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CHAPITRE 14
Dans un bureau très luxueux, trois hommes discutaient. L’un d’entre eux se trouvait assit derrière un très imposant bureau noir. - Vous ne les avez pas encore retrouvés ? - Non monsieur... - Taisez-vous ! Ca suffit ! Si vous ne les retrouvez pas d'ici quarante-huit heures, c'est vous que je tuerai espèce de petit merdeux. - Mais Monsieur... - Pas de justification ! Vous avez laissé échapper un homme et une femme. Et toi, tu t’es laissé semer par une femme ! Mais je n’en crois pas mes oreilles ! S’écria-t-il en serrant le poing. - Mais Monsieur... cette femme m’a pris par surprise lorsqu'elle est passée près du camion. J’ai cru qu'elle allait y passer. - Pour être passé, elle est passée, ironisa-t-il. - Je voulais dire qu’elle allait mourir, rectifia Jack - Vous me prenez pour un âne. J'ai bien compris, espèce de zigoto ! Une personne frappa et attendit que la voix du boss des boss s'éleva dans la pièce. - Qu'y a-t-il ? - Je voulais avertir Jack et Lolé que nous avions retrouvé la trace des deux personnes. - Tant mieux pour eux. Allez-y maintenant et que je ne vous revois pas sans eux. Je les veux morts ou vifs ! - Oui, Monsieur Montana ! S'exclamèrent les deux hommes en sortant du bureau. Dès que Jack referma la porte, Lolé prit Steve par l'encolure et le secoua. - Ne t'avise plus de nous ridiculiser devant le patron sinon... - Je n'en avais pas l'intention, je te le jure. - Y'a intérêt. Où se trouvent-ils ? - A l'hôtel Concorde Lafayette. - Ils ne lésinent pas sur l'argent à ce que je vois ! Puis Lolé éjecta Steve par terre. - Ramène-toi Jack, le temps presse ! Ils prirent la BMW cabriolet vert bouteille, intérieur cuir bordeaux qui appartenait au fameux Lolé et se rendirent à l'hôtel. Montana était un homme dont les paroles n’étaient pas à prendre à la légère. S'ils ne chopaient pas ces deux personnes avant deux jours, il fallait s'attendre à les retrouver morts. Montana était souvent comparé à Al Capone. Dès qu'ils entrèrent à l'hôtel, ils croisèrent Anthony et ne s'aperçurent pas que Christelle était à la réception en train de régler une certaine affaire avant leur départ pour le Brésil. Au moment où Christelle se retourna, elle reconnut les deux hommes qui l’avaient poursuivie mardi. Elle se cacha derrière un pilier et attendit que les deux hommes disparaissent. Puis elle demanda au réceptionniste d'appeler la chambre de Christian Scan. - Christian, c'est Christelle, ne m'interrompt pas. Les deux hommes de mardi sont dans l'hôtel et ils s’apprêtent à prendre l'ascenseur. Va-t-en de ta chambre et prends l'escalier tout de suite ! - Merci Christelle. Ciao. - Fais attention à toi. Puis, elle partit au pas de course jusqu'à la limousine qui attendait près de la porte. - Que faisiez-vous ? Questionna Anthony. - J'avais des choses importantes à régler. Les deux derniers jours passés avec Anthony furent merveilleux. Ils étaient allés à la Tour Eiffel, s’étaient promenés dans les jardins, étaient allés dans les fêtes foraines où il lui avait gagné une grosse peluche. Elle se promit de ne jamais oublier son séjour à Paris. Mais était-il sur ses talons à longueurs de journée pour mieux la surveiller ? ♦♦ - Où allez-vous ? S’enquit Anthony lorsqu’il croisa Christelle dans le hall de l’hôtel Diamond au Brésil. - A l’aéroport, je vais chercher mon frère, répondit-elle d’un ton froid. - A votre retour, je souhaiterai vous parler. - Ok. Christelle monta dans le taxi qu’elle avait réservé et se détendit. S’il croyait la revoir de sitôt, il pouvait se mettre le doigt dans l’oeil. Depuis le début, il jouait un double jeu avec elle. Christelle avait découvert, en première page d’un magasine de célébrité, une photo de Kate et d’Anthony. Ce dernier, en costume gris, était en train de mettre au doigt de Kate une bague. Sous cette photo était inscrit : Le bel Anthony Luciano a fait sa demande en mariage pour la deuxième fois à la sublime Kate Wentworth devant nous. Souhaitons-leur tout le bonheur du monde.
