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L’avalanche de réponses qu’il obtint le surprit. Parmi les toutes premières, l’une le
laissa pantois. Elle s’intitulait « Les deux sorcières de Cusset ». On y racontait la présence,
dans ce même petit village, de deux sorcières à 150 ans d’intervalle.
La première, dite la Filastre, avait été arrêtée, torturée et brûlée vive pour avoir tenté
d’empoisonner Mademoiselle de Fontanges, la nouvelle favorite de Louis XIV. Le meurtre
avait été commandité par Madame de Montespan, jalouse de voir arriver une jeune rivale
sur son territoire. Mais seule la malheureuse apprentie tueuse à gages avait été exécutée,
personne n’osant inquiéter la Montespan. En quoi la tentative supposée d’assassinat de la
Filastre avait à voir avec de la sorcellerie restait un mystère. Sans doute son dénonciateur
avait trouvé l’argument bien commode. Charlie apprit également que Madame de
Montespan était une fervente pratiquante de messes noires. Y participaient un soi-disant
abbé qui procédait à des simulacres sordides de rituels sur le ventre flasque et dénudé de la
favorite, ainsi qu’une autre sorcière nommée la Voisin. Montespan n’hésita pas à faire
enlever puis égorger un enfant en bas âge, dont les personnes présentes burent ensuite le
sang recueilli dans un calice. Elle recourait à ces pratiques dans l’espoir de conserver
l’affection de son roi. Elle avait déjà eu sept enfants illégitimes de lui, ce qui avait rendu
son corps bien moins séduisant qu’il n’avait pu l’être. Et les jeunes et belles prétendantes à
la couche du roi ne manquaient pas, ce qui la rendait folle de jalousie.
Quand les agissements de Madame de Montespan parvinrent aux oreilles du roi, il fut
horrifié. Pour étouffer le scandale, il fit arrêter des dizaines de gens, tous ceux qui se
retrouvaient aux messes noires et tous ceux qui en avaient entendu parler de près ou de
loin. Parmi eux se trouvaient de nombreux notables, qui furent mis au secret jusqu’à la fin
de leur vie. La Voisin eut un sort bien plus horrible. Elle mourut brûlée vive, un peu avant
la Filastre. Seule Madame de Montespan, intouchable, ne fut jamais punie. Mais le roi finit
rapidement par ne plus venir la voir. Peu après, il abolissait définitivement le châtiment du
bûcher pour les sorcières et autres mages.
La deuxième sorcière de Cusset, une certaine Gabrielle Douay, dite la Pagnat du nom
de son mari, vendait ses mélanges d’herbes aux paysans crédules au début du 19ème siècle à
Cusset et aux environs, en particulier dans un village proche nommé… Arfeuilles.
Charlie sentit un filet de sueur froide s’écouler dans son dos. Il vit, comme dans un
tourbillon, le visage de Gabrielle Arfeuille, celui de sa mère, la maison éclairée aux
bougies en plein orage et Nora lui disant que les deux femmes faisaient partie d’une longue
lignée de sorcières, toutes prénommées Gabrielle. Ce n’était plus un café qu’il lui fallait
mais un alcool fort. Il ne croyait toujours pas à ces sornettes mais elles, elles y croyaient.
Jusqu’où avaient-elles eu l’intention d’aller ? Au meurtre rituel ? Qui sait ce qui lui serait
arrivé s’il ne s’était pas enfui dans la nuit ?
Il eut un frisson, puis se ressaisit en se disant qu’il se faisait du cinéma et qu’il fallait
