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ÇáÊÓÌíá

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ÞÏíã 02-01-10, 10:35 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 11
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ÇáÊÓÌíá: Apr 2008
ÇáÚÖæíÉ: 71788
ÇáãÔÇÑßÇÊ: 417
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ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ princesse.samara   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 02-01-10, 10:37 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 12
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Chapitre 3


12

- Benjamin...
Celui-ci pivota sur ses talons.
Christelle le trouvait super mignon avec son tablier et sa cuillère en bois dans l’une de ses mains.
- Quand tu m'appelles ainsi, c'est que tu as une idée derrière la tête et je crains le pire.
Christelle prit son air le plus innocent.
- C’est pas vrai ce que tu dis. Je t'en parlerai à table.
Un quart d’heure plus tard, devant une omelette aux champignons et des spaghettis, Christelle lui exposa son projet.
Au début, il cru qu'elle se moquait de lui, mais voyant que ce n'était pas le cas, il devint sceptique puis éclata de rire.
- Tu crois que cela va marcher ?
- Je ne sais pas, mais on peut essayer. Qui ne risque rien, n'a rien. Tu es d'accord ou pas ? Tu es ma dernière chance.
Ben réfléchit quelques secondes avant de lui donner sa réponse. Christelle avait vraiment eu une idée saugrenue.
C’était bien son genre d’avoir ces pensées pour se sortir d’affaire.
- Je suis d'accord.
- Merci Ben. Il faut que Tom accepte à présent. Ce n’est pas encore gagné.
♦♦
- Tu as tout compris, Tom ?
Tom récapitula ce qu’elle lui avait annoncé. Plus il avançait dans le récit, plus sa colère augmentait.
Elle avait prévu sa réaction. Tom était un homme droit. Il n’aimait absolument pas duper les personnes sur un sujet
important.
- C’est pour la bonne cause, insista-t-elle. Toi même tu le sais. A par lui, on n’a pas d’autre écurie.
Il y eut un silence. C’était bon espoir d’avoir une réponse positive.
Un soupir se fit entendre à l’autre bout du fil.
- Tu te rends compte que c’est tiré par les cheveux ?
- Peut-être, mais c'est le seul moyen, parce que...
Elle ne put finir sa phrase tant elle était bouleversée.
- C'est bon, je ferai tout mon possible, mais si ça ne marche pas, je ferai comme si je n'étais pas au courant, dit-il pour
la consoler.
- Mer... merci Tom.
Elle raccrocha la première.
- Alors qu'a dit Tom ? Interrogea son frère en entrant dans le salon après avoir débarrassé la table.
- Qu'il nous aiderait… Reste à savoir si...
♦♦
Anthony s'étendit sur un fauteuil de plage après quelques longueurs à la piscine. Christelle n'arrêtait pas de l'obséder
depuis leur rencontre à la terrasse du café. Alors qu’il observait les jeunes prendre place à leurs tables, son regard s’était
arrêté sur cette superbe femme. Ses yeux ne voulaient plus se détourner d’elle. Elle avait sorti de son sac un roman dont il
aimait beaucoup l'auteur. Il avait questionné un des serveurs pour savoir si cette femme venait souvent dans ce café. Ce qui
le surprit fut la réponse de celui-ci.
- Trois fois, avait-il répliqué sans aucune hésitation.
- Trois fois par jours ? par semaine ? par mois ?
- Non, c'est la troisième fois qu'elle vient ici.
- Comment le savez-vous ?
Le serveur eut un grand sourire.
- Une femme comme elle ne s'oublie pas.
- C'est vrai. Est-ce qu'elle attend son petit ami ?
- Des amies.
- Donc vous ne l'avez jamais vue avec un homme.
- Non, du moins pas lorsque j’étais en service.
Le jeune homme eut un très grand sourire en voyant le pourboire énorme.
- Merci du renseignement.
- Merci à vous monsieur.
Il était parti la voir. Quelques minutes avaient suffit pour qu'il s'attache à elle bien qu’elle ait menti au sujet de Magui.
Ce matin, quand il l'avait revu, il était resté interdit. Il aurait souhaité l'engager mais il ne le pouvait pas. Cela remontait à
l'époque où...
Maria arriva avec le téléphone sur un plateau.
- Un certain Monsieur Petterson, Anthony.
- Merci Maria. Allô Tom ? ... Ah je vois ... Demain, c'est possible ... Au revoir.
13
Il posa le récepteur sur la table. Christelle paraissait ne jamais vouloir sortir de sa mémoire et de sa vie.
♦♦
Christelle attendit patiemment le coup de téléphone de Tom qui n'arrivait pas. Elle ne se rendit pas compte qu'elle
tapait des doigts sur la table en marbre jusqu'à ce que Ben le lui fasse remarquer. Elle stoppa net et s'excusa. Elle se leva et
marcha de long en large jusqu'au moment où elle entendit Benjamin soupirer.
