais de famille, Jenna.
Elle sentit son estomac se crisper.
— Jamais. Je ne m’imagine pas du tout en maman.
— Parce que la tienne était si distante ?
— Je ne pense pas pouvoir me consacrer à la fois à une famille et à ma musique. Et je n’ai aucune envie de renoncer à mon art, comme l’a fait ma grand-mère.
Il la serra contre lui.
— Dommage.
Elle resta allongée contre lui, acquiesçant en silence à son propos. C’était peut-être dommage, mais c’était le chemin qu’elle s’était choisi. L’idée de personnes dé-pendant d’elle, attendant quelque chose d’elle la glaçait d’effroi….
Au bout d’un moment, Sam remua.
— Que dirais-tu de faire un tour en ville ? Il faut que tu t’achètes des vêtements plus adéquats, si tu veux te sentir à l’aise.
Une vague de culpabilité l’assaillit. Il avait été si gé-néreux en l’accueillant dans son ranch ! Pourtant, elle lui dissimulait toujours la véritable raison de sa présence ici. Elle allait lui dire la vérité et repartir avec lui sur des bases honnêtes.
— Sam ?
— Mmm, murmura-t‑il en enfouissant son visage dans son cou et en la couvrant de baisers.
— J’aimerais te dire quelque chose…
La sonnerie du téléphone la fit sursauter, et instincti-vement Sam tendit le bras pour décrocher l’appareil.
— Winchester.
Il écouta son interlocuteur durant quelques instants et fronça les sourcils.
— Nous sommes trop justes ? De combien ?
Jenna le regarda se concentrer sur sa conversation et se pencha par-dessus le lit, à la recherche de sa chemise de nuit. Soudain, elle se rappela qu’elle était restée dans sa chambre, par terre.
— Ne t’en fais pas, Lester. Nous trouverons ce qui manque. J’en parlerai à qui de droit.
Il s’interrompit et sa voix se fit encore plus ferme.
— J’obtiendrai cela d’une façon ou d’une autre, même si je dois y laisser ma chemise, ou vendre mon âme au diable. Je te le promets. La rénovation de l’hôpital est ma priorité absolue.
En entendant ces paroles, un immense regret l’envahit, blessant son cœur. Elle ferma les yeux, se rendant compte à quel point elle avait été près de révéler son secret, de dévoiler la vie privée de sa grand-mère dans sa partie la plus intime, à quelqu’un qui ne com-prendrait pas, et apprécierait sans doute encore moins la quête d’une jeune femme de cette époque pour la pas-sion absolue.
Même si elle savait que Sam était un homme géné-reux, dont les motivations altruistes étaient évidentes et clairement définies. Mais après tout, qui savait s’il n’exploiterait pas le trésor de sa grand-mère ? Le journal intime d’une cantatrice célèbre pourrait rapporter beau-coup d’argent dans une vente aux enchères.
Elle avait certes confiance en lui mais ne pouvait cou-rir le risque de laisser trahir les volontés de son aïeule au profit d’une cause, aussi honorable soit-elle.
Ce que Sam et elle partageaient était tout récent, et guère solide. Ce n’était que du sexe, génial peut-être, mais rien d’autre. Après quatre jours passés en sa pré-sence, il apparaissait clairement que Sam était homme à ne pas lâcher ses objectifs jusqu’à leur accomplissement final, sans craindre ce qui pouvait se mettre en travers de sa route.
Il ne fallait pas qu’elle oublie le sien.
Trouver le carnet, et partir d’ici.
De l’autre côté du lit, Sam lui sourit.
— Alors, qu’étais-tu sur le point de me dire ?
— Que je n’aurai besoin que de trois quarts d’heure pour me préparer.
Elle quitta sa chambre, prit une douche et s’habilla. Alors qu’elle ouvrait sa porte pour le rejoindre, elle se rendit compte qu’il n’était pas prêt. Elle referma la porte et inspira profondément.
Puis elle ouvrit sa mallette et prit le premier tome du journal.
Le 20 novembre 1957
Elle s’appelait Mme Bridgett Delacroix. Après m’avoir écoutée sur scène, elle m’invita à venir dans sa propriété et à y séjourner pour la nuit. J’étais très excitée par cette idée, parce qu’après plusieurs jours de concert, j’avais envie de décou-vrir la France, avant d’en repartir.
Lorsque nous arrivâmes chez elle, le déjeuner était servi dans le patio qui offrait une vue magni-fique sur de superbes jardins.
Pendant que nous déjeunions, un homme très beau vint nous rejoindre. Ses yeux et ses cheveux étaient sombres, presque noirs. Après m’avoir été présenté, il s’inclina devant moi et me fit un bai-semain, en effleurant mes doigts. J’eus l’impression de sentir des étincelles dans tout mon bras.
Bridget me présenta cet homme comme un de ses amis très chers. Il s’appelait Henri. Ensuite, elle me prit par la main et me conduisit à l’intérieur de sa demeure.
En m’éloignant, je sentis le regard d’Henri posé sur moi. J’aurais tant aimé rester dans le jardin et discuter avec lui, mais mes bonnes manières me rappelèrent à l’ordre, et je ne voulais pas froisser mon hôtesse.
Les murs de son intérieur étaient ornés de pein-tures érotiques et des sculptures suggestives étaient posées sur diverses étagères. J’essayais de ne pas les regarder, mais elles me fascinaient.
Bridgett remarqua mon intérêt et me dit de ne pas hésiter à contempler tout ce qui me plaisait.
Je lui demandai alors où elle avait trouvé tous ces objets. Elle se *******a de me sourire d’un air mystérieux en me répondant simplement : « Ici et là. »
Le 21 novembre 1957
Le lendemain matin, quand je fus éveillée, je descendis au rez-de-chaussée et trouvai Bridgett dans le salon. Elle était en train de refermer mon journal intime, et c’est alors que je me rappelai l’avoir oublié la veille au soir. Je le lui arrachai des mains, l’informant que mes écrits étaient privés. J’étais très énervée.
Elle était intriguée par ma quête de plaisir et m’apprit qu’elle était en réalité une courtisane, de haut niveau, réservant son temps pour une élite.
Elle offrait ses services à de riches gentlemen qui désiraient expérimenter ce qu’il y avait de mieux en matière de compagnie féminine…
Un instant plus tard, elle me prenait la main pour me conduire à l’étage, dans sa chambre. Là, elle se dirigea vers sa boîte à bijoux, et en sortit une fine chaîne d’or, qu’elle déposa entre mes mains.
Elle m’invita à porter cette chaîne sous mes vê-tements, et prétendit que, grâce à elle, je me sen-tirais séduisante et étrangement puissante avec les hommes. Ensuite, elle m’apprit qu’Henri était très attiré par moi, et que, si je souhaitais poursui-vre mon initiation au plaisir, il serait certainement ravi de m’y aider.
J’acceptai et elle me conseilla de retourner dans ma chambre. Là, je me dévêtis, attachant la fine chaîne autour de ma taille. Lorsque j’entendis frapper, j’invitai à entrer. Henri vint jusqu’à moi. Ses mains chaudes caressèrent tout d’abord ma taille, et je me sentis frissonner tandis que ses mains partaient à la découverte de mon corps.
Il me dit que j’étais magnifique, et défit les épin-gles de mon chignon. Lorsque je sentis mes che-veux tomber en cascade sur mes épaules et dans mon dos, ce fut comme une caresse d’une ex-trême sensualité. Je gémis doucement lorsqu’il écarta ma chevelure pour m’embrasser dans le cou. Ses lèvres étaient fabuleusement douces et ses baisers comme une promesse d’eden.
Il joua avec la chaîne autour de mes reins et je sentis des spasmes de désir dans mon ventre à chaque effleurement de ses doigts. Ses mains vinrent ensuite explorer mon corps et se refermè-rent sur mes seins.
« S’il te plaît… » Ce fut tout ce que je réussis à lui chuchoter et il continua à caresser mon corps. Tout ce que je voulais c’était sentir de nouveau ses mains sur mes seins tendus de désir.
Il gémit et m’embrassa, en un baiser passionné qui me rendit brûlante. Puis sa bouche descendit jusqu’à mon sein, dont il suça la pointe, jusqu’à ce que, le souffle court je gémisse de plaisir. Ses lèvres étaient chaudes et sa langue léchait ma peau. Lorsqu’il revint vers ma bouche, je m’agrippai à sa ceinture et déboutonnai son pan-talon, libérant son sexe puissamment érigé, que je pris dans ma main.
Henri me regarda droit dans les yeux, me de-mandant si je savais donner du plaisir à un homme avec ma bouche. Je n’avais jamais es-sayé, mais j’étais prête à le faire.