qu’il reste rationnel au lieu de lâcher la bride à son imagination. Il continua à éplucher les
autres réponses qu’il avait obtenues. Il se concentra assez vite sur la plus ancienne des
prétendues sorcières, la Filastre. De toute évidence, tout était parti d’elle puisque son
exécution relevait sans aucun doute d’une machination. Qui avait pu vouloir se débarrasser
ainsi de cette pauvre femme ? Quel pouvait être le mobile ? Jalousie ? Dépit amoureux ?
Intérêt financier ? Dispute de voisinage ? Rien ne lui permettait de le deviner.
Il revint vers la fenêtre où il était connecté sur sa messagerie. Il commença à prendre
des notes dans un mail qu’il comptait s’envoyer ensuite à lui-même pour le retrouver à son
retour à Londres. Pendant plus d’une heure, il navigua de page web en page web au fil des
réponses que lui donnait Google lorsqu’il faisait varier ses mots-clés. Il essaya ainsi
« Gabrielle Allier sorcière » mais il ne retrouva que les récits relatifs à la Pagnat. Il tenta
alors « Arfeuille sorcière », pour un résultat à peu près identique. Puis « sortilèges Allier »,
« rites sataniques Allier », et quelques autres combinaisons du même genre, sans
progresser réellement. Il lut, avec effroi et dégoût, une description de cérémonial de sabbat,
tel qu’il s’en pratiquait à peine trois siècles plus tôt. A chaque fois qu’il pensait tomber sur
un nouveau détail pertinent, il le copiait-collait dans sa fenêtre de messagerie.
Il obtint quelques nouvelles informations intrigantes lorsqu’il tapa, un peu à court
d’idées, « malédiction Cusset ». Il semblait qu’un certain nombre de crimes rituels avaient
eu lieu au début du 18ème siècle dans la région, entre Cusset et Montluçon. Ils avaient
frappé l’imagination de leurs contemporains par le fait que les neuf victimes étaient toutes
des notables originaires de Cusset, d’où le titre « La malédiction de Cusset » sur la page
web qui relatait le drame. Parmi eux se trouvaient un officier de police et même un bedeau.
Ah non, « Bedeau » c’était son nom, en fait il était notaire à Cusset avant de partir faire
fortune en Louisiane et de revenir, quelques années plus tard, s’installer avec sa famille à
Montluçon. Charlie était plutôt sceptique en découvrant cette série de faits-divers. Il n’était
pas convaincu qu’il puisse y avoir des liens entre les différents meurtres, et encore moins
avec la lignée des sorcières de Cusset. Il rajouta néanmoins à ses notes tous les détails de
l’affaire et décida d’en parler avec Nora, quand ils iraient manger ensemble.
Il lut ensuite des dizaines de pages sur les superstitions qui frappaient, dès le Moyen-
Age, les femmes aux cheveux roux. Les malheureuses étaient systématiquement
considérées comme des créatures de Satan en personne. Des sorcières qui ne méritaient que
le bûcher – et qui, la plupart du temps, l’avaient. Voilà qui pouvait peut-être expliquer
pourquoi Gabrielle et sa mère étaient des sorcières désignées, aux yeux d’un certain
nombre de personnes crédules, alors qu’elles n’étaient sans doute rien d’autre que deux
asociales un peu dérangées.
Il arrêta là ses recherches, il fallait qu’il reparte à l’aéroport pour retrouver Nora. Il ne
put s’empêcher de sourire en arrivant près du comptoir Avis. Elle était justement en train
de donner quelques dernières instructions à un jeune homme falot et pâle, en costumecravate