- D'accord ! D'accord ! Je vais prendre un livre et m'asseoir.
- Merci.
Elle prit un livre quelconque sur l'étagère, se mit sur un siège et lu. Au bout d'une dizaine de minutes, elle referma le
livre. Elle disparut dans la cuisine, prit un verre d'eau et s'assit sur le canapé. Elle se redressa, repartit dans la cuisine se
faire un sandwich, se mit sur une chaise à califourchon et regarda son frère travailler. Ce dernier leva la tête, mit ses mains
sous son menton et la fixa.
- Que t'ai-je fait pour que tu m'embêtes ? Questionna-t-il avec humour.
- Je t'embête, moi ?! Qu’ai-je fait ?
- Tous tes gestes. C’est stressant à la fin.
- Pardonne-moi. Tu sais ce que je vais faire ?
- Dis toujours.
- Je vais sortir et te laisser seul.
Elle se leva, prit sa veste, s’empara de son sac à main et sortit.
Elle allait devenir folle ! Il fallait qu’elle s’aère l’esprit.
Le parc se trouvait à cinq minutes à pied de chez elle. Quand elle pénétrait dans ce parc, elle avait le sentiment d’être
dans le parc d’un château. Les pointes des barreaux étaient dorées et de chaque côté des portes, un lion semblait tenir la
garde. A l’intérieur, un sentiment de plénitude régnait. La ville semblait si loin ainsi que tous ces soucis.
Son regard se tourna vers un coin du parc. Deux chevaliers en armure et épée apparurent de son imagination prêts au
combat. Non loin d’eux, un archer, arc tendu vers le ciel guettait sa proie. Trois autres chevaliers passèrent non loin des
deux autres en scrutant la scène.
Christelle sourit. Son imagination était débordante. Les deux chevaliers au combat n’étaient autre que deux
adolescents qui s’amusaient à se battre, les trois chevaliers à cheval étaient les gardes du parc et l’archer un enfant de dix
ans avec son lance-pierre. Tout cela lui paraissait si réel. L’histoire du moyen âge la fascinait.
Elle vit un petit garçon d'approximativement quatre ans courir en pleurant puis tomber. Instinctivement, elle se
précipita vers lui. Elle s'accroupit devant lui et le remit sur ces deux pieds. Christelle s'aperçut tout de suite qu'il saignait au
genou.
- Ca te fait mal ? C’était une question idiote, de manière à engager la conversation.
Il hocha la tête.
- Comment tu t’appelles ?
- Pe... Peter, pleurnicha-t-il.
- Allons, calme-toi. Où est ta maman ?
- Je... je l'ai per... perdue.
Peter qui s'était arrêté de pleurer, recommença aussitôt.
- On va la retrouver. Si tu arrêtes de pleurer, je t'achète une glace.
- Au chocolat ?
- Oui, au chocolat.
Comme par enchantement, Peter s’arrêta de pleurnicher.
Tout en cherchant la mère du jeune garçon, Christelle avait, comme promis, acheté une glace au chocolat.
Elle avait trouvé une fontaine pour nettoyer la plaie de Peter. Ce fut à cet endroit qu’elle croisa deux policiers à
cheval. Elle les interpella et expliqua la situation de l’enfant.
- C'est le petit Peter ? S’empressèrent-ils de dire en même temps.
- C'est lui, en personne.
Christelle s'agenouilla et dit à Peter qu'il allait revoir sa maman s'il allait avec les deux hommes. Le petit mit ses bras
autour du cou de Christelle et lui déposa un gros baiser sur la joue. Elle souleva Peter et le tendit à l'un des deux policiers.
- Merci Madame de vous en être occupée.
- Ce fut un plaisir... Au revoir Peter.
Peter lui fit signe de la main.
Elle les regarda s’éloigner et lorsqu'elle ne les vit plus, elle tourna les talons et prit le chemin de la maison. Elle aurait
tant aimé avoir un enfant. La dernière fois qu'elle y avait pensée était lors de sa rencontre avec Steve, à l'université.
♦♦
Steve l'avait bousculée dans le campus. Quand leurs yeux s'étaient croisés, elle avait eu le coup de foudre. C’était un
homme blond, de très grande taille avec de magnifiques yeux bleus. Aucune comparaison entre lui et Anthony car ce
dernier l’emporterait. Tous les jours, il l'invitait à déjeuner ou à dîner, ils sortaient dans des discothèques. Ce fut pour elle,
le parfait amour.
Le jour de son anniversaire, elle l'avait invité à dîner chez elle ou du mois chez ses parents qui étaient en voyage. Ben
était de sortie avec ses amis. C'était un dîner aux chandelles. Tout au long de ce repas, ils s'étaient regardés les yeux dans
14
les yeux. Ils avaient vu un bon film policier. Par la suite, Steve l'avait embrassée avec fougue et il avait entrepris de la
déshabiller. Elle s'était alors levée promptement et lui aussi avec un regard interrogatif.