Il me conduisit jusqu’au lit, m’installant à genoux entre ses cuisses. Je baissai ma bouche pour le prendre. Il gémit, se pressa contre mes lèvres, et soudain, fut en moi. Je ne savais pas qu’une femme pouvait avoir un tel pouvoir sur un homme. Il me dit comment procéder. Oh, ses mots étaient crus, sauvages, et m’excitaient terriblement. Je le fis gémir de plaisir et vis ses mains agripper le couvre-lit.
J’adorais cela.
Soudain, il n’y tint plus. Il m’allongea sur le lit et déclara que c’était à mon tour d’avoir du plaisir. Lorsque sa bouche toucha mon sexe, je gémis de surprise et de plaisir. Cela aussi, était nouveau pour moi.
Finalement, il vint sur moi et plongea en moi avec une telle force que je me cambrai en criant.
Son sexe, énorme et dur, m’emplissait totale-ment et mes hanches se mouvaient en rythme avec lui.
Jamais je n’aurais imaginé connaître un tel dé-ferlement de sensualité et de passion.
Peu après, je quittai la propriété de Bridgett dans la voiture de laquelle j’étais arrivée. J’emportai avec moi un nouveau souvenir à ajou-ter à ma collection de bijoux érotiques. Un objet qui me rappellerait ces quelques heures de pas-sion que j’avais partagées dans une magnifique demeure française.
Pour autant, je n’étais pas encore totalement comblée.
Mon voyage initiatique devait continuer.
Jenna remit le carnet en place dans sa mallette. Elle ferma les yeux, se demandant s’il était possible qu’un autre homme fût plus doué au lit que Sam. Même en cet instant, séparée de lui, elle le désirait encore.
Sans hésiter une seconde, elle quitta sa chambre et se dirigea vers la sienne. Elle retira ses vêtements et ouvrit la porte de la salle de bains.
Il s’approcha d’elle lorsqu’elle entra sous la douche, et elle se pressa contre lui.
— Est-ce que cela te dérange, si je prends un petit peu plus de temps pour me préparer ?
Elle le regarda, sourit, et l’embrassa.
Savannah était une ville bien plus importante qu’elle ne l’avait imaginé. Tandis que Sam conduisait, elle re-marqua divers restaurants, plusieurs banques et de nom-breuses boutiques.
Sam se gara, et la conduisit à l’intérieur de l’une d’elles.
— Bonjour, Sam, dit une jeune femme en s’approchant d’eux. Voici donc la fameuse musicienne dont j’ai entendu parler ?
— C’est bien elle. Et nous avons fait un tabac, l’autre soir, grâce à elle.
— Ravie de vous rencontrer, dit la jeune femme en s’adressant à elle. Je m’appelle Lurlene Kellar. Mes parents sont les propriétaires de cette boutique. Nous sommes vraiment ravis que vous ayez accepté de nous aider dans cette collecte de fonds. Ma mère ne va pas très bien ; en tout cas, pas autant qu’elle aimerait nous le faire croire, et ce nouvel hôpital serait vraiment une bénédiction. Au moins, suis-je certaine qu’elle pourrait y recevoir tous les soins dont elle a besoin.
Un sentiment imprévu s’empara de Jenna. En propo-sant ses services, elle n’avait pas pensé à tous ces gens, ni à ce qu’un nouvel hôpital, plus moderne, représentait pour eux. Jusqu’à présent, tout ceci était resté quelque peu abstrait pour elle.
Elle, elle vivait à New York, où l’on pouvait appeler les urgences en un clin d’œil. Jamais elle n’avait eu à se soucier de trouver un médecin, qu’il soit généraliste ou spécialiste. Mais tous ces gens, ici à Savannah, dépen-daient de l’hôpital de la ville voisine. Pour la première fois de sa vie, elle eut l’impression que sa musique allait incarner quelque chose. Au lieu de jouer pour le plaisir de son public, elle allait contribuer à améliorer la vie des habitants de toute une ville.
Elle serra la main de Lurlene.
— Bon, dit Sam, Jenna a besoin de vêtements confor-tables : des jeans, des bottes et des chemises. Tout ce qu’elle a amené est bien trop élégant pour le ranch.
— Eh bien, vous êtes à la bonne adresse, répondit Lurlene en leur souriant.
Naviguant entre les allées, Jenna commença à empiler quelques vêtements sur les bras de Sam, jusqu’à ce qu’ils atteignent le rayon des bottes.
Jenna regarda les cuirs rutilants, puis contempla les bottes de Sam, qui, visiblement, avaient vu bien plus de terrain que les siennes n’en verraient jamais.
Lurlene les conduisit jusqu’à la cabine d’essayage puis se retira au fond du magasin pendant que Jenna essayait plusieurs jeans. Après avoir vérifié que Lurlene était occupée avec un autre client, Sam s’introduisit dans la cabine d’essayage sous un fallacieux prétexte.
— Vous êtes incorrigible, Sam Winchester, dit Jenna en retenant un fou rire, tandis qu’il glissait ses mains sous sa chemise. Que dirais-tu d’aller déjeuner ensuite ? proposa-t‑elle. Tu m’as fait rater le petit déjeuner ce matin.
Elle termina ses essayages, fit son choix parmi les ar-ticles et se rendit à la caisse pour régler ses achats.
— Tu es certain que je n’ai pas besoin d’un chapeau ? demanda-t‑elle.
— Oh que si, répondit‑il en se dirigeant vers le rayon et en en choisissant un pour elle. Puis il revint vers elle et le lui posa sur la tête.
— Allez, miss Texas, allons chercher de quoi vous remplir l’estomac.

 
 

 

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CHAPITRE 10



Sam se cala dans son fauteuil, les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur. Son bureau était encore en travaux, et il avait posé l’ordinateur portable sur ses genoux, essayant de se concentrer sur les colonnes de chiffres qui dansaient sous ses yeux, mais son esprit était ailleurs.
L’aube venait à peine de se lever, lumineuse et claire, et même si cela faisait à peine une semaine que Jenna était arrivée au Wildcatter, il savait que bientôt le temps qu’ils passaient ensemble prendrait fin. Elle retournerait à New York, et lui poursuivrait sa vie ici, sans elle.
Il l’avait laissée dans son lit, après une nouvelle nuit passée à faire l’amour. Même s’il avait peu dormi, il se sentait en pleine forme, comme revigoré, et avait décidé de se mettre au travail de bonne heure.
Jenna avait été merveilleuse, cette nuit. Elle lui avait prodigué mille caresses de ses mains si douces. Sa peau était comme de la soie, et il ne se lassait pas de la cares-ser ; quant à ses yeux si profonds, il aurait voulu s’y noyer.
Tandis qu’il piquait les balles de foin pour les distri-buer aux chevaux, il s’était remémoré la danse de leurs corps, dans l’ombre de la nuit. En remplissant les abreu-voirs, il avait songé à ses lèvres, si sensuelles, si pas-sionnées. En piétinant dans l’herbe et dans la boue, il s’était senti réchauffé par le souvenir de sa candeur et de ses appétits.
Quant à Tooter, il n’avait jamais manifesté autant d’hostilité envers quiconque, pas même Tiffany. Voyait‑il une ennemie, en Jenna ? Et si c’était le cas, en quoi cela le blessait‑il tellement, lui ?
Tiffany était superficielle, alors que Jenna possédait une personnalité riche, profonde, qui l’électrisait.
Dix minutes plus tard, il éteignait l’ordinateur. Il n’arriverait à rien de bon ce matin. Tout ce dont il était capable était de penser à Jenna, couchée dans son lit. Lorsqu’il l’avait laissée, le drap dissimulait à peine ses épaules nues, ses cheveux étaient répandus sur l’oreiller et elle souriait dans son sommeil. Bon sang ! Il ne pou-vait se l’ôter de l’esprit. Dormait‑elle encore ?
En entendant la porte de son bureau s’ouvrir, il leva les yeux. Alors qu’il s’attendait à voir Maria entrer pour faire le ménage, ce fut la mince silhouette de Jenna qui apparut dans l’embrasure de la porte. Elle portait un de ses jeans neufs et une chemise colorée. Il déglutit en voyant qu’elle était pieds nus, ce qu’il trouvait diable-ment sexy, surtout avec d’aussi ravissants orteils joli-ment vernis.
Elle fit quelques pas dans la pièce, se dirigeant vers le fond. La lumière était si faible qu’il n’était pas certain qu’elle ait remarqué sa présence. Elle s’arrêta devant une sculpture représentant un cow-boy sur son cheval cabré, que son arrière arrière-grand-père avait acquis pour une bouchée de pain, avant que le sculpteur ne devienne célèbre. Doucement, elle caressa la sculpture et il se demanda quelles pensées lui traversaient l’esprit.