strict, qui faisait tous ses efforts pour éviter de croiser le regard gris acier de Nora
et qui se mettait à rougir violemment à chaque fois que ses yeux fuyants se tournaient par
hasard vers le décolleté généreusement garni de Nora. Elle vit soudain Charlie, lui fit un
large sourire et un grand signe du bras – ondulation des seins, nouvelle flambée écarlate
aux joues du jeune homme, planté là sans ménagement par Nora qui courut rejoindre
Charlie.
« Charlie, enfin ! Allons-y, je meurs de faim. On prend ma voiture, d’accord ? Ce
sera plus simple. »
Le collègue émotif jeta un regard d’envie pitoyable à cet intrus, qui ne pouvait être
qu’un rival incroyablement chanceux. Mais qu’est-ce qu’il avait de plus que lui ?
Comment une personne aussi exquise et raffinée que Mademoiselle Alhegra pouvait-elle
s’intéresser à ce demi-voyou bien plus âgé qu’elle et habillé d’un jean et d’un blouson en
cuir ?
Pendant qu’ils roulaient vers le centre ville, Charlie dit à Nora d’une voix moqueuse :
« Je crois que vous venez d’acculer au suicide votre nouveau collaborateur. Il est
visiblement total raide dingue de vous.
- Quoi ? Vous voulez rire ? Mais enfin, non, pourquoi vous me dîtes ça ?
- Ne me dîtes pas que vous n’avez rien remarqué. Il avait l’air à deux doigts de
l’apoplexie quand il louchait par mégarde sur vos seins. Bon, sur ce point-là, on ne peut
pas lui en vouloir, bien sûr, mais…
- Arrêtez ! dit-elle, hilare. Vous vous rendez compte, moi avec ce… ce… cette
endive ? »
Ils partirent tous les deux d’un fou rire libérateur, qui ne s’éteignit qu’au moment où
ils se garèrent près du restaurant. Ils étaient, entre temps, passés rapidement au tutoiement.
Une fois leur commande prise, Charlie commença à relater à Nora l’essentiel de ses
recherches de la matinée. Nora l’interrompit à peine, fascinée par tout ce qu’il lui racontait.
Il arriva à l’histoire de la malédiction de Cusset, au moment où le garçon leur apportait leur
entrée.
« Là, dit-il après lui voir servi un verre de vin, je ne sais pas trop quoi penser. Neuf
notables ayant tous vécu à Cusset à un moment ou un autre de leur vie, ont été assassinés,
la plupart de façon horrible. Tu te rends compte, il y avait même un notaire et un flic parmi
eux. Les meurtres ont commencé huit ans après la mort de La Filastre et se sont étalés sur
six ans, de façon plutôt irrégulière. Rien ne prouve qu’il y ait un lien avec elle ni même
qu’il s’agisse du même assassin. Tout cela peut très bien n’être qu’une coïncidence
macabre.
- Attends, tu plaisantes ? Comment peux-tu croire qu’il s’agit d’une coïncidence ?
D’abord, ce n’est pas une, mais neuf coïncidences ! Neuf personnes qui viennent toutes
d’un patelin minuscule, qui ne devait pas avoir plus d’une centaine d’habitants. Combien te
faut-il de coïncidences pour croire qu’elles n’en sont pas ?
- Ah ben ça, tu sais, il y a des fois, tu serais surprise ! Tiens, si je te donnais un
exemple avec trente millions de coïncidences, est-ce que tu te dirais qu’elles ne sont pas
dues au hasard ?
- Ben, bien sûr ! Trente millions, qu’est-ce qu’il te faut !
- Bon, alors écoute bien. Tu as sûrement entendu parlé de la catastrophe de
Tchernobyl, même si tu étais encore à la maternelle à l’époque. C’était en 1986.