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Christelle s’était mise à pleurer comme une madeleine encore une fois. Après avoir fait une balade en taxi, elle revint à l’hôtel Diamond sans être vue de personne à l’exception du portier. Arrivée dans sa chambre, elle se sentit si lasse qu’elle préféra se coucher directement. Trois coups à la porte, la réveillèrent. Avant d’ouvrir la porte, elle mit les vêtements de son frère qu’elle avait empreintés, sa casquette et ses lunettes de soleil. Anthony se trouvait à la porte. - Puis-je entrer ? Christelle hocha la tête mal à l’aise du rôle qu’elle était en train de jouer. Et s’il l’avait reconnue ? - As-tu fait bon voyage, Ben ? Christelle hocha de nouveau la tête. Un demi-sourire satisfait se forma sur ses lèvres. Il ne l’avait pas reconnue. C’était parfait. - Pourrais-je savoir où est ta soeur ? Je lui ai demandée de me retrouver et je ne l’ai pas encore vue. Christelle ne pouvait pas parler car sa voix pouvait la trahir. Elle avait complètement oublié de la perfectionner. Comment allait-elle faire ? Toute cette mise en scène se révélait plus dur qu’elle ne le pensait. Il fallait qu’elle trouve une solution. - Alors ? Fit la voix impatiente d’Anthony. - Salut grand frère ! S’exclama Rebecca en embrassant son frère et Christelle. - Que fais-tu là ? Demanda Anthony. - Je suis venue supporter Ben. Maintenant, tu vas nous laisser seule, dit-elle en poussant son frère vers l’extérieur. - Mais... Rebecca avait du caractère. Elle comprenait pourquoi son frère était tombé amoureux d’elle. Après avoir fermé la porte, Rebecca la poussa sur le lit et se mit sur elle. - Je ... - Chuuut ! Rebecca lui enleva la casquette et roula à côté d’elle. - Il faut que je t’explique, Rebecca. - Il n’y a rien à expliquer. Où est Ben ? Rebecca se tenait debout devant elle, les mains sur les hanches. Elle allait tout faire capoter. En arriver jusque là pour rien. - Il est... il est... - C’est bon. Ne me donne pas d’explication. Je sais tout. - Tout ? - Ton frère passe des examens et tu le remplaces. - Tu ne vas rien dire à ton frère ? - Non. Et je suis ici pour t’aider. C’est ton frère qui m’envoi. - Merci, je ne savais pas quoi faire. - Je suis arrivée au bon moment, hein ? Rebecca avait le sourire aux lèvres. - Oui. - Comment vas-tu faire pour jouer deux rôles ? - C’est pourtant facile. On dira que Christelle est rentrée au Wisconsin. - Bien joué ! Et pour ta voix ? - Le temps que je m’entraîne à parler comme un garçon. Tu diras que j’ai une extinction de voix. - T’as tout préparé à l’avance. - Pas du tout, j’ai eu cette idée lorsque tu es arrivée. - Je vois que je t’inspire. Rebecca lui donna ensuite des nouvelles de son frère. Celui-ci était prêt à passer son concours. ♦♦ Anthony cherchait Christelle depuis des heures sans aucun succès. Son téléphone était sur messagerie. Elle ne devait pourtant pas être bien loin. Ce qu’il avait à lui dire était d’une importance capitale. Cela allait peut-être changer sa vie. D’un pas décidé, il se rendit à la suite de Christelle. Ben apparut à la porte. - Excuse-moi de te déranger encore mais je voudrais savoir si Christelle est de retour ? Au lieu de répondre, Ben fit des gestes auxquels Anthony ne comprit strictement rien. Sa soeur devança la réponse à la question qu’il allait poser. - Ben a une extinction de voix. - Donc il ne pourra pas me dire où est sa soeur. - Christelle est retournée au Wisconsin après nous avoir attendus à l’aéroport. - Pourquoi ? - Des tas de chose à faire, nous a-t-elle dit, répondit Rebecca. - Je vois ... Sans rien dire d’autre, il tourna les talons.