Puis elle se détourna et il remarqua qu’elle regardait fixement son nouveau bureau. Soudain, le bruit du cou-vercle de son ordinateur, qu’il était en train de refermer, la fit sursauter, et elle tourna la tête dans sa direction.
Leurs regards se croisèrent.
Elle se raidit imperceptiblement et une lueur de pani-que dansa dans ses yeux. Aussitôt son instinct de Ranger se mit en alerte.
Elle était à la recherche de quelque chose, l’avertit la partie rationnelle de son cerveau. Il posa l’ordinateur sur la table basse à côté de son fauteuil. Si, d’un côté, son esprit logique tentait de le convaincre, sa sensibilité, de l’autre, entendait ignorer l’avertissement. Il voulait aller vers elle.
— Jenna, que se passe-t‑il ?
Elle le regarda fixement et il se sentit troublé. Des émotions diverses se mêlaient en lui. Cependant, si elle essayait de lui cacher quelque chose, il fallait qu’il le sache.
Il l’attrapa par le bras.
Il devait absolument savoir.
— Je t’ai posé une question. Que fais-tu ici ?
— Je suis désolée. Je sais que je n’aurais pas dû venir ici sans ton accord, mais je n’ai pas pu résister.
Elle posa une main sur son torse et il sentit son cœur s’accélérer. Plissant les yeux, il l’observa, ne sachant plus que penser. Se faisait‑il des illusions ou était-ce vraiment la culpabilité et la crainte qu’il avait lues dans ses yeux, et non un simple embarras ?
— Vraiment ?
— Oui. Ici, c’est un peu toi que je retrouve. La sculp-ture, tes souvenirs de Ranger et tes antiquités en disent long sur toi.
— Comme quoi, par exemple ?
— Que ton passé et tes ancêtres sont importants pour toi. Que tu attaches une grande importance à la famille. Ça me trouble beaucoup, car en un sens, cela me rap-pelle ma grand-mère. Je me souviens combien elle tenait à toutes ces petites choses, qui représentaient l’unité familiale. Les anciennes photographies, comme les plus récentes. Tous ces objets dont elle choisissait de s’entourer, évoquant ses souvenirs…
Des larmes lui montèrent aux yeux, et en les voyant, Sam sentit sa méfiance s’évanouir et son cœur se serrer. Jamais il n’avait pu supporter les pleurs d’une femme. Son chagrin transparaissait tellement à travers ses yeux sombres qu’il en fut ému, et il se souvint de la veille, lorsqu’elle l’avait réconforté, alors que le souvenir de son père l’avait tant fait souffrir.
Soudain, il eut honte que ses doutes l’aient empêché de lui offrir tout de suite le réconfort dont elle avait manifestement besoin.
Il la serra dans ses bras.
— Jenna, je suis désolé. Je suis juste un peu énervé, parce que je suis bloqué là avec cette paperasse et toutes ces factures.
Elle leva les yeux vers lui.
— Pourquoi n’irions-nous pas faire un tour ? proposa-t‑il.
— Il faut que je m’exerce.
— Un peu plus tard, alors.
Elle hocha la tête.
— Que dirais-tu de faire le tour du ranch à cheval ?
— Je suis complètement débutante dans ce domaine, tu sais.
— Dans ce cas, ce sera une expérience intéressante. Je crois que je vais me replonger dans ces colonnes de chiffres pour un moment, et une fois que tu auras termi-né tes gammes, enfile tes bottes et retrouve-moi aux écuries, d’accord ?
— Ça marche.
— Tu es devenu dingue, ou quoi ?
Sam mit ses poings sur ses hanches et dévisagea son contremaître.
Tooter se redressait de toute sa taille, se raidissant avec indignation, tout en poursuivant sa diatribe.
— Depuis qu’elle est ici, elle n’a rien fait d’autre que te distraire de ton travail. Dawson est ici avec des ju-ments qu’il veut nous proposer. Nous avons de nom-breux jeunes poulains dont il faut s’occuper, d’autres juments, ainsi que des vaches prêtes à mettre bas. Il faut faire courir les yearlings, préparer les boxes, réparer les clôtures, et nous avons tout un troupeau à mener au pâ-turage. Avec tout ça, crois-tu vraiment qu’il te reste du temps pour t’amuser avec la jeune dame ?
— Tooter, rétorqua Sam d’une voix autoritaire. Il ne s’agit que d’une petite ballade à cheval pour commencer la journée. Je serai vite de retour et nous pourrons nous occuper de tout cela après le déjeuner. Tu auras toute mon attention.
Tooter retira son Stetson et en frappa sa cuisse.
— Ecoute mon garçon, je n’ai pas eu ton attention une seule seconde depuis que cette femelle a posé le pied ici, et tu le sais très bien.
— Tooter, je n’ai aucune intention de discuter avec toi. Sors Silver Shadow et Black Spot de leurs boxes et selle-les pour moi, s’il te plaît.
— Quoi ? Shadow et Black ? Ce sont tes préférés !
— Exact.
— Et tu vas laisser cette gamine monter l’un de tes favoris ?
— Tooter, fais ce que je te demande.
— Je n’arrive pas à croire que tu vas laisser cette femme monter l’un de tes chevaux personnels, qui plus est l’un de tes préférés. Tu n’as jamais agi ainsi avec Tiffany.
— Ce n’est pas le sujet, Tooter.
Il savait que le vieil homme n’était animé que de bonnes intentions, et qu’il ne voulait pas le voir souffrir à cause d’une autre femme, mais il se montrait si protec-teur que cela en devenait irritant.
— Tiffany ne comprenait rien aux chevaux.
— Parce que celle-là, si ?
— Je ne sais pas très bien comment exprimer cela, mais Jenna est bien plus ouverte aux nouvelles expé-riences que ne l’était Tiffany. Tu sais très bien que mon ex-femme n’en avait absolument rien à faire des che-vaux. Tout ce qui lui plaisait, c’était l’image du cow-boy.
— Eh bien, celle-ci t’a bien embobiné, si tu crois qu’elle s’intéresse à toi et à ce ranch. Elle ne va pas rester ici et jouer à l’épouse idéale pour un cow-boy comme toi. Crois-moi, elle a bien mieux à faire, et elle le sait.
Sam commença à s’éloigner, mais Tooter ne baissait pas les bras. Sam savait qu’il avait raison, mais cela lui faisait mal de l’entendre. Jenna ne resterait pas ici. Il le savait et ne se faisait aucune illusion. Tout ce qu’ils partageaient était une formidable complicité sexuelle. Rien de plus. Si elle semblait s’intéresser un peu plus à lui, c’était uniquement parce qu’il était très différent des hommes qu’elle rencontrait à New York. Il était tout à fait conscient du fait qu’elle était attirée par l’image du cow-boy, comme Tiffany l’avait été, mais Jenna le com-prenait et semblait deviner ce qui était important pour lui ou pas. Tiffany ne s’intéressait qu’à elle-même.
Le moment d’intimité qu’il avait passé avec Jenna dans son bureau l’avait troublé. Il aurait voulu en parta-ger d’autres. Néanmoins, il devrait mettre un frein à tout ceci, parce que Tooter avait fichtrement raison.
— Tu crois que je ne sais pas tout ça, lui dit‑il. Je ne suis pas stupide !
— Alors, cesse de te conduire comme si tu l’étais, ré-torqua Tooter en partant.
Avant qu’il ne tourne les talons, Sam avait eu le temps de remarquer la lueur de déception dans ses yeux.
C’était à cause d’elle qu’ils se disputaient, elle le sa-vait. Jenna se tenait sur le seuil de la porte, tandis que des bribes de conversation lui parvenaient. Lorsqu’elle vit Sam arriver, elle l’évita, passa par derrière et suivit Too-ter dans la grange.
Dans le bureau de Sam, elle avait dû mentir ; la honte et la culpabilité l’avaient envahie. Cependant, ce qu’elle lui avait dit n’était pas entièrement faux, et c’était bien là son problème. Il la fascinait, elle voulait connaître tout ce qui le concernait. A présent, elle avait besoin de sentir sa peau contre elle, lorsqu’elle s’endormait, et la première chose qu’elle avait envie de contempler au matin, c’étaient son visage encore endormi ainsi que ses mains puissantes.