- Espèce de charmeur incorrigible. Je suis née en 1977. Et on capte les émissions
de télé à Clermont-Ferrand, figure-toi, alors oui, je sais très bien ce qui s’est passé à
Tchernobyl en 1986.
- D’accord, d’accord. Alors tu sais aussi que les départements français les plus
touchés par les retombées radio-actives ont été tous ceux qui se trouvent à l’est de la
France.
- Quelle surprise, justement ceux par où est arrivé le nuage toxique, répondit-elle
d’une voix ironique.
- Exactement. Bon, maintenant, sais-tu quels sont les départements qui ont le plus
voté pour le Front National de 1987 à nos jours ?
- Euh… non je n’en sais rien, répondit-elle décontenancée. Quel rapport avec
Tchernobyl, de toutes façons ?
- Aucun, justement. Et pourtant, ces départements sont justement les mêmes que
ceux qui ont reçu le plus haut niveau de pollution radioactive en 1986. Bien sûr, beaucoup
pensent qu’il faut être sérieusement atteint pour voter Front National mais quand même, la
radioactivité, c’est un peu limite, non, comme analyse politique ? Comme il y a environ
trente millions de personnes en âge de voter en France, cela veut dire…
- …trente millions de coïncidences entre le niveau d’irradiation dû aux retombées
de Tchernobyl et le vote d’extrême droite !
- Bravo. Je ne te le fais pas dire. Trente millions de coïncidences.
- Euh, attend, et si après tout il y avait vraiment un lien entre le nuage radioactif et
le vote pour le Front pendant les 13 ans qui ont suivi ?
- Tu ne lâches pas prise facilement, toi. OK, admettons. Alors, je vais te donner un
autre exemple avec trente millions de coïncidences.
- Quoi ?
- C’est presque le même, en fait. Mais sans Tchernobyl. En France, plus les gens
voient le soleil se lever tôt, plus ils votent Front National.
- Mais c’est n’importe quoi !
- Et pourtant, c’est pareil, puisque les sympathisants du Front sont plus nombreux à
l’est de la France qu’à l’ouest. Même sans nuage radioactif. Tu vas me dire que c’est lié au
fait qu’ils sont éclairés par le soleil un peu plus tôt ?
- Euh…
- Ou alors, ils votent pour le Front parce qu’ils sont plus loin de l’océan Atlantique
et que ça leur manque d’aller à la plage ? Ou est-ce parce qu’ils sont plus près du Japon ?
Tu vois, des variations autour de trente millions de coïncidences, je peux t’en donner à
volonté.
- Ca va, ça va, j’ai compris ! Alors là, je suis scotchée ! Mais quand même, pour les
notables de Cusset…
- …oui, moi aussi ça me turlupine. Et pourtant je connaissais déjà l’exemple de la
corrélation entre Tchernobyl et le vote facho. Mais même si neuf, c’est beaucoup moins
que trente millions…
- …ça reste quand même un peu trop extraordinaire pour n’être qu’une
coïncidence.
- Oui. Bon. Admettons. Les neuf notables ont été zigouillés par le même tueur en
série. Quelle chance y a t’il que ce tueur soit justement la fille de la Filastre ?
- Déjà, elle aurait un sacré mobile si elle pensait que ces hommes étaient
responsables d’une façon ou d’une autre de la fin horrible de sa mère.
- Oui, c’est clair, mais est-ce que ça peut vraiment être sa fille ? La Filastre a été
brûlée vive à l’âge de 22 ans. Même si elle avait eu sa fille très jeune, la petite aurait eu au
plus 4 ou 5 ans au moment de l’exécution de sa mère et n’aurait sans doute pas eu la
