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ÇáÊÓÌíá: Apr 2008
ÇáÚÖæíÉ: 71788
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CHAPITRE 5



21
CHAPITRE 5
- Allez, réveille-toi, paresseux ! S'exclama Christelle en secouant son frère.
- Mmmm... Quelle heure est-il ?
- Six heures et demie.
- Laisse-moi encore dormir…
- Pas question ! As-tu déjà oublié ce que je t'ai demandé ?
- Quoi ? Dit-il en ouvrant les yeux.
Elle se planta devant lui, mit les mains sur ses hanches et le regarda d'un air exaspéré.
- Je rigole, déclara-t-il en s'esclaffant.
- Dépêche-toi Ben, on doit être là-bas à huit heures ! Lui cria-t-elle à travers la porte close qu’elle venait de fermer.
- Reçu cinq sur cinq !
Elle croisa les doigts en espérant que tout se passerait bien. Plus elle y songeait, plus cette idée qu'elle avait eut,
devenait absurde. Pourquoi pas ? Cela pouvait très bien marcher.
♦♦
Ben souhaita bonne chance à sa soeur lorsqu’elle sortit du vestiaire vêtu de son uniforme. Il devait attendre Christelle à
l’intérieur lors de l’essai. Il avait apporté quelques feuillets de son cours de physique pour ne pas perdre de temps ne
sachant pas le temps imparti à sa soeur aînée.
Malgré sa concentration, il ne put que penser à elle et à la formule 1. Son père aurait voulu qu’il suive son chemin.
Bien qu’il n’ait pas la formule 1 en horreur, tout ce qui l’attirait était le domaine technique. C’était sa passion. Créer de
nouveau produit pour le monde entier, c’était cela qu’il voulait faire.
Son père était déçu mais il l’avait compris et encouragé à poursuivre dans cette direction.
Christelle était la seule qui n’avait aucune ambition dans le monde du travail, Contrairement à lui, elle aimait la
formule 1, c’était sa passion. Elle ne ratait jamais une course. A dix-huit ans, elle avait suivi avec son père sa première
course dans les gradins. Elle avait choisi comme idole un pilote qui était en sixième position. Elle ne savait pas pour
quelles raisons, elle l’avait choisi. Son nom tout simplement ? A la fin de la course, il avait gagné. Bizarrement, lorsqu’elle
avait un empêchement et ne regardait pas la course, ce pilote perdait incontestablement. Et quand elle arrivait en pleine
course et qu’elle ouvrait la télévision, ce pilote qui était en difficulté arrivait comme par magie à s’en extirper mais par
contre son adversaire perdait du terrain ou avait une panne mécanique. Pour son père, c’était comme si Christelle avait des
pouvoirs. Ils en riaient énormément. Et c’était à partir de là qu’il avait montré à Christelle tout ce qu’il savait. Il avait
construit un grand circuit et il lui avait appris le maniement de ces machines infernales.
Le temps lui avait paru cours lorsque Christelle referma la porte sur elle.
- Alors ? Demanda-t-il.
- A priori c’est du bon. A toi de jouer à présent !
♦♦
Une tasse de café en main, Anthony vit Tom s'asseoir à coté de lui sans dire mot. Ce circuit lui faisait trop penser à
Christelle dont il n'avait plus envie de se souvenir, ni du nom ni du visage qui semblait angélique. Cependant, ils
s'imposèrent d'eux mêmes à son esprit. Mais quel idiot il avait été de lui proposer de venir ! Et pourquoi pas de l’épouser
aussi ? Pourquoi l'avait-elle donc laissé l'embrasser si ardemment ? Etait-ce une femme mangeuse d’homme ? Mieux valait
ne plus penser à elle. Il ne le pouvait pas, c'était plus fort que lui.
Il se rappelait de ses caresses sur la peau douce et satinée de Christelle, de...
Le vrombissement de la formule 1 qui signalait le départ, le tira de sa réflexion. Plus le pilote faisait de tours, plus la
manière dont il conduisait, lui faisait penser à cette femme. Cette fille allait le faire devenir chèvre !
La formule 1 rentra au garage après avoir fait plusieurs tours de piste.
Quelques minutes plus tard, il vit un jeune homme se diriger vers eux.
- Bonjour monsieur, dit le jeune homme en serrant la main d’Anthony.
- Bonjour !
- Quel est le verdict ? S’enquit-il en prenant place en face de lui.
- Vous êtes le meilleur pilote que j'ai vu… de ce fait, je vous engage.
Ce visage lui était familier. Où l'avait-il rencontré ?
Christelle arriva à ce moment-là en robe d'été marron qui lui allait à merveille et montrait un corps voluptueux. Elle
embrassa Tom et serra la main d'Anthony.
- C'est toi Ben ce prodigieux pilote ?
Avait-il bien entendu "Ben" ? C'était bien l'homme qui avait téléphoné hier soir. Dire qu'il venait juste d'engager le
fiancé de celle qu'il aimait.
Il l'aimait...
Il était tombé amoureux de Christelle. Amoureux, ce mot qui devait le rendre heureux, le remplit de tristesse. Le
genou de Christelle le frôla, ce qui le ramena sur terre.
22
- Comment l'avez-vous trouvé ? L’interrogea-t-elle en évitant le regard glacial que lui lançait Anthony.
- Très bon. Je l'ai engagé, répondit-il indifférent.
- C'est génial !
Elle avait l'air plus heureuse que son fiancé.
- Donc, vous ne saviez pas que votre ami était ce pilote ?
Ce fut Ben qui prit la parole.
- C'est que... Christelle et moi ne sommes pas amis, nous sommes frère et soeur.
Il les dévisagea tour à tour et vit la ressemblance. Il ne connaissait donc pas Ben mais néanmoins, les traits physiques
de Christelle et Ben étaient si flagrants qu'il avait cru le connaître. Tous deux avait un air de famille.
- Par conséquent, c'est votre frère qui avait téléphoné hier.
- Hier ?
Elle ne se souvenait pas du coup de téléphone. Elle se ressassa la soirée et comprit où il voulait en venir. Elle
connaissait désormais la raison qui l'avait poussé à partir sans avoir pris son café. Il avait cru que Ben était son petit ami.
- Je vois ! Poursuivit-elle.
L’énorme poids sur le coeur se dissipa comme par magie. Il allait faire tout son possible pour que Christelle l'aime. Il
avait toutes les chances de la séduire car elle n'avait personne dans sa vie et cela il n'en avait plus aucun doute.
Tom se leva, suivit de Ben et de Christelle. Cette dernière, prête à partir avec les autres, fut retenue par Anthony.
- Oui ?
- Puis-je vous parler ?
Elle se retourna vers Tom et Ben qui l'attendaient.
- Je rentrerai plus tard.
En faisant volte-face vers Anthony, elle faillit le bousculer tellement il était proche d'elle. Une paire d'yeux d'un vert si
profond la scrutait. Elle regarda les lèvres sensuelles du jeune homme. Elle avait toujours envie de l'embrasser et de mettre
les doigts dans les épais cheveux bruns bien coiffés.