A son réveil, ce matin, elle avait été contrariée de constater qu’il avait déjà quitté le lit. Elle avait aussitôt pensé qu’il avait dû s’habiller et aller accomplir ses corvées quotidiennes. Après tout, on était déjà lundi et c’était un jour de travail pour lui. La veille, il lui avait consacré sa journée entière. Elle ne pouvait pas s’attendre à ce qu’il en soit ainsi chaque jour.
C’est pourquoi elle s’était dirigée vers son bureau, avant que quiconque ne rôde dans les parages. Pas de chance. Sam s’y trouvait, assis dans l’ombre, son ordi-nateur portable sur les genoux. En le voyant, si beau, si sexy, l’idée de chercher le carnet intime de sa grand-mère avait été reléguée au second plan. Néanmoins, la lueur de suspicion qu’elle avait reconnue dans ses yeux l’avait alarmée pour des raisons qu’elle était incapable de définir. Des raisons auxquelles elle ne voulait même pas songer, tant cela impliquait de choses nouvelles… Pour elle, mais pour lui aussi.
Elle entendit Tooter maugréer à propos de leur dis-pute. Savoir qu’elle était la cause d’une discorde entre ces deux hommes qui s’estimaient tant, la peinait.
Tooter passait un licol autour d’un bel étalon gris, lorsqu’elle s’éclaircit la gorge.
Il la regarda, plissant les yeux.
Elle n’était pas du genre à tergiverser lorsqu’elle avait quelque chose à dire, et alla droit au but.
— Ce que vous dites à propos de moi n’est pas tota-lement vrai.
— Mais une partie l’est.
— Oui. Je ne vais pas rester ici. Ma vie est ailleurs. Tout ceci n’est que temporaire, Tooter. Bientôt, vous retrouverez votre Sam.
Tooter s’écarta du cheval.
— Vous croyez cela ? Vous croyez que Sam ne pense qu’au « temporaire », comme vous dites. Je connais cet homme, et vous êtes dangereuse pour lui, dit‑il en poin-tant son doigt vers elle.
Jenna posa ses mains sur ses hanches.
— Je serai partie bientôt, alors, arrêtez de l’ennuyer comme ça ! Si vous avez envie de passer votre colère sur quelqu’un, alors faites-le sur moi ! Sam est un hôte agréable et un homme bon !
Lentement, Tooter la dévisagea.
— Peut-être bien que vous vous souciez un petit peu de lui. Mais pas assez !
— Ne me jugez pas.
Il se détourna d’elle et attrapa une selle.
— Faites en sorte que tout soit clair entre vous. Et qu’il ne souffre pas !
— Je vous promets de ne pas le blesser.
Elle fit mine de ne rien entendre, lorsqu’il marmonna entre ses dents.
— Ouais, ça j’en suis sûr, mais Sam est du genre têtu.
En sortant de la grange, elle tomba droit sur Sam.
— Justement, je te cherchais, dit‑elle avant qu’il ne puisse spéculer sur la raison de sa présence près de Too-ter et des chevaux.
Il la regarda et sourit.
— Ça tombe bien, moi aussi.
Soudain, ils entendirent le bruit des sabots tout proches.
— On dirait que Tooter a enfin sellé ces chevaux, dit Sam.
Elle le regarda et dut s’efforcer de retenir toute la tendresse qu’elle sentait monter en elle. Elle avait pro-mis à Tooter qu’elle ne serait qu’une invitée de passage. Et elle tenait toujours ses promesses. Elle ne ferait pas de mal à Sam, elle ne le supporterait pas. Non, elle ne se comporterait pas comme sa mère. A chaque occasion possible, elle rappellerait à Sam qu’elle n’était ici que pour peu de temps, afin qu’ils puissent se quitter en excellents termes. Il n’y avait aucune raison que Sam découvre la véritable raison de sa présence ici. Elle ré-cupérerait le carnet et les bijoux, puis disparaîtrait, sans qu’il ait vu quoi que ce soit.
— Je crois que tu ferais bien de m’apprendre à mon-ter. Le temps passe vite, et d’ici la fin de la semaine, je serai partie.
Sam serra les dents. Il se força à sourire et hocha la tête. Il s’empara des rênes après que Tooter eut sorti les deux chevaux de la grange.
Sam regarda le vieil homme s’éloigner et Jenna dis-cerna de la peine dans ses yeux. Il était évident qu’il aimait beaucoup son irascible compagnon, et elle espé-rait que ces deux-là pourraient bientôt redevenir les meilleurs amis du monde.
Sam se tourna vers elle et lui présenta les deux che-vaux. Elle sentit de la fierté chez lui, tandis qu’il l’invitait à faire connaissance avec Black Spot, l’un des chevaux les plus doux du ranch.
— Laisse-lui le temps de faire ta connaissance, dit‑il.
L’animal pencha son cou vers elle et la renifla.
— Caresse-le derrière les oreilles, il adore ça.
Elle obéit et Black Spot ferma les yeux, savourant vi-siblement la caresse. Puis, elle descendit sa main sur son chanfrein, jusqu’à son nez.
— Qu’il est doux ! s’exclama-t‑elle.
Surpris par sa voix, le cheval fit un écart et la regarda nerveusement.
— Désolée, mon vieux, dit‑elle un ton plus bas.
Ensuite Sam lui expliqua comment placer son pied dans l’étrier pour se hisser sur le dos du cheval et se mettre en selle. Cela avait l’air si simple… qu’elle dut s’y reprendre plusieurs fois.
Sans se décourager, elle essaya encore d’attraper la selle et de s’y asseoir, mais elle ne réussissait pas à prendre assez d’élan. Soudain, elle sentit une paire de mains familières l’attraper par la taille et la hisser en selle.
— J’aurais peut-être pu y arriver, si tu m’en avais laissé le temps, hasarda-t‑elle.
— Ouais, mais je n’aurais pas pu rester très long-temps à regarder tes jolies petites fesses moulées dans ton jean, ou bien le mien serait devenu trop étroit.
Eh bien, ça au moins c’était direct ! Elle sourit. Sam ne se donnait même pas la peine de dissimuler le désir qu’il éprouvait pour elle.
Ils avancèrent au pas, en silence, durant un bon mo-ment. Ils n’avaient tout simplement pas besoin de parler. Soudain, elle vit Sam se crisper, se lever de sa selle, et regarder au loin. Il mit son cheval au trot et traversa le pré.
Black Spot l’imita et elle se cramponna de son mieux à la selle. Lorsqu’elle arriva près de Sam, il avait déjà mis pied à terre et s’approchait d’une vache étendue sur le flanc.
Elle avait l’air de souffrir et Sam semblait inquiet.
— Est-ce que je peux t’aider ? proposa-t‑elle.
— Oui, descends et apporte-moi la corde accrochée à ma selle.
Elle obtempéra, malgré une légère difficulté à des-cendre élégamment, et lui apporta la corde. Sam avait déjà ôté sa chemise et était en train d’aider l’animal.
— Elle est sur le point de mettre bas, mais le veau a l’air d’être coincé. Bon sang, Rose du Texas est l’une de mes préférées !
Jenna s’approcha de l’animal, se mit à genoux et lui caressa la tête.
— Pauvre Rose, Sam va t’aider, tout va s’arranger.
Sam la regarda et esquissa un sourire en l’entendant parler ainsi à la vache. Sa gorge se serra en voyant toute la douceur qui émanait d’elle et transparaissait sur son visage. Si seulement elle pouvait le regarder aussi ten-drement, juste une fois. Il aurait donné sa main droite, pour ça. Pourtant, il savait également qu’il pourrait bien devenir accro à un tel regard. Son regard s’attarda sur sa main, qui caressait Rose et il ne put s’empêcher de se souvenir de cette même main, lui caressant tout le corps, jusqu’à ce qu’il avait de plus intimes.
— Il y a un téléphone portable dans la sacoche de ma selle, ainsi que des serviettes. Pourrais-tu me les appor-ter ?
Elle lui tendit une des serviettes et il se nettoya les mains, puis s’empara de son téléphone et composa un numéro.
— Tooter, c’est Sam. Rose du Texas est en train d’essayer de mettre bas, mais le veau se présente mal. Appelle le vétérinaire. Je suis juste à l’est de la grange rouge. Amène-le ici dès qu’il arrive.
Il raccrocha et reporta toute son attention sur Rose.
— Est-ce ton père, ou bien Tooter, qui t’a appris à t’occuper des chevaux et des vaches ?
— Mon père était bien trop occupé à diriger le ranch pour m’enseigner quoi que ce soit. Tooter était bien plus patient, c’est lui qui m’a tout appris. Mais je n’ai pas vraiment le temps de discuter de cela, maintenant, Jen-na. Il faut que nous aidions Rose, sinon, elle risque de mourir.