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Christelle avait pris la fuite à cause de lui. Il avait été trop vite. Il avait voulu lui faire l’amour à Paris, et la veille, il avait déclaré sa flamme. Il aurait dû attendre et ne pas lui dire qu’il l’aimait. Il se rendait maintenant compte que c’était une erreur. D’un pas nonchalant, Anthony se dirigea au bar. - Vous désirez ? Demanda le barman. - Un gin to ... Heu ! Un coca, s’il vous plaît. Depuis le début, il s’y était mal pris avec Christelle. Il ne connaissait rien d’elle. Il ne connaissait pas sa couleur préférée, son plat préféré ni l’endroit où elle aimait passer la plupart de son temps, … il fallait qu’il y remédie. Anthony sourit à la pensée qui lui revint en mémoire. Lorsqu’il était gamin, pour séduire les filles, il leur tirait les cheveux. Mais cela n’avait jamais marché. Il intercepta au vol des informations télévisé sur la formule 1. « Eh oui ! Demain sera le grand jour, disait le journaliste ». Pour Anthony, cela ne lui faisait ni chaut ni froid. Heureusement que son père ne l’entendait pas. Pendant plusieurs années Anthony l’avait haï. Il le faisait travailler plus qu’un autre employé, il le surchargeait de paperasse pendant les vacances, il l’humiliait souvent devant ses copains et ses collègues. Il avait pris ça pour de la provocation. A chaque fois que son père l’humiliait dans un domaine quelconque, Anthony excellait sur ce même domaine. Il avait compris bien plus tard que son père avait fait cela pour son bien. Il avait passé seulement deux années à s’entendre avec lui, à découvrir un nouvel homme. Il s’en voulait jusqu'à maintenant, de ne pas s’être approché plus de lui avant. Il finit son verre, laissa l’argent sur le comptoir et sortit. ♦♦ - Juste derrière Tony Malone, regardez bien c’est Khaled Kodad qui est bien décidé à aller chercher une performance. Khaled qui nous a avoué avoir tourné avec une voiture très lourde en essence. Khaled a déjà réglé sa voiture pour la course. Il n’a pas cherché à réaliser une performance exceptionnelle, Khaled a travaillé pour mettre sa voiture en configuration en course... maintenant apparemment, l’Algérien s’achemine vers un temps de qualification, il devra aller chercher la performance de Ben Gordon mais il est gêné pour le moment par l’ami qui devrait s’écarter. Et on s’aperçoit ce matin avec le dernier temps de Gordon que les Springs Luciano sont encore largement devant les autres... et que cette séance va peut-être permettre aux écuries de rattraper le retard mais on est déjà presque à une seconde et demie des temps des autres voitures. On a aperçu dans les séances de ce matin que Ben Gordon... a chaque fois qu’il partait... il était en canon dans les partiels. Vous savez qu’il y a trois partiels sur le circuit et que tous les partielles étaient très bon... mais il ne les a jamais fait en même temps... Soit qu’il avait été gêné, soit qu’il rentrait au stand et ça permettait de juger sur le comportement de sa voiture. On était persuadé qu’aujourd’hui, il irait certainement vite l’après-midi et on pourrait même prédire qu’il sera en pôle position à la fin de la séance et on va voir c’est ce qu’il va arriver et, à moins que son coéquipier Kodad... Heu ! Relève la tête et les épaules et amène sa voiture en première position à côté de lui, mais il va avoir beaucoup de mal, je crois à rivaliser avec Gordon ici. Khaled Kodad est deuxième après Ben. Pierre Martin n’a fait que deux tours et pour le moment n’est pas vraiment décidé à chercher les moteurs Luciano. James Brook est troisième. Khaled est premier. Il a fait comme Ben, il a amélioré au fur et à mesure les tours pour effectuer la pôle position. Pierre Martin monte lui aussi dans la hiérarchie. Nous sommes dans la quarantième minute de cette heure de qualification et la hiérarchie est la suivante qui sera communiquée par David Jensen. - Merci Steffen