moindre chance de survivre, seule, plus de quelques jours en ce temps-là. Et même si elle
avait survécu, elle aurait eu à peine une douzaine d’années au moment de commettre son
premier crime. Ca m’a l’air complètement invraisemblable.
- Pourtant… pourtant, si c’est bien sa fille, tout colle : elle avait un mobile et en
plus, elle vivait à Cusset, comme les neuf victimes, et comme sa mère. Tu vas me dire
qu’en fait, c’est parce qu’un nuage radioactif est aussi passé sur Cusset à l’époque de Louis
XIV ? Ou est-ce que tu vas enfin admettre que c’est la seule explication possible ?
- La seule, je ne sais pas. La plus probable, je dois bien le reconnaître, Miss
Sherlock.
- Je peux finir ton entrée ? Tu n’y as pas touché.
- Par contre, toi, je vois que tu n’as aucun problème à parler et manger en même
temps.
- Il y a plein d’autres choses que j’arrive à faire en même temps.
- Hmmm, excitant ! Il faudra que tu me montres tes autres talents, mais une autre
fois peut-être, il faut vraiment que je sois rentré à Londres ce soir.
- Oooooh, tu es sûr ?
- Oui, désolé. Je suis obligé de travailler pour gagner ma vie, surtout ne l’ébruite
pas. Et l’impitoyable entreprise qui m’emploie exige même que je respecte un certain
nombre d’heures minimum par mois. Je sais, c’est affreux. Mais bon, je reviendrai dès que
je peux, promis.
- Tu as intérêt, sinon je te jette un sort terrible et je fais de toi mon esclave !
- Pitié, pitié, je ferai tout ce que tu veux, dit-il en riant. Et en attendant que je te
revoie, on pourra toujours communiquer par email.
- Je préfère communiquer avec ma bouche.
- Un allusion de plus de ce genre et je te passe sur le corps, là, tout de suite, sur la
table, devant tous les autres clients du restau.
- Chiche !
- Puis-je, hum, vous débarrasser ? dit le garçon qui venait de s’approcher.
- Euh, oui, oui, merci.
A peine fut-il reparti avec les assiettes et les couverts que Nora et Charlie éclatèrent
de rire.
- Tu crois qu’il a tout entendu ?
- Si c’est le cas, il n’y aura pas besoin de lui souhaiter « fais de beaux rêves » ce
soir.
- Tiens, ça me rappelle, quand j’étais une petite fille et que j’avais peur dans le noir,
ma maman me disait… »
Ils passèrent le reste du repas à bavarder de leurs enfances respectives. Puis, ils
revinrent à l’aéroport et Nora accompagna Charlie jusqu’à la porte d’embarquement.
- S’il te plait, ne m’oublie pas quand tu seras à Londres.
- Comment pourrais-je t’oublier ?
Ils se serrèrent dans les bras l’un de l’autre, puis s’embrassèrent sur les lèvres, d’un
baiser long et tendre. Charlie la repoussa ensuite gentiment et se dirigea vers son vol de
retour. En marchant dans la passerelle, il essaya de ne pas penser à la confusion qui
l’envahissait depuis quelques heures.
Bon, Tess, passe encore, elle s’enfonçait déjà dans son passé. Mais trois coups de
foudre en si peu de temps, c’était quand même un peu trop pour un seul homme. Même si
cet homme était quelqu’un d’aussi chaud lapin que Charlie pouvait l’être à cette époque de
sa vie.
Salomé, Gabrielle, Nora.
Trois femmes au charme exceptionnel qui, toutes trois, avaient craqué pour lui d’une
façon ou d’une autre, en l’espace de quelques jours. Toutes les trois rencontrées grâce à
« Sauvez Amy ».
Il en aurait presque remercié les auteurs de ce spam.0