Il lui expliqua comment faire. Le veau étant déjà à moitié sorti, ils allaient tenter de l’expulser complète-ment, en s’aidant de la corde, en poussant et en tirant le plus fort possible.
Ils accordèrent leurs efforts et en quelques instants, le veau était né.
— Est-ce qu’il va bien ? demanda Jenna.
— Ça m’en a tout l’air.
Il regarda Rose du Texas et fronça les sourcils.
— Pas elle, cependant, observa-t‑il, l’air inquiet. Elle aurait dû cesser de s’agiter, se mettre sur pied et lécher son petit.
— Sam, qu’est-ce qui ne va pas ?
— Elle devrait se lever, à présent, à moins que… oh bon sang !
Il se pencha de nouveau sur le ventre de l’animal.
— Des jumeaux ! Elle est en train de donner nais-sance à un autre veau !
Jenna était aux anges.
— Celui-ci n’est pas bloqué, dit Sam. Tout a l’air de bien se passer.
En quelques instants, le second veau vit le jour. Ce-pendant, contrairement à son frère, il ne remuait pas.
— Bon sang ! C’est pas vrai ! cria Sam en se pen-chant sur lui et palpant sa tête, qui devenait dangereu-sement bleue.
Jenna se mordit la lèvre, sentant des larmes lui monter aux yeux.
— Oh Sam, non ! chuchota-t‑elle.
Il se pencha vers le petit, s’attendant au pire. Contrai-rement à ce qui aurait pu se passer, Rose du Texas avait survécu et avait déjà donné naissance à un premier veau, superbe.
Soudain, contre toute attente, le faible animal inspira profondément et sembla reprendre vie. Sa mère s’approcha de lui et se mit à le lécher.
Sam se redressa, soulagé.
— Bravo, Rosy. Tu m’as donné deux superbes futurs taureaux.
Un peu plus tard, de retour dans la grange, Sam appe-la le vétérinaire pour lui annoncer la bonne nouvelle et ils convinrent ensemble d’un rendez-vous pour le len-demain, afin d’examiner les jeunes veaux.
Jenna entendait la fierté dans la voix de Sam. Elle se demandait si elle pourrait observer les animaux depuis le grenier à foin, aussi grimpa-t‑elle à l’échelle, poussa la porte et entra. Un souffle d’air régnait dans le grenier et elle se tordit le cou pour voir la jeune mère et ses deux petits. Soudain, son pied glissa et elle se rattrapa au montant de la porte. Une poigne solide l’attrapa et elle se sentit serrée contre une poitrine musclée.
— Alors, tu comptais faire un petit vol plané ?
Sam l’enlaçait. Ils se regardèrent et aussitôt, s’embrassèrent passionnément.
— J’ai envie de toi, Sam.
Elle le regarda, amusée, constatant qu’il était troublé, et songea au journal de sa grand-mère et à la façon dont elle avait appris à satisfaire les hommes.
Elle s’approcha plus près de lui, ses mains se posant sur sa braguette, caressant son sexe à travers son jean.
— Jenna…, murmura-t‑il.
L’air du grenier était chargé de leur désir.
— Retire ta chemise, ordonna-t‑elle sans retirer ses mains.
Elle sentait son sexe durcir et frémir sous ses doigts. De sa main libre, elle ouvrit sa braguette et fit descendre son jean sur ses hanches.
Elle se serra contre lui et sentit le désir monter en elle. Oui, elle avait envie de lui, mais pas seulement pour quelques jours.
Elle le voulait pour toujours.
Pour la vie entière.
Impossible.
Sam frissonnait sous ses caresses et elle ressentit un impérieux besoin de l’embrasser.
Sam se cambra et lui mordit gentiment les lèvres, à plusieurs reprises. Puis, jouant avec sa langue, il caressa l’intérieur de sa bouche. C’était si bon qu’elle se sentait déjà défaillir !
— Faisons-le ici, Sam, dans le foin.
Il sourit et la caressa.
Du feu. Partout où il la touchait, son corps semblait s’enflammer.
Sentir Sam derrière elle l’excitait au plus haut point. Elle aurait voulu qu’il la pénètre tout de suite. Son souf-fle dans sa nuque était chaud et la faisait frémir d’impatience. Elle sentit des volutes de chaleur dans son ventre lorsque ses doigts glissèrent de sa nuque jusqu’à ses épaules, puis descendirent lentement jusqu’au bas de son dos, le caressant langoureusement. Soudain, ses mains s’accrochèrent à son jean et saisirent vigoureuse-ment ses hanches.
Elle gémit de plaisir en sentant son sexe dur se pres-ser entre ses cuisses.
— Dans le foin ? Mais ce n’est pas très… civilisé, Jenna, dit‑il d’une voix rauque.
— Peut-être, mais c’est extrêmement excitant, répon-dit‑
elle sur un ton provocant.
Etourdie, elle sentit ses seins se durcir, tandis qu’il lui retirait sa chemise et dégrafait son soutien-gorge.
Lorsqu’il prit enfin ses seins dans ses mains, les té-tons en étaient déjà durcis. Sa bouche descendit jusqu’à son oreille dont il suça le lobe, et elle sentit des étincel-les de plaisir la parcourir jusqu’au bout de ses seins. Elle se cambra contre lui.
— Dis-moi que cela t’excite, demanda-t‑il d’une voix rauque.
Ces mots l’embrasèrent un peu plus.
Elle haleta et se cambra encore un peu plus contre lui, étirant son dos contre son torse. Lorsqu’il se mit à ta-quiner et pincer le bout de ses seins entre ses doigts, elle se sentait déjà au bord de l’orgasme. Il la prit alors par les épaules, et la fit se retourner face à lui. Dans ses yeux brillait une telle flamme de désir, qu’elle en fut profondément troublée. Elle passa une main dans ses cheveux, et il ferma les yeux, comme s’il était déjà au bord du plaisir ultime.
Sa bouche descendit sur ses lèvres qu’il captura, sem-blant lui demander de se rendre, de baisser sa garde, et de lui donner tout ce qu’elle pouvait lui offrir.
Mais elle capitulerait plus tard. Pour l’instant, il y avait quelque chose qu’elle tenait absolument à faire.
Le gémissement de Sam fut étouffé dans la bouche de Jenna lorsqu’elle laissa sa main descendre de son torse à son entrejambe, et que ses doigts se refermèrent sur son sexe.
— Jenna… oh mon Dieu…
Elle commença à le caresser, sa main allant de haut en bas sur son sexe dur et dressé. Aussitôt, il remua les hanches d’avant en arrière, conduisant son sexe dans sa main, le dos appuyé contre le mur, afin de garder l’équilibre. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa res-piration, qui devenait de plus en plus forte, jusqu’au râle, et de son autre main, elle lui caressait la joue, sans cesser de l’embrasser.
Puis sa bouche descendit le long de son corps.
Lorsque ses lèvres se posèrent sur le bout de son sexe, il gémit encore plus fort.
Elle saisit la base de son sexe et enroula sa langue au-tour, le léchant jusqu’à ce qu’elle l’entende jurer dou-cement. L’attrapant par les épaules, il la fit alors se re-dresser. Durant un bref instant, il la regarda droit dans les yeux et elle frémit en y découvrant l’intensité de son désir.
Durant un moment, il se *******a de la regarder. Puis il prit l’un de ses tétons entre ses dents, le lécha et le suça jusqu’à ce qu’elle se cambre et gémisse de plaisir.
Soudain, il voulut aussi la débarrasser de son jean. Il le détacha, baissa sa culotte, et fit glisser le tout le long de ses jambes, tandis qu’elle piétinait les vêtements pour mieux s’en extraire.
Les lèvres de Sam avaient repris possession de sa bouche, et la chaleur de ses baisers réduisait à néant le souvenir de tous les baisers qu’elle avait reçus dans sa vie. Lorsqu’il s’agissait de Sam, aucun homme ne tenait la comparaison.
Son baiser se fit plus profond, plus pressant, et il posa ses deux mains sur ses fesses, l’attirant tout contre lui. Elle gémit en sentant son sexe tendu contre elle. Du plus profond d’elle, lui vint une curieuse sensation : celle d’être totalement faite pour lui, comme s’ils étaient deux entités dont la rencontre avait été prévue depuis la nuit des temps.
Sam, lui, n’avait qu’une envie : se fondre en elle, le plus profondément possible, et s’y perdre. Pourquoi l’attirait‑elle si fort ? Pourquoi réveillait‑elle ainsi tous ses instincts les plus primaires ?
Plus il l’embrassait, plus il avait envie d’elle. Son dé-sir s’intensifia tellement, qu’il finit par la pousser sur une pile de foin.