- Je ne peux pas... Aller plus loin, avait-elle dit à bout de souffle.
- Pourquoi ?
- Par... parce que...
- Parce que quoi ? Parce que tu es vierge, avait-il répliqué pince-sans-rire.
Voyant qu'elle ne répondait pas, il avait éclaté d'un rire cynique. Son visage d’ange s’était transformé en celui de
démon. Il l’avait prise par les épaules et l’avait renversée sur le canapé sans ménagement. Il avait commencé à lui enlever
ses vêtements malgré les coups qu'elle lui donnait en pleine poitrine.
Elle avait cru qu’il aurait ce qu’il voulait. C’était sans compter l’intervention de Ben.
Elle n’avait plus senti le poids de Steve. Elle avait pensé qu’il s’était rendu compte de son erreur mais en fait Ben, de
retour à la maison plus tôt que prévu, l’avait arraché à elle. Steve s’était retrouvé à terre et s’était éclipsé en courant le plus
rapidement possible. Le soir même, elle avait porté plainte. Elle n’eut jamais de ses nouvelles par la suite sous quelques
formes que cela soit.
♦♦
Et maintenant à quoi pensait-elle ? A avoir un enfant d'Anthony. Que lui prenait-elle ?
« Je le déteste, il me déteste comme tous les autres car je sais piloter ces maudites formule 1 ! »
Involontairement, elle bouscula une personne. Cette dernière paraissait avoir un corps d’acier tant elle fut projetée en
arrière. Si une main ne l’avait pas retenue par son poignée, elle serait tombée à terre.
- Excusez-moi et merci, lança-t-elle sans lever la tête.
- C'est moi qui m'excuse, je ne vous avais pas vue.
Elle aurait pu reconnaître cette voix entre mille. Elle devait être encore sous le choc. Cela ne pouvait pas être lui. Elle
leva la tête et vit l'incarnation de son pire cauchemar.
Anthony Luciano.
Elle s'apprêtait à le contourner lorsqu'il la retint par le bras.
- Lâchez-moi, s'il vous plaît.
- J'ai à vous parler, dit-il d'un ton sec.
- Pas moi.
- C'est d'ordre professionnel, dit-il sérieusement.
Les passants les dévisagèrent tant il avait élevé la voix.
- Je vous écoute.
Il relâcha la pression de sa main sur son bras.
- Si nous allions au café pour parler tranquillement.
Christelle haussa les épaules.
Il la prit par les épaules, s'approcha très près d'elle et la fixa droit dans les yeux. Ces yeux étaient d’une splendeur
irréprochable pour Christelle. Elle se noierait volontiers dans ce regard de douceur. Elle aspirait à ce qu’Anthony
l'embrasse en dépit de ce qu'il avait pu lui faire le matin même. Elle ne se reconnaissait plus. Il était tout simplement et
divinement beau mais son mental laissait à désirer envers les femmes. Mais pour quelles raisons était-elle attirée
irrévocablement vers lui ? Le contraire ne l’aurait pas surprise. Une aura se dégageait de lui. Une puissance invisible.
Au moment où il approcha son visage du sien, il la poussa légèrement et se mit à marcher devant elle. Elle le suivit.
Quelque chose avait changé chez lui. Il avait troqué ses habits du matin, pour un costume noir qui lui seyait à merveille. A
quelques mètres de lui, elle contemplait la démarche féline d'Anthony. Sans se retourner, il lui parla.
- La vue vous plaît-elle ?
- Quelle vue ? Mentit-elle.
Il rit en guise de réponse.
Il ralentit le pas et se mit à son niveau. Pendant le trajet qu'ils faisaient pour se rendre au café, ils ne parlèrent pas. Elle
admirait le paysage. A part certaines boutiques et maisons, il n'y avait rien d'extraordinaire. Seule la promenade avec
Anthony avait tout son charme. Elle avait une envie irrésistible de passer son bras sous celui d'Anthony comme s'ils étaient
deux jeunes amoureux.
Pour ne pas faillir à sa tentation, elle mit les deux mains dans ses poches. Arrivés à la terrasse, il lui tira une chaise et
prit place en face d'elle. Ils commandèrent deux cafés. Le serveur eut un sourire en les reconnaissant.
Christelle se remémora leur rencontre sur cette terrasse. Cela lui semblait si loin et pourtant ce n’était que la veille.
Anthony était aussi dans ses pensées.
- Qui est Magui ? La questionna-t-il soudain.
Christelle eut un rire cristallin.
- Magui ! Mince, je l’ai oubliée. Elle m’attend chez la voisine !
Anthony fronça des sourcils.