- Tout l'or du monde pour connaître vos pensés.
- Eh bien, je pensais à...
- Cela, je parie.
Sans qu'elle ne sut comment, elle se retrouva dans les bras musclés et virile d'Anthony. Elle s'abandonna au baiser
qu'elle attendait patiemment depuis longtemps. L'étreinte d'Anthony se desserra. Au moment où, elle s’écarta de lui, elle
vacilla légèrement mais se retint miraculeusement à l'une des chaises.
Elle espérait tout au fond d'elle même qu'Anthony n'avait rien remarqué.
Elle leva les yeux vers lui et vit qu'il regardait vers la porte fermée. Que se passait-il ?
La porte s’ouvrit sur une jeune fille d'une vingtaine d'années. Elle avait les cheveux d’un blond platine coupé au
niveau des épaules. De grands yeux bleus sur un visage d’ange et des lèvres pulpeuses. Contrairement à d’autres filles de
son âge, elle avait mis très peu de maquillage. Sa beauté naturelle et son teint de pêche ne nécessitait aucun subterfuge. Elle
aurait pu être une pom-pom girl avec un physique de rêve.
Anthony avait dû la voir passer à côté du local.
- Oh non pas elle ! Persifla-t-il entre ses dents.
- Qui est-elle ?
- C'est ma...
- Titi, je te cherchais depuis longtemps.
- Arrête de m'appeler comme ça ! Que fais-tu d'abord ici ?
- J'ai besoin d'une robe de soirée pour ce soir et...
- Tu voudrais l'argent, continua Anthony.
- Va pour cette fois. On en rediscutera plus tard. Et comment es-tu rentré ici ?
- Je ne vais pas te dévoiler tous mes secrets.
D’exaspération, il sortit une carte de son portefeuille et la lui tendit.
- Merci, titi.
En se retournant, elle dévisagea Christelle.
- Tu ne nous présentes pas ? Reprit-elle
- Rebecca voici Christelle. Christelle, je vous présente Rebecca. Christelle est ici pour le travail.
- Mmm... Enchantée de vous connaître, finit-elle par dire en lui serrant la main.
- Egalement.
- Je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Bye.
Elle tourna les talons et partit en courant.
- Quelle chipie !
- Pourquoi dites-vous cela ?
- Comme ça... mais je l'aime.
- Moi aussi, je dois rentrer, j'ai des courses à faire, mentit-elle.
En prononçant ses paroles, elle se leva.
- Attendez une petite seconde, s'il vous plaît.
- Je vous écoute, dit-elle froidement.
- Je fais une petite réception ce soir. Vous venez ?
Dîner avec Anthony lui était insupportable après ce qu'elle avait entendu.
- Je suis désolée mais...
23
- Je souhaiterai vous faire une proposition.
Il la vit se raidir car elle avait dû croire qu'il voulait parler de ce baiser. Il ajouta donc :
- C'est-à-dire de formule 1.
- Pourquoi ne pas en parler maintenant ?
- Parce que vous avez des courses à faire et moi j'ai des rendez-vous. Alors vous êtes d'accord ? Demanda-t-il.
- Si c'est pour le boulot. Mais en quoi puis-je vous être utile ?
- Vous le serez ce soir. J'oubliai, j'invite également votre frère. Mes rendez-vous n’étant pas très loin de chez vous, je
viendrais vous chercher à dix-neuf heures.
- A ce soir alors !
Faisant volte-face, elle sortit de cette pièce qui lui semblait à présent si minuscule.
Pourquoi, au grand pourquoi, l'avait-il embrassée ? Heureusement qu'elle ne serait pas seule ce soir. Avait-il invité son
frère pour mieux l'approcher ?
Qui était cette jeune fille ? Sa cousine ? Sa fiancée ? Sa soeur ? Il allait le lui dire mais il avait été interrompu par cette
jolie blonde. Elle n'avait vu aucune bague à son doigt. Cependant certains hommes enlevaient leur bague pour mieux attirer
leur proie. Mais elle pouvait être sa soeur, car elle-même habitait bien avec son frère. En y songeant, il avait déclaré qu'elle
était ici pour travailler, quoi que ce fût vrai mais il l'avait dit sans aucune raison. N'avait-il pas aussi répliqué qu'il l'aimait ?
N'était-ce pas pareil avec son frère ?
Cela faisait un certain temps qu'elle était dans sa mini Austin et qu'elle n'avait pas encore mit le contact. Si elle ne
voulait pas qu'Anthony vienne voir si tout allait bien, le plus souhaitable serait de partir tout de suite sans perdre une
seconde.
Elle mit donc le contact et démarra.
Arrivée chez elle, elle se coucha sur le canapé et fixa le plafond. Ses paupières commencèrent à devenir de plus en
plus lourdes et elle finit par s'endormir.
♦♦
Son grand miroir à pied lui renvoyait l’image d’une belle femme. Elle avait mit une robe de soirée blanche qui
soulignait parfaitement sa silhouette. Ses cheveux raides tombaient en cascade sur ses épaules.
Elle entendit à dix-neuf heures pile la sonnette d’entrée. Elle descendit les escaliers et ouvrit la porte. Anthony se
tenait droit dans un beau costume blanc.
Il entra et la complimenta sur sa tenue.
- Puis-je vous proposer un verre avant de partir ? Mon frère ne devrait pas tarder.
- Avec plaisir.
- Que désirez-vous ? Un whisky, un sherry...
- Un sherry, s’il vous plait.
Christelle se servit également le même alcool.
- Votre après-midi fut agréable ? Interrogea Anthony.
- Assez bon et vous ?
- Bien, mais la soirée risque d’être meilleure.
Les yeux verts d’Anthony caressèrent du regard ce corps si merveilleux. Cela lui paraissait si indécent mais flatteur.
La venue de Ben mit fin à cet examen si minutieux.
Le trajet se déroula dans une voiture très modeste. Christelle avait pensé ne jamais arriver à destination. Le pot
d’échappement toussotait par intermittence régulière. Le capot tremblait à chaque secousse, l’air conditionné ne marchait
pas, les vitres avaient du mal à se baisser. Christelle se croyait dans un cauchemar.
Enfin, elle vit avec soulagement la maison que lui présentait Anthony. Elle était somptueuse. Des lumières dorées
dirigées dans sa direction lui donnaient un côté féerique et irréelle.
Un voiturier vint ouvrir les portes qui grincèrent. Ils rentrèrent dans la maison dont les portes étaient grandes ouvertes.
Une femme se précipita vers eux.
- Tu es enfin là ! Clama-t-elle.
- Joyeux anniversaire, dit-il en l'embrassant. Maman, je te présente Christelle et Ben. Voici ma mère.
- Bonsoir madame. Votre fils ne m’avait pas dit que c'était votre anniversaire sinon j'aurai pu...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase car Anthony l'emmena vers d'autres personnes pour la présenter avec son
frère.
- Enfin Christelle, je ne vous présente pas Rebecca car vous la connaissez. Rebecca, je te présente Ben notre nouveau
pilote… Rebecca est ma femme, conclut-il.