S’allongeant sur elle, il plaqua ses hanches contre les siennes, et se mit à l’embrasser plus doucement, plus tendrement. Ce faisant, il perçut comme une innocence en elle, comme si elle n’avait jamais été embrassée, ni connu cette passion qui semblait les dévorer.
Lorsque sa langue se faufila entre ses lèvres, elle s’offrit à lui totalement, soupirant d’aise.
Leurs deux langues s’emmêlèrent, se caressèrent, se taquinèrent.
— Maintenant, Sam.
Il posa ses deux mains de chaque côté d’elle et plon-gea profondément en elle. Le moment n’était plus à la retenue. Tout n’était plus que passion. Elle commença à jouir presque aussitôt. Il la sentit se contracter, gémir, haleter, respirer de plus en plus fort, et un sentiment d’immense fierté monta en lui. Il parvenait à la faire vibrer passionément sous lui, il aimait la regarder crier de plaisir. Son orgasme fut le moment le plus érotique qu’il ait jamais vécu.
Après son extase, il continua à aller et venir intensé-ment en elle. Alors, elle noua ses jambes autour de ses hanches et ils ondulèrent au même rythme, en gémissant ensemble.
Puis soudain, l’orgasme explosa aussi en lui, et il se laissa aller à un plaisir inouï.
Quelques instants plus tard, frissonnant de satisfac-tion, il s’allongea sur le dos, et la serra contre lui.
Un curieux élan de possessivité s’emparait doucement de lui, sans qu’il s’y soit attendu. Depuis que Tiffany l’avait quitté, et qu’il avait juré de ne plus jamais retom-ber amoureux, il n’avait pensé qu’à son travail. Au-jourd’hui, tout ce qui importait était de garder Jenna à ses côtés et de ne jamais la laisser partir. Mais cela ne dépendait pas uniquement de lui.
Il avait compris la leçon et savait parfaitement qu’il n’avait rien à offrir à Jenna qui fût compatible avec la vie qu’elle menait.

 
 

 

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ÞÏíã 02-04-10, 04:37 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 15
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ÇáÊÓÌíá: Apr 2008
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CHAPITRE 11



Le bruit du tonnerre la réveilla en sursaut et elle bon-dit près de Sam. Elle s’assit, comprenant que tandis qu’ils s’étaient endormis dans le pré ensoleillé, après leur pique-nique, une tempête s’était levée.
Une journée était passée depuis que Rose du Texas avait donné naissance à ses deux veaux, et Sam avait travaillé diligemment avec Tooter afin de gagner du temps pour lui faire découvrir tout le domaine.
Il s’assit à côté d’elle, regardant le ciel.
— J’ai écouté la météo ce matin, et il était censé faire beau toute la journée, mais parfois, les tempêtes surgis-sent d’un seul coup et vous surprennent. Rassemblons les affaires, je vais chercher les chevaux.
Il s’éloigna tandis qu’elle ramassait les assiettes, les couverts, et rangeait le tout dans ses sacoches. Contre le vent, elle essaya de plier la couverture qui claqua entre ses mains : elle l’enroula autour d’elle. Un éclair de lumière surgit dans le ciel et elle entendit le hennisse-ment apeuré d’un cheval.
Elle parvenait enfin à plier la couverture quand elle vit Silver Shadow se cabrer. Avec horreur, elle se rendit compte que Sam se trouvait bien trop près du cheval.
Pourtant, il ne sembla pas hésiter une seconde et ne s’enfuit pas loin de l’animal. Au contraire, il essaya de le calmer. Jenna sentit une boule d’angoisse se former dans sa gorge. Un autre éclair de tonnerre craqua juste à côté de l’arbre auquel les chevaux étaient attachés. C’en était trop pour Silver Shadow, déjà effrayé. Il rua de nouveau, tirant sur ses rênes, qui se détachèrent. Ses sabots des pattes avant, dangereusement proches de la tête de Sam, frappèrent l’air avant de lui heurter la tempe. Il porta la main à sa tête et chancela en arrière, tandis que l’étalon s’enfuyait au grand galop.
Jenna laissa tomber la couverture et courut vers Sam, oscillant contre le vent. Elle l’entendit jurer en arrivant près de lui.
— Ce cheval n’a jamais apprécié les tempêtes.
— Sam, ta tête ! Est-ce que ça va ?
Elle posa ses doigts sur sa tempe, à l’endroit où le sa-bot avait frappé. Heureusement, il ne semblait pas l’avoir heurté trop fort.
— Ça va, il m’a juste un peu entaillé. Prends les sa-coches, cria-t‑il, essayant de couvrir le bruit du vent.
Elle lui obéit et revint près de lui. L’autre cheval commençait, lui aussi, à tirer sur ses rênes, et à hennir de peur.
D’un geste sec, Sam le libéra et grimpa sur son dos. Puis il prit les sacoches et les posa devant lui.
Ensuite, il se baissa vers elle et lui tendit la main. Elle levait les yeux vers lui : un mince filet de sang coulait de sa tempe sur sa joue et ses yeux bleus semblaient étinceler dans la tempête. Elle sentit son cœur battre à tout rompre, et attrapa sa main.
— Pousse sur tes jambes, et grimpe, lui cria-t‑il, le vent tournoyant toujours autour d’eux.
Elle s’exécuta et un peu rudement, Sam réussit à l’installer devant lui.
Protégée par les bras de Sam, elle s’agrippa à la selle. Des gouttes de pluie lui tombèrent sur le visage, et elle sentit le vent froid dans son dos. Mais la chaleur de Sam tout contre elle la réconforta… et à sa grande surprise, l’excita.
— Nous aurions dû prendre la camionnette, grogna Sam.
— Où aurait été le plaisir, alors ? Faire le tour de ton ranch, confortablement installée sur la banquette ? Quel ennui !
Il se mit à rire.
— Bon sang, Jenna, tu me surprendras toujours. Il faut que nous trouvions un abri. Le ranch est beaucoup trop loin.
— Où allons-nous ?
— Il y a une cabane, pas très loin d’ici. Nous y serons en sécurité.
Il eut à peine le temps de terminer sa phrase, que le ciel devint encore plus sombre et qu’un déluge s’abattit sur eux. En un instant, Jenna fut trempée jusqu’aux os. La pluie était si violente, qu’elle pouvait à peine respi-rer !
Pendant une minute, elle eut presque peur et eut envie de se cramponner à lui. Mais c’était inutile. Sam tenait son bras autour de sa taille avec assurance, sans trop la serrer. Elle se sentait en sécurité. Le monde autour d’eux semblait se déchaîner mais Sam la protégeait, et elle n’avait rien à craindre.
Elle releva légèrement la tête, essayant de voir à tra-vers la pluie battante. Tout ce qu’elle pouvait observer était une immense étendue brumeuse, qui semblait se poursuivre jusqu’à l’horizon, sans aucun refuge visible, du moins à ses yeux. Non, pour elle il n’y avait rien d’autre que cette pluie froide qui s’abattait sur eux et le vent tournoyant sans fin.
Black Spot avançait au pas, ses sabots s’enfonçant dans l’herbe boueuse.
Sam la serra un peu plus contre lui, inquiet à l’idée de ce qui se passerait s’il la lâchait et qu’elle tombait. Il s’en voulait de sa légèreté, d’avoir laissé la tempête les surprendre.
Il avait lâché les rênes sur l’encolure de Black Spot, sachant que son cheval trouverait d’instinct le refuge.
Soudain, Black Spot s’arrêta et frissonna. Sam plissa les yeux et regarda tout autour d’eux.
— Alors mon vieux, que se passe-t‑il ? demanda-t‑il en caressant l’encolure de l’animal.
Spot avait‑il senti un danger quelconque ?
Le cheval se mit à trembler, tête dressée, oreilles ra-battues. Soudain, il poussa un long hennissement et partit au trot. Si Sam ne l’avait pas tenue fermement, Jenna serait tombée à terre.
Soudain, Sam comprit qu’il n’y avait aucun danger. Au travers des trombes d’eau tombant du ciel, Black Spot avait humé l’odeur du foin et de l’avoine.
— Brave garçon, dit Sam en se penchant pour cares-ser la crinière du cheval.
Se sentant encouragé, Spot partit au galop.
— Nous sommes arrivés ? demanda Jenna.
— Presque ! cria Sam.
Puis il se concentra sur leur chemin, tandis que la ca-bane se profilait au loin.