- Non, je rigole. Magui est une de mes inventions. J’avais quinze ans quand elle est apparue. Isabelle, mon amie, avait
perdu son grand-père qu’elle chérissait tendrement. Pour lui remonter le moral, Magui était là. Cela la faisait tellement rire.
- Je comprends.
- Puis Magui était tombée dans les oubliettes depuis des années…
- Jusqu’à hier, termina-t-il.
- En effet.
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Le serveur apporta les boissons.
- Pourquoi ?
- Je ne savais pas à qui j’avais à faire. Je pensais que cela pouvait être un autre pot de colle et je souhaitais m’en
débarrasser le plus vite possible.
- Je vois.
- De quoi vouliez-vous me parler ? Finit-elle par demander à brûle-pourpoint.
- Tom m'a recontactée.
Elle allait savoir ce qu'ils s'étaient dit.
- Et alors ?
- Il m'a proposé une autre personne.
- Avez-vous accepté ?
- Oui… Je voudrais vous donner la raison de mon refus.
Christelle perçut une légère tension en lui. Sa mâchoire s’était crispée.
- Ce n'est plus la peine. Cela n'a plus d'importance, mentit-elle pour faciliter les choses.
Il semblait soulagé qu’elle n’insiste pas. Quel secret cachait-il ?
- Désolée pour ce matin, s'excusa-t-elle.
- Ne vous inquiétez pas. Puis-je vous demander une faveur ?
Avec le sourire qu'il arborait, elle aurait tout accepté.
- Accepteriez-vous de venir assister demain au tour de piste du nouveau poulain ?
- Pourquoi pas ? Savez-vous son nom ?
- A vrai dire pas du tout. Puis-je vous inviter à dîner ce soir ? Dit-il pour changer de sujet.
- Je suis prise.
Son sourire avait disparu et il s'était raidi.
- Mais si cela vous tente, je vous invite à dîner chez moi.
Le sourire d'Anthony revint.
- C'est une soirée habillée ?
- Non, j’ai invité des amis tout simplement pour fêter un heureux événement car mon amie est enceinte.
Elle n'aurait pas dû l'inviter. Cet homme était trop dangereux pour elle. Heureusement qu'elle ne serait pas seule ce
soir.

 
 

 

ÚÑÖ ÇáÈæã ÕæÑ princesse.samara   ÑÏ ãÚ ÇÞÊÈÇÓ
ÞÏíã 02-01-10, 10:39 PM   ÇáãÔÇÑßÉ ÑÞã: 13
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CHAPITRE 4


16

Chez lui depuis quelques heures, les tendres pensées d’Anthony furent pour Christelle. Il ne savait pas ce qui lui
prenait. C'était la première fois qu'il ressentait cela depuis qu'il avait quitté Kate mais en plus intense.
Il songea à Kate.
Cette femme était très belle, blonde aux yeux bleus. Il l’avait aimée. Juste quelques semaines avant leur mariage
quatre ans auparavant, il l'avait surprise en pleine conversation téléphonique.
-… Je ne sais plus que faire Tania. Mon mariage est pour bientôt. Mon coeur appartient désormais à Christopher. Toi
même tu le sais ! Bien que Christopher soit moins fortuné qu’Anthony, je le trouve plus imposant et sûr de lui. Anthony a
du charme mais il est frêle. Un peu de sport ne lui ferait pas de mal. J’ai peur de le froisser.
Anthony avait frémi. Il était en colère. Tout son monde semblait s’écrouler à ses pieds. L’image que lui renvoyait sa
fiancée le déstabilisait. Il s’était éclipsé sans bruit. Il souhaitait réfléchir sur sa nouvelle situation. Sans le savoir, Kate était
celle qui lui avait forgé son caractère actuel.
Une semaine après la révélation, il avait pris sa décision.
Kate fut surprise mais soulagée lorsqu’il lui avait annoncée l’annulation du mariage. Elle avait voulu savoir la raison
de ce changement. Il lui avait tout simplement répondu que ses sentiments s’étaient estompés. Il ne lui avait pas réellement
menti car il avait considéré Kate sous un nouvel angle. Il lui avait souhaité bonne continuation dans la vie en espérant
qu’elle trouverait un jour l’homme qu’elle cherchait tant.
Depuis ce jour, il avait entrepris de faire du sport. Son corps était devenu musclé. Sa façon d’être aussi. Il était plus
dur avec certaines personnes de la haute société. Rien en lui à présent ne laissait transparaître ses sentiments.
Sa montre lui indiquait dix-neuf heures. Il avait hâte d'être là-bas. Pour la énième fois, il s'examina dans le miroir de
sa chambre. Il quitta cette pièce sur la pointe des pieds. Au moment où il entrevit la porte d'entrée, il perçut un léger
toussotement familier. Il pivota et vit celle qu'il voulait éviter.
- Maman…
Cela faisait à peine deux jours qu'elle s'était installée chez lui et, elle le traitait en adolescent. Et dire qu'elle resterait
un mois entier.