 
 

 

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Chapitre 7


Superstition
Very superstitious, nothing more to say,
Very superstitious, the devil is on his way,
When you believe in things that you don’t understand,
Then you suffer.
Superstition ain’t the way, no, no, no
Stevie Wonder
(Superstition)
La plus belle ruse du Diable est de nous persuader qu’il
n’existe pas.
Charles Baudelaire

 
 

 

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Quelque part près de Domérat, au bout d’un chemin oublié, la mère de Gabrielle,
dont le nom initiatique était la Sentinelle, mélangea et réduisit en poudre des ingrédients
étranges sous les yeux de sa fille, en psalmodiant des mots dans une langue d’un autre âge.
Elle voulait la punir de l’attachement qu’elle avait montré pour cet homme en le poussant à
partir, alors qu’il était à leur merci. Et pour la punir, elle allait le punir lui.
La Sentinelle avait été déstabilisée par l’endurance de Charlie. Il aurait dû s’effondrer
dès la troisième ou la quatrième fois, comme n’importe quel homme. Gabrielle lui aurait
alors fait boire une potion préparée par sa mère. Il aurait péri en quelques secondes avec
tous les symptômes d’une crise cardiaque. Elles l’auraient ensuite toutes les deux remis
dans sa voiture. Elles auraient roulé jusqu’à la grande route et l’auraient abandonné au
volant sur le bas-côté. Mais voilà, malgré tous les efforts de Gabrielle, Charlie avait
recommencé encore et encore, sans montrer le moindre signe d’épuisement. La mère en
avait été furieuse. La fille, secrètement ravie. Cette performance surhumaine n’en était pas
moins un mystère. Charlie avait-il été protégé par un autre sortilège ?
Gabrielle n’osa pas avouer à sa mère qu’elle en était responsable. Elle avait eu
tellement de plaisir les trois premières fois qu’elle avait voulu en profiter plus longtemps.
Elle avait récité mentalement une invocation qui redonnait toute sa vigueur à Charlie. On a
beau être sorcière, on n’en est pas moins femme. Ce n’est qu’à la neuvième fois qu’elle
avait réalisé que ça faisait quand même beaucoup pour sembler encore naturel. Sa mère,
qui patientait dans la pièce à côté en guettant leurs gémissements, allait finir par perdre
patience. Ne se sentant plus le courage de mener son amant à la mort si elle attendait plus
longtemps, Gabrielle avait tenté de lui faire maladroitement comprendre qu’il fallait qu’il
parte. Elle était immédiatement sortie de la chambre pour faire diversion, allant voir sa
mère en jouant l’incompréhension, afin de donner le temps à Charlie de filer. Quand elle
avait vu, en revenant, que Charlie n’avait pas bougé du lit, elle s’était franchement énervée
pour qu’il ne perde plus une seconde. Elle avait été terrorisée de le voir regarder ensuite à
la fenêtre au lieu de fuir. Ce débile inconscient avait vraiment failli y passer.
Bien entendu, Charlie avait une explication bien plus prosaïque à son rut sans limite.
En marchant sur la passerelle qui conduisait à l’avion, il se disait que la raison de ses
exploits était tout simplement le plus puissant de tous les aphrodisiaques qu’il ait jamais
connu : Gabrielle elle-même. La façon dont son vagin palpitait autour de son pénis.
L’imagination explosive qu’elle lui avait montré à chaque nouvelle position. La sensualité
exceptionnelle qu’elle avait exprimée à chaque seconde, pendant des heures et des heures.
D’une certaine manière, il n’était pas si éloigné de ce que croyait Gabrielle : aussi bien elle
que lui pensaient que c’était à elle qu’il devait son érection infatigable. Sauf qu’elle voyait
de la magie là où lui ne voyait que de l’érotisme.
En tout cas, la Sentinelle voulait vider sa colère sur Charlie en lui faisant passer un
mauvais moment, faute de mieux. Elle jeta sur les flammes d’un petit brasero une poignée
de sa mixture. Une fumée épaisse s’éleva.
Au même moment, alors qu’il venait à peine de s’asseoir dans l’avion et de boucler
sa ceinture, Charlie perdit connaissance. Il se revit devant la fenêtre, la mère de Gabrielle
le fixant de son regard haineux et déchaînant toute sa puissance maléfique sur lui. Tout à
coup, elle se retrouva dehors, face à lui. Elle était vêtue d’une grande robe noire en
lambeaux, qui volait au vent. Elle lui sauta à la gorge. Il se retrouva couché sur le dos dans
la boue, sous la pluie qui tombait. Il était nu, en érection. La Sentinelle s’accoupla à lui en
le chevauchant frénétiquement. Au moment où il allait jouir, une crevasse s’ouvrit sous ses
pieds et il se mit à tomber en suffoquant dans un précipice noir sans fond, le vent
déformant son visage, alors que la Sentinelle, accompagnée de dizaines de harpies aux
cheveux rouges, volait autour de lui en lui lançant des imprécations effrayantes et en le
lacérant de leurs serres. Il essayait dans sa chute de s’agripper aux lamies, mais elles le

 
 

 