Lorsqu’ils atteignirent la grange, la grêle commençait à tomber et Sam mit rapidement pied à terre. Il ouvrit les portes en grand, attrapa les rênes et tira Black Spot à l’intérieur. Jenna se baissa en passant sous le porche. Sam s’approcha d’elle et la prit par la taille pour l’aider à descendre. Puis il lui tendit un trousseau de clés.
— Ouvre la porte et file à la salle de bains, il y a des vêtements secs dans le placard. Change-toi. Pendant ce temps, je m’occupe de Spot et je vais mettre le chauf-fage en marche.
Jenna saisit les clés et les mit dans sa poche. Elle prit les sacoches sur le dos de Black Spot, les posa sur son épaule, puis caressa l’animal derrière les oreilles, comme Sam le lui avait appris.
— Merci de nous avoir amenés ici, mon vieux.
Elle revint ensuite vers Sam et s’arrêta devant lui.
— Merci à toi aussi, dit‑elle en essayant vainement de sourire.
— Viens un peu ici.
Il écarta les bras et après avoir posé les sacoches à terre, elle s’y réfugia, enfouissant son visage dans son cou. En soupirant, elle passa ses bras autour de sa taille. Il se baissa vers elle, l’embrassa doucement sur la tempe, puis caressa ses cheveux. Fermant les yeux, il la serra très fort contre lui, une vague d’émotions bloquant sa poitrine. Des émotions qu’il n’avait pas éprouvées depuis bien longtemps, et qui semblaient combler un vide infini en lui.
Il déposa un autre baiser sur sa tête, puis lui sourit.
— Je t’en prie. Tout le plaisir était pour moi.
Elle se sentit frissonner et passa ses bras autour de son cou. Alors, il se pencha et l’embrassa avec passion, essayant de la réconforter, de la rassurer.
Si seulement il pouvait la garder pour toujours avec lui, et prendre soin d’elle.
Au bout de quelques instants, il la relâcha.
— Maintenant, vas-y et change-toi, ma belle.
Elle lui sourit, s’écarta légèrement de lui et lui cares-sa le visage, puis sortit.
Pendant quelques instants, il fut incapable de bouger. La caresse qu’elle venait de lui prodiguer sur la joue n’avait absolument rien de sexuel, pourtant elle l’avait troublé au plus profond de son être, bien plus que n’importe quelle nuit passée à faire l’amour n’aurait pu le faire.
Curieusement, il avait l’étrange impression de voir enfin une petite lumière au fond d’un tunnel.
Il venait de recevoir quelque chose de la part de Jen-na, à laquelle il ne s’attendait pas.
Un cadeau extraordinaire, qui le troublait plus que tout.
Il lui fallut vingt bonnes minutes pour s’occuper de Black Spot : lui retirer sa selle et sa bride, lui apporter de l’eau, à manger et du foin. Puis il sortit de la grange et se dirigea vers le petit local où se trouvaient les compteurs, et mit le chauffage en marche. Entre-temps, d’énormes grêlons s’étaient mis à tomber et rebondis-saient sur le toit avec fracas.
La cabane avait été aménagée avec suffisamment de confort, et il fut accueilli par un beau feu de cheminée. Un plat chauffait déjà dans la cuisine, et Jenna était en train d’essorer ses cheveux dans l’évier à côté. Il resta un instant planté devant la porte, à la regarder. Un autre de ses a priori à son encontre venait de s’évanouir. Vi-siblement, elle n’avait eu aucun mal à allumer le feu et à comprendre ce qui lui ferait plaisir. Il vit qu’elle fris-sonnait encore et se rendit compte qu’elle avait fait pas-ser son propre confort après le sien, s’occupant tout d’abord de leur préparer quelque chose à manger. Tiffa-ny, elle, se serait déjà changée, aurait enfilé des vête-ments secs, tout en se plaignant du froid. Ensuite, elle aurait attendu qu’il s’occupe du feu et fasse la cuisine.
Songer à elle l’attrista.
— Je t’avais dit de changer de vêtements.
Son ton la fit sursauter.
— J’ai pensé qu’il était plus important d’allumer d’abord le feu et de préparer à manger.
Voilà, elle tenait enfin l’occasion de se disputer avec lui et de le défier.
Leur enlacement, leur baiser, la tendresse échangée dans la grange, l’avaient effrayée et tout ce qu’elle sou-haitait à présent, était prendre des distances avec lui.
Bon sang, elle était ici pour récupérer ce sacré journal intime, qui était à présent comme un boulet accroché à son pied. Il lui était de plus en plus difficile de se rappe-ler les véritables raisons qui l’avaient amenée au Texas. Chaque fois que Sam se rapprochait davantage d’elle, elle avait l’impression de perdre complètement les péda-les.
Car Sam était un homme aux facettes multiples. Il était superbe, mais aussi intéressant, et elle avait envie, non, elle mourait d’envie de le connaître encore mieux. Elle avait honte d’elle : elle avait promis à sa grand-mère de récupérer son journal. Au lieu de cela, elle avait couché avec Sam et profité de sa compagnie des jours durant. Néanmoins, sa culpabilité était entamée par ses deux tentatives pour récupérer le carnet, et par le fait que Sam, bien malgré lui, l’en avait empêchée.
Elle se tourna vers l’évier et tendit la main vers le ro-binet, mais Sam retint son mouvement.
— Ne touche pas à ça, et reste loin de tous les points d’eau. Les tuyaux peuvent conduire l’électricité, et à cause de l’orage, l’air en est chargé.
— J’ai besoin d’eau pour faire du café.
— Non, ce dont tu as besoin, c’est de changer de vê-tements.
Elle posa les poings sur ses hanches.
— Très bien, je vais le faire. Mais ensuite, j’aurai be-soin d’une bonne tasse de café bien chaud.
Il soupira et elle dut se retenir de ne pas le toucher. S’approchant d’un placard, il l’ouvrit. A l’intérieur se trouvaient des quantités de bouteilles d’eau.
— Eh bien ! Tu es vraiment organisé, remarqua-t‑elle. Il y a de quoi tenir un siège, ici. J’ai déjà trouvé des piles, une radio, des bougies, une lampe torche, des boîtes de conserve, du bois pour le chauffage…
— Oui, et tu as même réussi à allumer le feu.
— Ce n’était pas difficile. J’ai une cheminée dans mon appartement à New York.
Elle prit l’une des bouteilles et commença à préparer le café.
— J’ai également trouvé une trousse de premier se-cours. Nous devrions nous occuper de ta blessure.
Elle ouvrit un tiroir et en sortit la trousse, qu’elle po-sa sur la table. Sam s’approcha d’elle.
— D’abord, va te changer. Ensuite, nous jouerons au docteur.
Avant qu’elle n’ait pu protester, il la saisit par le bras et l’entraîna dans la salle de bains. Là, il la lâcha et se mit à fouiller dans le placard.
— Enlève tes vêtements, Jenna.
Elle essaya de lui obéir mais ses doigts étaient comme engourdis, douloureux, et elle ne réussissait même pas à déboutonner sa chemise. Sam se retourna vers elle, les bras chargés de vêtements.
— Voilà, dit‑il, retirant déjà sa veste et son jean, aus-si trempés que les siens.
Qui sait pourquoi, lui ne tremblait pas. Retirant son T‑shirt, il tendit les mains vers sa chemise.
— Laisse, je vais le faire.
— Non, protesta-t‑elle. Non, ça va aller.
Mais ses doigts glissèrent sur les boutons. Sam écarta ses mains et lui jeta un regard légèrement moqueur.
— Chérie, tu es têtue. Laisse-moi t’aider. Après tout, c’est moi qui nous ai mis dans cette situation.
Incapable de regarder Sam dans les yeux, alors qu’il était si proche d’elle, elle baissa les paupières. Il lui retira sa chemise et défit son jean. Elle sentit le frôle-ment de ses doigts sur ses seins. Si seulement il la tou-chait de façon plus érotique. En fait, elle n’appréciait pas qu’il se soucie autant d’elle, qu’il s’occupe aussi gentiment d’elle. D’autant plus que le jeu était truqué, puisqu’il ignorait toujours la véritable raison de sa pré-sence chez lui.
Non, elle ne voulait pas de sa gentillesse, encore moins de sa tendresse. Ce qu’elle voulait, c’était qu’il se comporte comme ses autres amants, et qu’il limite leur relation au sexe.
Il lui tendit quelques vêtements qu’elle enfila, pen-dant qu’il se changeait également.
Lorsqu’ils furent bien au sec, ils retournèrent dans la cuisine où ils savourèrent une bonne tasse de café chaud.
Puis elle s’installa sur le canapé du salon, devant le feu, avec la trousse de premier secours.