Une semaine avant, elle lui avait téléphoné d’Italie. Elle semblait très triste et très seule, mais elle n'en avait dit mot. Il
avait senti que son mari lui manquait terriblement. Il l'avait donc invitée. Il ne regrettait pas qu'elle soit venue car cette
sorte de mélancolie s'était peu à peu effacée dans sa voix. Mais ce qui l'agaçait le plus, c’était ses questions indiscrètes.
- Où vas-tu sans me prévenir ? Interrogea-t-elle en mettant les mains sur ses hanches.
Il aperçut derrière elle, Maria, son employé. Cette dernière lui fit un clin d’oeil tout en souriant.
- Je vais me promener.
- Tu vas te promener avec un costume ? Ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire la grimace.
- Maman, j'ai trente et un ans pour te dire ce que je fais !
Sa mère perdit aussitôt son sourire et se raidit. Il regretta aussitôt ses paroles. Il se dirigea vers sa mère et lui prit les
deux mains.
- Excuse-moi Anthony. J'ai toujours tendance à te prendre pour un enfant.
- Non, c'est à toi de me pardonner car je n'aurai pas dû te parler ainsi. Pour répondre à ta question, je vais chez une
amie.
- Une amie ou petite amie ?
- Une amie, maman. Je dois te laisser, sinon je vais être en retard.
Il l’embrassa sur la joue. En refermant la porte d'entrée, il s'appuya sur celle-ci.
- Ce mois-ci, je vais vivre un enfer.
Il prit sa décapotable et partit en direction de Madison en sifflotant.
♦♦
De retour chez elle, Christelle vit son frère sur le canapé en train de dormir avec un bouquin ouvert. Elle s'arrêta à côté
de lui et s'assit sur la table basse. Elle aurait aimé le réveiller en sursaut, comme il avait l'habitude de le faire avec elle.
Mais elle ne pourrait jamais lui faire ce coup, elle était trop gentille. Elle l’était même beaucoup trop.
Elle hurla si fort que son frère bien aimé sursauta et s'étala sur le sol. Parfaitement réveillé, il se mit sur ses pieds et la
toisa d'un regard interrogateur et glacial.
- Mais que te prend-t-il ?
- Qu'est-ce qui me prend, quoi ?
- De m'avoir fait peur !
Elle bondit sur ces pieds, la main droite près de son coeur et dit d’un ton surpris :
- Moi ? J’ai fait cela ?
- Non, non, c'est moi qui ai poussé un cri peut-être.
- Si tu le dis, je veux bien te croire.
- Pourquoi as-tu fais ça ?
- Parce que tu l'as mérité. A chaque fois c'est toi qui me fous la trouille et pour une fois que j'ai l'occasion de le faire.
17
Christelle eut du mal à retenir son fou rire. Elle était pliée en deux, les mains sur ses genoux. Ces yeux étaient baignés
de larmes.
- Ce n'est pas drôle.
- Pas drôle du tout, répéta-t-elle en s’installant sur un fauteuil. Je le sais. Si tu voyais ta tête en ce moment. J'arrêterai
de te faire peur si tu arrêtes toi aussi, sinon...
- Marché conclu… Au fait, Tom a appelé, et tu veux savoir la suite ?
- Il a dit qu'il voulait te voir demain.
Ben fronça du sourcil droit.
- Comment le sais-tu ?
- J’ai rencontré Anthony Luciano et il m'a priée de venir demain pour voir ce que tu vaux.
- Que vas-tu faire ?
- J’ai accepté. En fait, ce soir j'ai invité Isabelle, Marks, Cindy et Anthony. Ca te dirait de sortir cette nuit à mes frais ?
- Tu me le demandes si gentiment que je ne peux refuser.
- Merci. Je vais tout de suite préparer le repas, déclara-t-elle en se levant.
Ben jeta un coup d’oeil à sa montre.
- Bon, je te laisse Chris. J'ai rendez-vous avec mes potes, dit-il en prenant le chemin de la porte.
- Attends ! S'écria-t-elle en s'éclipsant. Tiens ! Je crois que tu en auras besoin, reprit-elle en lui tendant quelques billets
après l’avoir rejoint devant la porte d’entrée.
- Non merci, j'en ai déjà. C'est gentil à toi soeurette, répliqua-t-il en l'embrassant. Allez salut ! Ajouta-t-il en courant
dehors.
- Amuse-toi bien !
- Toi aussi ! Cria-t-il de loin.
Elle se rendit directement dans la cuisine. Elle prit un livre de recette et le feuilleta. Christelle choisit quelques plats et
se mit au travail. Ayant mis le dernier plat au four, elle monta à l'étage pour prendre une douche froide. Elle en avait
vraiment besoin pour ce qui l'attendait tout à l'heure.
Anthony.