« Ma femme » résonna dans les oreilles bourdonnantes de Christelle. Elle s'évanouit sous le choc de la révélation.
En se réveillant, elle était couchée sur un canapé et plusieurs têtes étaient penchées sur elle. Christelle qui ne
comprenait rien, se leva d'un bond.
- Que m'est-il arrivée ?
- Vous vous êtes évanouie, déclara Anthony.
Elle se souvint. La raison de son évanouissement était Rebecca, la femme d'Anthony Luciano.
- Mais Rebecca ne peut pas être votre femme.
- Et pourquoi cela ? Questionna Anthony.
- Parce que je vous aime.
- Mais moi, je ne vous aime pas.
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Ces mots prononcés par cet homme lui rompaient le coeur.
- Alors pourquoi m'avez-vous embrassée ?
- Pour s'amuser, répondit Rebecca.
Christelle, folle de rage de cette mascarade, courut mais n'arriva pas à distancer tous ces visages qui éclatèrent de rire.
Son pied s’accrocha à quelque chose. Elle poussa un grand cri. Une main se posa sur son épaule et la secoua en prononçant
son prénom.
♦♦
Elle ouvrit les yeux et essuya son front qui était plein de sueur.
- Ca va soeurette ? T’as fait un cauchemar.
Elle soupira de soulagement car ce n'était qu'un simple cauchemar.
- Tu veux me raconter ?
Elle fit non de la tête.
- Quelle heure est-il ? Questionna-t-elle pour changer de sujet.
- Il est un peu plus de quatorze heures. Tu veux un café ?
- Oui, tu seras très gentil.
Elle se leva et se dirigea vers la fenêtre du salon qui donnait en plein sur le jardin. Quand quelque chose n'allait pas,
elle regardait le saule pleureur qui semblait manifester sa tristesse.
Tout ceci n'était heureusement qu'un rêve. Mais si c'était un rêve prémonitoire ? Tout avait l'air si réel. Elle frissonna à
cette pensée. Son rêve n’était dû qu’à sa contrariété du matin, se persuada-t-elle.
Son frère lui tapota l'épaule. En se retournant, il lui tendit une tasse de café.
- Merci, murmura-t-elle.
- Je t'en prie. Tu es sûr que tout va bien ?
Etait-ce si évident qu'elle était préoccupée ?
- Pourquoi dis-tu cela ?
- Quand cela ne va pas, tu restes toujours plantée devant cette fenêtre. Est-ce à cause d'Anthony Luciano ?
- Non, mais en parlant de lui, j'allais oublier de te dire qu'on était invité ce soir chez lui, s'empressa-t-elle de dire pour
changer de sujet.
Son frère n'était pas dupe.
Il l'interrogea donc sur l'heure du rendez-vous et s’éclipsa dans sa chambre pour réviser ses cours de dernière année
d’ingénierie.
Pour se changer les idées, elle se passa un vieux jean et un tee-shirt afin de désherber le jardin. Cela faisait longtemps
qu'elle remettait ce travail au lendemain mais aujourd'hui elle avait besoin de se défouler. Elle arracha les mauvaises herbes
jusqu'à ce que son dos lui fasse mal.
Du dos de la main, elle s’essuya son front dégoulinant. Elle se leva doucement afin de ne pas crier de douleur. Tous
ses membres sans exception avaient été dans l’effort. A présent, il lui fallait une bonne douche.
Le temps avait passé si vite qu'elle n'avait pas songé à Anthony. Anthony, cet homme qui la faisait tant souffrir.
Elle choisit un CD sur l'étagère du salon afin de pouvoir l'écouter dans la salle de bain. Elle se fit couler de l'eau pour
prendre un bain. Elle introduisit le CD dans la petite Chaîne-Hifi et commença à se détendre dans sa baignoire. Ses yeux se
fermèrent doucement.
La pendule accrochait au mur lui indiquait dix-sept heures quinze lorsqu’elle se sentit parfaitement sereine.
Enveloppée dans son peignoir, elle frappa à la porte de son frère.
- Entre !
Christelle ouvrit la porte mais resta à l’embrasure de la porte.
- Tu veux du thé ?
- Oui, je crois que je mérite une pause.
Ben se joignit à elle quelques minutes plus tard. Ils prirent tranquillement leur thé avant de regagner respectivement
leur chambre et choisir la tenue adéquate pour leur rendez-vous.
Christelle essaya quelques robes sans trouver la plus approprié. Elle appela Ben de sa chambre et celui-ci apparut
immédiatement à l'entrebâillement de la porte.
- Oui ? Que désires-tu ?
- Laquelle de ces robes dois-je mettre ? Demanda-t-elle en montrant les quelques robes posées soigneusement sur son
lit.
- Sincèrement... aucune.
- Aucune ?
- Toute à jeter si tu veux savoir. Tu n’es pas sortie en soirée depuis longtemps.
- Que vais-je pouvoir mettre ? S'interrogea-t-elle en s'asseyant sur le lit.
Ben parut réfléchir. Un instant plus tard son visage s'éclaira.
- Appelle Vinitha.
- Il est trop tard…
- Mais non, Vinitha a toujours de belles robes sous la main. Et elle t’a toujours dit qu’en cas de problème…
Christelle bondit sur ses pieds.
- Tu as raison petit frère ! Tu es merveilleux…
- Je sais, je sais.
25
Vinitha Marlon était sa voisine mais aussi une jeune styliste de vingt ans. Elle commençait à se faire un nom dans le
monde de la création. Christelle avait porté ses robes dans des soirées aussi bien pour aider la jeune femme à démarrer avec
des commandes mais aussi pour ces somptueuses robes. En trois soirées, Vinitha s’était fait son carnet d’adresse.
Christelle se précipita sur son téléphone portable et composa le numéro de Vinitha priant qu’elle fut chez elle. Vinitha
décrocha et Christelle lui exposa directement son dilemme. Après quelques secondes de réflexion, elle lui avait trouvée la
robe idéale.
Cinq minutes plus tard, Vinitha se présenta chez elle avec une boite.
Avec l’aide de sa voisine, elle fut habillée et maquillée.
Le miroir lui renvoya l’image d’une très belle femme.
La robe blanche lui allait à merveille. Celle-ci était moulante en haut avec un col tombant laissant deviner la naissance
de ses seins, échancrée des chevilles jusqu'à mi-cuisse. Le dos nu mettait en valeur son bronzage.
Vinitha avait associé à cette robe une paire de chaussure à talons aiguilles de couleur blanche. Elle choisit également
dans la boite à bijoux de Christelle, un collier de sa création qui était un ras du cou en or avec un pendentif ayant la forme
d’un point d’interrogation en diamant.
Vinitha se tenait en bas des marches de l’escalier afin de présenter à son seul et unique spectateur sa nouvelle création.
Le sifflement de Ben était admiratif.
- Tu seras la plus belle de la soirée, prédit-il.
- Maintenant que tout est prêt, je peux m’en aller. Amusez-vous bien, dit-elle en se dirigeant vers la sortie.
- Merci Vinitha.
Celle-ci lui fit un clin d’oeil avant de refermer la porte sur elle.
Quinze secondes plus tard, une personne sonna à l’entrée.