Avant qu’il ne pût protester, elle prit son menton dans ses mains et l’obligea à tourner la tête afin d’examiner sa blessure qui n’était guère profonde. Mais c’était tout de même une belle entaille qui avait saigné et Jenna la nettoya doucement. Soudain elle s’aperçut que Sam la regardait avec intensité. Elle aurait pu se noyer dans ses yeux, tant il la fascinait. Aussitôt elle sut que, dès qu’elle aurait mis la main sur le journal de sa grand-mère, elle partirait.
Prenant de la gaze et du sparadrap dans la trousse, elle banda la blessure.
— Est-ce que tu vas me donner un bisou pour que je guérisse plus vite ? la taquina-t‑il.
Elle s’approcha un peu plus près de lui et déposa un léger baiser sur sa tempe.
— Voilà, ça va mieux ?
Sam caressa son bras du bout des doigts, et de nou-veau elle eut cette curieuse sensation de n’avoir jamais connu aucun autre homme. Il était le seul. Le seul qui la mettait dans un tel état d’excitation physique, mais qui la troublait aussi émotionnellement.
La pluie continuait de tomber sur le toit en un bruit rassurant, comme les battements de son cœur, qui co-gnait si fort dans sa poitrine. Elle était certaine que Sam l’entendait.
Les bûches crépitèrent dans la cheminée. Le vent s’accrut et souffla contre les murs de leur abri, et elle entendit le goutte à goutte de l’évier. Autour d’eux, l’air semblait presque vivant.
Doucement, Sam commença à embrasser son visage et effleura sa lèvre inférieure de son pouce. Il était si près qu’elle pouvait observer la longueur de ses cils, tandis qu’il se tenait les yeux fermés devant elle.
Elle leva la main vers lui, caressa ses cheveux et l’entendit soupirer. Au plus profond d’elle, elle sentit fondre quelque chose, enfoui depuis si longtemps qu’elle n’avait même plus conscience de son existence. Sam ouvrit les yeux et elle se perdit dans la profondeur de son regard.
Il l’enveloppa de ses bras musclés et elle huma son parfum qui pénétra jusqu’au fond de son cœur. Sa bou-che s’élargit en un sourire charmeur. Il embrassa le lobe de son oreille et murmura son nom.
Son désir brillait intensément dans ses yeux et elle savait qu’il était le reflet de celui qui brillait au fond de son âme à elle. Cependant, elle y lisait aussi de la mé-fiance, un instinct de protection et une certaine distance, mais elle savait que dans un instant, tout cela s’effacerait.
— Jenna…
Sa voix était rauque. Elle trembla lorsqu’il l’embrassa, ressentant ses aspirations secrètes. La soli-tude qui se lisait dans ses yeux semblait s’éloigner, comme une ombre du passé. Elle écouta le rythme irré-gulier de sa respiration, sentit sa vulnérabilité et comprit qu’il gardait de plus en plus difficilement le contrôle de ses émotions.
Leurs deux cœurs s’étaient trouvés et il était inévita-ble qu’un tel moment arrive. Elle avait fait tomber ses défenses et avait regardé jusqu’au plus profond de lui. Et tous deux s’étaient rencontrés en un accord intime et vibrant, jouant les accords de la passion.
Sans prononcer un mot, elle avait demandé et il avait offert, et intuitivement, elle l’avait conduit à ce qui pou-vait bien causer leur perte.
Pourtant, même si ce n’était guère prudent de sa part, c’était certainement ce qu’elle recherchait depuis tou-jours !
Il la caressa. Ses mains étaient avides, comme son corps, et elle sentit la même passion la gagner.
— Devant le feu, Sam.
Il se retourna pour regarder l’âtre et lorsqu’il posa de nouveau son regard sur elle, elle y vit briller une lueur de défi.
Il prit quelques coussins sur le canapé et les disposa à terre. Puis il fit de même avec la couverture qui était posée sur le dossier du canapé.
Ensuite, il la souleva dans ses bras, et la posa délica-tement sur leur couche devant le feu.
Tout au fond de son cœur, durant ses pires journées de solitude, elle avait eu faim de chaleur et de lumière. Cependant, jamais elle n’aurait imaginé pouvoir être comblée ainsi, grâce à Sam. Jusqu’à leur rencontre, rien n’avait eu un tel goût de bonheur.
Cette nuit-là, elle découvrit ce qu’il lui en coûtait de donner ce qu’elle n’avait encore jamais offert à per-sonne. Leurs deux corps emmêlés devant le feu, elle s’émerveilla de la complicité de leurs cœurs.
Impatient, Sam se déshabilla rapidement, puis lui reti-ra ses vêtements.
Il prit l’un après l’autre ses tétons dans sa bouche et les lécha, les caressa et les suça jusqu’à ce qu’elle griffe son dos, tant elle était excitée.
Sa bouche brûlante sur sa peau semblait courir par-tout. Sur ses seins, sur son ventre…
Il ne lui laissait aucun répit. Aucun homme ne l’avait jamais amenée à un tel état d’excitation, et jamais elle ne s’était sentie aussi vivante.
Jamais aucun homme n’avait chuchoté son nom, comme si sa vie en dépendait.
Elle sentit son membre dur et gonflé entre ses cuisses et elle s’ouvrit pour lui, écartant ses cuisses brûlantes afin de lui offrir son sexe, moite de désir. Elle l’entendit gémir lorsque l’extrémité de son sexe effleura son inti-mité.
Avant de la pénétrer, il reprit ses baisers et l’embrassa sur tout le corps. Elle se cambrait contre lui, folle de plaisir. Des vagues de désir montaient en elle, la sub-mergeaient. Soudain, elle se sentit au bord de l’orgasme et se laissa entraîner. Un véritable ouragan se déchaîna en elle, et tout son corps se contracta, tandis qu’un océan de plaisir déferlait en elle, vague après vague, la laissant haletante.
Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle lut de la fierté dans son regard. Sam semblait avoir atteint les limites de son contrôle.
Elle tendit le bras, et prit son sexe dans sa main, puis le guida en elle.
L’agrippant par les cheveux, elle le serra tout contre elle et tendit sa bouche, affamée.
Ils s’embrassèrent passionnément.
Sam la prit par les hanches et accentua son rythme, plongeant en elle de plus belle, allant et venant dans son sexe si chaud et mouillé de plaisir.
Il semblait atteindre en elle des profondeurs insonda-bles, que le seul désir n’aurait jamais pu atteindre. Tout ce qu’elle était capable de faire, était de l’entraîner en-core plus loin avec elle.
Elle sentait son sexe grandir encore à l’intérieur d’elle-même. Soudain, comme une tempête brûlante, un feu intense déversa ses flammes. Plus rien n’existait. Elle cria son plaisir et Sam la suivit dans cet ouragan qui les conduisit bien plus loin qu’ils n’auraient jamais osé l’imaginer.
Haletants, ils restèrent un moment enlacés. Leurs deux fronts se touchèrent et ils se sourirent l’un à l’autre. Jenna ne voulait plus le lâcher. Elle le tenait serré, appréciant de sentir tout le poids de son corps contre elle.
Après un moment, Sam roula sur le côté, et écarta le bras pour qu’elle vienne se nicher contre son épaule.
— Je crois que nous devrions aller au lit, à moins que tu ne veuilles dormir ici.
— Oui, c’est ce que je veux.
— Dans ce cas, je vais aller chercher d’autres couver-tures.
Après une telle étreinte, Jenna songea que, de sa vie, elle n’aurait plus jamais froid.
Néanmoins, la nuit serait fraîche, même en dormant devant le feu. Elle souhaita qu’une couverture magique puisse les protéger du monde, de l’aube qui allait bientôt naître, et de la réalité qu’il leur faudrait bien affronter.
— Bonne idée, murmura-t‑elle en voyant Sam reve-nir avec des oreillers, d’autres couvertures et même un édredon.
Ils installèrent le tout, puis se blottirent dans les bras l’un de l’autre, bien au chaud.
Plus rien n’existait que leur complicité.
Peu importaient le vent et la pluie dehors.
Peu importait le lendemain.
Seul comptait ce pur moment de félicité partagée.
Seuls comptaient leurs deux cœurs, qui battaient à l’unisson.
Le reste n’avait plus d’importance, et il serait bien temps de s’en occuper plus tard, songea Jenna en fer-mant les yeux, lovée contre la poitrine de Sam, ses doigts entremêlés aux siens.
Dans l’immédiat, elle ne souhaitait rien d’autre que de savourer ce rare moment d’intense passion.

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ princesse.samara   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÅÖÇÝÉ ÑÏ

ãæÇÞÚ ÇáäÔÑ (ÇáãÝÖáÉ)

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