Rien que l'effet de ce nom la rendait nerveuse. Elle ne sut pas pourquoi. Son jean étroitement moulé montrait
délicatement ses cuisses puissantes et ensuite...
« Cet homme va me rendre folle. Il est macho, il est... il est... il est tellement séduisant, conclut-elle. »
Avait-il voulu l'embrasser ou avait-elle rêvé ? Etait-il marié, fiancé ou même avait-il une petite amie ? Elle ne savait
pratiquement rien de sa vie.
Elle sortit de la baignoire, enfila un peignoir et se dirigea vers sa chambre. Elle ouvrit son armoire. Elle allait opter
pour un pantalon mais s’en ravisa. Elle imagina Cindy dans un de ses vêtements sexy. Elle choisit donc une jupe qui
mettrait en valeur ses longues jambes.
Elle passa près d'une demi-heure à se maquiller minutieusement. Elle n'avait pourtant jamais mis autant de temps,
même pour une grande occasion. Elle arracha rageusement l'élastique qui tenait ses cheveux en queue de cheval. Ses
cheveux raides tombèrent en cascade sur ses épaules. Enfin prête, elle descendit dans la salle à manger et mit de la
musique.
♦♦
Anthony stationna devant une grande maison en pierre ancienne. Il sortit de la voiture et la contempla. Très grande, la
bâtisse avait deux étages, des immenses fenêtres au dernier étage avec deux grands balcons. Etait-ce des chambres ?
Laquelle appartenait à Christelle ? Le jardin était admirablement entretenu et les dizaines de petits nains en statuette
paraissaient le préserver avec leurs outils de jardinier. Arrivé à hauteur de la porte grillagée, il sonna. De l'extérieur, il
entendit un morceau de musique « Sexual healing » de Marving Gaye qui débutait et qu'il connaissait très bien. Il
s’imaginait enlacer Christelle, ses mains parcouraient ses courbes voluptueuses….
La grille s’ouvrit lorsque Christelle apparut sur le perron et appuya sur une télécommande.
- Bonsoir ! S’exclama-t-elle.
Il n'avait pas vu Christelle ouvrir la porte d’entrée. Elle était époustouflante. Il en avait le souffle coupé tant elle était
belle. Ses cheveux bruns tombaient sur des épaules à moitié dénudés. Elle portait un haut beige moulant asymétrique où il
manquait une manche. La jupe de même couleur était fendue du côté gauche jusqu’à mi-cuisse. Ses jambes étaient comme
à son souvenir fines et fuselées. Des chaussures italienne assorties à l’ensemble lui donnaient un air angélique.
- Bonsoir, dit-il d'un air distrait en se passant la main dans ses cheveux noirs.
- Entrez.
Il poussa le portail et monta les quatre marches d’escaliers avant de se retrouver près d’elle.
Elle l'emmena dans une pièce éclairée qu'il supposa être le salon d’où s’échappait de la musique.
Le salon était très spacieux malgré plusieurs meubles anciens. Ceux-ci devaient valoir une fortune. Quelques statuettes
étaient disposées un peu partout dans la pièce. C’était très agréable à regarder.
- Est-ce vous qui avez décoré cette pièce ?
- Oh non ! C’était ma mère.
Il acquiesça de la tête. Il avait perçu une lueur de tristesse dans ses yeux.
Christelle changea de conversation.
- Qu'avez-vous fait cette journée, si je ne suis pas trop indiscrète ?
- Rien de spécial. J'ai travaillé et j'ai regardé la télé.
18
- C'est passionnant !
- J'ai une idée pour que cette journée la devienne.
- Laquelle ?
- Si nous dansions.
Il s'approcha d'elle et lui tendit la main.
- Accepteriez-vous cette danse ?
- Avec plaisir, dit-elle en lui prenant la main.
- Vous êtes ravissante.
Il l'enlaça et ils dansèrent l'un contre l'autre. Le visage d’Anthony s'approcha lentement de celui de Christelle. Les
lèvres de cette dernière semblaient attendre celles d’Anthony. Elles s’effleurèrent, s’unirent avec douceur et passion.
Elle avait attendu ce baiser depuis l’arrivé d’Anthony. Les caresses qu’il lui prodiguait se firent plus intenses. Elle se
raidit instantanément au souvenir de cette nuit tragique en compagnie de Steve.
Comme s'il avait pu lire dans ses pensées, il la lâcha et s'éloigna.
- Je n'aurais pas dû faire cela, s’excusa-t-il.
Un lourd silence pesa. Elle n’osait plus le regarder. La sonnerie de la porte retentit à ce moment permettant à
Christelle de s'éclipser.
- Je... je vais ouvrir.
Trente secondes plus tard, elle revint avec un couple. Christelle entreprit les présentations.
- Enchanté de vous connaître, dit Marks en lui serrant la main.
- Egalement... Madame, je suis heureux de faire votre connaissance, la salua-t-il en lui baisant la main.