 
 

 

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[CENTER]CHAPITRE 6[/CENTER]


Ben se dirigea vers l’entrée et ouvrit la porte.
- Bonsoir Anthony, dit-il en lui serrant la main.
- Bonsoir Ben.
- Entrez, je vous en prie.
Anthony pénétra dans la maison et suivit sont hôte jusqu’au bout du couloir.
Anthony vit Christelle en bas des escaliers, une main sur la balustrade. Elle lui faisait penser à une apparition car la
lumière, dirigée vers elle, lui donnait un air irréel. Debout bien droite dans ce grand hall, le menton levé fièrement et les
yeux si lumineux, elle était belle à en damner un saint. A chacune de ses visites, elle était de plus en plus resplendissante.
Christelle, de son côté, fut stupéfaite car Anthony portait un costume blanc. Il était encore plus beau et plus imposant
que dans ses souvenirs. Son cauchemar lui revint en mémoire.
Elle pâlit. Son cauchemar était-il prémonitoire ?
Elle fut tirée de ses pensées par la voix sensuelle et inquiète de son interlocuteur.
- Que vous arrive-t-il ? On dirait que vous avez vu un revenant, dit-il en s’approchant d’elle.
- N... non, non, ce n’est rien.
Christelle sentit le parfum épicé, enivrant et envoutant d’Anthony.
- Vous êtes en beauté ce soir, n’est-ce pas Ben ?
- Tout à fait.
- Merci, dit Christelle gênée.
Ben regardait d’un air amusé ces deux jeunes personnes. Christelle rosissait à tout commentaire que lui faisait
Anthony. Et ce dernier ne restait pas de marbre face à sa soeur malgré son air réservé.
- Allons au salon, si vous le voulez bien, proposa Ben.
- C’est une bonne idée, répondit Christelle en sortant de son petit nuage et en se dirigeant vers la pièce.
Une question brûlait les lèvres de Christelle, cependant la réponse risquait d’être prometteuse.
- Que souhaiteriez-vous boire ? Un whisky, un gin-tonic...
- Auriez-vous du sherry, s’il vous plaît ?
Pourquoi faisait-elle cette tête d’enterrement ? Avait-il dit une chose qu’il ne fallait pas ?
Elle s’était ressaisie quasiment aussitôt. Cela ne pouvait être qu’une coïncidence, se rassura-t-elle.
- Un sherry pour monsieur ! Lança-t-elle en souriant de nouveau. Et toi Ben, je te sers un jus d’orange ?
Ben acquiesça de la tête. Il avait horreur de l’alcool.
Elle ne pouvait que penser à son cauchemar. Jamais cauchemar ne l’avait mise dans cet état. Il fallait se ressaisir car
Anthony lui jetait des coups d’oeil inquiet tout en interrogeant Ben sur la vie qu’il menait et sa passion de conduire.
♦♦
Une demi-heure plus tard, tous les trois partirent non dans une vieille voiture comme dans son cauchemar mais dans
une luxueuse voiture stationnée devant chez elle. Pas étonnant puisqu’il était le PDG de Luciano.
Au moment où Anthony se mit au volant, elle l’interrogea :
- Vous souhaitiez me faire une proposition ce matin…
- C’est vrai. Je voudrais vous engager comme entraîneur. Vous pourrez donner des conseils à votre frère, s’il est
d’accord bien évidemment.
Christelle vit Ben hausser des épaules dans le miroir du pare-soleil passager.
- Je n’y vois aucun inconvénient, c’est elle qui m’a tout appris, mentit-il.
Pour Christelle, c’était vraiment une aubaine. Elle n’aurait pas ainsi à justifier de sa présence sur le circuit d’Anthony.
- J’accepte volontiers.
- Et question salaire, vous serez très bien rémunéré.
- Je n’en doute pas. Nous verrons cela en temps et en heure… pourrait-on mettre de la musique, si cela ne vous
dérange pas ? Demanda-t-elle. N’importe quoi à part du classique.
- Cela tombe bien, je n’en ai pas.
Anthony pianota sur l’écran tactile du volant. « Sexual healing » s’éleva dans la voiture comme pour leur rappeler leur
premier baiser.
L’avait-il fait exprès ?
Le chemin se fit dans le silence complet contrairement à son rêve.
♦♦
Ils arrivèrent devant une immense et belle demeure. Anthony composa un code et l’énorme portail s’ouvrit devant
eux. Ils traversèrent un parc pour arriver devant un immense château. Des lumières étaient dirigées vers la bâtisse pour lui
donner une couleur miel. Toutes les pièces étaient éclairées. La fontaine couleur or placée comme un rond-point était
superbe avec ses jeux de jet d’eau.
27
Un voiturier vint les accueillir. Anthony mit son bras sous celui de Christelle. Ben, qui ne disait toujours rien,
marchait derrière eux.
- Anthony votre demeure est tellement belle...
- Merci, mais votre beauté l’est plus encore.
Le rouge lui monta au visage et elle se maudit pour la millième fois de rougir si facilement.
Ils montèrent les marches. Ils arrivèrent dans un grand hall d’une centaine de mètre carré. Ils traversèrent un long
couloir blanc pour atterrir devant une pièce emplie d’invités.
Une femme d’une quarantaine d’années s’approcha d’eux.
- Tu es enfin arrivé ! S’exclama-t-elle.
Cette phrase rappela quelque chose à Christelle.
- Tu me présentes ? Ajouta-t-elle en souriant.
- Je te présente Christelle et Benjamin Gordon. Et voici ma mère. Cette fête est donnée en son honneur car c’est son
anniversaire, renchérit-il en se tournant vers eux.
- Joyeux anniversaire madame, dirent en duo Christelle et Ben.
- Merci. Je suis heureuse que vous soyez des nôtres ce soir.
- Vous me paraissez très jeune pour être la maman d’Anthony.
La maman d’Anthony sourit à cette remarque.
- On me le dit souvent et pourtant j’ai soixante ans.
- Vous êtes resplendissante.
- Vous êtes bien aimable Christelle.
- Excusez-moi, je n’ai pas apporté de cadeaux. Anthony ne m’avait rien dit.
- Les cadeaux sont vraiment les dernières choses auxquelles je pense. J’ai déjà tout ce qu’il me faut.
Christelle inclina légèrement la tête en souriant.
La mère d’Anthony s’excusa pour accueillir d’autres personnes.
Anthony les présenta aux invités qu’ils croisèrent et vint le moment fatidique pour Christelle.
- Enfin Christelle, je ne vous présente pas Rebecca car vous l’avez vue ce matin. Rebecca, voici Ben notre nouveau