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griffaient et le mordaient, l’obligeant à lâcher prise. Une chaleur de plus en plus violente se
mit à monter vers lui. Il regarda en bas et vit au fond du gouffre noir des coulées de lave en
fusion. Des diables grimaçants nageaient à la surface, comme s’ils batifolaient dans une
piscine. Un immense serpent, avec des ailes de ptéranodon, surgit de la lave, fonça la
gueule grande ouverte en direction de Charlie, le happa dans ses mâchoires luisantes
garnies de crocs acérés et commença à le ballotter dans tous les sens. Charlie reprit
connaissance. C’était son voisin de gauche qui était en train de le secouer pour le faire
revenir à lui.
Son malaise n’avait duré que quelques secondes. Il eut l’impression fugitive d’avoir
été parti au-delà de la mort.
« Monsieur ? Monsieur ? Vous allez bien ?
- Euh... oui... merci, je... j’ai eu un malaise...
- Voulez-vous que j’appelle l’hôtesse ?
- Non, c’est inutile. Ce n’est qu’un malaise vagal. Ca m’arrive de temps en temps,
quand je suis très fatigué.
- Vous êtes sûr que tout va bien ?
- Oui, oui, je vous assure. Vous comprenez, là, je viens de passer 36 heures sans
dormir et ma nuit a été très, euh, agitée. C’est ce qui a causé mon malaise. Ca va aller,
maintenant. Je vais dormir pendant le vol. Merci pour votre aide.
- Pas de quoi. Surtout, n’hésitez pas à me dire si vous vous sentez mal à nouveau.
- D’accord. Merci encore. »
Charlie se tourna vers la fenêtre et s’appuya sur le dossier pour tenter de dormir un
peu. Un éclair violent le fit sursauter, suivi d’un coup de tonnerre roulant comme une
avalanche déchaînée. L’avion décolla au moment où une pluie battante se déversait sur
l’aéroport, telle un déluge de fin du monde. Charlie dormit d’un sommeil agité jusqu’à
l’atterrissage.
Il lui fallut encore deux heures interminables pour arriver enfin à son appartement,
complètement épuisé. Le mot qu’il avait laissé pour Tess n’avait pas bougé de sa place.
Raison de plus pour ne rien regretter de sa nuit à Domérat. Il alla directement se coucher,
tout habillé.
Le lendemain, après avoir dormi plus de douze heures comme une masse, il alla
vérifier ses mails dès son réveil. Rien de Nora. Rien de Gabrielle. Un mot de Salomé le
suppliant de revenir à elle. Bouleversé, il craqua et fondit en larmes. Tout le stress
accumulé depuis des jours se déversa enfin hors de lui. Il trouva ce qu’il venait de faire
depuis 48 heures stupide et infantile. Quelle idée d’être aller voir sur un coup de tête cette
gamine, cette prétendue sorcière, juste pour s’envoyer en l’air ! Et sa folle de mère, quelle
tarée ! Il répondit à Salomé que lui aussi voulait que leur relation revive.
Leur passion redémarra de plus belle. Une semaine plus tard, il passa avec elle une
nuit où l’expression « faire l’amour » reprit enfin tout son sens.
Entre temps, Nora lui envoya, elle aussi, un mail plein de tendresse mais il n’y était
plus réceptif. Il se dit que, de toutes façons, s’il y réagissait trop chaleureusement, son
cerveau exploserait à force d’aller et venir d’un coeur à l’autre. Il n’avait vraiment pas
besoin de plus de confusion, il fallait qu’il se pose un peu et Salomé était tellement solaire
et sereine... Il envoya donc à Nora une réponse à la fois gentille et distante.
De : Charlie
A : Nora
Objet : Coucou
Bonjour Nora,
Comme tu vois, je suis rentré à Londres sans encombres. Plus aucune sorcière
n’est venue croiser mon chemin. Je suis ravi d’avoir eu l’occasion de faire ta
connaissance et j’espère que nous aurons à nouveau la possibilité de nous voir à
l’avenir.
Bisous
Charlie