- Peux-tu m’aider ? Demanda Christelle à Isabelle devant l’air hébété de son amie.
- Oui, si tu veux...
- Que souhaitez-vous boire, Anthony ?
- Un whisky si vous avez cela.
- Bien sûr. Et toi Marks, toujours un Gin-Tonic ?
Marks sourit en guise de réponse.
Christelle se glissa derrière le bar et servit les deux jeunes hommes avant de se rendre dans la cuisine avec Isabelle.
Celle-ci avait beaucoup de question à lui poser tant ses yeux paraissaient illuminés par des points d’interrogations.
- Dis-moi si je me trompe, mais c'est bien le Anthony d'hier.
- Oui.
- Il est beau ténébreux. Pour quelqu’un que tu ne devais pas revoir, il est bien présent cet Anthony !
- Laisse-moi t'expliquer.
Christelle lui raconta l'histoire dans les moindres détails.
- Tu ne trouves pas que c’est providentiel ?
- En quoi est-ce providentiel ?
- A ton avis...
- Arrête de dire des sottises ! Il ne sera pas mon futur mari.
La sonnette retentit à nouveau. Isabelle se retira pour ouvrir la porte à Cindy tandis que Christelle s’affairait dans la
cuisine.
- Hello Chris !
Christelle se retourna vers Cindy et eut du mal à prononcer un mot. Elle ne ressemblait en rien au jour précédent. A
présent, elle faisait femme d’affaire fatale dans son tailleur-jupe noir. Ses cheveux étaient tirés en arrière en un chignon
tout comme le faisait Isabelle. Elle était tout bonnement belle.
Voilà à présent que Christelle ne se sentait plus dans son élément. Les vêtements qu’elle portait ne rivalisaient pas
avec ceux de Cindy. Son invité n’aurait d’yeux que pour la grande et belle blonde. S’il voulait s’amuser avec les femmes,
grand bien lui fasse car Cindy en faisait de même avec les hommes. Christelle eut un pincement au coeur.
- Tu as le même air ébahi qu’Isabelle. Ne vous en faites pas les filles, si je suis déguisée ainsi c’était dû à mon
entretien.
Ce dernier mot rendit la parole à Christelle.
- Quel entretien ?
- J’avais un entretien d’embauche pour un poste de responsable dans un grand distributeur de vêtements.
- Et comment s’est passé ton entrevue ?
- C’est-à-dire que…
- Bon, tu nous fais languir, intervint Christelle après l’hésitation de Cindy.
- J’ai eu le poste.
- Félicitation ! S’exclamèrent Isabelle et Christelle.
- Pourquoi ne pas nous l’avoir dit ? Interrogea Isabelle.
- Par superstition. A trop en parler, cela porte la poisse.
Les deux femmes hochèrent la tête.
- Isa, pourrais-tu prévenir les hommes que l'on va dîner dans la salle à manger et pendant ce temps-là, nous
apporterons les plats.
Isabelle se retira.
- Qui d’autre as-tu invité ? Questionna Cindy en prenant les deux plats que lui proposait Christelle.
- Marks et Anthony.
- Anthony ? Je le connais ?
19
- C’est l’homme que j’ai rencontré hier…
- Le beau ténébreux ?
- Oui.
Christelle suivit Cindy avec les bouteilles dans la salle à manger tout en répondant à ses questions. Elles posèrent tout
sur la table quand Isabelle arriva avec les deux hommes. Elle présenta Cindy à leur invité. Le regard appuyé que Cindy
lança à Anthony ne plaisait pas à Christelle. Elle se rendait compte qu’elle était véritablement jalouse de sa meilleure
copine. Jamais auparavant, elle ne l’avait été. Anthony allait sûrement succomber au charme dévastateur de Cindy.
Tout au long du repas, Christelle remarqua l’aisance et la sociabilité d’Anthony auprès des autres convives. Cela ne le
rendait que plus attirant. Le caractère sympathique prima sur celui d’odieux personnage. Finalement, elle ne regrettait pas
de l’avoir invité.
Cindy essayait d’attirer systématiquement l’attention d’Anthony sur elle mais il ne lui prêta que très peu de regard. Il
semblait néanmoins s’amuser des efforts que faisait Cindy.
Lorsque Marks sonna l’heure du départ, elle s’aperçut que le temps avait filé à une vitesse hallucinante.
Cindy embrassa Anthony avec une infinie douceur et lenteur. Elle lui effleura même les lèvres.
Pour une fois Cindy chassait. Christelle n’appréciait pas l’attitude de son amie. Cindy ne s’était pas souciée à un
moment de l’état d’âme de Christelle.
Isabelle qui n’avait perdue aucune miette du nouveau jeu de Cindy, prit celle-ci par le bras afin de la faire partir.
- Il est temps d’y aller, Marks nous attend.