Back. En première position nous avons Khaled Kodad suivie de Pierre Martin et de Ben Gordon. En quatrième position Tony Malone devant James Brook et N’Guyen. En septième et huitième position Warren Connor et Nasser Merimée. Puis nous avons Zack Valletti et Nick Morrison qui sont suivie par Luke Spencer, Matt Browning et Andrew Dickson. En quatorzième position, il y a Brad Garisson devant Simon Wells et Hamed Ziane. Enfin à la dix-septième place et dix-huitième place, nous avons Christophe Ramson et Shad Shépard. - Brian Logan est dans son troisième tour lancé, maintenant on sait qu’il y a de la marge possible. Brian c’est sérieux. Meilleur vitesse de pointe ici pour l’instant sur l’autodrome de Sao Paulo, ce qui prouve d’ailleurs les progrès du moteur Mercedes et Brian est donc un client très sérieux... Quatrième temps derrière Ben Gordon. Il vient juste de passer devant James Brook qui est encore en piste lui aussi, Brian Logan est dans son quatrième tour lancé et il n’attaque pas très fort en fait. Il ne cherche sans doute pas à attaquer dans les chicanes, ne voulant pas abîmer sa voiture qui saute énormément quand on passe les vitesses. Brian qui est crédité du huitième temps puisque Warren Connor vient juste de passer devant son coéquipier. Warren Connor quatrième temps, 1 : 24 : 976. C’est la bagarre entre les deux pilotes Mc Laren. Et maintenant c’est une Jordan Peugeot qui est en piste et il faut noter que Nasser Merimée, le marocain est crédité du neuvième temps juste devant N’Guyen qui était intercalé entre les deux Jordan Peugeot puisque Zack Valletti est crédité du onzième temps. Et maintenant, c’est Nick Morrison qui est crédité du treizième temps pour le moment, en piste, qui est assez loin. Alors que Nasser va améliorer peut-être son temps. Trois cent mètres à parcourir pour avoir le verdict de ce chronomètre par rapport à Khaled Kodad. - Voyez que c’est très loin... très loin et que on ne peut pas mettre ce mauvais chrono, il faut l’appeler comme ça... au crédit du moteur Peugeot qui fait toujours beaucoup d’effort mais hélas le châssis Jordan n’est pas très bon. Attention... c’est important Khaled prend la piste sans doute pour ce qui sera son deuxième round, deuxième tentative. Nous avons sur la piste, Martin Logan. Khaled améliore son temps. Khaled Kodad peut encore l’améliorer avant de regagner le stand… - Non, il n’a pas du tout amélioré son temps. Pierre Martin va peut être chercher la performance de l’algérien. - Le pied sur l’accélérateur, il enclenche la dernière vitesse, c’est parti. Va-t-il être en mesure d’aller chercher... Non, il est plus loin, il est au dessus de la barre des vingt-cinq. - C’est moins bon que son premier temps.
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- C’est moins bon que son premier temps alors que, maintenant, Ben Gordon… il reste une minute cinquante, c’est chaud pour cette séance qualificative. Steffen, c’est le moment ou jamais pour Ben Gordon maintenant d’essayer de déborder Khaled Kodad. 1 : 24 : 204, c’est le temps à battre mais il n’a pas d’aspiration devant lui mais... - Deuxième temps. Il passe devant Pierre. Il reste un tour maximum pour aller chercher cette pôle position que détient pour le moment Khaled qui a parcouru le tour, Ben Gordon aussi donc Khaled doit normalement encore être en train de tourner alors qu’ici c’est Ben Gordon. - Le classement pour l’instant est le suivant: Kodad, Gordon, Martin, Logan, Connor, Brook... - Oh la la.. - C’est mieux, c’est mieux mais c’est... - Trop loin. - Logan, c’est fait un petit travers en doublant la voiture. Il s’est récupéré. Il a évité la pile de pneu donc ce tour là... - C’est foutu. - C’est foutu. - Alors que Khaled Kodad est crédité du meilleur temps. Tout le monde espérait... je dis... d’avoir travaillé comme des fous en février. Tout le monde disait on va... on s’est rapproché certainement des