PS : je crois que je vais laisser tomber notre petite enquête pour le moment. Plus
j’y repense, plus je me dis que j’ai simplement paniqué comme un gamin.
Voilà. Comme ça, elle ne le relancerait pas sur ces bêtises à propos de sorcières
vivant à l’aube du 21ème siècle à deux pas de chez elle. Et tant pis si elle allait se sentir
déçue par la froideur avec laquelle Charlie remettait leur prochaine rencontre aux calendes
grecques. Le temps de Salomé était venu et jusqu’à ce qu’il la voie, il était hors de question
qu’il pense à qui que ce soit d’autre. Il verrait bien ensuite quoi dire à Nora, s’il avait
encore envie de lui dire quoi que ce soit.
Quant à Gabrielle, il se sentait plutôt soulagé de ne plus avoir de ses nouvelles depuis
son retour. Il aimait autant ne plus jamais entendre parler d’elle, ni de son bled paumé, ni
de sa maison isolée, ni de sa mère terrifiante, ni de toutes les superstitions d’un autre âge
qui les entouraient.
Pourtant, Gabrielle interféra une fois de plus avec Charlie sans qu’il ne le sache
jamais.
Dans la nuit du vingtième au vingt-et-unième jour après leur premier contact, alors
que Charlie atteignait enfin un pur moment de sérénité et d’amour dans les bras de Salomé,
Gabrielle prononça, au coeur de sa maison, les paroles d’un rituel très ancien. Il était
environ 1h30 du matin. Elle but un breuvage à base de venin de crapaud et de racines rares,
au goût de tourbe et à l’odeur putride. Elle y avait mélangé un peu du sperme de Charlie.
Une semaine plus tôt, lorsqu’elle était sortie de la chambre après leur neuvième orgasme et
juste avant de retrouver sa mère, elle avait prélevé un peu de la précieuse semence sur ellemême,
dans ce but.
Ce sortilège très puissant était habituellement utilisé par les sorcières pour se
retrouver sur les lieux d’un sabbat. Modifié par le sperme de son amant d’une nuit, il allait,
cette fois, lui permettre de quitter son propre corps pour rejoindre l’endroit où se trouvait
Charlie. Pour la première fois de sa vie, Gabrielle ressentait quelque chose que ni elle, ni
aucune de ses ascendantes n’avaient jamais connu. La jeune sorcière s’était tout
simplement attachée à un homme. Elle en était tombée amoureuse, comme une adolescente
qu’elle était. Charlie lui manquait. Elle en avait mal au ventre. Elle le voulait avec lui, là,
tout de suite. Et comme il n’était pas là, elle allait utiliser ses pouvoirs pour le retrouver.
Elle était sorcière. Elle pouvait être n’importe quelle femme. Elle pouvait se retrouver
n’importe où. La seule chose qu’elle ne pouvait pas faire, c’était de l’avouer à sa mère, qui
aurait bien été capable de la tuer pour ça, si jamais elle le découvrait. Mais sa mère était
partie une fois de plus pour toute la nuit. Alors, Gabrielle allait une fois encore appeler
Lilith à sa rescousse. Elle allait posséder le corps de celle avec qui Charlie passait la nuit,
où qu’il soit. Ce faisant, elle pourrait à nouveau faire l’amour avec lui.
Elle ne devait se méfier que d’une chose. Pendant tout le temps de la possession, il
fallait juste qu’elle évite à tout prix de passer devant un miroir ou une vitre. Le sort, en
effet, serait rompu si quoi que ce soit d’autre que les yeux de Charlie capturait son reflet.
Elle cria trois fois les mots « Emen etan », qui veulent dire en langage satanique « Ici
et là ». Son corps astral se transporta instantanément là où se trouvait Charlie. Au moment
précis où elle se matérialisa dans le corps de Salomé, Charlie appuya sur le déclencheur de
l’appareil photo. En éblouissant Gabrielle, le flash rompit le sort. Son reflet ayant été saisi
par la pellicule, son âme fut aussitôt aspirée à nouveau dans son corps physique, resté à
Domérat. Elle n’avait aucun moyen de retourner aussitôt envahir Salomé, ayant bu tout le
philtre qu’elle avait préparé et dont l’assemblage demandait plusieurs jours.
Furieuse d’avoir été chassée du corps de Salomé avant que Charlie ne refasse l’amour
avec elle, elle hurla à la mort comme une louve, la tête rejetée en arrière. Elle fit éclater sa
rage en renversant par terre tout ce qui lui tomba sous la main. Quand la pièce où elle se
trouvait ne fut plus qu’un indescriptible chaos, elle tomba à genoux et continua à hurler,
encore et encore, jusqu’à ce que la fatigue la terrasse.

 
 

 

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Chapitre 8


Elues - seulE
- Mon bien-aimé, tu es pour moi un bouquet de myrrhe.
Tu passeras la nuit entre mes seins.
- Comme tu es belle, mon amour, comme tu es belle.
Tes yeux sont des colombes.
Le Cantique des Cantiques
Les hommes qui rôdent en ville m’ont trouvée. Ils
m’ont frappée, ils m’ont blessée, ils ont arraché mes
vêtements. Si vous voyez mon bien aimé, que lui direzvous
? Que je n’aime que lui.
Le Cantique des Cantiques

 
 

 

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