- Mais j’ai ma voiture…
- Ce n’est pas une raison. Il se fait tard, dit-elle en serrant un peu plus le bras de sa meilleure amie.
- Bon d’accord. Au revoir Tony, susurra-t-elle.
Anthony et Christelle les accompagnèrent jusqu’à la porte. Une fois celle-ci fermée, Christelle s’excusa du
comportement de son amie.
- Ce n’est rien, j’ai l’habitude.
Anthony avait dit cela d’un ton si simple. Il ne paraissait pas vouloir se vanter. Christelle n’eut aucun mal à le croire
avec ce physique d’Apollon. Si elle n’avait pas été vieux jeu, elle aurait essayé de le séduire. Elle trouvait que cela était
toujours le rôle de l’homme.
- Je vous offre un autre café ?
- Très volontiers.
En se dirigeant vers la cuisine, elle se prit les pieds sur le tapis du couloir. Elle manqua de tomber si deux bras
puissants ne l'avaient pas retenue. Il l'enlaça et l'embrassa. A sa grande surprise, ce baiser n'avait rien à voir avec ceux
qu'elle avait déjà connu. Celui-ci l'emporta dans un tourbillon de douceur qui lui fit oublier où elle était et toute notion du
temps. Elle fut déçue lorsqu'Anthony se dégagea peu à peu d'elle.
Ce baiser l'avait tellement troublée qu'elle ne savait plus ce qu’elle voulait faire. Et Anthony qui la regardait avec un
sourire ironique. Elle avait une envie folle de l'étrangler. Pourquoi cet homme lui faisait-il tant d'effet ? Elle ne le
connaissait que depuis la veille et voila qu'elle perdait la tête à cause d'un simple baiser.
- Et si on... on le prenait ce café, bredouilla-t-elle.
- Je suis de votre avis.
Suivie d'Anthony et arrivée dans la cuisine, elle s'aperçut qu'il était toujours derrière elle. Préparant le café, elle perçut
du bruit derrière elle. Elle se retourna et vit qu'il était en train de faire la vaisselle.
- Mais que faites-vous ?
- La vaisselle, déclara-t-il sans la regarder.
- Je le vois, mais il y a un lave vaisselle.
- Ah bon ! Ce n’est pas grave, cela m’occupera.
Elle haussa les épaules.
Elle prit une serviette dans un tiroir et se mit à côté de lui. En essuyant, à peine son bras frôla celui d'Anthony, qu'elle
sursauta.
Heureusement qu'Anthony n’avait pas remarqué sa perturbation. Si elle ne s'éloignait pas de lui...
Le téléphone sonna. Cela lui permit de se tirer d'embarras.
Elle s'excusa auprès d'Anthony et décrocha.
- Allô ?
- C'est Ben.
- Ca va ? Tu passes une bonne soirée j'espère !
- Est-ce que je peux rentrer ?
- Dans une heure...
- Dans une heure, pas une minute de plus
- A tout à l’heure Ben.
En se retournant, elle vit Anthony appuyé contre l'embrasure de la porte de la cuisine qui la foudroyait du regard.
Il passa devant elle, prit sa veste. Avant de sortir, il lui souhaita tout de même bonne nuit et la remercia pour le dîner
d'un ton sec. Elle l'entendit quelques secondes plus tard partir en trombe.
Mais que lui arrivait-t-il ? Pourquoi ce regard menaçant ? Qu'avait-elle fait ? Quelle mouche l'avait piqué ? Toutes ces
questions lui trottaient dans la tête jusqu'à l'arrivée de Ben. Pourtant, une fois dans son lit, elle repensait à ces questions
auxquelles elle ne trouvait aucune réponse.
- Ah les hommes, tous les mêmes !
20
♦♦
De retour chez lui, il prit un whisky avant de se coucher.
« A tout à l'heure Ben, avait-elle dit. »
Pourquoi lui avait-elle menti lorsqu'elle avait dit qu'elle n'avait pas de petit ami ?
Il ne sut pas ce qui lui prenait. Il avait envie d'elle, de la toucher, de la caresser, de la protéger, de l'avoir tout près de
lui.
A chacun de ses baisers, Christelle était tendue. L’avait-elle en horreur ? Mais pourquoi ne l’éconduisait-elle pas ?
Cela aurait été plus clair que le silence.
Il avait eu beaucoup de conquête ces dernières années. Etait-ce à cause de sa fortune ? Il doutait à présent de la
sincérité de chacune d’elle. Christelle avait de l’argent, c’était sûr, elle ne manquait de rien mais pourquoi faisait-il parti à
présent de son cercle d’ami après son refus de la recruter la veille ?
Il soupira.
Pourquoi repensait-il à cette jeune femme ? Une évidence lui vint à l’esprit.
- Amoureux ? Je deviens complètement fou. Ah ces femmes, toutes les mêmes ! Conclut-il.

 
 

 

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