Spring Luciano et on voit aujourd’hui que l’écart est toujours là. - Si Ben Gordon réussit à passer avant le drapeau à damier, il peut boucler un autre tour. - C’est fait pour Pierre Martin qui à le troisième temps. Le drapeau à damier s’abaisse. - Il y a Gordon encore en piste, Martin également mais cela me paraît mal engagé. Pierre Martin toujours à l’attaque, utilisant le maximum de piste... tout ce qui est possible de bordure, de terre, il va vraiment faire le maximum. - Ben Gordon dans sa dernière tentative et on va savoir tout de suite le résultat... non, c’est trop loin. - Trop loin. Et voilà Gordon qui rentre au stand. Verdict du Chrono : troisième temps pour la Ferrari malgré ce contre braquage. - Voici les places finales: Kodad, Gordon, Martin, Logan, Connor, Brook, Malone, Morrisson, N’Guyen, Garisson, Ziane, Shépard, Valletti, Browning, Dickson, Mérimée, Ramson, Wells, Sébastini, Spencer, Ly et Sinclair. Christelle se rendit directement aux vestiaires avant d’enlever sa cagoule et de mettre sa casquette. A peine fut-elle sortie que tout le monde vint à sa rencontre et la félicita de sa seconde place. - Pour ton premier essai grand public, être second c’est formidable ! S’émerveilla Khaled. - Grâce à tes conseils Khaled. - Vous avez été grandiose ! Les félicita Anthony. Il ne reste plus qu’à faire la même chose pour demain. - Et on réussira ! S’écrièrent Christelle et Khaled. ♦♦ - Et nous voici de retour au circuit de Sao Paulo. Très beau circuit « Interlagos » de 4.292 kilomètres qui serpente entre les lacs Interlagos ici au sud de Sao Paulo au Brésil... un circuit très exigeant euh... Steffen, nous allons le boucler soixante et onze fois pendant ce grand prix, soit environ trois cent kilomètres... un circuit très exigeant aussi bien pour les châssis que pour les moteurs, aussi bien pour les hommes que pour les machines. - Oui pour les hommes, il faudra noter qu’Interlagos est un des rares circuits dans le championnat du monde de Formule 1 où l’on tourne à gauche, à l’envers des aiguilles d’une montre avec Imola. Et que de ce fait, comme c’est le premier grand prix de cette saison, les pilotes on beaucoup plus de problème parce qu’on s’aperçoit qu’il y a trois virages à droite et neuf à gauche sur ce circuit et que le coup des pilotes, sont plus habitué à partir et à avoir une musculation plus forte. - Alors beaucoup de bosses sur ce tracé et donc beaucoup de petites difficultés pour le réglage de... des voitures pour avoir un bon équilibre, les pressions de pneus, tout ça est important et dans ce tour de formation, cet ultime tour d’échauffement... et bien, les pilotes précisément surveillent tout ça. - Ils surveillent d’abord de chauffer les pneus à bonne température pour faire un départ correct parce que le premier tour est toujours très important au départ de... de la course de formule 1, et vous avez vu les pilotes, droite-gauche, droite-gauche, essayant de faire chauffer les pneus, le bord des pneus. Vous savez que le départ est d’une importance capitale sur les courses de formule 1 aujourd’hui. - Les voila qui arrivent donc sur la grille. Voyez la piste qui est un petit peu inclinée... on voit la voiture de sécurité à droite qui va fermer la marche. - Trois, deux, un et c’est parti. - Regardez Steffen, côte à côte avec les deux Luciano. - James Brook prend la tête. - Quel début de course sensationnelle ! - Gordon à encore perdu une place. - Gordon perd le contact. - Warren Connor a perdu le contact de sa Mac Laren, il est out. - Gordon est cinquième, Ben Gordon recule terriblement. En ce moment que se passe-t-il ? Peut-être un mauvais train de pneus, peut-être une stratégie différente lorsque... - Quel début de course tout d’abord Khaled, Brook, Logan, Martin, Gordon, Spencer - Pour l’instant ça ne tourne pas à l’avantage de Ben Gordon. - Khaled l’impérial prend le large. - Logan est obligé de s’arrêter.