pilote. Ben, je vous présente Rebecca qui est ma...
Christelle n’avait pas du tout envie de l’entendre mais elle fut bien obligée.
- ... Soeur, entendit-elle.
« Ouf, ce n’était pas un rêve prémonitoire. »
Christelle respira un peu mieux.
- Ben, voulez-vous danser ? Proposa Rebecca.
- Pourquoi pas !
Les deux jeunes gens se lancèrent sur la piste sur une danse latino.
Christelle et Anthony admirèrent toute la dextérité des pas de leur frère et soeur. C’était, il fallait se l’avouer, des
habitués de discothèque.
Un slow fit place au latino.
- C’est plus dans mes cordes, révéla Anthony à propos du slow. M’accorderiez-vous cette danse ?
- Volontiers, accepta-t-elle en posant sa main sur celle d’Anthony.
Ils dansèrent langoureusement l’un contre l’autre. Anthony resserra son étreinte. Elle se sentait si bien dans ses bras.
Elle pria pour que cela ne se finisse jamais.
Comme si un mauvais diable l’avait entendu, un inconnu vint les interrompre.
- Puis-je ? S’enquit-il.
A contre coeur, Anthony céda sa place à l’homme et invita une autre personne.
Son nouveau partenaire de danse était grand, blond et beau mais Anthony l’était encore plus aux yeux de Christelle
car il était brun.
Christelle le détailla d’un peu plus près. Ses yeux marron clair rendaient son visage très doux. Une fossette apparut
quand il souriait ce qui le rendait beaucoup plus irrésistible. Son corps semblait d’acier.
Anthony qui dansait non loin de là avec une très vieille dame, la regardait avec des yeux brillant de désir.
- Mademoiselle...
- Christelle Gordon.
- Bobby Dunaway. Qui êtes-vous charmante inconnue ? Comment avez-vous rencontré Tony ? Je ne le savais pas
aussi cachottier.
- Vous êtes l'un de ses amis, je suppose.
- Meilleur ami serait le terme le plus approprié..
- Pour répondre à votre question, je l'ai rencontré sur un circuit de formule 1.
- Et que faisiez-vous là-bas ?
- Je voulais devenir pilote de formule 1.
- Vous êtes amusante.
Bobby éclata de rire. Son rire était un son mélodieux.
- Je ne vous mens pas. Il ne m’a pas engagée car j’étais une fille et a choisis mon frère à la place.
- Je vois… Donc, vous vouliez réellement devenir pilote… Pourquoi ?
- Pour être comme mon père.
La réflexion puis l’éclairement se dessina sur le visage de Bobby.
- Jason Gordon ?
28
- En effet... Cela ne vous surprend pas qu'une femme puisse devenir pilote ?
- Pas du tout. Il y avait bien eu cette femme, Jessica Miles. Malheureusement, elle est devenue tétraplégique lors d’une
course. Pour être plus exacte, c’était sa cinquième course.
Elle se souvenait de cette femme. Elle avait été sélectionnée par l’écurie Luciano et son ascension fulgurante n’avait
pas duré à cause de ce grave accident. Pour on ne sait quelle raison, elle avait perdu le contrôle de sa voiture, avait percuté
un mur et fait plusieurs tonneaux.
- Comprenez-le, il a...
Bobby s’était arrêté de parler.
- Continuez, je vous en prie.
- Non, rien du tout, c’est sans importance… Y’a-t-il un homme dans votre vie ?
Elle ne répondit pas.
- Que me cachez-vous ?
Un sourire naquit sur les lèvres de Christelle.
Le slow fini, ils se séparèrent et rejoignirent Anthony au buffet.
- Tu sais Anthony, tu as une chance incroyable. Tu as trouvé la femme la plus belle qui soit.
Christelle rougit à cette affirmation. Bobby eut un rire en remarquant la gêne de sa voisine.
- Charmante, charmante, répéta-t-il
Le regard chaleureux d’Anthony se posa froidement sur elle. Ne supportant plus ce regard, elle tourna les talons et se
précipita sur le balcon. Elle s'appuya sur la balustrade.
La nuit était fraîche et elle trembla. Dommage qu'elle n’ait pas apporté son châle. Elle s'était ravisée au dernier
moment.
Elle sentit une étoffe se poser sur elle. Elle regarda au-dessus de son épaule et vit Bobby juste derrière elle.
Bobby était un homme très charmant avec ses cheveux blonds mi-long légèrement bouclés. Il était aussi bien bâti que
son ami. Elle songea de suite qu’il devait pratiquer le même sport qu’Anthony. Il n’avait rien à envier de ce dernier. Une
petite fossette apparaissait quand il souriait. Cela était très appréciable.
Elle le remercia et scruta le paysage qui devenait de plus en plus noir.
- Vous lisez dans mes pensées.
- Pour la veste ? Je vous ai vu trembler tout simplement. Puis-je vous poser une question ?
- Allez-y.
- Votre départ a-t-il un rapport avec Tony ?
- Oui.
- Et l'homme que vous aimez ne serait-ce pas lui ?
- Cela se voit tellement ?
- Oui, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en apercevoir. J’ai l’impression qu’il est jaloux.
- Vous croyez ?
- Cela vous dérange si l’on se tutoie avec les confidences que nous nous faisons actuellement ? S’enquit-il avec un
clin d’oeil
- je n’y vois aucun inconvénient.
- Depuis combien de temps, connais-tu Tony ? Il ne m’a jamais parlé de toi.
- Je l’ai rencontré avant-hier.
Elle lui narra sa rencontre à la terrasse de « Chez Maxime ».
Elle ne savait pas pour quelles raisons, elle se confiait aussi facilement au meilleur ami d’Anthony. Elle n’aurait pas
dû car il pouvait très bien le lui répéter. Mais tout dans l’attitude de Bobby lui révélait qu’il n’était pas homme à commérer.
C’était un jeune homme très sympathique.
- Et comment cela se fait-il que tu n’aies pas de femme dans ta vie ?
Il haussa les épaules.
- J’ai la guigne. J’attire toutes les folles…
Christelle rit en pensant que c’était une plaisanterie.
- C’est vrai, je t’assure. Je voudrais bien tomber sur une femme normale… comme toi.
Elle s’approcha de lui pour lui poser un baiser sur la joue tant elle était touchée. Une petite marche, la fit trébucher. De
justesse, Bobby la rattrapa tout contre lui.
Anthony cherchait partout Christelle après ce départ si prompt. Il fallait qu'il la voit, il n'aurait jamais dû la fixer de
cette façon si froide. Il l’avait blessée, il en était sûr. Mais où était-elle partie ? Il avait été si jaloux parce qu’elle avait l’air
de si bien s’entendre avec Bobby. Mais cela ne lui permettait pas d’être aussi cruel avec elle. N’était-ce pas normal qu’elle
devienne amie avec celui-ci ? Il était drôle et gentil. Dès qu’il la verrait, il s’excuserait de son attitude.
En passant devant la fenêtre qui donnait juste sur le balcon, il discerna deux ombres enlacées. Il faillit partir pour
laisser les deux tourtereaux quand il perçut la voix de Christelle.
- Merci, dit-elle en lui déposant un baiser sur la joue.
- Mais y’a pas de quoi. On se connaît à peine, et tu me tombes déjà dans les bras.
Ne voulant pas en entendre davantage, Anthony s’éclipsa fou de rage. Il ne les entendit pas rire.
- Quel est ce bruit ? Questionna Christelle en percevant le son d’une clochette.
- C’est l’heure du dîner. Allons-y, répondit-il en lui donnant son bras.
Christelle suivit Bobby dans une très grande pièce où une table en véritable bois de chêne de plusieurs mètres de longs
était placée au milieu. Un immense lustre de cristal éclairait à lui seul la salle de couleur saumon.
29
Après un moment de stupéfaction, Bobby l'emmena à sa place avant de s’asseoir juste en face d’elle. Sa place se
trouvait à coté d’Anthony qui n’était pas encore là.
Christelle chercha son frère du regard. Celui-ci était assis à côté de Rebecca et d’innombrables jeunes personnes de
son âge. Il riait et paraissait déjà s’être intégré au groupe. Cela ne la surpris guère car Ben était quelqu’un de très sociable.
Comme un félin, Anthony s'était assis sur sa chaise sans bruit. Ce fut au moment de poser les yeux sur la chaise vide
qu'elle se rendit compte de sa présence. Son visage exprimait la froideur. La communication avec lui allait être difficile.
Quels mots prononcerait-elle ? Anthony avait déjà entamé la conversation avec le voisin de Bobby. Les plats
commençaient à arriver.
- J'ai suivi votre conversation et je voudrais vous dire que je m'y connais un peu en investissement. Si vous le désirez,
j'ai un bon tuyau à vous donner.
Les deux hommes la toisèrent.
- Que me conseillez-vous ? Interrogea l'homme aux lunettes très intéressé.
- Essayez « Function », je vous garantis le résultat.
- Je ne connais pas, mais je vais me renseigner.
Au lieu de parler avec Anthony, elle se retrouvait en pleine discussion avec un inconnu. Il n'y avait plus de froideur
dans le regard d'Anthony, mais de l’indifférence. Or, Christelle préférait devoir faire face à cette froideur plutôt qu'à
l'indifférence actuelle. Pourquoi l'amour était-il si compliqué ?
Le dîner fut interminable et dès qu'il eut été finit, elle se promena dans le jardin. Un éclairage d’ambiance au sol la
conduisit près d'un petit lac. Elle s'assit sur un banc et contempla le reflet de la demi-lune sur l'eau. Des brides de musique
lui parvenaient de la salle de bal. Contrairement aux autres soirs, elle n'avait plus aucune envie de danser et elle souhaita du
plus profond de son coeur pouvoir partir. Elle se leva et se mit à la recherche de son frère et Bobby. Un bruit à sa droite lui
fit tourner la tête. Son frère et la soeur d'Anthony discutaient. Elle ne voulait pas les déranger, mais l'idée de rester encore
une minute dans cette maison lui était devenue insupportable.
- Désolée de vous déranger mais je voulais avertir Ben de mon départ. Je me sens fatiguée.
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Non, reste ici, je vais appeler un taxi. Passez une bonne fin de soirée. A bientôt Rebecca.
Après quelques pas, elle se retourna pour leur faire signe, mais trop occupés à s'embrasser, ils ne remarquèrent pas sa
présence. Son frère avait plus de chance avec la soeur d'Anthony. Pourquoi la vie n'était-elle pas aussi simple pour elle ?
- Christelle, où étiez-vous... étais-tu passée ? Demanda Bobby au moment où elle entra.
- Je suis allée me promener pour me changer les idées. Justement, je te cherchais pour te dire au revoir, et encore
merci
- Tu pars mais la soirée ne fait que commencer.
- Le temps d’appeler un taxi, tu peux me tenir compagnie. Cela me ferait plaisir.
- Un taxi ? Ce n’est pas la peine, je te raccompagne.
- Non, merci. C’est assez loin.
- Ce n’est pas grave, je rentrerais à la maison ensuite. Si tu pars, la soirée sera moins amusante. Il n’y a que des
pimbêches.
- Mais je ne puis...
- J’insiste.
- Comme tu veux. Je vais prendre congé de la mère d’Anthony et on y va.
Ils quittèrent la maison sans avoir rencontré Anthony. Elle en était à la fois soulagée et triste.
Arrivés devant la porte, elle invita Bobby à prendre un verre.
La voix douce de Bobby l’apaisa. Les questions incessantes de Christelle sur la vie privée du jeune homme ne se
tarissait pas tant elle voulait en apprendre sur lui.
Bobby était devenu chef d’entreprise à vingt-sept ans. Ses parents habitaient le Texas et son frère cadet était à
l’université d’Oxford afin de devenir l’un des meilleurs avocats. Sa connaissance avec Anthony remontait à l’école
primaire où Bobby prenait toujours la défense de son ami. Anthony était si fétiche et si timide que les enfants avaient un
malin plaisir à se moquer de lui.
Christelle se sentait si malheureuse pour lui à cette période de la vie d’Anthony.
Bobby était resté muet quant au changement de caractère de son ami.
Absorbés par leur conversation, ils n’avaient pas remarqué l’heure tardive jusqu’au retour de Ben. Bobby avait donc
pris congé en lui promettant de se revoir très prochainement.
♦♦
Anthony roulait à vive allure. La route était quasiment déserte. Il était furieux contre Bobby. Ce dernier courtisait
Christelle sous son nez. Il était prêt à sacrifier leur amitié pour une femme. Kate était partie et cela recommençait avec
Christelle.
Les voyant quitter la demeure, il les avait suivis. Trois-quarts d’heure avait eu raison de sa patience. Bobby n’était pas
encore parti.
Bobby le regretterait à tout jamais !