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- Cette course est complètement dingue avec Khaled Kodad qui nous fait une tête à queue. Eh oui, Khaled Kodad a touché les pneus à l’entrée de la chicane. Incroyable... et pendant ce temps-là, Luke Spencer s’est arrêté également, lui en panne mécanique. Et devinez qui est en tête du grand prix... Eh bien, le voici, c’est James Brook au bout de six tours devant Pierre Martin qui s’est rapproché à deux secondes et neuf dixième. Et du coup Khaled Kodad, si vous voulez mon avis, n’aura pas de chance de se retrouver champion ce soir. Mais quel coup ahurissant et fou vient de se dérouler en six tours sous nos yeux avec Ben Gordon qui a tout de suite rétrogradé. - En tête, James Brook suivi de Martin, Browning, Gordon, Valletti, Merimée. - Première catastrophe de Khaled Kodad. - Poursuite infernale engagée entre Brook et Martin, deux secondes presque ronde. Ben Gordon perd pied à quinze secondes de James Brook, talonné par Valletti et Merimée en cinquième et sixième place. - Martin est en train de s’approcher de James Brook. - Les mécaniciens de Luciano sont prêts avec quatre pneus neufs, prêts à intervenir pour un ravitaillement éclair de l’américain. - Une autre sortie, celle d’Andrew Dickson. - Pour un grand prix, c’est très rapide. - Voilà Gordon pour son premier arrêt, huit secondes neuf. - Gordon qui ne marque pour l’instant pas de point. - Tony Malone qui a probablement cassé son moteur, ça tourne durement pour les mécaniques car les abandons sont nombreux : Connor, N’Guyen, Spencer, Garrison, Kodad, Morrison, Dickson et Malone, ça fait beaucoup. - Vraiment beaucoup. - Superbe James Brook, Superbe Martin qui sont à la tête du grand prix. Treize secondes huit pour Logan. - Brook et Martin sont roue dans roue, c’est un duel au sommet pour les grandes vedettes. - Ben est toujours dixième. - Il reste trente-cinq tours, ce qui est à la fois court et long. - Gordon est neuvième à cinquante-trois secondes de Brook. - Il est toujours en première place, suivit de Martin, Browning, Valletti, Merimée, Wells, Logan, Ziane, Gordon, Shépard, N’guyen. - Moment important, on est presque à la mi-course. - Browning s’est arrêté. Petit accident. Terminé pour Matt Browning. - Gordon, huitième avec une minute et deux seconde entre lui et Brook. Deuxième arrêt pour Ben Gordon qui repart aussitôt. - Moment symbolique, Gordon presque à un tour. - Un tour pratiquement... les deux leaders, flamboyants, formidables de ce grand prix de Brésil après l’abandon de Khaled Kodad. - Gordon qui vient de réussir son meilleur tour depuis le départ de course, donc preuve que... avec le train de pneus qu’il vient de chasser après sont deuxième arrêt, sa voiture est de plus en plus compétitive, ce qui permet de résister aux deux leaders du grand prix de Brésil. - Martin est en première position et Logan est revenu en troisième position. Gordon, huitième. - Ce n’est pas l’habitude des Luciano d’être à cette place. - Et le gagnant est Martin de l’écurie Ferrari. ♦♦ Christelle comme la dernière fois, se dirigea vers les vestiaires. Lorsqu’elle sortit, tout le monde était silencieux. Quel contraste par rapport à la veille. Anthony, un pied sur le mur, regardait droit devant lui. Christelle avait envie de s’élancer vers lui et de le serrer fort mais plusieurs choses l’en empêchèrent. Premièrement, elle jouait le rôle de Ben et non le sien et deuxièmement Anthony appartenait à Kate. Anthony s’avança vers le groupe. - Pourquoi êtes-vous si triste ? Il n’y a pas de quoi l’être. Hier, c’était bien parti et aujourd’hui pas. Ce n’est que le premier grand prix. Il faudra vérifier minutieusement les formules 1, elles ont des problèmes. Et nous allons faire la fête ! C’est l’entreprise qui régale. - Ouais ! Lancèrent toutes les personnes présentes. Le téléphone portable de Christelle sonna. - Salut Soeurette. - Salut Ben... c’est moi, dit-elle lorsqu’elle vit le regard surpris d’Anthony. - Je t’ai vue à la télé. Tu n’as pas fait une bonne performance. Tu es arrivée huitième. Que s’est-il passé ? - Des problèmes sur les voitures. Comment se sont passés tes examens ? S’enquit-elle en s’éloignant du groupe - Pour l’instant très bien. Je serai tranquille lorsqu’on sera samedi. Tu passeras le bonjour à Rebecca. - Promis. Je te souhaite bonne chance. Au revoir. Anthony, pendant son temps de conversation, s’était tenu à l’écart en pleine discussion avec Rebecca. Celle-ci passa son bras sous celui de Christelle lorsqu’elle arriva. - Patrick te passe le bonjour, Rebecca. - Patrick ? - Celui qui passe ses examens. - Ah ! Patrick !
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- Qui est Patrick ? Interrogea Anthony. - Un ami commun, répondit Rebecca. - Dites-moi. Qui a eu des nouvelles de Christelle ? - Elle m’a appelé hier pour me souhaiter bonne chance. - C’est tout ? - Oui ! Répondit-elle calmement alors qu’elle culminait de rage. De quoi se mêlait-il ? En fait, où était Kate ?