 
 

 

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ÞÏíã 11-01-10, 10:27 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 18
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ÇáÊÓÌíá: Sep 2007
ÇáÚÖæíÉ: 43839
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merci pr le chapitre princesse

 
 

 

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ÇáÊÓÌíá: Oct 2007
ÇáÚÖæíÉ: 45117
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 8,329
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ÇáÊÓÌíá: Apr 2008
ÇáÚÖæíÉ: 71788
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 417
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CHAPITRE 7





Ouvrant la porte d’entrée, Christelle fut ravie mais surprise de revoir l’homme qui se tenait debout devant elle. Plus
d’une semaine s’étaient écoulée sans nouvel de lui.
- Bonjour Christelle !
- Bonjour Bobby ! Entre, je t’en pris.
- Merci.
- Bobby ! Qu’as-tu à l’oeil droit ? L’interrogea-t-elle lorsqu’il enleva ses lunettes de soleil.
- C’est une très longue histoire.
- Tu me raconteras tout cela devant une bonne tasse de thé ou de café si tu préfères.
- Du thé, s’il te plaît.
Bobby prit place sur le canapé et regarda un feuilleton à la télé.
Christelle pénétra après quelques minutes d’absence dans le salon. Elle déposa, sur la table basse, un plateau de thé et
des petits biscuits alléchant.
- Je te laisse le soin de te servir… Alors raconte-moi se qui t’ai arrivé.
- Oh rien de grave. Je me suis pris une porte.
- Tiens, c’est ce que me dit Ben à chaque fois. Sérieusement. Tu t’es battu pour une femme ? Demanda-t-elle sur le
ton de la plaisanterie.
Le sourire de Bobby disparut et il semblait gêner.
- C’est bien cela. Aurais-tu rencontré la femme de ta vie ?
- Non pas du tout… Ils sont délicieux ces gâteaux. Tu me diras le nom de ta boulangerie.
- C’est moi qui les ai préparés. Mais n’essaye pas de changer de conversation.
- Tu le sauras peut-être un jour ou l’autre de toute manière. Je me suis battu avec Tony.
Les yeux de Christelle s’écarquillèrent sous le choc. Comment deux meilleurs amis pouvaient en arriver là ?
- Mais pourquoi ?
- Il pense que je t’ai courtisée.
Elle était furieuse contre Anthony et mal à l’aise. A cause d’elle, deux personnes en étaient venues aux mains. Son
coeur battait la chamade. Des sueurs commençaient à perler son front.
Cet aveu aurait pu la flatter mais elle se sentait si responsable. Sa gentillesse et sa sociabilité étaient mal interprétées.
- Ne te tracasse pas, tout va s’arranger.
- Tu en es sûr ?
- On verra bien. En tout cas, ce n’est pas moi qui ferais le premier pas. Je n’ais rien à me reprocher.
- Ne dis pas cela.
- S’il veut mettre un terme à notre amitié de longue date, c’est qu’elle ne valait rien.
Les yeux de Bobby s’enflammèrent de colère.
- Mais non…
- Ecoute Christelle, je veux bien être gentil, mais là, il a dépassé les bornes !
- Effectivement mais tâche d’arranger la situation.
Il secoua la tête.
- J’ai tenté de le raisonner. Me traiter de menteur ! Moi, son meilleur ami !
Le ton de sa voix s’intensifiait sous le coup de la colère. Ses yeux s’étaient assombris.
- De toute façon, je ne reviendrais pas vers lui. Notre amitié est maintenant entre ses mains.
Christelle se rendait compte que Bobby était aussi têtu qu’elle. Elle ne pouvait l’en blâmer.
- Excuse-moi Christelle de ma vive réaction.
- Je comprends. Tu veux que je lui en touche deux mots ?
- Oh non, du tout. N’en fais rien… Comment se passe l’entraînement de ton frère ? S’enquit-il en passant du coq à
l’âne.
- Mon frère ? Quel entraînement ?
- Ce n’est pas ton frère qu’Anthony a recruté ?
Elle avait-fait une sacrée gaffe. Comment avait-elle oublié une chose comme celle-ci ? En plus au meilleur ami
d’Anthony. Elle ne pouvait pas revenir en arrière. Qu’allait-elle faire ? Bobby n’était-il pas son ami ? Si elle lui disait la
vérité, il se tairait peut-être. De toute façon, elle n’avait plus rien à perdre. Elle se leva et jeta un coup d’oeil par la fenêtre.
Il faisait un temps merveilleux.
Son instinct féminin lui dictait de faire confiance à Bobby et de tout lui révéler.
- Oui et non, répondit-elle en lui faisant face.
Les sourcils de Bobby s’étaient plissés.
- Je ne vois pas ce que tu veux dire.
- Il a engagé mon frère mais c’est moi qui piloterai la formule 1.
- Je ne comprends toujours pas.
- Je vais tout expliquer. Commençons par le début. T’as sûrement dû entendre ou lire dans un journal que mon père
était mort dans un accident de voiture à cause d’un ivrogne.
Pour toute réponse, il hocha la tête.
31
- Eh bien... Reprit-elle, il m’a demandée avant de mourir de lui promettre de reprendre la succession de sa carrière.
- Pourquoi n'a-t-il pas demandé à ton frère ?
- Parce que mon frère ne se passionne pas pour ses engins. Il penche plutôt pour l'électronique. Dans quelques
semaines, il passe un concours.
- Et toi tu adores piloter ?
- Je me passionne pour ces petites voitures puissantes. Mon père m’avait initiée au pilotage. J’ai tout appris de lui.
Mais jamais, je n’aurais pensé être jour pilote professionnel. Voilà que Tom, mon manager, avait trouvé une écurie.
Antony avait beaucoup apprécié ma conduite et voulait m’engager. C’était sans compter le fait d’être une femme. Cela tu
le sais déjà.
Bobby qui écoutait, pris alors la parole.
- Comment as-tu fait pour qu'il ne se doute de rien ?
- Facile, un jeu d'enfant.
Elle lui raconta tout ce qui s’était passé.
- J'espère pour toi qu'il ne le découvrira pas..
- Tu ne le lui diras pas ?
- Non..
- Merci Bobby ! S'écria-t-elle en se jetant au cou de Bobby assit sur le canapé.
- Je n'ai rien vu, rien entendu, dit Ben qui revenait juste de son footing du matin et qui montait prendre une bonne
douche.
- Hello ! S’exclama la nouvelle arrivante qui suivait Ben.
Cindy s’arrêta net devant l’entrée du salon. Elle détailla des pieds à la tête Bobby. Christelle se sentit soudain gênée
par la présence de son amie.
Christelle observa le visage rougissant de Cindy et en fut très étonnée. Jamais, elle n’avait vu sa meilleure amie rosir
devant un homme et perdre la voix. Généralement, elle se faisait remarquer par sa jovialité. En ce moment, elle ne bougeait
plus d’un pouce.
Christelle revoyait l’image de la petite fille boulotte qu’elle était en primaire.
- Bobby, je te présente…
Christelle se tût en se retournant vers Bobby. Lui aussi était resté figé et contemplait Cindy d’un regard stupéfié.
Christelle ne comprenait rien à ce qui se passait.
Etait-ce la tenue aguichante de son amie qui le rendait ainsi ?
- Mademoiselle Davis…
- Monsieur Dunaway.
Apparemment ces deux-là se connaissaient. Bizarrement, Cindy ne lui avait jamais parlée de Bobby. Est-ce que Cindy
lui cacherait des choses ?
Christelle ne voulait qu’aucune tension ne vienne ternir sa nouvelle amitié. Elle savait pertinemment que Cindy jouait
avec les hommes et qu’elle les jetait par la suite comme de vulgaires chaussettes. Elle ne souhaitait qu’en aucun cas, Bobby
puisse l’assimiler à cette libertine. Autant, elles avaient grandi ensemble, autant elles avaient chacune leur personnalité.
Bobby regarda sa montre.
- Il faut que je parte, j'ai un rendez-vous.
- Une seconde, prononça Christelle en jetant un regard noir vers sa meilleure amie.
Elle sortit de la pièce et revint avec une assiette couverte d’aluminium qu’elle tendit à Bobby. Ce dernier et Cindy
avaient l’air embarrassé et ne s’étaient point parlés.
- Merci pour les gâteaux. Ils sont absolument délicieux.
- Merci d’être passé.
Bobby l'embrassa sur les joues.
- Mademoiselle Davis.
- Monsieur Dunaway.
Lorsque Christelle referma la porte d’entrée, elle rejoignit Cindy dans le salon. Celle-ci avait prit place sur le canapé
et regardait ses mains.
- Je ne savais pas que tu connaissais Bobby, commença Cindy à voix basse.
- Je le connais depuis peu. Je l’ai rencontré à une soirée organisée par Anthony. Et toi, tu ne m’en as jamais parlée de
Bobby. D’où le connais-tu ? Interrogea Christelle qui prit place sur le fauteuil face à Cindy.
- Ce n’est pas ce que tu crois…
- Et que crois-je ?
Cindy se massait les mains comme si elle s’était enduite d’une crème. C’était un signe de nervosité. Qu’avait-elle
encore fait ?
Christelle quitta son fauteuil. Elle se glissa derrière le bar et servit un doigt de martini à Cindy. Cette dernière la
remercia par un sourire crispé.
Christelle s’assit à côté de Cindy.
- Tu crois que je suis sortie avec Bobby. Je t’assure que je n’ai rien fait, assura Cindy.
- Mais…
Cindy la regarda droit dans les yeux.
- Bobby est juste mon patron… C’est vrai que j’avais des vus sur lui mais je n’ai jamais songé qu’il sortait avec toi. Je
pensais qu’Anthony t’attirait beaucoup plus…
32
Christelle partit d’un grand éclat de rire. Cindy se méprenait de sa relation avec Bobby. Cindy ne serait-elle pas
amoureuse de son patron ? Il fallait le vérifier.
- Mais ce n’est qu’un simple jeux, mentit Christelle.
- C’est-à-dire ?
- Je m’amuse avec les deux. Je sors avec Anthony et Bobby. Je voudrais savoir lequel est le meilleur.
Cindy toisa froidement Christelle.
- Tu ne peux pas faire cela !
- Et qu’est-ce qui m’en empêcherait ?
- Les deux hommes se connaissent et…
- Ce n’est pas une raison, réfuta Christelle. Tu l’as bien fait toi !
Cindy lui prit les deux mains et son regard changea d’expression. Elle s’était attendrie.
- Ce sont des êtres humains. Ils ont un coeur et des sentiments…
- Et alors ? Toi, tu t’amuses bien avec eux. Pourquoi ne le ferais-je pas également ?
Cindy semblait chercher ses mots.
- Je le regrette, finit-elle par lâcher. Ce n’était pas bien de ma part.
- C’est nouveau cela. Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
Cindy lâcha les mains de Christelle et prit le verre de martini qu’elle avait posé sur la table basse. Elle regardait le
verre comme si elle y cherchait le moindre signe.
Elle but une gorgée pour se donner une contenance.
- J’ai peut-être murie… beaucoup de choses ont changé. Mais je n’ai que ce que je mérite.
- Qu’est-ce que tu racontes ?
- Oh rien…
- Dis-moi tout, nous n’avons aucun secret l’une pour l’autre.
Christelle prit la main libre de Cindy entre les siennes.
- Je suis tombée amoureuse de Bobby… je crois. Mais je ne ferais rien pour te le prendre car tu es ma meilleure amie.
Cindy était certainement une mangeuse d’homme mais quand il s’agissait d’amitié, elle se donnait à cent pour cent. Et
rien ni personne ne pourrait détruire cette amitié de longue date.
- J’ai une chose à t’avouer. Bobby et moi ne sortons pas ensemble. C’est juste un ami. Il est simplement venu me
rendre visite.
Une lueur d’espoir s’alluma dans les yeux de Cindy.
- Je t’ai raconté n’importe quoi, continua Christelle. Alors comme cela tu as des sentiments pour lui ?
- Je crois que oui. Il est constamment dans mes pensées et pourtant il ne s’est jamais rien passé. Il n’est pas comme les
autres. Il a du charisme, il est gentil et j’aime la façon dont il travail. Je deviens folle…
- Folle amoureuse.
- Mais que va-t-il penser de moi ?
- A quel sujet ?
- Bobby ne m’a jamais vu affublée dans une tenue comme celle-ci. Je suis toujours habillée et coiffée de manière
stricte quand je me rends dans la société. Et aujourd’hui, il m’a vue ainsi…
Elle ouvrit les bras pour montrer sa tenue sexy. Elle était habillée d’une mini jupe et d’un débardeur qui soulignait sa
poitrine opulente.
- Je ne sais pas ce qu’il a pensé mais en tout cas je ne pense pas qu’il soit resté indifférent. Tu en seras certainement
un peu plus demain lorsque tu reprendras le travail.
- Je n’ose plus y aller, dit Cindy en mettant ses mains sur ses joues devenues cramoisies.
Christelle lui tapota la jambe.
- A ta place, je ne m’en ferais pas. Bobby est un si gentil garçon. Tu me raconteras tout demain. En fait, tu étais venue
pour quelle raison ?
- Tu m’as dit de venir pour me donner des gâteaux. Tu ne te rappelles pas ?
- Oui, les gâteaux !
Christelle avait complètement oublié avec toutes ses émotions en une journée.
Elle donna à Cindy deux boîtes de gâteaux dont une était destinée aux parents de Cindy.
Avant de partir, elle encouragea sa meilleure amie à se rendre au travail sans penser à la scène d’aujourd’hui. Elle
savait pertinemment que cela serait impossible.
Une fois Cindy hors de chez elle, Christelle prit le combiné et appela Isabelle pour tout lui raconter.
- Invite-les à dîner un soir…
- Toi, je sais où tu veux en venir, lui dit Christelle en se rappelant de la soirée qu’elle avait organisée pour Isabelle et
Marks.
- Cela à très bien marché pour moi.
- Toi, tu étais timide… On verra comment se dérouleront les choses entre eux…
- On verra, répéta Isabelle.
Une fois le téléphone raccroché, elle songea à la visite de Bobby. Cela lui rappelait qu'elle n'avait pas vu Anthony
depuis plus d’une semaine.
Le lendemain de la réception, elle avait espéré avoir une conversation avec Anthony sur ce qui s'était passé. Mais il
n’était pas venu assister à l’entraînement comme il le lui avait affirmé. Il cherchait à l’éviter. Pourquoi était-il jaloux de
Bobby ? Il n’avait rien à craindre de celui-ci. Au contraire, son regard pensif le rendait mystérieux. Sa démarche souple
pour un homme si musclé le rendait si irrésistible. Son sourire…
33
Christelle soupira.
Le souvenir d'être enlacé par Anthony et de ses baisers si passionnés, la fit rougir. Que cet homme pouvait l'exaspérer.
Ce bel Italien lui manquait terriblement.
Une idée lui traversa l'esprit. Elle ouvrit son sac et prit son agenda. Prenant le combiné du téléphone, elle composa le
numéro inscrit en rouge.
- Résidence Luciano…!
- Bonjour, je souhaiterai savoir si Anthony est là ?
- Il est absent pour le moment, mais puis-je prendre un message ?
- Pourriez-vous lui dire que Christelle Gordon a appelé ?
- Christelle ! C’est la mère d'Anthony. Comment allez-vous ?
Christelle revit le visage de la mère d’Anthony. Elle paraissait avoir vingt ans de moins que son âge. Mais comment
faisait-elle pour garder cette jeunesse ? Aucun lifting n’avait été pratiqué sur son visage. Elle lui demanderait certainement
un jour le remède miracle.
- Très bien, merci et vous ?
- Je suis en pleine forme, je vous en remercie. Désolée, mais Anthony est parti à un rendez-vous d'affaire. Et si vous
veniez me rendre visite.
- J'en serais ravie mais...
- S'il vous plaît, l’entendit-elle.
Dans sa voix, il y avait une certaine solitude que Christelle accepta.

 
 

 

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